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Yves Bichet
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Ce premier combat ? C'est celui de quelques habitants de la vallée de l'Ennuye, et notamment de Liseron, adolescente déjà cabossée par la vie, de sa mère Zuita, directrice du centre équestre et compagne de Corentin l'instituteur, d'Émir, tout juste débarqué de Guinée, ou encore de l'infirmière Myriam qui se présente à la députation. Tous sont écologistes sans le savoir, résistent au monde désincarné qu'on leur propose, font de la politique sans le vouloir, écoutent la jeunesse militante et, au bout du compte, deviennent pour le pays entier des sortes d'icônes alors que le climat se dérègle et que, non loin, se fissurent les conduites de la vieille centrale nucléaire de La Baume. Bref, l'histoire d'hommes et de femmes libres qui bataillent contre l'autorité, de lycéens qui se mobilisent, de paysans aux prises avec le climat et, au milieu des pièges, l'amour qui cherche sa voie, celui de Liseron pour Émir. Un premier combat qui peut renverser la table, jusqu'à mener aux portes du pouvoir ? Dans cette fiction qui confine au roman d'anticipation, Yves Bichet nous livre une belle leçon d'utopie, avec ses espoirs et ses risques, ses joies et ses zones d'ombre...
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« Seuls quelques gestes démodés suscitent encore l'intérêt du public, ceux du tailleur de pierre par exemple, du stucateur, du cintreur. La main du bâtisseur moderne est ennuyeuse. Sa tâche est rebutante même si son entêtement à la poursuivre quelle que soit la saison, qu'il pleuve ou qu'il vente, mérite le respect ou l'admiration. Le maçon éprouve son savoir-faire jour après jour. Il l'améliore discrètement, en silence. Il affine sa technique sans revenir sur les erreurs du passé. Il se fiche de la beauté. Ce qui est fait est fait. Que dire de plus ?... « Qu'avec les mots, bien sûr, c'est l'exact opposé. Qu'on n'en finit jamais de retravailler les phrases, qu'on rature et corrige indéfiniment et que vouloir concilier ces deux activités est une illusion... »
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Robert Coublevie marche sur la plus belle frontière du monde. Sa femme l'a quitté et il arpente ces hauts lieux où il croise des fleurs par milliers, des bêtes sauvages et libres, parfois un marcheur qui lui ressemble. Malgré tout, de temps à autre, il doit replonger dans le chaudron des villes... De nouveau confronté au tumulte, ne sachant que faire des tourments qu'il y découvre, Coublevie choisit d'en rire. La jeune Camille, elle, s'y débat comme un animal blessé, guettant les rumeurs du Café du Nord que tient son père. Elle a seize ans et dissimule de lourds secrets. Jusqu'où va-t-elle entraîner Coublevie? Jusqu'à quel crime? Veut-elle faire de lui le coupable idéal, le témoin complice? Une chose est sûre : la traque a commencé. Yves Bichet, dans ce neuvième roman, dresse le portait de personnages ardents et silencieux qui, debout sous les rafales, nous rappellent que la liberté est une folie joyeuse.
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Une infirmière, un agent d'entretien, deux retraités, une simplette... Cinq petits héros du quotidien qui refusent de céder à la morosité alors que l'été arrive, qu'il fait de plus en plus chaud, que la canicule menace. Le pays se délite mais eux se découvrent, s'aiment et se confrontent à la manière batailleuse des timides. Loin de s'apitoyer sur leur sort, ils nous guident vers des chemins de traverse où le burlesque côtoie le drame et, peut-être, une nouvelle forme d'utopie.
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Mai 1968. La révolte gronde partout en France. Notamment à Lyon où se tient une grande manifestation qui va mal tourner. Au moment où le cortège des étudiants tente de rejoindre celui des ouvriers en grève, un camion fonce sur les forces de l'ordre et percute le commissaire Lacroix, qui mourra à l'hôpital. C'est le premier mort de mai 68. Pour Mila et Théo, venus manifester ce jour-là, c'est le début d'une autre histoire...
"Ils voulaient en finir avec la prudence, réinventer une forme de grâce qui mettrait le vieux monde à genoux. Ils croyaient au miracle des peaux. Ils étaient amoureux et tapageurs. Seul importait le tumulte des vies nouvelles se profilant après les bourrasques de mai. Ballottés entre désir de liberté et nostalgie du chaos, ils crurent un instant au mirage de la radicalité."
Yves Bichet. -
Dans ce roman d'apprentissage, Yves Bichet explore ce qui se joue à la sortie de l'adolescence : l'ivresse de l'engagement, la quête d'absolu et le besoin de s'accomplir dans le tumulte amoureux. Tourner le dos à l'enfance c'est parfois aussi affronter la guerre... Théo doit soutenir Antoine revenu blessé du conflit algérien. Il va aimer en secret la mère de son ami puis rencontrer Mila, une jeune femme mystérieusement marquée par la foudre qui le mènera, malgré lui, vers la résistance civique. Tournant le dos à son pays, il laissera derrière lui l'enfance pour plonger dans le vertige de la clandestinité.
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« J'ai vendu des violettes séchées avec mon frère Bernard, j'ai chassé les vipères, j'ai connu les jupons puants de l'institutrice, exploré le reposoir de Sainte Apollonie. J'ai sabordé la fête des Rogations et relancé la chasse aux salamandres avec les copains arabes. J'ai eu un premier amour à vous dégoûter du coup de foudre. La foudre, la vraie avait déjà éclaté. Celle qui sabre les épaules aimées, marque les seins neufs et prometteurs, volatilise les colliers de naissance.
J'ai aussi connu un garçon qui parlait aux animaux. Mais lui est parti... »
Yves Bichet, l'auteur de La Part animale et du Nocher, évoque ici une bouleversante initiation à l'amour. -
Bertrand, professeur de dessin, rencontre au Père-Lachaise une inconnue le jour de la crémation de son père. Elle trimballe comme lui une urne à bout de bras. Il la trouve belle. Plus tard, dans une chambre d'hôtel, leurs deux corps s'emmêlent. Resplandy, la femme que Bertrand vient d'étreindre, ouvre les urnes puis mélange les cendres avant de disparaître.
Bertrand, stupéfait par ce geste, part à la poursuite de Resplandy. Il va peu à peu fouiller dans sa propre histoire, comprendre le passé d'un père qu'il n'a jamais vraiment connu, le passé d'un héros, un héros timide et souriant.
Dans ce roman, Yves Bichet, l'auteur de La Part animale, de La Femme Dieu et du Porteurd'ombre, nous entraîne dans l'enquête d'un homme sidéré par les femmes autour de lui et qui incarne peut-être, à son corps défendant, une nouvelle figure masculine.
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Giulio a grandi sur les berges de l'Averne, ce lac mythique de l'Italie du Sud considéré depuis l'Antiquité comme le passage vers l'autre monde, le creuset de toutes les légendes.
A la mort de son père, Giulio devient le passeur - le Nocher -, chargé de guider les visiteurs au-dessus des eaux du cratère. Mais le lieu, vénéré depuis des temps immémoriaux, subit de plein fouet les contrecoups de la modernité. Il se transforme en love-parking.
Dès lors deux mondes se font face. Giulio doit s'exiler. Dans la ville où il est maintenant artisan-couvreur, les désordres s'accumulent. L'amour d'Hélène, la compagnie des hommes, puis celle des animaux, le pousseront à démêler les événements qui l'ont chassé de l'Averne et, peut-être, à se libérer de son destin.
Yves Bichet conduit son lecteur sur des lieux bien réels. L'amour de Giulio surgit dans un monde de matières et d'odeurs, de stridences et de sexe, de rivalités humaines et animales.
Le burlesque côtoie l'épique, les hommes et les mythes s'effondrent, le retour à l'enfance mène à la prière amoureuse, le foisonnement des existences désigne le dénuement des êtres.
C'est un tranche de vie racontée tambour battant que l'auteur de La Part animale nous propose ici, dans son style tendu et généreux. -
« J'ai craint de grandir, mais j'ai vite aimé le dépit de grandir.Dieu ne m'aide pas à comprendre pourquoi les hommes ont tant de goût pour le sexe et tant de dégoût pour le sang.Je me suis faite homme. Je suis devenue sèche. Comment oublier cela ? En me lavant dans le Rhin. Je me lave dans le Rhin. A force de bandages, maintenant, mes seins sont durs et minuscules. Leur pointe a disparu.J'ai envie de rire. Je me sens invincible. »Mayence. Vers 830. Le destin exceptionnel d'une jeune fille qui, pour survivre, renonce à sa féminité, devient moine et connaîtra l'amour et le pouvoir.Yves Bichet est l'auteur de La Part animale (Gallimard), Le Nocher et Les Terres froides (Fayard).
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« Les insectes bourdonnaient devant le portail. Il y avait comme une séparation de lumière. Elle se retourna, eut de nouveau envie de regarder dans l'ombre, vers ces images qu'elle avait découvertes et qui allaient probablement changer le monde. Elle ne le fit pas, glissa la main dans sa chemise. Pubis. Tout était bien là, doux et crissant à la fois. Elle partit de l'église à reculons. A l'évidence, deux choses seulement pouvaient encore advenir en ces lieux : l'amour, la bataille. Ensemble, probablement. Elle pensa ensemble un long moment, en serrant dans la main son amulette de femelle garnie récemment de trois petits cadeaux. »Athènes, IXe siècle. La guerre couve entre chrétiens et musulmans. Jeanne, la femme-garçon, connaît un amour singulier qui pourrait mettre un terme au conflit des images.Yves Bichet, qui signe là son quatrième roman, est l'auteur de : La Part animale (Gallimard), Le Nocher (Fayard), Les Terres froides (Fayard, prix Lettres frontière) et La femme Dieu (Fayard, prix Lucioles).
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« Nous attendons tétanisés, pitoyables, tout juste protégés par quelques vieux remparts. C'est l'or qui intéresse, pas la ville ni ses habitants. Je ne veux plus me souvenir du Turc Attale entonnant les sourates de sa belle voix gutturale. J'ai perdu le goût des incantations proclamant la force du Dieu arabe, sa miséricorde... La guerre renaît partout. Elle renaît au nom du Dieu unique. Ses cliquetis de ferraille, ses armes brandies, ses morts émasculés, ses vociférations m'éreintent à nouveau. Je devrais retourner au dépôt et m'enrouler dans des sacs, poser le visage sur des fronces de jute, dodeliner de la tête, sentir le blé, les graines. Me mettre nue. Il ne reste que ça, se mettre nu. »
A la fin du premier millénaire, la guerre entre chrétiens et musulmans fait vaciller l'Occident. Dans le tumulte, une femme continue d'assumer son destin. Elle devient papesse sous le nom de Jean VIII. Elle attend un enfant. -
Jamil, rescapé d'un voyage clandestin dans un train d'atterrissage, rencontre Léandra, une jeune mère élevant seule son enfant. Jamil ne parle pas, ne révèle rien de son passé. Il vit dans les airs et y entraîne Léandra.
Un monde s'ouvre, vertigineux, au moment où Jamil est accusé de meurtre.
Léandra s'obstinera à comprendre le secret de cet ange mutique.