Personne n'est étranger à l'univers de la dette. Tout de suite, chacun imagine des regards contrits, des profils de perdants, la malchance. C'est oublier ceux qui dominent, profitent, leurs sourires tout juste en retrait, leur ravissement à peine contenu. Dans ce monde, on dispose son miroir, on surveille, on menace, on fomente des procès muets, on peaufine sa vengeance, on se ménage des privilèges, on lèche les plaies. L'univers de la dette, c'est celui de l'autre, reconnu comme autre, pour une fois. Et il vous amorce une catharsis, aucun doute là-dessus! Avec les textes de Jean-François Chassay, Hugues Corriveau, Louise Cotnoir, Louise Dupré, David Dorais, Maude Déry, Gilles Pellerin, et plusieurs autres.
Les algorithmes s'avèrent un piège pour l'humain parce qu'ils prétendent le libérer en prenant en charge ses désirs. C'est du moins l'angle d'approche commun du thème qui se dégage du présent numéro de XYZ. La revue de la nouvelle, qu'il s'agisse de réalité virtuelle (Cassie Bérard) , d'insinuation d'un autre en soi (David Bélanger), de sites de rencontres (Maude Poissant, Renaud Corbeil), de repousser la mort (David Clerson), ou le passé (Laurence Hélie-Fontaine), de marketing (J. D. Kurtness) ou de surveillance (Françoise Major). Le numéro d'automne est l'occasion de dévoiler le lauréat du Trente et unième concours de nouvelles, Rémi-Julien Savard et sa nouvelle « Si doux » qui adopte le point de vue d'un garagiste esseulé. Hors-thème, Gabriel Laverdière traduit une histoire de Noël de l'auteur ontarien Andrew Hood, Simon Alarie raconte l'homophobie, Pierre Lasry offre une nouvelle campée dans une communauté de Juifs allemands exilés aux États-Unis et Jean-Philippe Martel présente un mauvais côté de la nostalgie.