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Robert Hossein
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Je crois en l'homme parce que je crois en Dieu
Robert Hossein
- Presses de la Renaissance
- Chemin faisant
- 19 Mai 2016
- 9782750913021
Monstre sacré du cinéma et du théâtre français, Robert Hossein nous livre un magnifique témoignage de vie et de foi, en forme de testament. Confidences inédites. " Pourquoi ai-je accepté cette conversation, au soir de ma vie ? La proposition de relire mon histoire à la lumière de la foi m'a touché au coeur. Le moment est en effet venu pour moi de remercier Dieu pour les merveilles de sa présence dans toutes les personnes que j'ai eu la joie de connaître sur cette terre.
J'ai été élevé dans le culte de la justice et du partage, mon but demeure depuis toujours d'aider les gens à trouver le sentiment d'exister, à s'assumer pour vivre du métier qu'ils ont choisi, et si je crois dans les hommes parce que je crois en Dieu, j'ose dire encore : je crois en Dieu parce que je crois dans les hommes !
Je suis un rebelle par instinct, je sais que l'Église du Christ est bien plus vaste que la hiérarchie qui la dirige. Ouvrons nos coeurs à l'entente, accordons-nous le droit de ne pas être du même avis et unissons-nous à faire le bien.
Pour reprendre la phrase de Jean Renoir, "la seule chose que je puisse encore donner dans ce monde cruel et privé de sens, c'est mon amour'. " -
Né d'un père iranien et d'une mère russe, Robert Hossein incarne aujourd'hui la renaissance d'un véritable théâtre populaire français. Il réalise au théâtre un vieux rêve d'enfant contrarié, dans le passé, par les accidents de la vie. Après une enfance errante, bouleversée par la guerre, il choisit à quinze ans de se consacrer à l'art dramatique. Au lendemain de la Libération, il rencontre Sartre et Genet et interprète leurs pièces. L'adolescent impétueux découvre l'avant-garde de Saint-Germain-des-Prés et les nouveaux maîtres de la littérature. En 1950, la rencontre de Frédéric Dard l'incite à aborder le répertoire du mélodrame de l'épouvante : le Grand-Guignol. Aventure éphémère qui scelle une amitié et conduit Robert Hossein sur les plateaux de cinéma. Quelques années plus tard, conscient d'être prisonnier d'un personnage, Robert Hossein décide d'en finir et choisit l'exil de Reims. Il entame une nouvelle aventure spirituelle et accomplit le voeu de Jean Vilar : faire connaître au plus grand nombre les règles du jeu du théâtre. Avec son air attendri de fauve blessé, sa voix dépolie et son regard de gosse incrédule, Robert Hossein semble toujours émerger d'une épreuve, d'un féroce tête-à-tête avec lui-même. C'est un possédé qui parle : "Quand un chien passe devant mon théâtre et qu'il n'entre pas, je suis malheureux."