Filtrer
Rayons
Éditeurs
Langues
Pierre J. Truchot
3 produits trouvés
-
L'oubli est précédé par sa mauvaise réputation. Pensé comme un manque de la mémoire, le symptôme d'une dégénérescence annoncée, on le redoute. On cherche à l'oublier bien que l'on sache qu'il sera toujours là. Pourtant, s'il ne faisait pas quotidiennement son oeuvre, on ne pourrait plus vivre, agir ou créer. Oublier est une faculté universelle et vitale dont les modalités d'expression diffèrent de celles de la mémoire : une puissance enfouie en notre être, une force créatrice capable de nous régénérer. A contre-courant des modes et humeurs de notre société, des philosophes, des anthropologues et surtout des artistes n'ont pas oublié d'oublier tous les fardeaux qui se présentent comme des obstacles à leur désir de création. Développer sa capacité à effacer les événements pesants et traumatisants qui nous conduisent au désastre est moins un risque qu'un pari, dont l'enjeu est de rendre à chaque personne ce qu'elle désire peut-être le plus au monde : affirmer sa réelle singularité, notamment par et dans l'acte créatif.
-
Qu'est-ce qu'un idiot ? Pourquoi cette figure est-elle digne d'intérêt ? L'idiot n'est peut-être pas le personnage que l'on croit. Il est loin d'être crétin, imbécile ou débile ! L'idiot est cet être fort qui agit de lui-même contre vent et marée, qui de sa propre initiative se comporte et crée en fonction de règles qu'il s'est lui-même prescrites. L'idiot, c'est cet être intelligent qui n'a pas besoin de le prouver mais qui incite les autres à s'interroger sur leur propre mode de vie et cela à son insu.
-
Jeanne ou le réel : Essai sur Nicolas de Staël
Philippe Rassat, Pierre J. Truchot
- Editions L'Harmattan
- 25 Août 2023
- 9782140490538
En juillet 1953, Nicolas de Staël rencontre pour la première fois Jeanne Polge, sur les hauteurs de Lagnes dans le Vaucluse.
« "À cet instant-là", lorsque Nicolas contemple la démarche de Jeanne qui échappe à tout pas cadencé, la matière s'endurcit, elle se cristallise dans ce corps unique qui l'éblouit et le séduit. "À cet instant-là" qui se prolonge, Jeanne change le monde, elle change les herbes, elle change les pierres. Elle déborde. Jeanne est là, comme si elle était présente depuis toujours, elle peut même se dissoudre dans le ciel. Elle est chair dans la chair. Le "j'ai toujours pensé peinture" qu'aimait à dire Staël se doublera dorénavant d'un "je pense toujours Jeanne". Comment penser Jeanne et penser peinture en même temps ? Telle sera sa question à compter de ce jour. »
Jeanne, la présence de Jeanne, dans la peinture et la vie de Nicolas de Staël est le coeur de ce livre.