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Quai Voltaire (réédition numérique FeniXX)
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Hors antenne
Pierre Desgraupes
- FeniXX réédition numérique (Quai Voltaire)
- 3 Décembre 2015
- 9782402007450
Son nom est pour toujours associé à celui de deux autres Pierre (Lazareff et Dumayet) dans le trio de Cinq Colonnes à la une, mais Pierre Desgraupes est le seul à avoir vécu la télévision sous tous ses aspects : journaliste, critique littéraire, auteur, producteur, directeur de l'information et directeur de chaîne. Homme de presse et de pouvoir, il a imposé sa marque au médium télévisuel moderne. De la mise en scène de l'actualité à celle de la vie privée, il est derrière la plupart des émissions que nous regardons tous les jours. Remercié par la droite sous Pompidou, par la gauche sous Mitterrand, Desgraupes n'est pas un homme de compromis. La liberté n'est pas pour lui un vain mot. Mais il ne fait pourtant pas partie des adeptes du scandale. Discret et sûr de lui. Bourreau de travail, fidèle en amitié, Desgraupes a aussi ses jardins secrets : il aurait aimé devenir écrivain. Il est un grand lecteur : Stendhal, Racine, Heidegger, mais surtout Rilke sur lequel il a écrit un livre. À travers ces entretiens avec Marion Scali et Annick Peigné-Giuly, journalistes à Libération, Pierre Desgraupes nous offre à la fois les souvenirs de sa vie privée et ceux de sa vie professionnelle et publique. Ce livre nous fait ainsi revivre quarante ans de radio-télévision et partager la vie d'un homme du siècle.
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Mer... de aux critiques
Pierre Cabanne
- Quai Voltaire (réédition numérique FeniXX)
- 11 Février 2019
- 9791037103529
« J'ai été critique d'art pendant plus de vingt ans. J'ai vu déchoir, et même pratiquement disparaître, une activité prodigieusement riche, respectée et utile : la critique d'art. Pourquoi ? Parce qu'elle n'intéresse plus personne, ni la presse, où sa place est de plus en plus réduite, ni la télévision où elle est nulle, ni les artistes qui écrivent eux-mêmes, ni les galeries qui ont leurs "public relations" attitrées. J'ai connu une critique d'art vivante, conviviale. Elle activait le milieu alors bouillonnant des artistes et des galeries ; le critique, qui était écouté, théorisé, analysé, polémiqué, défendait ses artistes, les conseillait, et regardait de haut et de loin les musées qui d'ailleurs l'ignoraient. Il se flattait de cette liberté. Aujourd'hui, les conservateurs de musées sont devenus des critiques, de même que n'importe quel journaliste sachant se servir d'un magnétophone, écrivain, universitaire ou historien d'art. Si le critique vivait librement, il vivait aussi dangereusement ; et cette liberté lui fut parfois contestée, et même sanctionnée par la justice. J'évoque, à travers de nombreuses anecdotes, une époque et un "métier" disparus, non par amertume ou nostalgie ; s'il n'y a plus de critiques d'art, c'est que nul n'en a besoin. Pour étayer le présent, j'ai choisi des critiques d'art dans le passé, Albert Wolff, Émile Zola, Félix Fénéon, Apollinaire, André Breton, Charles Estienne, etc. Ce livre est donc un pamphlet, il reflète des personnalités et des situations ignorées ou oubliées, il attaque et souvent provoque. Mais c'est aussi l'analyse des dessous d'une époque à travers les aléas d'une activité qu'illustre aujourd'hui et d'une manière significative l'étrange dernier venu d'une certaine critique, Pierre Ménard. »