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Littérature
-
J'étais plutôt son genre, et elle m'avait dans la peau. Mais pourquoi me demander ça à moi ? Parce que j'étais disponible, malgré mes ennuis ? Parce que j'habitais juste en face, et que Miko, son mari, qui m'invitait souvent à la pêche à la mouche, n'y verrait que du feu ?
Je lui ai demandé si c'était parce qu'elle n'avait pas d'autre solution ? Véritablement, Sally ne savait pas dans quoi elle s'embarquait en ma compagnie. -
Un couple au bord de la séparation s'offre un séjour en Sicile pour se réconcilier.
À quelques kilomètres de l'aéroport, sur un chemin de terre, leur voiture de location percute un objet non identifié. Le lendemain, ils décident de chercher un garage à Taormine pour réparer discrètement les dégâts.
Une très mauvaise idée.
« On pourrait continuer à se régaler des petites choses par lesquelles le romancier avance en peignant, impitoyable et tendre à la fois, la nature humaine, mais ce serait oublier que Ravey, si minutieux soit-il, convoque toujours d'une manière ou d'une autre l'état du monde. Son comique rentré est pénétré des plus graves questions. Taormine en est une démonstration concentrée. » (Valérie Marin La Meslée, Le Point) -
Jean Seghers est inquiet : sa station-service a été déclarée en faillite. Son veilleur de nuit-mécanicien lui réclame ses indemnités et, de surcroît, il craint que sa femme entretienne une liaison avec le président du tribunal de commerce.
Alors, il va employer les grands moyens.
« Yves Ravey échafaude avec Adultère un roman noir fulgurant. Comme à son habitude, c'est angoissant, concis et totalement inattendu. » (Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles)
« On peut lire toute l'oeuvre d'Yves Ravey comme une cartographie romanesque, à la fois drôle et glaçante, de la médiocrité humaine. Dans le cas de Jean Seghers, confronté à une situation de crise généralisée, celle-ci va l'amener à se transformer en salaud. Les phrases courtes et sèches d'Adultère témoignent de cette évolution, ainsi que du calme avec lequel Seghers l'accepte, et met en place sa stratégie meurtrière pour essayer de se tirer d'affaire financièrement, et peut-être récupérer sa femme. On hésite à employer le mot "grinçant", tant il est devenu un cliché, mais le dix-septième roman d'Yves Ravey donne à cet adjectif une incarnation soufflante. » (Raphaëlle Leyris, Le Monde)
Ce roman a initialement paru en 2021. -
Après avoir respiré des vapeurs nocives dans l'imprimerie où il travaille, monsieur Carossa tombe malade. Par crainte d'un licenciement, il demande au médecin le silence. Et puis, un jour, il ne se lève pas. Comme un animal écrasé sur la route, il gît, à même le drap.
Le Drap a initialement paru aux Éditions de Minuit en 2003.
Yves Ravey raconte les derniers mois de son père, alors que la maladie progresse, avant de le tuer. Il a choisi le temps du présent pour ne laisser aucun espace à la nostalgie. Le présent favorise aussi la sobriété, le dépouillement. C'est sa manière d'écrire la mort de son père. Par courtes séquences successives, sans une once de lyrisme, encore moins d'apitoiement, comme si le pathos s'était fondu dans les ellipses. Les ellipses participent de la dimension éthique du livre d'Yves Ravey. Dimension remarquable.
Dans Le Drap, ni héros, ni pauvre type, ni jugement d'aucune sorte de la part du narrateur. Dans un roman familial, on avait presque oublié que c'était possible. Mais la justesse de la figure du père en dépend. Du récit, simple, naît la complexité. [...]
Yves Ravey signe là un livre d'autant plus fort que cette représentation nue de la mort, aujourd'hui, est presque taboue. On se rappelle quelques pages d'Annie Ernaux. On pense surtout à La Gueule ouverte de Maurice Pialat, où un fils accompagnait la mort de sa mère avec le même amour implicite, et la même impuissance. (Christophe Kantcheff, Politis) -
Des portraits bouleversants d'êtres seuls, vus par un homme lui-même solitaire, qui essaie de comprendre ce qui l'a séparé de son père.Journaliste célibataire d'une quarantaine d'années, le narrateur se rend dans la maison de son père qui vient de décéder et dont il n'avait plus de nouvelles depuis longtemps.
Alors qu'il trie ses affaires, il tombe sur un dossier qui comporte des textes de sa propre plume, écrits vingt ans plus tôt dans le cadre d'une commande de presse. Des portraits d'hommes et de femmes confrontés à la solitude, que, pour une raison mystérieuse, son père a précieusement gardés.
Les piliers de comptoir d'un café sans éclat, un sans domicile fixe qui a joué de malchance, un alcoolique qui vit encore chez sa mère, un homme transparent qui n'a jamais su retenir le regard d'une femme, une institutrice de maternelle qui collectionne les amants sans pouvoir tomber amoureuse, un vieux fermier enfin, qui illustre l'isolement agricole.
Tout en relisant ces portraits, le narrateur se remémore des moments avec son père et tente de comprendre ce qui les a éloignés l'un de l'autre.
D'une écriture délicate, à la sensibilité rehaussée de pudeur, Yves Harté rend ces êtres abandonnés absolument bouleversants. Il explore, avec une empathie contagieuse, le tabou de la solitude qui nous effraie et qui, pourtant, au fond, nous réunit tous. -
Sur les routes de l'Espagne pour résoudre l'énigme d'un tableau et celle d'un ami disparu.Rentrée littéraire 2022Quand Yves Harté aperçoit le très célèbre tableau du Greco,
El caballero de la mano en el pecho (
Le Chevalier à la main sur la poitrine), lors d'une rétrospective à Tolède, une chose l'intrigue : la note qui accompagne le portrait diffère d'une autre qu'il a lue autrefois. La première assurait que le modèle était un notable sage et obscur, celle-ci affirme qu'il s'agit d'un aventurier du Siècle d'or, espion et courtisan de Philippe II. Laquelle est vraie ?
L'auteur décide de mener l'enquête en Espagne.
Plus il progresse au coeur du pays, plus lui revient en mémoire le souvenir d'un ami avec qui il avait déjà voyagé sur ces terres : Pierre Veilletet, écrivain et journaliste, qui l'aida à ses débuts.
Comme l'un des deux modèles évoqués pour le portrait, cet aîné extravagant, drôle et affabulateur cherchait une reconnaissance qui ne venait pas, jusqu'à ce qu'un jour il décède dans la solitude. Son absence pèse à l'auteur. Au fil des routes ensoleillées et poussiéreuses d'une Espagne qui change, la figure du caballero et de l'ami se superposent au point de se confondre.
Dans ce récit sensible à l'écriture éblouissante, Yves Harté livre une réflexion intime sur l'amitié masculine et les rêves des hommes, qui meurent parfois de ne pas les atteindre.
Rentrée littéraire 2022 Sélection Prix Littéraire Le Monde -
Après vingt ans d'absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vieille dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite médicalisée, en ayant gardé toute sa tête.
Elle lui fait savoir qu'elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter.
Une discussion s'engage entre eux et ça démarre très fort.
« Comme dans un roman policier, on reste suspendu à l'action, dans l'attente de son dénouement. C'est bien le destin des protagonistes qui est en jeu, leur avenir, leur vie et leur mort. Simplement, cette action, si minutieusement décrite fût-elle, sans échappée ni digression, donne au lecteur un sentiment de forte (mais indéterminée) inquiétude. Chef d'orchestre, Yves Ravey ne cherche à imposer aucun point de vue - même si un lointain arrière-fond de préoccupations politiques et sociales, morales aussi, est présent. Finalement, le charme très singulier de son art est concentré dans la diffusion et l'organisation de cette inquiétude. » (Patrick Kéchichian, La Croix)
« À mesure que l'on accorde de moins en moins de crédit à ce que raconte Marcello Martini, on s'accroche, car Yves Ravey, lui, on le croit sur parole. Il donne des détails pour que l'effet de réel soit atteint au plus vite, les petits gestes de la vie quotidienne, justes, vécus, indéniables, comme on le dit de l'oreille, il a l'oeil absolu. Pas de fioritures, il écrit simple, court, nerveux, sec, sévère, modeste, il écrit au bistouri, tranche là où ça fait mal. Il donne l'impression de sauter des phrases, pour gagner du temps, mais aucune ne manque, pour couper le souffle du lecteur, il pousse le texte vers son destin, vers sa chute, vers sa fin. Ce n'est pas un thriller, un page-turner, comme ils disent, en français, non, il n'y a pas d'autre suspense que la sensation fébrile de lire avec un colt sur la tempe. Allez jusqu'au bout, vous verrez bien comment on peut jouer à la roulette russe avec une cartouche d'encre violette. » (Jean-Baptiste Harang, Le Magazine littéraire)
Ce roman a paru en 2017. -
Les mémoires d'un grand professeur et critique littéraire, monument de la culture française." Pendant de longues années, j'ai parlé des autres. Dans mes cours et dans mes livres. Le jour où j'ai renoncé à être romancier ou poète pour devenir critique littéraire, j'ai aussi renoncé à parler de moi. Naturellement, j'ai secrètement espéré que les portraits des écrivains que je présentais refléteraient l'âme du peintre. Mais si discrète était la confession ! Si neutre le style...
Comme le clavier d'un piano, la mémoire est faite de blanc et de noir. Je n'ai pas cherché à reconstituer ces blancs, à les combler par une connaissance historique, c'est-à-dire extérieure.
Qu'est-ce qu'être un enfant durant la Seconde Guerre mondiale ? Un adolescent d'autrefois ? L'élève d'un collège de jésuites pendant la guerre ? Qu'étaient le Cameroun ou l'Égypte des années 1960 ? Nous avons voulu, comme Raymond Radiguet, "chasser les mouches du passé'. Tant d'êtres, tant de passages...
Je compte ici, à partir de quelques vieux souvenirs, vieux amis, vieux ennemis, rebâtir une sorte de moi. "
Jean-Yves Tadié Professeur et critique de la littérature éminent qui a su transmettre l'oeuvre de Marcel Proust à des générations de lecteurs, Jean-Yves Tadié, à travers ses mémoires passionnants, ses goûts littéraires et sa bibliothèque idéale, nous plonge dans la vie culturelle, politique et intellectuelle de l'après-guerre française. -
Le 16 mars 2001, à 15 h 47, au bout de 126 jours, 23 heures et 36 minutes de course, 34 jours après Michel Desjoyaux, Yves Parlier arrive aux Sables-d'Olonne, 13e du Vendée-Globe 2000-2001 et vainqueur dans le coeur des Français.Après avoir pris la tête de la course, le 9 novembre, Yves Parlier doit, au sortir des tempêtes des cinquantièmes hurlants, faire une course effrénée pour recoller au duo de tête. Mais, le 17 décembre, son mât se brise. En trois. Là où tant d'autres auraient abandonné, Yves Parlier n'y pense pas un seul instant.
Le 16 mars, enfin, Aquitaine Innovations revient aux Sables-d'Olonne où une foule est venue l'acclamer et le remercier. Durant sa longue course, Yves Parlier nous a fait redécouvrir à tous la véritable nature d'un sport que les contraintes techniques semblent aujourd'hui dominer, et, surtout, la véritable signification du courage... -
« Livre après livre, Ravey creuse dans ses obsessions, et ses personnages forment une grande famille d'inadaptés toujours un peu égarés. On ne sait si le narrateur de Pas dupe, Salvatore Meyer, est un idiot ou un roublard, une victime ou un meurtrier ; il est le narrateur du livre et nous raconte ce qu'il veut bien nous raconter. Mais il va avoir affaire à un coriace : l'inspecteur de police Costa Martin Lopez.
L'intrigue est à la fois précise et farfelue, semée d'embûches pour égarer le lecteur. Jusqu'au dernier paragraphe on ne saura pas qui dupe qui, car cette histoire en apparence banale s'avère abracadabrante. La question de départ - l'amant ou le mari ont-ils provoqué l'accident de Tippi ? - se complexifie alors qu'on découvre les circonstances du drame. En particulier l'étrange relation de soumission que Salvatore Meyer semble avoir entretenue avec sa femme, et son rôle de souffre-douleur, voire de larbin, qu'il a joué dans l'entreprise de son beau-père où il est employé - une entreprise de démolition, soit dit en passant. Tout ceci intrigue l'inspecteur tout droit sorti d'un film de série B.
La langue de Ravey colle parfaitement à cet univers. Une écriture blanche, maîtrisée, où l'auteur glisse quelques formules dignes d'un dialogue des années 1950. Vous êtes un des premiers, monsieur Meyer, à venir sur les lieux, vous êtes son mari, et vous ignoriez ce qu'elle allait faire dans la ville voisine, sur une route aussi dangereuse, si tôt le matin, c'est curieux, non ? Mais, même si l'on étudie tous les aspects de ce texte, quelque chose encore nous échappera. Car il y a un mystère Ravey.
Le narrateur comme les autres protagonistes de Pas dupe sont embarqués malgré eux dans une société qui les encourage à miser l'argent qu'ils n'ont pas et à endosser des rôles pour lesquels ils ne sont pas taillés. Il y aura seulement une phrase sur le milieu d'origine de Salvatore Meyer. Elle indique que son père vit dans un mobile home, sur un parking, quelque part en Arkansas. Et cette phrase est peut-être la clef du roman entier. » (Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles)
Pas dupe a paru initialement en 2019. -
Madame Rebernak ne veut pas recevoir son cousin Freddy à sa sortie de prison. Elle craint qu'il ne s'en prenne à sa fille Clémence. C'est pourquoi elle décide d'en parler à maître Montussaint, le notaire qui lui a déjà rendu bien des services.
« Ce n'est pas un huis clos, d'ailleurs de page en page le décor change : ici, dans un faubourg, une maison neuve toute simple, avec véranda et remise au fond du jardin ; là, à la sortie de la ville, la rivière où pêcher ou se baigner ; plus loin, au coeur du bourg lui-même, l'église, le cimetière, le Jolly Café avec sa terrasse, et, sur la place de l'Abbaye, la belle propriété du notaire. Ce n'est pas un huis clos, donc, mais on s'y croirait pourtant, tant on se sent vaguement oppressé, sur le qui-vive, comme avançant en terrain miné, dès lors que s'entrouvre la porte de cet univers provincial, replié sur lui-même, que madame Rebernak parcourt à cyclomoteur, vaillante, infatigable : de la maison familiale où, veuve, elle élève seule ses deux enfants adolescents, au collège où elle est agent de service, passant par la rivière où elle garde un oeil sur les faits et gestes de sa fille Clémence, et par la station-service Shell où, le soir, son fils étudiant se fait un peu d'argent de poche.
Circonspecte, vigilante, telle est madame Rebernak, chez qui l'amour des siens épouse les contours d'une attention sévère et sans relâche. Une prudence un peu âpre qui se mue en tension inquiète le jour où, dans le paysage, surgit le cousin Freddy.
Derrière la linéarité de l'intrigue, l'harmonie discrète et précise de l'écriture, la simplicité des dialogues, s'impose dès les premières pages une narration tendue à l'extrême, dont le ressort intimiste n'exclut pas l'ancrage fort dans un contexte social soigneusement observé et analysé, régi par la relation dominant/dominé, mais où les rébellions et les renversements de rapports de force sont possibles - dussent-ils être violents. C'est madame Rebernak qui en fournira ici la preuve en acte - femme simple, droite, rigoureuse, femme puissante et mère courage, dont ce roman constitue un attentif et admirable portrait. » (Nathalie Crom, Télérama)
Ce roman d'Yves Ravey est paru en 2013. -
Brigitte Bardot ; la femme la plus belle et la plus scandaleuse au monde
Yves Bigot
- Don Quichotte
- Non fiction
- 15 Avril 2014
- 9782359492866
« Le destin l'a mise à la place exacte où le rêve et la réalité se confondent. Sa beauté, son talent sont incontestables, mais elle possède autre chose d'inconnu qui attire les idolâtres d'un âge privé des dieux. »BB, c'est un mythe. À travers elle, Et Dieu créa la femme. Elle fut au coeur de tant de passions, de haines, de controverses, de désirs, de tensions, d'enjeux et de fantasmes. « Elle tenterait même un saint », écrivait Simone de Beauvoir. À une époque où c'est inhabituel, elle porte des chemises d'homme ou des vêtements sexy qui laissent voir sa chair. Change d'amant comme de chemise. Et devient l'objet d'un fétichisme inédit. Son style est ce mélange irréfutable de plastique et de tempérament, de simplicité érigée en art. En combinant les rôles d'ingénue et de femme fatale, Brigitte, symbole sexuel ultime des années pop, incarne l'éternel féminin dans toutes ses facettes. Elle est la déesse, fondamentale, primordiale. Immortelle.Pareil phénomène n'échappe pas aux artistes. Elvis, Dylan, les Beatles, Nougaro, Gainsbourg, Elton John, AC/DC ou Jay Z la célèbrent. Les peintres aussi, de Picasso à Warhol. Et les écrivains, Françoise Sagan, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Edgar Morin, Barjavel, et Cocteau, qui dira : « Le destin l'a mise à la place exacte où le rêve et la réalité se confondent. Sa beauté, son talent sont incontestables, mais elle possède autre chose d'inconnu qui attire les idolâtres d'un âge privé des dieux. »Par elle, le Deuxième Sexe nié, caché, soumis, va rétablir son pouvoir initial, irréfutable, celui de la Vie triomphant, croira-t-on tout au long des années 60 et 70, des forces noires de l'humanité, et en tout cas du patriarcat.Les politiques ne l'impressionnent guère, et elle ne se gênera jamais pour les interpeller, avec un aplomb, une conscience de sa propre place dans la société et dans son histoire tout à fait admirables.À 80 ans, elle reste le « cas » Bardot, objet d'admiration, de scandale, d'études psychosociologiques, étrangère au pays de la gloire (elle la déteste et a refusé tous les ponts d'or d'Hollywood), la plus grande star de France, son personnage le plus célèbre dans le monde depuis Napoléon.
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Discours de réception de Fatou Diome à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique
Fatou Diome, Yves Namur
- Albin Michel
- 28 Août 2024
- 9782226497284
Le 9 décembre 2023, Yves Namur, poète belge, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, recevait Fatou Diome, élue en janvier de la même année avec une très large majorité des voix.
Son discours de réception est une passionnante exploration de l'oeuvre d'une écrivaine « à la destinée exceptionnelle » qui, née sur l'île de Niodior, un village de pêcheurs au Sénégal, comme on le découvre dans son premier grand succès, Le Ventre de l'Atlantique, est venue s'installer en France en 1994. Dans cet hommage, l'académicien salue la combattante pour la liberté et contre toutes formes d'intolérance, sans oublier la puissance d'évocation de son écriture.
Comme le veut la tradition, Fatou Diome répond en faisant l'éloge de l'autrice à laquelle elle succède au fauteuil 34, la Québécoise Marie-Claire Blais, une autre « femme debout » qui mena elle aussi un ardent combat contre les injustices et se distingua par l'originalité de son style. -
Les secrets de l'antigang : flics, indics et coups tordus
Yves Jobic
- Plon
- 13 Octobre 2022
- 9782259313841
L'ancien patron de l'antigang dévoile l'envers du décor du 36, quai des Orfèvres. Sans langue de bois, il dit tout. La vie d'Yves Jobic incarne l'histoire de la police parisienne. Dernier patron de l'antigang à l'ancienne, il a décidé de parler, et de tout dire. Emprisonné, puis blanchi et indemnisé, il a été nommé à la tête de la célèbre brigade de recherche et d'intervention, la BRI.
Il dévoile ici, sans langue de bois, tous les moyens utilisés par la PJ, à commencer par le recours aux indics, domaine dans lequel il a excellé pour pénétrer le milieu où se côtoient les plus grandes légendes de la pègre, les pires assassins, mais aussi certaines élites...
Dans un style net et percutant, l'ex-commissaire retrace les trajectoires
sanglantes des criminels qu'il a côtoyés, les unions et les conflits, les guerres de clans, mettant en scène Francis le Belge, les frères Hornec, parrains du puissant clan de Montreuil qui régna sur le milieu pendant les années 1990, ou encore Momo Amimer, le sérial braqueur.
Il revient sur les enquêtes les plus sensibles qui ont fait la une de notre
actualité : des opérations risquées aux surveillances sur le fil en passant par les infiltrations épiques et les arrestations périlleuses qui ont rythmé le quotidien du Quai des Orfèvres. -
Il s'agit de montrer en quoi l'individu est d'abord un type : l'enfant d'une famille bourgeoise, l'élève de Condorcet, celui de Sciences-Po, l'asthmatique, le "jeune poète" qui envoie plus de lettres qu'il n'en reçoit, le curiste aux bains de mer. Qu'est-ce qu'être écrivain en 1890, ou homosexuel, ou malade, ou médecin ?
Puis vient le moment où le grand artiste cesse d'être un type et, irrémédiablement différent, échappe à l'histoire et aux structures.
Il y a dans cet ouvrage tout ce qu'on peut savoir de Proust, tout ce qu'il est utile de savoir pour comprendre sa personne et son oeuvre, non les infinis détails de vingt et un volumes de lettres.
La biographie d'un grand écrivain n'est pas celle d'un homme du monde, ou d'un pervers, ou d'un malade : c'est celle d'un homme qui tire sa grandeur de ce qu'il écrit, parce qu'il lui a tout sacrifié. -
Je célèbre la voix mêlée de couleur grise /
Qui hésite aux lointains du chant qui s'est perdu /
Comme si au delà de toute forme pure /
Tremblât un autre chant et le seul absolu.
Extrait de "À la voix de Kathleen Ferrier", in Hier régnant désert
Poèmes regroupe les recueils Anti-Platon, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, Hier régnant désert, Dévotion, Pierre écrite, Dans le leurre du seuil. -
Rentrée littéraire 2022 - Magnifique styliste, Yves Viollier raconte l'amitié trompée, la générosité exploitée. Ou est-ce plutôt le repentir impossible, la honte masquée ? le romancier pose peut-être avant tout cette question essentielle : Que cache le visage que nous donnons à voir ?
J'ai posé la question à mon oncle, la dernière fois que nous nous sommes vus, il y a plus d'un an, il était encore en pleine forme. " Est-ce que tu as parlé à tes amis ? " Il m'a répondu : " Je n'ai pas encore osé... "Roger Martin les a séduits. Il a été accueilli dans ce bourg dont le narrateur est le maire, comme un ami de toujours. Veuf, à plus de soixante-dix ans, il avait besoin d'une famille. Et tous lui ont ouvert les bras. Il est devenu le père, le grand-père, le vieil homme que les jeunes aiment bien.
La déception a été aussi violente que l'amour et l'amitié avaient été doux. Le fil du temps s'est tendu. Roger, en jeune homme, est alors apparu dans sa vérité. L'Occupation avait été ce théâtre où il a joué un rôle funeste.
Écrivain de l'épure, Yves Viollier, avec ce texte chaleureux et glaçant à la fois, dont le sujet est dessiné avec la plus grande humanité, pourrait prendre pour sienne la devise simenonienne : " Comprendre et ne pas juger. " -
Avant de mourir à l'hôpital militaire de Montauban, Louis m'a révélé l'existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu'elle avait passé des années en hôpital psychiatrique et qu'on lui avait retiré la garde de son enfant.
Il m'a alors demandé de la retrouver. Et j'ai promis. Sans illusion. Mais j'ai promis. Et c'est bien par elle que tout a commencé.
« Les habitués le savent, les néophytes le pressentent d'emblée : on n'est jamais trop minutieux, trop circonspect, lorsqu'on entreprend la lecture d'un roman d'Yves Ravey. Jamais trop soucieux de la moindre précision atmosphérique, géographique ou généalogique, de la couleur d'une robe, d'un canapé ou du mobilier d'une chambre d'hôtel, d'un modèle de voiture ou du parfum fruité d'un milkshake... D'où vient que chaque détail, si réaliste et trivial soit-il - et il l'est, très généralement -, fait l'effet tout ensemble d'élément capital et de bombe à retardement subrepticement déposée, affleurant à la surface d'une prose limpide, n'attendant que le bon moment pour exploser et révéler son potentiel funeste ? Allez savoir, mais c'est ainsi : avant même que s'enclenche véritablement la mécanique de haute précision qu'est toute intrigue d'Yves Ravey, l'attention est aiguë, le lecteur aux aguets - l'oeil écoute. » (Nathalie Crom, Télérama)
Ce roman est initialement paru en 2014. -
Proust s'est montré curieux de la vie des écrivains et des artistes qu'il aimait, interrogeant sur ses contemporains ou lisant des biographies, des correspondances, de Balzac et Ruskin à Musset et Sainte-Beuve. Il a lui-même fait comprendre une fonction de la biographie : dire "pourquoi ?", "comment ?", et pas seulement "quoi ?".
Il ne s'agit plus de description, mais d'expérience intérieure, celle qui sera transformée en littérature et en personnages de roman. La biographie ne raconte pas "un vague roman tout préfabriqué", mais la source du roman, ce qui l'a rendu possible. Elle donne forme à l'informe, unité à la diversité, sens à l'apparence. Elle réentend la voix qui n'est plus, et redonne vie à ce genre disparu, le dialogue des morts - qui est un dialogue avec les vivants. -
Proust s'est montré curieux de la vie des écrivains et des artistes qu'il aimait, interrogeant sur ses contemporains ou lisant des biographies, des correspondances, de Balzac et Ruskin à Musset et Sainte-Beuve. Il a lui-même fait comprendre une fonction de la biographie : dire "pourquoi ?", "comment ?", et pas seulement "quoi ?".
Il ne s'agit plus de description, mais d'expérience intérieure, celle qui sera transformée en littérature et en personnages de roman. La biographie ne raconte pas "un vague roman tout préfabriqué", mais la source du roman, ce qui l'a rendu possible. Elle donne forme à l'informe, unité à la diversité, sens à l'apparence. Elle réentend la voix qui n'est plus, et redonne vie à ce genre disparu, le dialogue des morts - qui est un dialogue avec les vivants. -
Promets-moi de vivre
Yves Le Bihan
- Eyrolles
- Romans de développement personnel
- 7 Novembre 2024
- 9782212475531
Sophia est une neurobiologiste qui étudie les effets bénéfiques de la méditation sur la santé. Quand elle recroise par hasard Arnaud, le dirigeant autoritaire d'un laboratoire pharmaceutique à l'origine de son revirement professionnel, elle est loin de se douter que cette coïncidence va sceller leur destin commun.
Quelques minutes plus tard, Arnaud est victime d'un grave accident de voiture et tombe dans le coma. Alors qu'il est prisonnier de son corps, une voix s'adresse à lui. Cette présence imaginaire l'invite à renouer avec ses valeurs enfouies et le guide sur le chemin d'une intériorité nouvelle. Arnaud fait la promesse que s'il se réveille, il honorera la vie sous le prisme de l'amour et de la gratitude.
À la recherche de réponses, Arnaud trouvera-t-il en Sophia les ressources qui lui permettront d'apprivoiser son passé et de guérir ses blessures ?
Personnages émouvants, intrigue intense, plume sensible, Yves Le Bihan signe avec Promets-moi de vivre un premier roman porteur d'une surprenante énergie libératrice. -
Alexandre VI incarne à lui seul la figure du pape scandaleux, coupable de tous les excès et perversités, et conserve, pour l'Europe de son temps et la postérité, l'épithète infamante de pape simoniaque. Pour faire oublier son origine espagnole et accéder au pontificat, il fait preuve d'une intelligence politique hors du commun et achète le nombre de cardinaux suffisant pour son élection, en 1492. On lui reproche une vie familiale intense et trouble, avec sa fille Lucrèce, élevée près de lui et mariée au gré de ses intérêts politiques, et ses fils Juan et César. Le premier est assassiné dans des circonstances mystérieuses et le second, cardinal défroqué, mais stratège de génie, est le bras armé de ses ambitions territoriales. Il fait régner une ambiance délétère à Rome, où chacun le sait prêt à tout pour financer les armées de César. C'est dans cette ambiance qu'il est empoisonné, en 1503, lors d'un repas mémorable et ô combien sulfureux, donné par l'un de ses cardinaux. Il n'en fallait pas plus pour donner naissance à une légende noire, renforcée par Victor Hugo et sa Lucrèce Borgia, et dont les historiens peinent encore à faire table rase.
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Max et Jerry ne se sont pas revus depuis que Jerry a quitté la maison familiale pour l'Afghanistan. Max, son frère, est resté comptable dans une entreprise d'emboutissage.
Et, si, un soir, Jerry passe la douane en fraude pour un retour de quelques heures parmi les siens, c'est que, comme Max, il poursuit un objectif qui devrait lui faire gagner beaucoup d'argent. Le plan ne peut échouer. Quitte à employer les grands moyens.
« Enlèvement avec rançon est une histoire de trahison et d'amour fraternel, de rancoeurs familiales longuement macérées. Comme toujours dans les romans d'Yves Ravey, un arrière-plan social se dessine par touches. La politique mondiale fait aussi irruption avec le terrorisme et ce réseau dormant auquel appartient Jerry, prêt à se réveiller. Par quel fanatisme ce garçon, né dans un patelin du Jura français, issu de la classe ouvrière, s'est-il embarqué jusqu'au bout dans une cause si éloignée de lui ? Yves Ravey se garde bien de fournir des réponses. Il n'y a aucune morale, aucun jugement dans ce roman, dépouillé jusqu'à l'os, tragique comme peuvent l'être les westerns, burlesque aussi, comme eux, parfois. Du grand art. » (Isabelle Rüf, Le Temps.) -
Les frémissements de la vie et des sensations par bouquets, les êtres et les choses, tout est dit avec une simplicité d'évocation qui chante et résonne dans cette célébration de l'expérience d'être au monde. Yves Leclair ne cache rien de ce qui lui est offert ; cet immense partage est comme une invitation à ranimer ces instants, en paroles et en musique, avec amour et humour.