L'éducation inclusive est au coeur des réformes éducatives des dernières décennies. Mais permet-elle l'inclusion des jeunes adultes handicapés ?
L'éducation inclusive entend promouvoir des sociétés inclusives. Comment le système éducatif prépare-t-il les jeunes handicapés aux rôles et aux responsabilités de la condition d'adulte ? Leur permet-il de vivre aussi indépendamment que possible après le lycée ? Pour répondre à ces questions, l'auteur mobilise des travaux internationaux ainsi que les résultats d'une recherche centrée sur la transition juvénile.
Il montre que l'accès à l'enseignement supérieur ou à l'emploi n'est pas forcément synonyme d'affiliation sociale et d'indépendance. Il prouve que les conceptions dominantes de l'accessibilité incitent l'école à soutenir les élèves les plus méritants au détriment des plus vulnérables au risque de faire de l'inclusion un privilège.
Les analyses proposées sont enrichies par des pistes de réflexion sur les facteurs conditionnant la réussite scolaire des élèves handicapés et leur inclusion sociale et professionnelle.
La distanciation sociale fait de l'accessibilité un enjeu de premier plan dans un contexte de confinement généralisé. Cet enjeu est celui de l'accès aux droits et aux formes de protection qui l'accompagnent.
L'inaccessibilité des soins restreint le droit aux soins, au risque d'aggraver l'état de santé des personnes. De la même manière, l'inaccessibilité des sites numériques (ou de l'information) rend plus délicat l'accès aux prestations sociales ou aux aides et limite l'accès aux droits sociaux, dans un contexte où le nombre de personnes qui en auraient besoin augmente. L'absence de suivi à domicile ou l'inaccessibilité des modalités d'accompagnement proposées aux personnes vulnérables restreint leurs droits individuels et renforce leur exposition à la vulnérabilité.