Si elle revenait, ce serait le bonheur pour toujours. Simplement elle ne reviendra pas pour la bonne raison qu'elle ne peut pas revenir. Il suffit pourtant qu'une silhouette de femme évoque un tant soit peu sa mère, pour que le coeur de Laurent fonde. D'angoisse et d'amour. Quand on est un enfant, ce n'est pas facile de se débrouiller avec toute cette histoire de la vie et de la mort, mais les grandes personnes ont beau mentir, on n'arrête pas d'y croire. On trouve toujours une petite fête pour le coeur...
On a longtemps prétendu que la femme, traditionnellement « abandonnée » était la grande victime du divorce. Mais si le divorce est une guerre qui a pour terrain de bataille le domicile conjugal, on ne sait pas toujours qui est le vainqueur et qui est le vaincu. Christian, le héros du nouveau roman de Silvain Reiner, l'apprendra à ses dépens, lorsque, se croyant libre, il se retrouvera dans une solitude inattendue. Fable triste-amère sur le couple, Le Domicile Conjugal est l'histoire d'un bonheur bien difficile à prendre.
« C'est le seul homme de mon gouvernement... », disait Ben Gourion de Golda Meir. À quoi Golda devait répondre, par la suite, sans se démonter : « Je ne considère pas cela comme un hommage... Que dirait-on si, dans un ministère composé d'hommes, on disait à l'un d'eux pour le flatter et le valoriser : « Vous êtes la seule femme de mon gouvernement... ».
Tout Golda Meir est dans cette riposte.
De la gentille enfant russe, terrorisée par les Cosaques tueurs de déicides - entendez les Juifs - à l'adolescente américaine, qui est obligée de fuir la maison familiale par la fenêtre, pour ne pas être mariée de force, à seize ans, avec un homme riche, du double de son âge - jusqu'à la pionnière du désert palestinien de 1921 à cactus et à paludisme - et enfin le ministre des Transports, des Affaires étrangères et le chef d'un État qui, au Kippour, retrouve en 1973 l'Holocauste à sa porte, comme si rien ne s'était passé - « Grand-mère Patrie », c'est l'épopée d'une femme libre et d'une nation qu'elle a voulu arracher aux chemins cruels et maudits du bouc émissaire, et de l'agenouillement devant tous les bourreaux de l'histoire.
C'est la victoire d'une femme sur la défaillance des hommes. C'est la victoire sur le désert extérieur et intérieur...
C'est une épopée remplie d'espoir et de désespoir, de tendresse et de courage... celle d'une femme, qui a vécu et incarné tous les drames du siècle, le nôtre.
Si elle revenait, ce serait le bonheur pour toujours. Simplement elle ne reviendra pas pour la bonne raison qu'elle ne peut pas revenir. Il suffit pourtant qu'une silhouette de femme évoque un tant soit peu sa mère, pour que le coeur de Laurent fonde. D'angoisse et d'amour. Quand on est un enfant, ce n'est pas facile de se débrouiller avec toute cette histoire de la vie et de la mort, mais les grandes personnes ont beau mentir, on n'arrête pas d'y croire. On trouve toujours une petite fête pour le coeur...
On a longtemps prétendu que la femme, traditionnellement « abandonnée » était la grande victime du divorce. Mais si le divorce est une guerre qui a pour terrain de bataille le domicile conjugal, on ne sait pas toujours qui est le vainqueur et qui est le vaincu. Christian, le héros du nouveau roman de Silvain Reiner, l'apprendra à ses dépens, lorsque, se croyant libre, il se retrouvera dans une solitude inattendue. Fable triste-amère sur le couple, Le Domicile Conjugal est l'histoire d'un bonheur bien difficile à prendre.
Une plongée dans les secrets et les méandres du « beau quartier », le seizième arrondissement à Paris. L'artère spectaculaire d'une ville où les choses de la vie se froissent avec une noblesse crispée, avec un désespoir que de somptueuses façades se doivent de masquer. Béatrice Lagrange, jeune fille dont les parents ont péri sur la route, n'a plus pour toute famille que sa grand-mère et le royaume glacé d'une fortune envolée, un petit hôtel particulier, rue Vital, à l'apparat fané et anachronique, entre une épicerie de luxe et le boucher de l'élite. Elle veut s'échapper d'un sortilège : l'histoire de ses parents, de ses grands-parents, héros et profiteurs d'une époque trouble. Avenue Mozart, lieu d'une recherche éperdue de la liberté, fut-ce de miettes d'un bonheur imprécis, dévalué, par une jeunesse d'aujourd'hui, aux parents et aux maîtres à la dérive, assourdie de rythmes et de performances techniques. Comment se libérer du mal de vivre ? Les rencontres clandestines de Béatrice deviennent une nuit plus épaisse. Son mariage peut déboucher sur un drame...
D'une petite plage, en septembre 1939, où éclate le premier crime aux approches d'une guerre de « surhommes » dont l'armée secrète accomplira le génocide, jusqu'à l'hiver 1973, où un professeur agonisant gouverne une République aux abois - le roman d'une époque remplie de bruit et de fureur, de grandeur et de folie. Avec son antihéros, Christophe Maillard, « Le tapis rouge » nous conduit, à travers les sept cercles de l'Enfer, dans la France de la peur et de la soumission, dans l'après-guerre des avides et des « purs », les années noires n'ayant pas débouché sur l'âge d'or promis. Maillard et ses amis de la nuit, Félix et Jacques, son épouse Geneviève, rescapée d'un camp de la mort, gravissent les marches du pouvoir à travers les tourmentes : l'Indochine, l'Algérie, mai 1968. Tragiques absurdités et révoltes dérisoires, profiteurs médaillés, héros déshonorés, survivants de l'épopée clandestine qui s'entre-déchirent, récupération politique des hécatombes et des tortures - l'immense aventure de notre temps, de femmes et d'hommes ballottés par l'histoire, où reviennent les mêmes questions lancinantes. Quel sens donner à la guerre ? Que signifient courage, patrie et gloire ? Et la promesse d'une aube radieuse ? Où conduit ce tapis rouge étalé, magique et misérable, sous les pas de dirigeants aveugles ?
Été 1949. Joseph Kessel est alors le monstre sacré par excellence. Grand reporter, romancier à succès, aventurier des nuits parisiennes, l'auteur du Chant des partisans n'en demeure pas moins un homme complexe, fragile même, sous ses apparences de colosse. Silvain Reiner, lui, n'est rien. Il a survécu, plutôt mal que bien à la guerre, et n'a qu'une seule raison de vivre : l'écriture. Entre ces deux écrivains naîtra une amitié que Silvain Reiner restitue dans un récit sans complaisance aucune pour l'ogre qui le dévora de générosité. Entre deux visites à Jef, Silvain Reiner errait en piéton sarcastique dans un Saint-Germain-des-Prés où poètes, peintres et prétendus artistes brûlaient dans les bistrots leurs seuls biens : du temps et des illusions à la pelle. Arthur Adamov, Maurice Druon, René Julliard, André Schwarzbart, Georges Arnaud, Albert Cossery, Jacques Audiberti et bien d'autres personnages du monde littéraire apparaissent dans ce texte méchant à souhait. Le rire est ici un passeport pour une époque où vivre ne signifiait pas encore consommer.
Le narrateur du Survivant malgré lui ne comprend pas comment il a réussi à échapper aux rafles de l'été 1942. Sa douleur est telle qu'il a l'impression que son destin lui a filé entre les mains et qu'un autre habite désormais sa peau. Ne sachant que faire d'une vie qui lui pèse comme un remords, il n'aura de cesse, après la Libération de la France, de la détruire. Ce lent travail de sape, cette autodestruction au jour le jour, Silvain Reiner les transcende par une écriture où chaque mot se voudrait un antidote au désespoir.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Après "Les années Folles", il y eut ces années sans nom, nées de l'effondrement de 1929, où la violence et la peur montaient, en même temps que s'exaspérait le désir de vivre à tout prix : les années Trente. « Fête nationale » est le roman de ces années tragiquement folles. En France et en Allemagne, la fête nationale n'a pas les mêmes couleurs : ici, sous les lampions, on danse en chantant le bonheur, en voulant croire à la paix ; là-bas, sous les bannières à croix gammée, on défile en scandant des marches de conquête, les yeux fixés sur la guerre. Ici, c'est la foire du Trône, et là-bas Nuremberg... C'est ce temps déchiré, que Silvain Reiner fait revivre à Berlin, à Paris et ailleurs, avec cette force passionnée qui n'appartient qu'à lui.
Une grande ville ressemble à un décor, où circulent des personnages dont la banalité est souvent un masque. Cela est surtout vrai en ce qui concerne les jeunes femmes. Le héros de cette histoire - un journaliste momentanément privé d'emploi - tombe dans le piège d'une de ces rencontres. Il est disponible, il est seul, il est triste... Cette inconnue, c'est peut-être le miracle qu'il attend. Il ne doit pas le manquer. Il le suit à la piste. L'Étrangère n'est pas née hors frontières. Elle est de ce pays. Pourquoi alors est-elle si mobile, si figée, si étrange en un mot ! Que veut-elle ? Pourquoi expédie-t-elle son amoureux sur de fausses pistes ? Pourquoi cède-t-elle, prétexe pour mieux s'échapper. Un glas escamote un carillon de noces, image d'une punition immanente, d'un châtiment nécessaire. Ce roman de Silvain Reiner est une course contre la montre, contre le coeur ; l'histoire d'une passion-poursuite... Une histoire réaliste, qui finit sur un coup de théâtre fantastique, phantasmatique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les night-clubs, les boîtes de strip-tease, les clubs nudistes, le Lido, les salles de garde, la p.j., les prostituées, les clochards, les suicidés, les cliniques d'accouchement... ou d'avortement, les taxis de nuit, les accidents d'automobile, les ivrognes, la brigade fluviale, les fugues des adolescents, les rondes de la brigade des agressions, le catch, les halles, les trafiquants de femmes, la morgue, les abattoirs, les chiffonniers, les maisons de rendez-vous, la police privée, les dancings, les soirées de Lipp, les habitués du fiacre, la salle Cusco, le bois de Boulogne et ses promeneurs solitaires.
Piaf avait besoin de la scène comme support du grand rêve, comme retour incessant et ennoblissant au bonheur d'exister. C'est sur la scène, affirmait-elle, et sur la scène uniquement, que je vis d'amour. Parce que tous ces gens réunis pour m'écouter m'enlacent, me soutiennent, me couvrent de baisers.""Cette femme exprimait, avec toutes les vibrations de son corps, le tonnerre de sa voix, une sublimation charnelle, une danse d'amour sur les volcans. D'un homme à l'autre, elle devait lutter contre le froid qui l'habitait. Aurait-elle pu se manifester si ardente, si tendre sur scène, si le désir avait été exprimé ailleurs ?"S. R.Elle aura tout donné à la chanson, au théâtre, à son public et, bien sûr, aux hommes qui ont traversé sa vie.De Belleville à Carnegie Hall, et de la misère à la gloire, Silvain Reiner retrace l'existence passionnée de la môme Piaf."