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Patrick Villiers
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Des vaisseaux et des hommes : la marine de Louis XV et Louis XVI
Patrick Villiers
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 13 Octobre 2021
- 9782213683614
Marine royale et marine de commerce françaises ne furent sans doute jamais aussi fortes qu'en 1789. La France maritime, et particulièrement la France des ports, est alors le moteur de la croissance du royaume. Or, à la suite des traités d'Utrecht (1713), le pays a perdu une partie de son empire colonial. En échange d'une paix sur mer de près de trente ans, le Régent puis le cardinal de Fleury ont sacrifié la marine de guerre. Directement victime des choix budgétaires et d'une politique continentale calamiteuse, elle s'effondre sous Louis XV. Par la victoire de la Chesapeake, cette marine donne pourtant leur indépendance aux États-Unis d'Amérique et permet ainsi un nouvel ordre européen.
Par-delà le rôle indiscutable de grands ministres tels Maurepas, les Choiseul, Sartine ou Castries, Patrick Villiers restitue un siècle d'histoire d'une marine de guerre française encore trop méconnue. Il dresse le portrait de ces hommes et de leurs vaisseaux, de leurs combats et de leurs engagements, autant que de l'incompréhension dont ils firent l'objet de la part d'une société de cour tournée bien plus vers la terre que vers la mer.
Professeur émérite en histoire moderne à l'université du littoral Côte d'Opale, fondateur du Centre de recherches en histoire atlantique et littorale, vice-président de la Société française d'histoire maritime, Patrick Villiers est auteur de deux thèses sur le commerce colonial atlantique, la marine royale et les corsaires. Ses ouvrages ont à cinq reprises été récompensés par l'Académie de marine.
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Et si Trafalgar n'avait jamais existé ? Telle est la thèse provocante de Patrick Villiers qui sert de fil directeur à cette histoire de la France sur mer de Louis XIII à Napoléon Ier. La marine française a souvent été mal comprise : considérée comme une marine de batailles, elle a pu être vue comme défaillante sous certains aspects et sacrifiée aux forces de terre, comme ce fut le cas sous Napoléon Ier. Or, c'est le commerce qui est au fondement de la marine : dès le XVIIe siècle et la mise en place d'un empire colonial français, les convois sont à l'origine d'une économie visant à procurer des revenus à l'État. La marine est par ailleurs une précieuse arme complémentaire de l'armée de terre à l'origine de nombreuses victoires françaises.
Dans cette synthèse passionnante, Patrick Villiers mêle l'économie, la stratégie et la tactique, les portraits de grands personnages parfois oubliés et la vie quotidienne des armateurs, des corsaires et des flibustiers.Patrick Villiers est professeur émérite en histoire moderne à l'université du Littoral Côté d'Opale, fondateur de Centre de recherches en histoire atlantique et littorale, et vice-président de la Société française d'histoire maritime. Ses ouvrages ont par cinq fois été récompensés par l'Académie de marine. Sa biographie de Jean Bart (Fayard) a reçu le prix Acoram 2013. -
Jean Bart, corsaire du Roi-Soleil
Patrick Villiers
- Fayard
- Divers Histoire
- 10 Avril 2013
- 9782213663975
Roi des corsaires, corsaire du roi, vainqueur du Texel, sauveur de Dunkerque, le héros dunkerquois est-il à la hauteur de son mythe ? Connaître Jean Bart c'est d'abord pénétrer dans l'univers complexe des corsaires, trop souvent confondus avec les pirates. C'est affronter les tempêtes de la Manche et de la mer du Nord sur des coquilles de noix. Si le gain est la motivation principale, le patriotisme flamand n'est jamais absent et les dangers de l'abordage ne sont pas un mythe. Jean Bart livre plus de dix combats corsaires et « a eu le gras des jambes emporté par un boulet ». Le destin des Bart se confond avec celui de Dunkerque. Devenue française en 1661, la ville connaît une croissance fulgurante pendant la guerre de Hollande et les travaux du roi comme les bénéfices de la course l'attachent définitivement à la couronne. Jean Bart entre dans la marine royale comme simple lieutenant de frégate. La chasse aux barbaresques, mais surtout son évasion spectaculaire des prisons anglaises et le soutien indéfectible de Vauban attirent l'attention de Louis XIV. À la tête des vaisseaux de l'escadre du Nord, Jean Bart accomplit des campagnes corsaires où il se distingue particulièrement en protégeant les convois de blé, ce qui sauve le royaume de la famine. Sa victoire du Texel lui vaut l'anoblissement et la reconnaissance personnelle du roi. Loin de dépenser ses gains dans les tavernes du port, Jean Bart fait de beaux mariages et devient alors un des premiers propriétaires immobiliers de la ville. Bon sang ne saurait mentir, son fils Cornil deviendra vice-amiral. Cette biographie de Jean Bart, devenu le symbole de l'intégration dans la France du Roi-Soleil, est aussi un document sur la marine de cette époque.
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Les corsaires du littoral - dunkerque, calais, boulogne, de philippe ii a louis xiv (1568-1713)
Patrick Villiers
- Presses Universitaires du Septentrion
- 16 Octobre 2020
- 9782757422076
Le nom de Dunkerque est indissociablement lié à celui de Jean Bart, souvent baptisé roi des corsaires ; or Jean Bart a fait l'essentiel de sa carrière au service du roi. On situe généralement l'apogée de la guerre de course pendant la guerre de Succession d'Espagne, associant Saint-Pol et Forbin à cette réussite dunkerquoise. Tous deux étaient officiers du roi mais pratiquèrent une stratégie dont le succès repose sur la création par Vauban de l'arsenal de Dunkerque. Il faut donc clarifier les rapports complexes entre les « corsaires particuliers » et les vaisseaux du roi. Tous attaquaient le commerce ennemi, le plus souvent ensemble, mais le danger et la gloire du combat revenaient le plus souvent aux navires du roi. Cependant Vauban n'a pas tout fait. De nouvelles recherches et la publication de thèses récentes amènent à redécouvrir Dunkerque « l'Espagnole », place essentielle de l'Espagne dans sa lutte contre les Provinces-Unies en révolte. De Philippe II à Philippe IV, l'Espagne définit une législation et une stratégie corsaire qui seront reprises par les autres nations européennes. L'amirauté de Dunkerque et le Conseil des Prises de Bruxelles encouragèrent les Dunkerquois dont les résultats furent étonnants. La défaite de l'invincible Armada en 1588 et celle de l'amiral Oquendo aux Dunes en 1639 ont fait oublier que les galions du roi d'Espagne ou des Archiducs basés à Dunkerque, associés aux corsaires du port ont capturé jusqu'à 280 navires par an, soit des résultats largement équivalents à ceux obtenus sous Louis XIV. Les meilleurs corsaires devinrent amiraux espagnols. La clé de ce succès reposa sur l'association entre navires du roi et particuliers. Cette stratégie, codifiée en 1637 par Jacques Colaert, corsaire devenu Amiral de la flotte de Flandre, fut reprise par Vauban et les Pontchartrain. Face à cette puissance dunkerquoise, Boulogne et Calais firent leurs premières armes de cités corsaires mais l'État ne réalisa pas les infrastructures portuaires indispensables. Une course encore largement méconnue exista cependant, qui annonçait les succès de la Révolution et de l'Empire. Proposer une relecture du rôle des corsaires du Littoral en s'appuyant sur les recherches les plus récentes, tel est l'objet de ce livre.