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« Je ne t'avais pas vraiment entendue la première fois que tu m'as fait cette remarque, il y a deux semaines :
- Je croyais que dans le passé les gens voyaient en noir et blanc, comme sur les vieilles photos.
C'était mignon, d'une pure poésie ; je l'avais même noté le soir sur mon ordinateur, dans ce journal de notre nouvelle vie ensemble. Avec ça, je croyais savoir t'écouter, être mieux qu'un père ordinaire pour sa fille. »
Quand sa fille affirme qu'elle ne distingue plus les couleurs, il s'inquiète, comme il craint que cela ne réveille des conflits avec la mère de Rose, dont il s'est récemment séparé. Dès lors, il oscille entre la recherche fébrile d'un remède et l'espoir insensé que Rose mente.
Suffit-il d'aimer sa petite fille pour être un bon père et la protéger de la violence de la vie ? Nicolas Le Golvan nous montre, avec justesse et tendresse, que ce sont souvent les enfants qui guident leurs parents. -
« Tu ne veux toujours pas te baigner ? » Cet été-là, il ne se baignera pas. Sa femme attendra longtemps qu'il se déride ou qu'il parle enfin ; ses deux jeunes enfants se tiendront à distance de ce père absent de leurs jeux.
Cet été-là, il fête son anniversaire en fantôme. Sa maison de famille à la mer, encombrée par les souvenirs, lui pèse. Son amour pour sa femme est encore là, mais semble aussi loin que la marée. Alors il décide de prolonger, pour lui seul, son séjour sur l'île de Ré. Il va se remémorer leur longue histoire amoureuse et chercher à comprendre ce que la conjugalité a usé en eux. Leur amour, il aimerait savoir ce qu'il en reste. Mais on ne décide pas seul de l'avenir de son couple.
Reste l'été est un conte cruel sur l'amour, quand il est mis au défi de durer.