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Se situant en dehors des partis et les récusant tous, l'anarchie se singularise par l'association tumultueuse de tendances parfois contradictoires.Michel Ragon, depuis longtemps témoin engagé de l'épopée libertaire dont il fut le grand romancier (La Mémoire des vaincus), rassemble ici pour la première fois les éléments d'un Dictionnaire de l'anarchie, véritable mise en récit de cette aventure méconnue mais capitale.Dictionnaire des principaux militants de l'anarchie et de ses théoriciens, tels Proudhon, Bakounine, Kropotkine, ce livre est aussi un dictionnaire de tous ceux qui se sont réclamés ou se réclament de la pensée libertaire, comme Breton et Camus, Céline et Dubuffet, Richard Wagner et Oscar Wilde ...Dictionnaire des hommes, mais aussi dictionnaire des idées et de la pensée anarchiste dans le monde contemporain, de son influence, souvent méconnue, voire occultée.
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Histoire de la littérature prolétarienne de langue francaise
Michel Ragon
- Albin Michel
- 1 Novembre 2013
- 9782226228901
La littérature prolétarienne, très présente dans les années d’avant-guerre, est marquée par l’ambition de décrire la condition du peuple et des travailleurs. Mais au-delà de cette époque, illustrée par les noms d’Henry Poulaille, Eugène Dabit, Louis Guilloux, Michel Ragon nous offre un panorama de l’expression populaire dans la littérature du Moyen Age à nos jours.
Chansons de métiers, littérature de colportage, poésie populaire, socialisme romantique : ces continents perdus de notre culture, souvent méprisés, revivent dans ces pages illustrées d’abondantes citations. Adam Billaut, Vadé, Restif de la Bretonne, Jules Michelet, Béranger, Eugène Pottier, Panaït Istrati, Jean Giono, Louis Calaferte ou Bernard Clavel, autant d’écrivains qui reprennent place dans une tradition marquée par des courants, des écoles, des filiations, et aussi des enjeux sociaux et politiques.
Publié pour la première fois en 1974, ce classique rend hommage à une part injustement marginalisée de notre histoire littéraire.Michel Ragon est tout à la fois romancier, historien, spécialiste d’art contemporain et d’architecture, l’auteur notamment des Mouchoirs rouges de Cholet, de La Mémoire des vaincus, et plus récemment du Dictionnaire de l’anarchie et de Ils se croyaient illustres et immortels… -
Confronter l'homme et les villes, c'est s'apercevoir que l'homme n'a cessé d'être fasciné par les villes, utopiques lieux de toutes les libertés mais qu'en même temps ces cités sont l'émanation d'un pouvoir qui devient vite tyrannie. Produit de l'Histoire et lieux où se fait l'Histoire, les villes sont à la fois le territoire de l'aliénation et de la permissivité. De Sumer aux rêves des futurologues, chaque chapitre de ce livre représente une étape dans l'analyse des grands phénomènes idéologiques que reflètent symboliquement les cités dans la forme de leurs architectures comme dans le dessin de leurs plans.
Toutes les villes, depuis les premières nées il y a cinq mille ans en Mésopotamie, et dont il ne reste que des ruines, jusqu'à nos villes neuves nées de l'industrie et du commerce, ont suscité tour à tour l'espoir, le dégoût et la haine. Peut-être cela provient-il seulement de ce qu'elles restent toujours un mirage. La ville pétrifie des rêves, incarne des idées, concrétise des fantasmes collectifs. Son instabilité est aussi gage de sa vitalité. Sans cesse la ville bouge, se transforme, se métamorphose. Rien ne ressemble plus à un être vivant que ce corps de pierre. -
1793, l'insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté
Michel Ragon
- Albin Michel
- 1 Octobre 2012
- 9782226228482
Lorsque les paysans vendéens saisissent fourches, haches et faux à l'annonce de la levée des 300 000 hommes, lorsqu'ils s'emparent de Machecoul, Saint-Florent et Cholet, Barère s'écrie : « La Vendée est mille fois plus à craindre que toutes les puissances européennes ». La République, menacée par la coalition des forces étrangères, secouée par les révoltes dans toutes les provinces, a trouvé son bouc émissaire. La Convention institue la Terreur comme instrument de régénération publique.
Vendéens et républicains se livrent alors une lutte à mort au nom de deux conceptions fanatiques de la liberté : l'une abstraite, héritée des philosophes - « Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté » déclare Saint-Just -, l'autre populaire, préromantique, communale et religieuse.
Le 17 octobre 1793, lendemain de l'exécution de la reine, Kléber et Marceau écrasent l'armée vendéenne à Cholet. La population en fuite ne pourra échapper aux massacres sans limites de la répression.
Le monde moderne commence en 1793 par un bain de sang et un flot de paroles vaines. Certains de détenir la vérité, les révolutionnaires ont imposé une perversion qui aura une postérité désastreuse : la dictature de la liberté. Michel Ragon, depuis plus de quinze ans, rassemble pièces d'archives, notes et réflexions sur l'insurrection vendéenne. Il a écrit, dans ce grand livre vendéen, le récit poignant de ce cruel moment de notre histoire. -
La voie libertaire, c'est celle que Michel Ragon a choisi, dès sa vingtième année, à laquelle il est toujours demeuré fidèle, et qui est aussi son chemin d'écriture. « Copyright Electre »