Rencontre entre deux artistes qui ont étudié le silence en s'y immergeant afin de déconstruire une chose et d'en reconstruire une autre, par les sensibilités de chacun, les images trouvées, les objets, les conversations entendues, les bruits de la ville enregistrés, etc.
La position d'Adorno à l'égard du cinéma a souvent été assimilée à un rejet total, motivé par une conception élitiste, voire bourgeoise, qui refuse de considérer pertinente la participation du septième art à l'effort d'émancipation humaine. Premier livre en langue française portant spécifiquement sur le cinéma chez Adorno, le présent essai s'efforce plutôt de montrer que la pensée adornienne nous incite à trouver un intéressant juste milieu entre deux positions également excessives : le mépris catégorique de la culture populaire, qui ferme les yeux sur ses facettes les plus fécondes, et le regard ébahi et rampant porté sur cette culture, qui nourrissait les esprits à l'époque d'Adorno et alimente aujourd'hui les travaux d'un nombre croissant de philosophes, d'écrivains et de chercheurs.
À l'heure des changements climatiques, dans une société vieillissante, la banlieue s'étale, envahissant forêts, terres agricoles et lieux de villégiature. L'objectif de ce livre est de comprendre ce qui attire et retient la population dans des quartiers toujours plus excentrés.
Connaître ce milieu et ses caractéristiques est essentiel pour mieux saisir qui s'y installe et pourquoi, et surtout pour proposer des modèles d'habitation durables et plus centraux qui misent sur les attraits de ces banlieues. Aussi, les auteurs analysent d'abord le territoire des nouvelles banlieues, dans ses composantes géographiques, paysagères, architecturales et démographiques, avant de se pencher sur les raisons qui motivent l'installation dans ces quartiers et les déplacements que cela oblige, car la proximité de la nature qu'y recherchent leurs résidents, jeunes ou moins jeunes, n'est possible que grâce à l'automobile.
Si La banlieue s'étale a comme terrain d'étude la région de Québec, les processus d'étalement dont il traite sont loin de lui être propres. Ce livre rend compte des travaux d'une équipe pluridisciplinaire, où l'architecture, le design urbain, la sociologie et la science politique ont été mis à contribution.
En 2002, les mêmes auteurs avaient publié chez le même éditeur La banlieue revisitée qui fut un réel succès de librairie.
Avec des textes de : Nabila Bachiri, Olivier Cournoyer Boutin, Carole Després, Julie Forest, Andrée Fortin, Daniel Lacroix, Gian Piero Moretti, Dominique Morin, Jacky Rioux, Martin Rioux, Érick Rivard, Geneviève Vachon, Marie-Hélène Villeneuve, Audrey Walker.
La banlieue a mauvaise presse : villes-dortoirs, étalement urbain, société de consommation. Les banlieues et leurs bungalows sont pourtant le milieu de vie de la majorité de la population nord-américaine. Faut-il poursuivre l'étalement urbain, dans une société vieillissante, ou faut-il plutôt consolider les milieux existants et les transformer pour répondre à de nouveaux besoins ?
Si les auteurs ont choisi l'agglomération de Québec pour modèle de leur étude, ce qu'ils décrivent concerne bien plus que le grand Québec, dont l'homogénéité sociale permet de mieux isoler l'effet du vieillissement de la population et des quartiers de la première couronne. Ailleurs en Amérique du Nord, les clivages linguistiques ou ethniques (comme c'est le cas à Montréal) teintent les représentations du centre et de la banlieue et infléchissent les trajectoires et les projets résidentiels. Les banlieues témoignent en effet d'institutions, de valeurs, de l'appropriation du territoire, de l'art d'habiter et de pratiques constructives qui se sont développées depuis un demi-siècle. Les auteurs s'intéressent non pas tant à la banlieue en général qu'à celle de l'après-guerre où domine le bungalow.
Cette étude est signée par une équipe pluridisciplinaire composée d'architectes, de designers urbains, d'urbanistes, de psychologue, de géographe, et de sociologues.
MATERIA, seul centre d'artistes voué à la diffusion des métiers d'art au Canada, est fier de présenter le premier événement-exposition bisannuel ayant pour mission de mettre en lumière un courant de recherche révélateur d'une discipline en métiers d'art. Consacré à la création mobilière actuelle, Meublémouvants est un projet en trois temps orchestré par le commissaire, historien de l'art et enseignant Dany Quine.
Le phénomène des musiques dites « émergentes » occupe depuis quelques années une place croissante dans le paysage culturel québécois. Il est pourtant très difficile de bien dessiner les contours ou de saisir le mouvement d'ensemble de ces musiques que l'on perçoit parfois comme une unité cohérente. Dans cette perspective, l'objectif de ce livre est d'explorer non pas les propriétés des musiques émergentes, mais leurs façons de « devenir-ensemble ». Il ne s'agit donc pas de demander ce que sont ces musiciens, ces artisans, ces sons, mais plutôt d'examiner comment on peut « penser ensemble » l'hétérogénéité musicale, sociale, économique, médiatique et politique qui les caractérise. C'est donc en explorant certains lieux et processus qui président à leur transformation et à leur maintien en un tout diffus, que Martin Lussier fait apparaître les « musiques émer¬gentes » comme une multiplicité hétérogène, mouvante, aux frontières poreuses - non pas comme quelque chose de déterminé, mais comme un « devenir ».
La première édition de ce livre a été un réel succès. Cette nouvelle édition est maintenant plus complète et, par sa nouvelle mouture, s'ouvre à un lectorat plus large.
Les histoires linéaires du jazz ne manquent pas. Gérald Côté s'est donné un autre objectif : tracer l'itinéraire ethnoculturel de ce style de musique qui compte parmi les plus marquants du XXe siècle. Sa démarche consiste à réintégrer la musique dans son espace social de manière à faire l'archéologie des perceptions du jazz et du rock, tant du côté des Africains-Américains qui ont sculpté les sons en concordance avec leurs revendications sociales, que du côté des musiciens blancs qui ont soutenu des idéologies progressistes par leur association à ces musiques noircies. Une perspective qui renouvelle notre lecture du jazz.