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Pascale Drevillon
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Jeu. No. 177, 2021
Mario Cloutier, Megane Desrosiers, Tatiana Zinga Botao, Philippe Mangerel, Pascale Drevillon, Suzie Wordofa, Dave Jennis
- Cahiers de théâtre Jeu inc.
- 7 Avril 2021
- 9782924356449
Le dossier « Chimères et autres bêtes de scène » de la revue JEU se penche sur une figure protéiforme et changeante, la chimère, reflet du décloisonnement disciplinaire et des différences identitaires qui se revendiquent sur scène comme dans la société. L'artiste trans Pascale Drevillon revient sur sa démarche artistique et son combat contre les stéréotypes. Suzie Wordofa, spécialiste des théâtres africains, s'intéresse à deux pièces signées par Koffi Kwahulé et Dorothée Munyaneza. L'auteur et metteur en scène autochtone Dave Jenniss évoque l'esprit animal qui accompagne son processus de création. Annab Aubin-Thuot se penche sur la figure du bouffon et la créatrice Marie Brassard revoit son parcours. La pluridisciplinarité dans les arts de la scène brésiliens, la condition posthumaine à l'ère du théâtre numérique et la conscience monstrueuse dans l'oeuvre d'Étienne Lepage complètent le dossier. Aussi au sommaire, Tatiana Zinga Botao redit l'importance des combats actuels, Jennifer Alleyn rend palpable le désarroi des comédien·nes à l'arrêt et lisez les portraits de Rébecca Déraspe et d'Anglesh Major.
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Croiser du fer ; violence et culture de l'épée dans la France moderne, XVIe-XVIIIe siècle
Pascal Brioist, Hervé Drévillon, Pierre Serna
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 30 Juin 2013
- 9782876738416
Bayard, d'Artagnan, le chevalier d'Éon ; ses figures de bretteurs racontent des histoires différentes, mais néanmoins reliées entre elles par le fil d'une lame. Le chevalier, le duelliste et l'escrimeur sont autant d'archétypes qui révèlent qu'à l'époque moderne, l'épée est une culture que ce livre entreprend d'explorer dans tous ses aspects : du geste de l'escrimeur aux valeurs qui lui sont associées. C'est en effet à partir de la Renaissance que les techniques de l'escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L'analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l'évolution des idéaux de la noblesse qui fait de l'épée le vecteur de son identité.Il ne faudrait, toutefois, pas oublier que l'art de vivre l'épée à la main reste, de part en part, un art de tuer. À une époque où le port d'une arme blanche est une pratique courante, l'escrime civile et civilisée ne saurait occulter les cadavres abandonnés par les innombrables duellistes. C'est pourquoi, l'histoire de l'épée est aussi une histoire de la violence et de l'inaltérable fascination qu'elle exerce. Pour le découvrir, il faut alors plonger dans les archives d'une justice souvent prompte à occulter ce crime qui trouble l'image d'un roi absolument maître de ses sujets. Une autre vision du rapport entre violence et civilisation se dessine de cette façon.S'il est souvent admis que la violence est le contraire de la civilisation, on découvre que l'escrime et ses pratiques meurtrières alimentent une véritable civilisation de la violence, c'est-à-dire une culture, un art, un savoir mis au service de l'homicide. Oublions un instant le roman de cape et d'épée et ses duellistes aimables et bavards pour considérer la brutalité de ceux qui, dans le silence des petits matins, règlent leur compte l'arme à la main. L'époque moderne se révèle alors sous un autre jour, grâce à l'archéologie du geste de l'escrimeur, restitué dans toute sa technicité, dans toute sa férocité. C'est ainsi que l'épée peut faire l'objet d'une véritable histoire totale, attentive aux objets, aux gestes, aux pratiques sociales et aux courants intellectuels de la Renaissance aux Lumières.