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Myriel
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Commencé comme une biographie à mettre en préface à une nouvelle traduction des oeuvres de l'auteur anglais, William Shakespeare est une incarnation lumineuse du génie hugolien. Car le cadre restrictif de la préface a bien vite emprisonné la fougue de l'auteur des Misérables. A un tel auteur il fallait bien plus qu'une préface alors Hugo s'enflamme, Hugo s'emporte. Et sur plusieurs centaines pages le voilà partisan du romantisme et défenseur du génie de Shakespeare. Et l'emportement est fort !
Pour l'incarner Hugo fait montre d'une érudition proprement effrayante. Il a tout lu de ce qui pourrait expliquer l'inspiration de Shakespeare. Et tout y passe des influences bibliques aux inspirations hellénistes de l'auteur d'Hamlet. Mais Shakespeare, c`est aussi un héritage, alors Hugo porte sa réflexion jusqu'à la critique des contempteurs du génie de Stratford-upon-Avon.
William Shakespeare est ainsi bien plus qu'un simple livre. C'est une ode au génie shakespearien et à son humanisme. C'est aussi une défense remarquable d'un art nécessairement engagé et engageant. Hugo atteint des immensités stylistiques dans ce texte en forme d'éloge à l'adresse de ceux qui, comme Shakespeare, sont de « grands hommes » du simple agissement d'une plume sur du papier. -
Victor Hugo, écrivain que la grande Histoire hante, écrivit plusieurs fois sur Waterloo, la bataille-mère du XIXe siècle européen. L'Expiation, poème écrit en plein exil, fut l'une de ses premières occasions ; Hugo ne s'offrant pas alors le voyage jusqu'à Waterloo même. Mais, après les emportements du Romantisme, après Les contemplations, La légende des siècles tout juste amorcée, Hugo décide, en 1861, de se rendre enfin sur les lieux mêmes de la bataille pour se faire une idée de l'endroit, pour tout nous raconter du grand évènement, des impressions présentes à en conclure, du déroulement de la bataille même, jusqu'à ses conséquences politiques. Monument en érudition, littérature visant l'exhaustivité, Waterloo est, sans conteste, l'un des plus grands textes jamais écrits sur la fin de l'Europe napoléonienne.