Le public québécois a-t-il eu réellement accès aux oeuvres cinématographiques, et, si oui, dans quelles conditions ? Dans quelle mesure ne les a-t-on pas mutilées ? Si ces oeuvres n'ont pas été projetées sur les écrans du Québec, quelles en sont les raisons ? Tout cela dépend de qui et de quoi ?
Anastasie ou la censure du cinéma au Québec, en plus de répondre à ces questions, relate la mise en place, l'exercice et la disparition des diverses formes de censure du cinéma au Québec. Cette histoire commence avec les autorités religieuses qui considèrent les «vues animées » comme « une école du soir tenue par le diable » et qui tentent de faire interdire les projections le dimanche. L'État québécois légifère bientôt à son sujet : les moins de 16 ans se voient refuser l'accès aux salles, on crée un bureau de censure qui examine tous les films avant leur projection en public. Ce comité a tous les pouvoirs pour les accepter, les refuser en tout ou en partie.
Cette censure, plus ou moins sévère selon les divers responsables, dure 60 ans. Mais, tout au long de cette histoire, divers intellectuels et journalistes combattent ces atteintes à la liberté d'expression. Cette lutte fait briller quelques lumières dans la « Grande Noirceur ».
La production québécoise n'est pas en reste. Elle connaît aussi ses histoires d'interdictions et de coupures, aussi bien à l'Office national du film que dans l'industrie privée.
Anastasie ou la censure du cinéma au Québec est abondamment illustré et truffé d'anecdotes savoureuses qui ne laisseront pas les lecteurs indifférents.
Yves Lever, historien et critique du cinéma, est l'auteur de plusieurs études et ouvrages dont Histoire générale du cinéma au Québec, rédacteur de plusieurs entrées dans le Dictionnaire du cinéma québécois et a collaboré à de nombreux ouvrages collectifs, dont le Dictionnaire de la censure au Québec. Littérature et cinéma, paru en 2006.
Le numéro août-novembre du Magazine Gaspésie consacre un dossier aux artistes de la péninsule gaspésienne. Qu'ils en soient natifs ou qu'ils soient tombés sous son charme lors d'un séjour, bien des artistes ont de la Gaspésie fait leur muse. La revue vous invite à la rencontre de plusieurs d'entre eux, photographe, poète, artiste visuel, musicien ou tout à la fois. Elle vous convie à la découverte de leurs oeuvres et de leurs inspirations. Rencontrez Elmina Lefebvre, Françoise Bujold, Blanche Lamontagne, Thomas Fenwick, Paul Strand, Claude Rioux, Paul Almond, Jean-Robert Drouillard, la troupe du Bon Vieux Temps menée par Mme Édouard Bolduc, Manuel Brault, les groupes Quimorucru et The Gaspé Project et les scènes gaspésiennes de Lawren Harris du Groupe des Sept. Dans la rubrique Nos objets, retrouvez le standard téléphonique de l'Auberge Caribou, dans la rubrique Nos personnages, Napoléon Lelièvre, pêcheur, puis marchand et dans la rubrique Nos Gaspésiennes, la comédienne Nicole Leblanc.