« Comme vous pécheriez mortellement, si vous empêchiez la conception, vous devez bien prendre garde de ne jamais laisser perdre la semence et, pour cela, lorsque vous consommez l'acte de mariage, vous devez vous mettre sous votre mari. » (curé Asselin de l'île aux Coudres)
Cour supérieure de Montréal, 1880
Marie-Zoé-Aimée Renaud contre François-Xavier-Anselme Trudel
Découvrez une femme qui se débat face à l'autoritarisme marital, qu'on présentait au procès comme « folle », une résistante solitaire, dévoilant par le procès qu'elle avait intenté à son ultramontain de mari, pour séparation de corps, la réalité d'un ultramontanisme conjugal, la pesanteur de la soumission. Il est rare qu'on puisse entrer dans l'intimité d'un couple du xixe siècle pour y voir à l'oeuvre une histoire des femmes qui passe par un combat domestique, modeste, perdu malgré la pugnacité de la demanderesse.
Thoreau voyage au Bas-Canada en 1850 et laisse un récit traduit de son passage, Un Yankee au Canada. Il est frappé par les fortifications réelles et symboliques de Québec, par le militaire et la soutane noire. Sur la côte de Beaupré, au « pays des chutes », il couche chez l'habitant et fait un voyage dans le temps. Lui, l'ermite de Walden et de Concord, vient en train avec un groupe organisé au moment où des centaines de Montréalais font le voyage en sens inverse pour aller voir un spectacle de panorama à Boston !
Emerson et Brownson donnent des conférences à Montréal et à Québec devant des publics anglophones irlandais et protestants. Les francophones s'intéressent à Brownson, le protestant converti au catholicisme qui a le verbe haut et polémique.
Les hommes, les trains, les vapeurs, le spectacle et les idées circulent entre Boston et Montréal en 1850.
Tenant d'une liberté inconditionnelle de l'esprit, Maurice Blain (1925-1996) a élaboré dans les années 1950 « une nouvelle architecture spirituelle », une spiritualité laïque sur fond de mythologie grecque et de lecture d'André Gide. Celui qui, en 1952, dans le numéro spécial de la revue Esprit sur le Canada français, avait proposé l'essai le plus profond, devient le penseur du Mouvement laïque de langue française, le promoteur d'un « humanisme d'inspiration agnostique », d'une école pour le citoyen et non pour le croyant. Sa biographie intellectuelle fait sortir les années 1950 d'un angle mort.
Cet ouvrage réalise le souhait d'une histoire comparée du Haut-Canada et du Bas-Canada à l'époque des rébellions formulé depuis des années par Jean-Paul Bernard, Allan Greer et François Labonté.
Historien de 1837 et de 1838, de Papineau et des idées au Bas-Canada, Yvan Lamonde y fait l'histoire de l'émergence d'une opposition républicaine au pouvoir loyal haut-canadien, balise les moments où, face au Family Compact et à la « clique du château », se croisent Mackenzie et les réformistes, d'une part, et Papineau, Robert Nelson et les patriotes, d'autre part. Il analyse les revendications et les stratégies communes des deux colonies, compare les 92 Résolutions et le Seventh Report et dévoile les raisons de l'inaccomplissement d'un projet d'émancipation coloniale à la fois semblable et différent.
Louis-Joseph Papineau occupe une place centrale dans l'histoire politique et intellectuelle du Québec. Acteur historique de premier plan et figure mythique, il est surtout connu par ses écrits publics. Ce qu'on connaît moins, c'est l'importance de sa correspondance privée et l'influence qu'ont pu avoir ses exils sur son parcours politique.
Les lettres de Papineau constituent la seule documentation qui nous permette de comprendre, par exemple, son décrochage du britannisme après son voyage en Angleterre en 1823, ses attentes déçues par rapport à la France après les Rébellions, sa vision de la place du Québec sur le continent américain. Les nombreuses relations épistolaires qu'il a su entretenir pendant plus de quarante ans révèlent des aspects nouveaux, souvent inattendus, de sa pensée et de son action politique.
Personne n'était mieux placé qu'Yvan Lamonde pour révéler les facettes encore méconnues de ce personnage.
Professeur d'histoire et de littérature à l'Université McGill, Yvan Lamonde est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire socioculturelle du Québec. Il a codirigé le grand projet en trois tomes Histoire du livre et de l'imprimé au Canada (PUM, 2004-2007). Ses travaux lui ont valu plusieurs prix et distinctions, dont le Prix du Gouverneur général pour Louis-Antoine Dessaulles, un seigneur libéral et anticlérical (Fides, 1995).
Louis-Joseph Papineau est une figure à la fois mythique et controversée du nationalisme et de l'indépendantisme québécois. Il paraît aujourd'hui autant susceptible d'être annexé que son souvenir est flou, comme effacé par le temps ou peut-être sciemment poussé vers l'oubli. Ambigu, il rappelle les espoirs et les frustrations d'un peuple qui peine encore à se représenter lui-même et à imaginer son destin.
Yvan Lamonde nous livre une analyse historique de la pensée de Papineau qui éclaire la vision qu'avait celui-ci de l'indépendance et de l'émancipation de ses concitoyens. On découvre qu'avant d'être une question de langue ou de religion, la séparation d'avec la métropole était d'abord pour Papineau une question de démocratie. De sa confiance dans les institutions libérales britanniques à l'espérance d'un soutien de la France jusqu'à son admiration pour le modèle états-unien et son rêve d'une «nation colombienne» qui engloberait éventuellement tout le continent, ses idées épousent le paysage politique du siècle de l'éveil des nationalités et évoluent face aux bouleversements qui ont marqué sa vie, comme la rébellion, l'exil, l'ostracisme.
Si, en réaction à sa conception de l'émancipation, s'est formé un type dominant de nationalité, essentiellement culturel, axé sur la «conservation» de la langue, de la religion et des moeurs, l'intérêt contemporain d'une réflexion sur l'indépendance par la République indique le renouveau et l'actualité de sa pensée et de son action.
Dans cette synthèse, l'historien Yvan Lamonde traverse plus de deux cents ans d'histoire civique, intellectuelle et politique. Tout en décrivant les grands courants d'idées et les mouvements sociaux qui ont animé le Québec, il réussit à rendre compte du parcours de grandes figures de notre histoire, de Fleury de Mesplet à Wilfrid Laurier en passant par Pierre-Stanislas Bédard et Louis-Joseph Papineau, de Joséphine Marchand à Pierre Vadeboncoeur en passant par Henri Bourassa et Thérèse Casgrain.
Historien soucieux de parler aux citoyens, de faire le pont entre les idées et les préoccupations de la société civile, Yvan Lamonde cherche à restituer et à transmettre le souffle qui a animé les débats publics de la Conquête jusqu'à 1965. Au Québec, trois idées ont traversé le XIXe et le XXe siècle : le catholicisme, le libéralisme - au sens des libertés - et le nationalisme. À partir de ces grandes trames, un ensemble de thèmes sont abordés : monarchie, république, démocratie, régime colonial, réformisme, pouvoir religieux, féminisme, modernité. On découvre à la fois ce que le Québec a de singulier et ce qu'il a de semblable aux autres sociétés occidentales. Non seulement l'auteur a résumé son Histoire sociale des idées au Québec, cette entreprise unique dans notre vie intellectuelle, mais il l'a considérablement enrichie, pour notre plus grand plaisir.
C'est avec l'internationalisation des causes et des effets de la Crise des années 1930 que s'impose au Québec la réflexion sur la spécificité de l'expérience québécoise, sur son insertion dans un contexte international et sur ses apports particuliers à la culture universelle.
Cette marche en faveur et en direction de l'universel a été nommée par des essayistes (d'André Laurendeau à Fernand Dumont), par des peintres (Alfred Pellan, Jean-Paul Riopelle), par des romanciers (Anne Hébert, Gabrielle Roy) et des dramaturges ( Michel Tremblay, Robert Lepage) reconnus à l'étranger par la traduction ou autrement.
Le partage d'humanité de la société québécoise se traduit aujourd'hui par des expériences innovantes en matière de politique d'immigration, de politique linguistique ou de féminisme, par exemple. Offrir après avoir beaucoup et longtemps demandé ; tel est le leitmotiv de la présente exploration du caractère universel et universalisant de la culture québécoise par des chercheurs venant de divers horizons.
Dans cette décennie de crises des années 1930, l'année 1937 a des allures de ligne de partage des eaux entre tradition et modernité. La publication de Regards et jeux dans l'espace de Saint-Denys Garneau, de Menaud maître draveur de Félix-Antoine Savard, de Directives de l'abbé Lionel Groulx, de Séparatisme. Doctrine constructive de Dostaler O'Leary, l'arrivée d'André Laurendeau à la direction de l'Action nationale, l'entrée en vigueur de la loi du cadenas, les caricatures du jeune Robert LaPalme et d'autres signes ont intéressé des historiens, des littéraires, des sociologues, des historiens de l'art, de la musique et du cinéma. Ils ont jeté un regard polyvalent sur cette année qui se révèle avoir été un tournant culturel de l'évoluton intellectuelle du Québec.
Dans l'histoire du Québec, les événements de 1837 et 1838 tiennent une place d'une importance indiscutable. Révolution manquée, l'ombre de cet échec plane sur l'imaginaire politique jusqu'aux référendums de la fin du xxe siècle. Mais ces événements sont aussi un moment fondateur d'une importance insurpassée pour une idéologie qui a pourtant connu plusieurs mutations : le républicanisme québécois.
Pour Yvan Lamonde, ce moment, source d'une ambivalence identitaire profonde, se représente d'abord par deux personnages complémentaires mais opposés, comme les deux hémisphères d'un cerveau : Louis-Joseph Papineau, le « Grand Libérateur » qui exprime avec constance son opposition au régime colonial et son adhésion au projet républicain américain, et Étienne Parent, journaliste nationaliste et populiste avant la lettre, réformiste et modéré de la « famille de Québec ». Ce dernier est aussi le maître à penser de Louis-Hyppolite La Fontaine, ce Patriote convaincu devenu, après la défaite de Saint-Charles, le contempteur de Papineau et qui réussit bien à ostraciser celui-ci. S'ajoute à cette distribution le Dr Cyrille-Hector-Octave Côté, au sang chaud, figure plutôt rare du révolutionnaire anticlérical. C'est au croisement de ces quatre chemins que se sont trouvés les femmes et les hommes de l'époque. Cet ouvrage, d'une remarquable richesse et d'une grande clarté, présente pour la première fois la topographie des idées et des voies politiques proposées en 1837 et en 1838.
Entre 1840 et 1918, l'imprimé et le livre, qui avaient déjà contribué à l'élaboration de l'histoire et de l'identité du peuple canadien, deviennent désormais les médias de communication prédominants. Plus que jamais la culture de l'imprimé participe aux transformations qui métamorphoseront la colonie en véritable État, unifiant les peuples qui le composent. C'est cette synergie qui constituera l'un des aspects historiques et culturels les plus fascinants de cette période qui est au centre de ce deuxième volume de l'Histoire du livre et de l'imprimé au Canada.
L'expansion du territoire canadien grâce à l'immigration massive, sa traversée par le chemin de fer et par la télégraphie renouvellent entièrement la dynamique de l'imprimé, de Terre-Neuve à Dawson City. Après 1880, l'imprimé de masse voit le jour grâce à la nouvelle technologie qui permet d'imprimer plus rapidement et à moindre coût, et grâce à la constitution de nouveaux marchés desservis par les librairies. Du missel au journal en passant par le livre de recette, le catalogue d'Eaton et l'almanach, les Canadiens sont dorénavant en contact quotidien avec cet objet matériel qu'est l'imprimé. Dans ce contexte, l'auteur émerge lentement, soutenu par un marché de distribution à l'échelle nord-américaine, par un nombre croissant de bibliothèques publiques et par des droits conquis pour la protection de son oeuvre et sa diffusion.
Yvan Lamonde est historien et professeur au Département de langue et littérature françaises de l'Université McGill.
Patricia Lockhart Fleming est professeure à la Faculty of Information Studies et directrice du Collaborative Program in Book History and Print Culture de l'Université de Toronto.
Fiona A. Black est directrice de la School of Information Management de la Dalhousie University à Halifax.
Étroitement liés à l'histoire du pays que deviendra le Canada, le livre et l'imprimé y ont fait leur apparition dès l'arrivée des premiers colons. Outils d'évangélisation, de colonisation, d'enseignement, de propagande religieuse et politique, mais aussi moyens d'exploration, de connaissance, de libération, le livre et l'imprimé ont contribué à la création d'une histoire nationale et à la construction de l'identité des peuples qui se côtoient désormais sur le territoire.
Ce premier volume de l'Histoire du livre et de l'imprimé au Canada retrace le parcours de l'imprimé, depuis le débarquement des premiers colons en Nouvelle-France jusqu'aux Rébellions de 1837 et de 1838, en passant par l'apparition du premier imprimé à Halifax en 1752 et la constitution des premières bibliothèques publiques et privées. Il démontre avec clarté que l'imprimé sous toutes ses formes, que ce soit les placards, journaux, almanachs, illustrés, livres de cuisine ou ouvrages d'érudition, a fait partie intégrante de la vie quotidienne des Canadiens. Enfin, il dresse un portrait vivant de l'auteur et du lecteur, mais aussi de tous les artisans des métiers du livre et de l'imprimerie, de l'apprenti à l'éditeur imprimeur, en les replaçant dans leur contexte social et historique.
Patricia Lockhart Fleming est professeure à la Faculty of Information Studies et directrice du Collaborative Program in Book History and Print Culture de l'Université de Toronto.
Gilles Gallichan est bibliothécaire et historien à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec.
Yvan Lamonde est professeur au Département de langue et littérature françaises de l'Université McGill.
Au Québec, le rouge et le bleu ont traditionnellement servi d'étendards aux partis qui se sont affrontés sur la scène politique - même si ces couleurs ont pu rallier, au fil du temps, des causes bien différentes. Les 79 textes de cette anthologie rendent compte des débats qui ont façonné la société québécoise depuis la Conquête jusqu'à la Révolution tranquille. On y rencontre les principaux acteurs de cette histoire et les représentants des divers courants de pensée qui l'ont agitée : Étienne Parent, lord Durham, Louis-Joseph Papineau, Robert Nelson, Mgr Lartigue, Louis-Hyppolite La Fontaine, George-Étienne Cartier, Arthur Buies, Wilfrid Laurier, Jules-Paul Tardivel, Henri Bourassa, Olivar Asselin, l'abbé Groulx, Idola Saint-Jean, André Laurendeau, Maurice Duplessis, Fernand Dumont, Pierre Elliott Trudeau et René Lévesque.
Étudiants et professeurs, journalistes et chercheurs trouveront ici les documents essentiels de l'histoire de la pensée politique au Québec.
Yvan Lamonde, professeur à l'Université McGill, est un spécialiste reconnu de l'histoire culturelle et intellectuelle. Il a, entre autres, obtenu le Prix du Gouverneur général pour sa biographie, Louis-Antoine Dessaules, Un seigneur libéral, parue chez Fides.
Claude Corbo a été recteur de l'Université du Québec à Montréal de 1986 à 1996. Il est professeur de science politique à l'UQÀM, où il enseigne notamment l'histoire de la pensée politique.
Dans le Québec d'aujourd'hui, la figure de Louis-Joseph Papineau est évoquée par les politiciens de tous horizons. D'un côté, des fédéralistes croient que les revendications de Papineau - qu'ils résument à l'exigence d'un gouvernement responsable - ont trouvé une réponse favorable grâce à la conciliation et à la collaboration de Louis-Hippolyte LaFontaine. De l'autre côté, des souverainistes soucieux de ne pas agiter les épouvantails de la violence donnent à penser que Papineau tenait aux liens de la colonie avec l'Angleterre.
Lamonde et Livernois montrent que, depuis Lord Durham (1792-1840) jusqu'à André Pratte (né en 1957), la méprise a pu être profitable à plusieurs intellectuels, historiens et politiciens. Mais ils insistent pour retourner à la pensée de Papineau : pourquoi s'opposait-il au gouvernement responsable, lui, le républicain en quête d'une république ? Les auteurs se sont donné pour but de montrer toutes les conséquences de l'erreur, de faire voir qu'elle a une incidence sur quelques blocages de la société québécoise, à moins qu'elle en soit plutôt une manifestation subreptice.
C'est à un voyage dans les coulisses de la Confédération que nous convie ce numéro de printemps. En effet, c'est il y a 150 ans que l'Acte de l'Amérique du Nord britannique fut proclamé, réunissant les provinces canadiennes en une seule et même puissance. Les événements commémoratifs se multiplieront donc cette année, et Cap-aux-Diamants s'invite naturellement dans la discussion. Pour mieux appréhender les principes fondamentaux et l'évolution du fédéralisme canadien, la revue nous propose de plonger dans les débats et les questionnements de son origine - avec parfois un détour par des pensées plus contemporaines. Le dossier principal rassemble ainsi les textes de huit auteurs s'intéressant aussi bien aux manifestations étatiques (la conférence de Londres de 1866-1867) et aux figures incontournables (Louis-Joseph Papineau) qu'aux conséquences sur les groupes jugés marginaux par les puissants (les peuples autochtones) et aux regards postérieurs (les intellectuelles féministes des années 1960).
Robert Laplante signe l'éditorial de ce numéro d'été en se réjouissant d'une initiative, le prêt de semences, de plusieurs bibliothèques qui savent se réinventer en se définissant comme lieu de culture vivante. Ce numéro sera « une occasion exceptionnelle de faire la preuve qu'il peut y avoir des liens intimes entre les navets et les chefs-d'oeuvre. » conclut l'éditorialiste. En témoigne selon lui l'excellente recension par Paul-Louis Martin de Curieuses histoires de plantes du Canada 1760-1867. Outre le parallèle botanique, ce numéro regroupe sous le titre de « L'air du temps » des recensions de Camarade, ferme ton poste (Bernard Émond), L'ère du temps. Modernité capitaliste et aliénation temporelle (Jonathan Martineau), Le désert et L'oasis. Essais de résistance (Jean-Claude Ravet) et Fuck le monde (Simon-Pierre Beaudet). Une vingtaine d'autres recensions traitant de divers sujets historiques, politiques et sociaux ainsi qu'un entretien de Pascal Chevrette avec Marc-André Bernier, coauteur de Renaissances de la rhétorique parue aux éditions Nota bene complètent le numéro.
Pour son édition estivale, la revue Les Cahiers de lecture ouvre « le chantier de l'éducation » en se penchant sur quatre ouvrages parus récemment, soit Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire, Réussir l'éducation. Pour un accompagnement adéquat de nos talents, L'inéducation. L'industrialisation du système d'éducation du Québec et La perte et l'héritage. Essai sur l'éducation par les grandes oeuvres. Aussi, Mathieu Gauthier-Pilote offre une recension étoffée de l'essai de Philippe De Grosbois, La bataille d'Internet. Parmi les autres ouvrages passés à la loupe des collaboratrices et collaborateurs, on compte des essais sur le capitalisme, les travailleuses domestiques, le libre-échange, le syndicalisme catholique, la commission Laurendeau-Dunton, le mouvement étudiant des années 60 ou encore l'écosophie, le cinéma d'André Forcier, les Haïtiens du Québec, l'UPA et l'extrémisme au XXe siècle.
Le numéro printanier des Cahiers de lecture de L'Action nationale met de l'avant sous le thème « Le goût d'agir » trois essais parus coup sur coup chez Somme toute: Rêver le territoire, Rétablir la santé, Réussir l'éducation par Geneviève Dorval-Douville et Jean-François Gingras (avec Héléna Bruneau pour Rétablir la santé). Lisez l'entretien de Pascal Chevrette avec les deux auteurs autour des trois priorités nationales que sont la santé, l'éducation et la territorialité. Ce numéro propose aussi la recension de trois essais regroupés sous le thème « Lire le temps présent » soit La déferlante #MoiAussi. Quand la honte change de camp de Brigitte Paquette, La stratégie de l'émotion d'Anne-Cécile Robert et Facebook, la liste et moi par Rémi Guertin. Au fil du numéro, les sujets abordés par les essais retenus sont variés allant de l'érotisme à la chasse, à la plongée sous-marine en passant par le monde rural québécois du XVIIIe et XIXe siècle ou l'aide médicale à mourir.
L'édition de l'été des Cahiers de lecture de L'Action nationale propose un hommage à l'homme de lettres Michel Lessard et deux entrevues en plus des habituelles recensions d'essais québécois. Le premier entretien, avec Virginie Hébert, s'articule autour de son essai L'anglais en débat au Québec. Mythes et cadrages. Le second, avec Steve Bissonnette, tourne autour de la notion d'enseignement explicite. Parmi les recensions, lisez entre autres celles d'Indien stoïque de Daniel Sioui, Ils mangent dans leurs chars. Chroniques du troisième lien et de la fin du monde de Simon-Pierre Beaudet, 5060 : L'hécatombe dans nos CHSLD de Gabrielle Duchaine, Katia Gagnon et Ariane Lacoursière, Se battre contre les murs. Un sociologue au centre jeunesse de Nicolas Sallée et Cantine sauvage. S'approvisionner en pleine nature et en toute liberté, d'Alexandra Dion-Fortin, Nathalie Le Coz et Martin Perreault