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Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
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La guerre, c'est la guerre...
Yves Gibeau
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- 13 Décembre 2017
- 9782402209304
Mobilisé le 26 août 1939, l'archéologue Michel Scalby n'a aucune disposition pour la guerre ; il a dû abandonner Odile, rencontrée peu de temps avant la mobilisation. Relativement « planqué » dans un poste en retrait des lignes, il a tout loisir de s'interroger sur la grandeur et l'utilité du « devoir » pour lequel on l'a pressenti et il a conscience davantage chaque jour de l'asservissement auquel on le contraint. De plus il se heurte à un certain capitaine Wasselet, ancien de 14-18, pour qui la guerre est une revanche sur un destin médiocre. Appelé au chevet de son père accidenté, Scalby arrive trop tard, et les carnets de guerre de ce dernier, découverts par hasard, le confirment dans un choix qu'il hésitait encore à faire : « il ne rejoindra pas ». Pourtant un oncle et sa mère l'en dissuadent. Arrive le 10 mai 40. Alors que la division monte vers la Belgique, des avions bombardent le convoi. Scalby aura enfin le courage et l'inspiration nécessaires pour venir à bout du cas de conscience qui ne cessait de l'obséder. Ce récit d'une désertion en 1940 est écrit dans le ton familier à Yves Gibeau : plein de verve et de naturel. Le drame de la conscience individuelle en face des obligations civiques atteint ici à son point culminant. Il ne s'agit nullement d'un livre contre l'armée, mais d'un conflit intérieur auquel le talent si personnel du romancier confère une tendresse exceptionnellement rare.
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Un homme se traîne dans une sierra ; sans armes et sans eau. C'est le « capitaine » Manchego, à demi survivant d'un groupe de guerilleros, qui tente de rejoindre quelques autres miraculés de son genre. Il a gagné autrefois la guerilla dans son pays et le nouveau gouvernement l'a envoyé dans l'Île, une île de l'Amérique centrale, refaire la même besogne. Manchego, abandonné, revient dans son pays réclamer aide et assistance pour la guerilla de l'Île. Ses compagnons d'armes, devenus technocrates, ont oublié celui qui les avait menés au pouvoir. Que Manchego se débrouille... A l'amertume du combat inutile, s'ajoute, pour lui le poids de la passion qu'il éprouve pour sa maîtresse Guadalupe. Pourtant, Manchego repartira, sans autre espoir peut-être que la mort. Un grand roman d'aventure au rythme de notre temps.
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Profession, producteur
Yves Rousset-Rouard
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Libre parcours
- 14 Décembre 2018
- 9782706203022
Qu'est-ce qu'un producteur de cinéma en France, aujourd'hui ? Un joueur cherchant à trouver avant le départ la combinaison gagnante, un acrobate jonglant avec l'art et l'argent, un acteur de premier plan qui n'apparaît jamais sur l'écran et reste ignoré du public ? Yves Rousset-Rouard, producteur, entre autres, d'Emmanuelle et de Joseph Losey, jette un coup de projecteur en coulisses-sur cette profession mal connue et sur le monde fascinant du cinéma.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le grand Sire
Yves Jamiaque
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Collection Labiche
- 4 Février 2020
- 9782706200045
« Il ne faut point mettre le ridicule où il n'y en a point ; c'est se gâter le goût, c'est corrompre son jugement et celui des autres ; mais le ridicule qui est quelque part, il faut l'y voir, l'en tirer avec grâce et d'une manière qui plaise et amuse ». Yves Jamiaque a suivi ce conseil de La Bruyère pour présenter aux auditeurs de Dimanche dans un fauteuil les dialogues de Louis XIV et Racine qu'interprètent avec talent Jean-Pierre Darras et Philippe Noiret. Aujourd'hui, ces dialogues sont devenus un livre, Le grand Sire, où l'on retrouve tout ce qui a fait le succès de l'émission : la vivacité du style, le piquant de la satire et, surtout, cet esprit frondeur qui, sous Louis XIV comme sous Charles de Gaulle, reste le propre des Français.
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« Ils commençaient à rigoler, les gens. J'étais toujours là, pas très jovial d'allure, la peau et les os, mais vivant. Je savais ce qu'ils pensaient, ce qui les démangeait de me crier du milieu de la place : Alors, pas encore décidé ? On hésite ? C'est pas commode de mourir, même avec la meilleure volonté... » C'est pas commode de mourir et c'est encore moins commode de vivre, quand on a, comme le narrateur, hérité de sa mère le goût des larmes et reçu de son père plus de coups de pied au cul que de caresses. On n'est pas très armé pour affronter les surprises qu'elle vous révèle, l'existence, comme une chienne qui flaire la débandade de vos méninges en préretraite, avec votre plume d'écrivain pour seule compagne et vos souvenirs pour uniques copains. Alors le retour au vert patelin de votre enfance peut prendre les couleurs d'un enfer quotidien... Après plus de vingt-cinq ans de silence, Mourir idiot signe le grand retour d'Yves Gibeau au roman. Et c'est un superbe roman que ces pages poignantes, où brûlent la difficulté d'être, le refus de la médiocrité et la rage des mots.
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Lorsque le jeune Thomas arrive comme pensionnaire au collège de C., il est fasciné par une exposition qui retrace un événement (historique ou légendaire ?) de la ville : l'inauguration par le Lord-Maire d'un célèbre pont suspendu. Au cours de la cérémonie, tous les habitants déguisés en animaux avaient vu la Lady Mairesse se jeter dans le vide, miraculeusement sauvée par sa robe à crinoline, gonflée par le vent, tel un parachute. Au fil des mois, dans le monde mystérieux et turbulent du collège, cette image accompagnera Thomas, qu'il associera à celle de sa propre mère à l'agonie. Malgré l'amitié de Tim et les exploits sportifs qu'ils accompliront ensemble, Thomas s'enfermera peu à peu dans la solitude avec, pour unique confidente, une petite chienne baptisée Tigre dont la présence chérie ne le détournera pas de son destin. Révélé par ses deux précédents romans, L'Autobiographie d'Ingrid Weber, Prix du Premier Roman 1985 et Les Sept mois de Sabine Noël (Luneau-Ascot), Yves-Michel Ergal confirme ici ses dons originaux de conteur dans la description de l'univers magique de l'adolescence.
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Jeux d'enfer
Yves-Michel Ergal
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- 18 Février 2016
- 9782402007214
Un petit garçon endimanché, d'un fiacre, jette une pièce de monnaie à l'enfant misérable qu'il prend pour un mendiant. Dans la boue et le crottin, William Crockford cherche ce talisman de l'humiliation sociale : « A nous deux, Londres ! » La folie du jeu et du plaisir s'empare des aristocrates finissants dans cette période charnière entre les XVIIIe et XIXe siècles anglais, à l'aube de la grande montée puritaine : on joue aux dés, aux cartes, aux courses, on parie sur les combats de boxe, on se dispute les femmes, les étalons, les athlètes... Doué d'un véritable génie des probabilités, William Crockford bâtit rapidement sur les jeux une immense fortune : cercle exclusif et luxueuse maison de prostitution, le club qui porte son nom devient le pèlerinage obligé du comte d'Orsay, de Talleyrand, de Wellington ou encore du futur Napoléon III... D'inoubliables personnages traversent le roman, de la grosse et cruelle lady Buck avec son neveu le marquis de Skeff, jeune précieux débauché, au rival et ennemi John Gully qui, lui, édifie sa carrière de parvenu sur la respectabilité.
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Un amour d'Ingrid Weber
Yves-Michel Ergal
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- 17 Décembre 2015
- 9782402009607
Au soir de sa vie, la cantatrice Ingrid Weber revit les différents épisodes de sa carrière internationale, rythmée par sa passion tumultueuse pour un pauvre architecte. En fait, si Ingrid se permet quelques fantaisies sensuelles, c'est à elle-même et à son art qu'elle consacre tout son amour. Installée dans son appartement du passage Vérot-Dodat, entourée de sa cour - imprésario, médecin, gouvernante -, elle applique toute sa volonté à atteindre les sommets et à triompher dans le rôle de Donna Anna de Don Juan. Impitoyable, folle ou émouvante, Ingrid Weber ne peut laisser indifférent, et c'est tout l'art d'Yves-Michel Ergal d'avoir su recomposer - comme une « recherche du temps perdu » - à la fois le climat musical d'une époque et l'existence d'un « monstre sacré », ne craignant pas de dévoiler ses petitesses et ses secrets les plus inavouables.
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Contre-espionnage : mémoires d'un patron de la D.S.T.
Yves Bonnet
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782702170090
En novembre 1982, Yves Bonnet est choisi par François Mitterrand, pour succéder à Marcel Chalet à la tête de la DST, la légendaire Direction de la surveillance du territoire. Pendant près de trois ans, il va diriger la « grande maison » de la rue des Saussaies.
À son arrivée, il découvre que certaines directions ont été sonorisées par Roger Wibot, le célèbre fondateur du Service, et y met fin immédiatement. En 1983, il arrive à la certitude qu'il existe, en France, un énorme réseau d'espionnage technologique, qui pille près de 70 % des brevets civils et militaires du pays. Yves Bonnet ne flanche pas et décide, en relation étroite avec François Mitterrand, de l'expulsion de quarante-sept diplomates soviétiques. Quelques mois plus tard, quatre jours après le sanglant attentat anti-Turcs d'Orly, il démantèle le réseau de l'ASALA en France.
Yves Bonnet lance une coopération internationale tous azimuts, multipliant les contacts avec les services de renseignements britanniques, américains, israéliens, syriens, irakiens, palestiniens, n'hésitant pas à collaborer avec Abou lyad et avec Georges Habache. Grâce à ses « relations particulières », c'est lui qui, au printemps 1985, obtient la libération de Gilles Sydney Pérolles, le fils de Gilles Perrault, enlevé au Liban. Mais Yves Bonnet dérange : il obtient trop de succès, répugne à transformer la DST en officine de renseignements « personnels ». Et, en juillet 1985, il est évincé...
Écrit au vitriol, riche en révélations, « Contre-espionnage » est un livre événement sur le monde du renseignement. -
L'Offrande musicale
Yves-Michel Ergal
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- 18 Février 2016
- 9782402008532
Une pianiste marche le long de la Seine vers l'église Saint-Julien-le-Pauvre où elle s'apprête à jouer les Variations Golberg de Bach. Quelle a été sa vie ? Yves-Michel Ergal la raconte en adoptant le rythme même des trente variations. Ainsi se découvrent les harmonies d'une existence tendue vers l'accomplissement d'un art et les dissonances dans les amours, parfois ambigus, qu'elle a connus à l'adolescence, au cours de sa traversée des clubs musicaux - tel le Navire ; enfin à Boston où elle acceptera de se voir ramenée au rôle de répétitrice pour un jeune homme aux yeux verts, Gregory.