Yves Beigbeder sort à peine de sa licence de droit lorsque son oncle, Henri Donnedieu de Vabres, juriste français, lui propose d'être son assistant lors du procès de Nuremberg. Assister aux plaidoyers et aux condamnations des grands bourreaux nazis, tombés de leur piédestal, est une expérience frappante pour le jeune homme. La justice internationale et la Seconde Guerre mondiale, avec son héritage difficile, sont devenus les fils conducteurs de toute sa vie, comme il le raconte dans cette autobiographie. Sa longue carrière de haut fonctionnaire dans les institutions internationales (la Food and Agriculture Organization, l'OMS) est marquée par son intérêt pour les grands procès d'un XXe siècle secoué par la décolonisation, les guerres en Europe et les génocides. À son expérience des difficultés et des réussites des organismes transnationaux se mêlent ses connaissances sur le développement du droit international. Aujourd'hui âgé de 98 ans, l'un des derniers témoins de Nuremberg exprime plus que jamais sa conviction profonde de l'intérêt d'une justice internationale.
Les mouvements de réfugié sont de tous les temps, mais leur nombre et leur fréquence ont augmenté au cours des dernières années en raison des nombreux conflits politiques et militaires qui ont éclaté entre pays ou entre communautés dans leur propre pays : notamment, réfugiés d'Amérique latine, du Vietnam, de Namibie, du Rwanda, de l'ex-Yougoslavie et du Kosovo. Le problème des réfugiés est devenu une responsabilité internationale qui a été confiée, depuis 1951, au Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), une agence de l'ONU appréciée pour son dévouement et son efficacité. Le HCR joue un rôle essentiel dans le domaine de la protection judiciaire des réfugiés, apatrides et personnes déplacées et de l'assistance opérationnelle humanitaire en leur faveur. Le livre examine les instruments internationaux en faveur des réfugiés, les obstacles opposés au droit d'asile et les liens entre le droit du réfugié et les droits de l'homme. Il décrit les deux missions principales du HCR : la protection juridique et les activités opérationnelles, les problèmes politiques soulevés par son action, ainsi que la coopération nécessaire avec de nombreuses autres organisations, dont les ONG. Une conclusion rappelle les principaux défis auxquels doivent faire face les HCR.
Ce livre décrit et soutient l'évolution de la justice française vers l'indépendance, en s'appuyant sur les principes internationaux inscrits dans des conventions, chartes et principes des Nations Unies et du Conseil de l'Europe. Il rappelle la complexité des institutions françaises et leur entourage critique, évoque quelques affaires récentes. Enfin, il rappelle les réformes constitutionnelles et législatives de 2010 et en propose de nouvelles tendant à renforcer l'indépendance de la justice.
Ce livre est le quatrième d'une série d'ouvrages consacrés à une sélection d'organisations internationales, publiés sous l'égide de l'Institut Universitaire de Hautes Études Internationales et de la Società italiana per l'organizzazione internationale de Rome : les trois premiers titres sont L'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture, Le Comité International de la Croix-Rouge et L'Organisation Internationale du Travail. Ce livre sur l'OMS est le premier ouvrage universitaire, non médical, en français, sur cette organisation mal connue. Il décrit et évalue non seulement le mandat, la structure et l'administration de l'OMS, mais également l'évolution de sa stratégie et ses principaux programmes. Il rappelle tout d'abord ses origines historiques, les conférences sanitaires internationales et les premières organisations internationales de santé publique. Sont ensuite examinés la naissance de l'OMS, ses objectifs principaux et l'évolution de sa stratégie, y compris le concept de « La santé pour tous d'ici l'An 2000 » et les critiques qui lui ont été apportées. L'évolution structurelle de l'Organisation, la composition ainsi que le fonctionnement des organes directeurs sont ensuite abordés. Les limites normatives de l'OMS sont analysées, avec l'exemple de la difficile adoption du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, ainsi que les relations de l'Organisation avec les ONG. Dans le cadre du rôle opérationnel de l'OMS, l'échec du Programme d'éradication du paludisme, la croisade victorieuse contre la variole et la lutte contre le SIDA et l'onchocercose sont donnés en exemple. Enfin, les questions budgétaires et financières, la coordination et la coopération avec les autres organisations, dont le PNUD, l'UNICEF, le FNUAP et les organisations humanitaires sont aussi exposées. La conclusion résume les défis auxquels l'OMS est confrontée, les critiques qui lui sont adressées et les réformes envisagées.