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Thomas Mainguy
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Les poèmes de L'oeil dormant puisent à différentes sources, qui en forment peut-être une seule. La vie terre à terre produit des signes qu'on retrouve plus loin dans l'enceinte des rêves ; l'inverse est aussi vrai. La conscience s'étonne de l'élasticité de tout ce qu'elle interroge, contemple. Ses explorations l'amènent à essayer de se surprendre, c'est-à-dire de coïncider avec elle-même un instant, histoire de sentir toutes les distances se résumer à l'intérieur d'une fabuleuse présence. Elle reste aux aguets, se fait discrète, comme l'oeil dormant du chat qui scrute avec intensité ce qu'il feint de ne pas voir. Car elle imagine que bien des choses, comme elle, se manifestent dans la seule assurance de passer inaperçues.
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XYZ. La revue de la nouvelle. No. 121, Printemps 2015
Camille Deslauriers, Andre Berthiaume, Fannie Langlois, Jean-Simon Desrochers, Jean-pierre Girard, Thomas Mainguy, And
- Jacques Richer
- XYZ. La revue de la nouvelle
- 11 Mars 2015
- 9782924343081
Pour la nouvelle contemporaine, les espaces intermédiaires sont des lieux de prédilection, provoquant une tension entre le départ et l'arrivée, entre le familier et l'étranger. Le thème « Jardin » de ce numéro actualise cette situation que préconise la prose narrative brève. Qu'il soit chaos ou désordre, fleuri ou jauni, concret ou symbolique, le jardin est ici l'espace multiple de toutes les projections où germinent les désirs, les émotions et les métaphores. Il représente l'entrée dans un paradis redécouvert ou la sortie dans un enfer et prépare ainsi une chute positive ou négative. Mais, au final, dans ce numéro à l'odeur de rose et de lavande, les douze nouvelliers sont tous jardiniers. Avec les contributions de Hugues Corriveau, Jean-Simon Desrochers, Fannie Langlois et Audrée Wilhelmy, entre autres.
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Études françaises. Volume 48, numéro 2, 2012
Michel Biron, François Dumont, Robert Melancon, Antoine Boisclair, Thomas Mainguy, Gilles Lapointe, Edward D. Blod
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 8 Octobre 2019
- 9782760641433
Ce numéro marque le centième anniversaire de naissance du poète, né le 13 juin 1912. Il propose des relectures qui éclairent des zones peu explorées jusqu'ici de l'oeuvre de Garneau ou abordent celle-ci en dialogue avec d'autres oeuvres, d'ici comme d'ailleurs, d'hier à aujourd'hui. Ces différents types d'« accompagnements », selon un terme bien garnélien, ouvrent l'oeuvre à des résonances nouvelles et la situent dans le contexte transnational de la littérature et de l'art. Les analyses portent sur l'ensemble de l'oeuvre de Garneau, de la poésie aux écrits intimes (journal, lettres) en passant par les oeuvres picturales et jusqu'aux traductions anglaises des poèmes. Ces diverses relectures ont en commun de chercher à situer le texte de Garneau dans un horizon élargi.
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Au bout du chemin
Antoine Boisclair, Jean-Francois Bourgeault, Thomas Mainguy
- Editions Boréal
- 11 Novembre 2024
- 9782764648582
« Nue comme un bruit de neige » (Moments fragiles), la disparition de Jacques Brault (1933-2022) a à peine troublé, quelques jours durant, l'ordinaire des excitations médiatiques québécoises. S'il serait en un certain sens malvenu de s'en désoler, tant son oeuvre répugne à se laisser convertir en monument et ne cesse de réitérer le désir d'une mort en sourdine, on peut néanmoins considérer, sobrement, que l'épistolier hors pair qu'il a été appelle en retour une dernière lettre de la part de ceux et celles qui aiment séjourner dans la chaleur discrète, profonde, impérissable de sa voix. Ce livre propose ainsi une suite de lettres d'adieu, écrites par une vingtaine de personnes, afin de perpétuer la mémoire d'une oeuvre incomparable. On peut croire que ces lettres furtives, selon le désir testamentaire que Brault lui-même énonçait dans un poème d'Au bras des ombres, « feront une lecture légère » à la libellule qu'il est peut-être devenu.
Avec des textes de Gilles Archambault, Isabelle Arseneau, Paul Bélanger, Frédérique Bernier, Michel Biron, Antoine Boisclair, Jean-François Bourgeault, Denise Brassard, Emmanuelle Brault, François Dumont, Louise Dupré, Vincent Lambert, Yves Laroche, Thomas Mainguy, André Major, Robert Melançon, Catherine Morency, Pierre Nepveu, Sarah-Louise Pelletier-Morin et Nathalie Watteyne. -
Chaque être qui a commencé à croire en la possibilité de sa mort se réveille dans la mélancolie. Il se sent, quelque part au fond de lui-même où loge sa peine écrasante ou sa lucidité sereine, virtuellement dépossédé de ce qu'il est. L'ensemble des nécrologies qui suivent - c'est ainsi que j'appelle ces textes qui traitent d'écrivains disparus - fréquente ces profondeurs crépusculaires, mais avec des antennes permettant aussi d'attraper les clartés qui les pénètrent et parfois les déchirent, au point de nous éblouir admirablement.
[...]
J'ai cru que les rayonnements de ces écrivains et de leur mort pourraient, en définitive, être dirigés comme s'il s'agissait - quoi d'autre sinon - de signaux pour ceux qui doivent encore décoder ce qui tient en vie.
Marie Uguay, Marguerite Yourcenar, Louis-René des Forêts, Primo Levi, Arthur Buies, Robert Walser, Louis Hémon, W. G. Sebald, Catherine Pozzi, Stefan Zweig, Jean Follain, Jules Supervielle, voilà autant d'écrivains chez qui la mort, venue tôt ou tard, choisie, infligée ou assumée, aura « fait son nid », selon l'image de Saint-Denys Garneau qui traduit bien, selon Thomas Mainguy, « l'attraction qu'exerce en nous sa présence et son essor ». Lecteur délicat, l'essayiste qui les regroupe ici, soutenu par les amitiés nées dans l'acte de les lire, a longuement fréquenté les oeuvres de ces disparus et, dans les profondeurs crépusculaires de leurs textes, il a réussi à attraper les clartés qui les pénètrent, parfois les déchirent, et qui l'ont ébloui.
Les douze méditations sur la littérature qu'il nous offre, unies entre elles par des poèmes aussi courts qu'admirables, tressent un lumineux fil d'Ariane pour guider nos pas dans l'opacité de ce qu'on appelle la vie. -
Études françaises. Volume 48, numéro 2, 2012
Michel Biron, Francois Dumont, Robert Melancon, Antoine Boisclair, Thomas Mainguy, Gilles Lapointe, Edward D. Blodgett,
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 1 Avril 2025
- 9782760653658
Ce numéro marque le centième anniversaire de naissance du poète, né le 13 juin 1912. Il propose des relectures qui éclairent des zones peu explorées jusqu'ici de l'oeuvre de Garneau ou abordent celle-ci en dialogue avec d'autres oeuvres, d'ici comme d'ailleurs, d'hier à aujourd'hui. Ces différents types d'« accompagnements », selon un terme bien garnélien, ouvrent l'oeuvre à des résonances nouvelles et la situent dans le contexte transnational de la littérature et de l'art. Les analyses portent sur l'ensemble de l'oeuvre de Garneau, de la poésie aux écrits intimes (journal, lettres) en passant par les oeuvres picturales et jusqu'aux traductions anglaises des poèmes. Ces diverses relectures ont en commun de chercher à situer le texte de Garneau dans un horizon élargi.
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Pour opérer son passage entre l'univers de la revue et celui du livre, Contre-jour propose ici non pas un bilan de son existence en tant que cahiers littéraires, mais plus intimement un album de famille. En feuilletant ce regroupement d'essais, le lecteur reconnaîtra (ou découvrira) l'esprit de Contre-jour. Même s'il a ruisselé sur des pentes et en des directions diverses, cet esprit possède une même source : la croyance qu'il se cristallise dans la littérature quelque chose de mystérieux et de puissant, quelque chose qu'on ne se lasse pas d'interroger puisqu'on sent qu'une part de nous, et du monde, nous y attend.
Tous les collaborateurs de ce livre, qui ont fait partie du comité de rédaction des cahiers littéraires à un moment ou un autre, ont choisi eux-mêmes un texte que les années, la lassitude, la lente répudiation de ce qu'on a été n'ont pas encore réussi à épuiser. -
Absolument conscience. poesie et ironie chez loranger, saint-deny
Mainguy Thomas
- Éditions Nota bene
- 16 Janvier 2019
- 9782895186328
Cet ouvrage mesure la portée de l'ironie dans les poèmes de Jean-Aubert Loranger, Hector de Saint-Denys Garneau, Roland Giguère et Jacques Brault. Définie à partir du romantisme allemand et de ses diverses médiations, leur ironie s'attache au rêve d'une poésie qui soit absolument conscience. Elle révèle une expérience de soi, du monde et de la poésie qui fait place à la distance et donne ainsi du jeu à l'intelligence, tour à tour rieuse, analytique, fantasque, corrective, transformatrice. De Loranger à Brault, l'écriture montre qu'une telle distance, plus radicale qu'un simple retrait, donne lieu à une véritable aventure intérieure. C'est cette aventure que Thomas Mainguy retrace et donne à voir.