Sciences humaines
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La philosophie de la mythologie, enseignée à plusieurs reprises par Schelling à Munich et à Berlin, représente dans l'oeuvre ployédrique et successive à la fois un texte soigneusement achevé, presque un point d'orgue, et l'un des fils conducteur les plus solides du développement organique. Une série de leçons professées naguère à Naples sous l'égide de l'Istituto Italiano per gli studi filosofici a offert aux auditeurs un exposé schématique de l'ouvrage, rendant compte des problèmes attenants, de sources et de composition, et sommairement du contenu. Le tout est marqué au signe de la tautégorie, qui s'énonce ainsi : les figures mythologiques signifient ce qu'elles sont et sont celles signifient. En vue de la réédition le texte a été soumis à une révision et à une mise à jour. On y a ajouté une brève introduction et trois études plus récentes, qui témoignent de la hantise de l'origine, thèma majeur et ressort caché d'une « mythologie expliquée par elle-même », et par conséquent mieux comprise et objectivement interprétée.
Xavier Tilliette est professeur émérite de l'Institut Catholique de Paris et de l'Université Grégorienne de Rome. -
L'Absolu et la Philosophie
Xavier Tilliette
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Épiméthée
- 11 Septembre 2015
- 9782130663751
L'expression aristotélicienne de philosophie peirastique ou essayante, que Schelling a appliquée à sa dernière philosophie, tantôt à la philosophie rationnelle, tantôt à la philosophie positive, vaut pour l'ensemble d'une oeuvre polymorphe, qu'il a appelée aussi un système vivant et une philosophie en devenir. Elle justifie une présentation pour ainsi dire prismatique, sous différents éclairages, et tenant compte de la chronologie. À chaque étape ou époque de sa longue carrière, Schelling reprend les choses par le commencement et, à certains égards, il repart à zéro. Il n'est pas pour autant amnésique. La préoccupation de s'expliquer avec soi-même, de s'auto-interpréter, est une constante de la philosophie schellingienne, au risque de brouiller parfois ses propres traces. Mais ce qui fait l'unité d'une pensée soumise à bien des vicissitudes, c'est la marque impérieuse de l'absolu, véritable espace de gravitation de la connaissance. L'ennemi intime Hegel a raillé les philosophies qui démarrent au coup de pistolet de l'intuition intellectuelle, prétendant atteindre directement l'absolu. Mais Schelling s'est largement prémuni contre ce reproche, soit en instituant les déterminations réflexives qui servent d'exposants et de puissances à l'absolu inaccessible, soit en recourant a posteriori à la révélation empirique de la nature et de l'histoire. Une collection d'essais n'est donc pas une approche infidèle à l'esprit de la philosophie de Schelling, pourvu que les divers angles de vue ne perdent pas le centre, à savoir Dieu et sa manifestation. Les études rassemblées ici, dont la rédaction s'échelonne sur un quart de siècle, attestent l'unité latente, fondamentale, qui s'impose à l'instance critique, d'une grande philosophie.
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La mythologie comprise ; Schelling et l'interprétation du paganisme
Xavier Tilliette
- Vrin
- 16 Septembre 2002
- 9782345000181
Durant deux décennies intenses (1794-1814), avec acharnement et sans interruption, Fichte s'est efforcé à coup de reprises et de remaniements, d'inculquer son intuition originaire de la philosophie comme « doctrine de la science » et d'en élaborer la présentation systématique. Les études et commentaires ici rassemblés jalonnent le parcours du philosophe « vingt fois sur le métier remettant son ouvrage ».
« Mon système est le premier système de la liberté », avait-il écrit d'emblée à Reinhold, et à l'époque cette proposition avait tout l'air d'un paradoxe. Mais plus qu'un système de la liberté, c'est la science de la liberté que la Wissenschaftslehre déploie dans ses versions successives et dans les écrits populaires qui lui font escorte.
La science de la liberté monnayée dans les diverses « Doctrines de la Science » accomplit la pacifique révolution du Transcendantal, amorcée par Kant et abandonnée par Schelling et Hegel. Le transcendantal bien compris et mis en oeuvre signifie l'empire absolu du Sollen et, dans l'histoire, l'expansion d'une éthique à travers le monde et ses institutions.
Xavier Tilliette est professeur émérite de l'Institut Catholique de Paris et de l'Université Grégorienne de Rome. -
Merleau-Ponty
Xavier Tilliette
- Seghers (réédition numérique FeniXX)
- Monographies Seghers - Philosophes de to
- 3 Mai 2019
- 9782232137624
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Malgré le nombre et la valeur des traductions, et malgré maintes études parues au cours des dernières années, le nom
de Schelling est encore largement inconnu en France, et sa philosophie méconnue. Or, il s'agit d'un génie philosophique
de premier ordre. Xavier Tilliette a entrepris de raconter une vie qui éclaire singulièrement une oeuvre « en devenir », épousant toujours le mouvement de l'existence. Schelling, éternel commençant, s'il n'a pu achever son grand projet des Âges
du monde, a parcouru dans leur diversité les âges de la vie, « de la belle aube au triste soir », traversant la
Révolution, l'Empire, le romantisme, la Restauration et 1848, pour finir dans un oubli relatif et dans l'isolement.