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Xavier Darcos
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Tacite, ses verités sont les nôtres
Xavier Darcos
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 2 Février 2024
- 9782251919553
Vers la fin du Ier siècle, l'historien latin Tacite s'interroge sur le destin du monde. Il fait la revue des moeurs collectives et des caractères privés, révèle les calculs et les manoeuvres des acteurs politiques, décrit la folie contagieuse, provoquée par la volonté de puissance, tout en se souvenant d'une cause déjà perdue : l'idéal républicain. Les lettrés, les propriétaires terriens et les militaires désintéressés, qui formaient l'élite romaine, ont cédé la place à des courtisans, à des technocrates, à des nouveaux riches. J'ai pris le parti de considérer que la pensée de Tacite a valeur universelle et qu'il s'adresse encore à notre temps. Certes, il évoque une période cruelle où les princes étaient surtout des tueurs ou des scélérats. Il montre comment le pouvoir peut dégénérer en despotisme de palais, en servilité, en affairisme et en bureaucratie. Nos manières sont plus policées. Mais ses formules, étincelantes d'intelligence et de pénétration, semblent subitement viser une actualité permanente. Sonnent-elles plus juste à nos oreilles parce qu'elles concernaient une forme de décadence ou de déclin ? Je laisse à chacun le soin d'en juger et de lire entre les lignes.
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Dictionnaire amoureux : de la Rome antique
Xavier Darcos
- Plon
- Dictionnaire amoureux
- 22 Septembre 2011
- 9782259216388
Xavier Darcos évoque ce qui le touche, l'étonne ou l'enchante dans l'antiquité romaine, tout en cherchant des échos actuels car il est difficile d'aimer une époque sans la comparer à la sienne.
" Ce ne sont pas les guides de Rome qui manquent ! Mais je ne rivalise pas avec eux : quel intérêt pourrait présenter un " dictionnaire amoureux " s'il était le catalogue des opinions d'autrui, un défilé de dates ou le carrefour des idées reçues ? Je propose tout simplement d'évoquer ce qui me touche, m'étonne ou m'enchante dans l'Antiquité romaine. J'ai essayé, à partir des réalités pittoresques et des personnages hauts en couleur, de rendre intelligibles une culture, des splendeurs, des valeurs, des croyances, des comportements, une littérature... sans trop idéaliser, car la Rome antique fut raffinée mais violente et cruelle. Ces contrastes nous éclairent aussi sur nous-mêmes : certes nous sommes distincts de nos ancêtres latins, mais ils nous ont légué notre lexique, notre droit, nos canons esthétiques, nos figures légendaires, nos moeurs. On ressent toute la vigueur du génie de cette civilisation romaine qui a su transformer une bourgade rurale en capitale du monde. " X. D.Xavier Darcos est membre de l'Institut. Ancien maire et sénateur, il a été plusieurs fois ministre, inspecteur général de l'Education nationale et ambassadeur (auprès de l'OCDE, et actuellement pour la culture française à l'étranger). Il a publié de nombreux ouvrages (notamment sur Tacite et Ovide). -
Retour sur les bancs de la communale
Le titre de ce livre n'est pas usurpé : il s'agit bien d'un dictionnaire qui parle d'amour, avec ses exaspérations et ses admirations. Mais, comme toujours, il a fallu faire des choix. Il en résulte un catalogue où alternent des thèmes sérieux et de minces anecdotes, selon une chronologie vagabonde.
Cette promenade correspond au sujet, lui-même illimité. Car nous avons tous l'École en partage, par nos souvenirs d'écoliers ou par la scolarité de nos enfants. Chacun d'entre nous se sent habilité à évoquer son expérience, au point qu'on trouverait 64 millions de spécialistes de l'École en France. Ce rapport affectif est renforcé par la nature même de l'enseignement, qui suppose une relation humaine forte. Il explique aussi la vigueur des querelles scolaires, jamais vraiment calmées, dans une société en désarroi qui demande toujours plus aux éducateurs. Ce dictionnaire rend hommage à ceux qui stabilisent des repères et préparent l'insertion des jeunes, dans un monde en mutation perpétuelle.
Xavier Darcos -
À la sempiternelle question que résume si bien Bérenger : « Pourquoi suis-je né, si ce n'était pour toujours ? », Ovide a proposé sa réponse équivoque, mais finalement cohérente en ses incertitudes et sa dualité-même. Il en émane une impression de quête authentique, vécue, au lent cheminement personnel vers la vérité. Ovide nous y semble d'autant plus attachant qu'il y était plus mal préparé. Du moins, pour ce poète, chacun s'accordera-t-il à constater que la vie éternelle est le fait indélébile d'avoir été. Éternité et instant cessent ici de se contredire, comme le dit W. Jankélévitch. Ovide a donc eu raison de croire que mourir préparait à être sauvé à jamais.
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"Aimer, souffrir, espérer, se souvenir, croire, fraterniser... La poésie nous dit la vérité. Elle touche au coeur de tout ce qui nous est essentiel."
C'est ainsi que Xavier Darcos raconte l'histoire de la poésie française, en même temps qu'il définit le genre poétique. Chaque chapitre est consacré à une période dont il présente les courants, les auteurs et les oeuvres. Des citations, des pistes de lecture et des définitions complètent cette introduction. Un index des auteurs, un index des notions et une bibliographie en facilitent l'accès.
Xavier Darcos, membre de l'Institut (secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques), est agrégé de lettres, docteur en études latines et docteur d'Etat ès lettres. Longtemps professeur de khâgne, puis inspecteur général et professeur associé de littérature comparée à la Sorbonne, ancien ministre, ambassadeur, il préside actuellement l'Institut français. Il est déjà l'auteur de nombreuses publications consacrées à la latinité et à l'histoire littéraire moderne, ainsi que d'essais sur l'Ecole, la laïcité et la diplomatie culturelle.
La collection "Mes passions" accueille des personnalités qui, par leur notoriété et par leur légitimité, ont à coeur de partager leur sujet de prédilection avec le public. -
Le XVIIe siècle en littérature
Xavier Darcos
- Hachette Éducation (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives et confrontations
- 13 Janvier 2017
- 9782014603804
L'écrivain ne dit que par une habitude prise dans le langage insincère des préfaces et des dédicaces, « mon lecteur ». En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l'écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique, qu'il offre au lecteur, afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n'eût peut-être pas vu en soi-même.
La reconnaissance en soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci, et vice versa, au moins dans une certaine mesure, la différence entre les deux textes pouvant être souvent imputée non à l'auteur, mais au lecteur. L'auteur n'a pas à s'en offenser mais, au contraire, à laisser la plus grande liberté au lecteur en lui disant : « Regardez vous-même si vous voyez mieux avec ce verre-ci, avec celui-là, avec cet autre. »
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, "Le temps retrouvé". -
L'art d'apprendre à ignorer
Xavier Darcos
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- Tribune libre
- 18 Septembre 2019
- 9782259281010
Depuis bientôt trente ans, l'école n'est envisagée que du point de vue de sa réforme et voit défiler des projets perpétuels de refondation. Les jeunes d'aujourd'hui, ballottés par les lubies du moment, sont plongés dans un savoir émietté, lacunaire et instable. De nombreux théoriciens - qui n'ont parfois jamais enseigné - tâchent, contre l'évidence, de démontrer l'élévation du niveau des connaissances scolaires. Tandis que l'écriture, la lecture, l'histoire sombrent dans les décombres, de nombreuses idoles apparaissent : les médias, l'électronique, internet. Cet essai s'efforce de faire un bilan et de proposer, en revenant à des idées simples, ce qu'il faut enseigner, afin d'interrompre le processus actuel d'apprentissage de l'ignorance.
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La redécouverte d'Oscar Wilde, un écrivain lucide, séducteur et insoumis, qui voit la société comme une farce où chacun joue la comédie, et qui s'en amuse. Un esprit inventif et très actuel.
Oscar Wilde aimait les artistes, le monde du théâtre et des salons, les quartiers interlopes, les gentlemen qui mènent une double vie, les miroirs, les poètes, le nonsense et les objets baroques. Cet esprit si libre est une cure de jouvence en ces temps de morosité mondialisée et moralisatrice. Wilde se méfiait des doctrinaires et des théoriciens. Il voyait la société comme une farce, où chacun joue la comédie. Il en révèle les déguisements et les feintes, s' en amuse au lieu de s' en offusquer. C' est de cette lucidité stimulante que je veux ici témoigner. Je prends Wilde comme il est, touche-à-tout, dispersé, indiscret. Je le laisse gloser sur tout, comme s' il était là, parmi nous, toujours titillé et, plus encore, consterné par le spectacle du monde. X. Darcos -
Libération Forum. L'école forme-t-elle encore des citoyens ?
Xavier Darcos, Aurélie Filippetti
- Frémeaux & Associés
- 12 Octobre 2008
- 3561302851976
« L'école est le dernier rempart de la République; l'école a abdiqué de tout rôle civique. Entre ces deux figures, le débat public oscille depuis de longues années, modernes contre classiques, «pédagogues» contre «républicains». Le ministre de l'Education et la jeune députée socialiste auscultent une inquiétude essentielle. » Laurent Joffrin - Libération
« La radio ou la télévision proposent en général des débats duels, où le formatage du média et le nombre de questions posées empêchent quasi systématiquement les intervenants de développer des idées parfois complexes. Tout l'intérêt du Forum Libération de Grenoble est de proposer un débat sur une seule problématique, qui donne aux interlocuteurs la liberté de s'exprimer totalement, d'approfondir et de donner au public tout l'enjeu intellectuel de la question et parfois même de la réponse. » Patrick Frémeaux