La distanciation sociale fait de l'accessibilité un enjeu de premier plan dans un contexte de confinement généralisé. Cet enjeu est celui de l'accès aux droits et aux formes de protection qui l'accompagnent.
L'inaccessibilité des soins restreint le droit aux soins, au risque d'aggraver l'état de santé des personnes. De la même manière, l'inaccessibilité des sites numériques (ou de l'information) rend plus délicat l'accès aux prestations sociales ou aux aides et limite l'accès aux droits sociaux, dans un contexte où le nombre de personnes qui en auraient besoin augmente. L'absence de suivi à domicile ou l'inaccessibilité des modalités d'accompagnement proposées aux personnes vulnérables restreint leurs droits individuels et renforce leur exposition à la vulnérabilité.
L'annonce du handicap est ici envisagée comme le moment durant lequel se construit l'intelligibilité de la déficience, sa signification sociale. Là où les médecins voient dans l'annonce un problème de santé à dévoiler, les parents y voient un phénomène qui affectera toute leur vie. L'annonce est moins rapportée aux mots qu'aux formes des stigmates que découvrent progressivement les parents et qui les enferment dans le monde du handicap. Issu d'une recherche cet ouvrage offre des pistes concrètes pour que, au-delà de l'annonce, soient posées les bases d'un travail d'accompagnement qui permettent aux parents de se percevoir comme des membres à part entière de la collectivité, respectés et respectables, avec lesquels il est possible d'élaborer un système équitable de coopération. Serge Ebersold, sociologue, est actuellement analyste à l'OCDE.
L'éducation inclusive est au coeur des réformes éducatives des dernières décennies. Mais permet-elle l'inclusion des jeunes adultes handicapés ?
L'éducation inclusive entend promouvoir des sociétés inclusives. Comment le système éducatif prépare-t-il les jeunes handicapés aux rôles et aux responsabilités de la condition d'adulte ? Leur permet-il de vivre aussi indépendamment que possible après le lycée ? Pour répondre à ces questions, l'auteur mobilise des travaux internationaux ainsi que les résultats d'une recherche centrée sur la transition juvénile.
Il montre que l'accès à l'enseignement supérieur ou à l'emploi n'est pas forcément synonyme d'affiliation sociale et d'indépendance. Il prouve que les conceptions dominantes de l'accessibilité incitent l'école à soutenir les élèves les plus méritants au détriment des plus vulnérables au risque de faire de l'inclusion un privilège.
Les analyses proposées sont enrichies par des pistes de réflexion sur les facteurs conditionnant la réussite scolaire des élèves handicapés et leur inclusion sociale et professionnelle.