La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies, où se donne à lire, dans toute son évidence, sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique.
La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir.
Qu'est-ce que le « Camp » ?
Une façon de voir le monde autant qu'une manière d'être, selon Sontag. Cet art de valoriser l'artifice pourrait avoir pris corps pour la première fois dans Les Fourberies de Scapin de Molière, en 1671, autour de la figure de Louis XIV. Mozart, Greta Garbo et sa beauté androgyne, le film King Kong de 1933... tous incarnent la sensibilité Camp - un mélange d'extravagance, de ludisme et de sérieux. Le Camp, en tant que subversion des normes sexuelles, est aussi une forme d'expression et un regard propre aux communautés queer.
À travers Le Style Camp et Culture et sensibilité d'aujourd'hui, Susan Sontag théorise notre « nouvelle sensibilité » et redéfinit la fonction de l'art depuis la révolution industrielle. Premiers textes critiques à abolir les frontières entre « haute » et « basse » culture, ces deux essais emblématiques comptent parmi les plus influents des années 1960 et ont fait de Susan Sontag une véritable sensation littéraire.
Élargir, c'est agrandir, mais c'est aussi libérer ce qui était détenu. À partir de la « poésie élargie » de Novalis, ce livre forme une boucle dont le poème est le noeud. Ce qu'il envisage, c'est une sortie hors des limites, non seulement du poème et de la littérature, mais aussi des hommes, confinés dans les enclos qu'ils se sont donnés. L'indice et l'écho, le ricochet, la connexion, la résonance et l'évasion - tels sont les mots clés de cet élargissement proposé ici comme méthode. Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
Que nous reste-t-il de la communauté? De ce qui a été pensé, voulu, désiré sous le mot de communauté? Il semble qu'il ne nous en reste rien. Ses mythes sont suspendus, ses philosophies sont épuisées, ses politiques sont jugées. On pourrait dire aussi: la communauté, c'était le mythe, c'était la philosophie, c'était la politique - et tout cela, qui est une seule et même chose, est fini. Ce livre essaie de dire ceci: il y a, malgré tout, une résistance et une insistance de la communauté. Il y a, contre le mythe, une exigence philosophique et politique de l'être en commun. Non seulement elle n'est pas dépassée, mais elle vient au devant de nous, elle nous reste à découvrir. Ce n'est pas l'exigence d'une oeuvre communautaire (d'une communion ou d'une communication). C'est ce qui échappe aux oeuvres, nous laissant exposés les uns aux autres. C'est un communisme inscrit dans son propre désoeuvrement.
Ce livre est la réédition de l'ouvrage paru en 1976 dans la collection 10/18. Lequel chercha, plus qu'une anthologie, à être un feuilletage intensif du romantisme allemand et à donner, sur pièces, une idée de l'étendue et de la richesse du clavier de puissance sur lequel ce mouvement, qui inaugure la conscience de soi de la littérature, voulut jouer. Collection Détroits dirigée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
L'hymne ne désigne pas dans ce livre une forme poétique particulière mais l'ensemble des dispositifs que la modernité a dû abandonner pour se tendre. Le mouvement des essais qui le composent est celui d'une généalogie, moins au sens d'une perspective proprement historique qu'à celui d'une récapitulation faisant la part au caractère dispersé des indices. Les noms qui jalonnent cette recherche Hlderlin, Büchner, Baudelaire, Leopardi, Stendhal ou, plus près de nous, Benjamin et Mandelstam définissent le réseau de sens où ces indices prennent consistance en se relançant les uns les autres. La Fin de l'hymne a précédemment paru dans la collection « Détroits » en 1991.
Livre, enfance, pays, langue, époque : les cinq parties de ce livre d'essais sont ici les noms de cinq formes d'expériences du temps. Par-delà l'étude des oeuvres Benjamin, Eisenstein, Platonov, Baudelaire, Büchner ou Lucile Desmoulins), ou des lieux (la Russie) ou des pratiques (la lecture, les arts), il s'est agi de configurer un temps qui ne serait ni celui des horloges, ni celui du souvenir, ni celui de la prophétie, mais celui qui confondrait en un seul cours ce qui est flux et ce qui est césure. Le cours de ce temps implique pour les signes qui émergent une tout autre vie que celle de l'actualité ou celle de la restitution historique. En lui l'actualité est permanente et consiste en une actualisation toujours latente. Cette actualisation prend la forme de l'éveil, qui révèle la connaissabilité à elle-même. Retracer les chemins de signes de l'éveil, en repérer l'émotion dans différents champs, tel est le propos de ce livre. Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
« Répondant à une enquête sur le nationalisme et la littérature, André Gide fit valoir que la France dans laquelle il vivait devait beaucoup à "un confluent de races" : il était à considérer que les plus grands artistes sont le plus souvent des "produits d'hybridations et le résultat de déracinements, de transplantations". La valeur d'un homme, d'après Gide, se mesure au degré de dépaysement, physique ou intellectuel, qu'il est capable de maîtriser... » Sur le thème de la place de l'étranger et de l'exil sous toutes ses formes, cet essai revient sur certaines figures de la littérature mondiale : Gombrowicz exilé en Argentine, Cioran et Benjamin Fondane changeant de pays et de langue, mais aussi Marina Tsvetaeva ou Alejandra Pizarnik, en rupture totale avec ce qui les entourait, et bien d'autres écrivains qui ont vécu en faisant sécession, qu'ils aient quitté leur pays ou n'aient pas bougé de chez eux.
La possibilité d'un poème qui, anéantissant la pose poétique, donnerait consistance à une phrase dont la diction (l'énonciation, la dictée) serait véridiction... et le rapport surtendu de cette phrase à ce qui s'entend dans la musique ou dans l'interruption (rythme ou silence)... et la possibilité qu'à travers tout cela ce soit la vie qui remonte et se souvienne d'elle-même comme si elle s'en allait... Telle fut l'extraordinaire condensation d'expérience à laquelle Philippe Lacoue-Labarthe lia sa vie. Tel est l'espace de réflexion des trois essais composant ce livre qui lui rend hommage. Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
L'amitié littéraire entre Alain Robbe-Grillet et Roland Barthes a duré vingt-cinq ans. Tout témoigne de leur profonde et mutuelle estime intellectuelle : leur correspondance privée, leurs textes publiés comme les propos qu'ils ont tenus - notamment dans le fameux dialogue qui donne son titre à cet ouvrage. Si Robbe-Grillet disait volontiers n'avoir eu que très peu de véritables amis, il citait toujours, aux côtés de Jérôme Lindon, le nom de Roland Barthes. En 1980, il écrit son « J'aime, je n'aime pas », publié ici pour la première fois, en pensant à son ami. En 1985, il pronostique : « C'est son oeuvre d'écrivain qui précisément restera ». Dix ans plus tard, en 1995, il l'imagine en romancier impatient, allègre, s'amusant à récrire, « dans l'euphorie, avec un inépuisable bonheur », Les Souffrances du jeune Werther... Ces textes de Robbe-Grillet sont comme l'écho différé de ceux que Roland Barthes lui a consacré dans ses Essais critiques en 1964.
Parhélie - pandemonium germanicum, veut redire la ville qui vit naître la première avant-garde littéraire allemande. Une ville, Strasbourg, qui serait « en arrière » de l'agglomération et de la mégalopole, dont les rues et les carrefours seraient autant de passes vers New York, Chicago, Bâle. Le Sturm und Drang naît à Strasbourg de la rencontre de Goethe, en 1770 - il a vingt ans - avec Hender et Jacob Lenz, l'auteur des Soldats et du Précepteur. Les Stürmer, critiques de l'Aufklärung et des Lumières, inventent la littérature allemande. Le romantisme d'Iéna lui donnera son concept. En 1830, Georg Büchner, contraint à l'exil à Strasbourg, lira le journal du pasteur Oberlin qui évoque la crise de « folie » de Lenz et il s'en servira pour écrire la « nouvelle » Lenz, une des oeuvres majeures de la littérature allemande.
« S'il est une chose dont on ne peut guère me faire grief, c'est le manque de suite dans les idées. Le Voyageur était déjà le titre initial d'un de mes premiers romans, devenu en définitive Le Voyeur et depuis les années 40, je n'ai guère cessé d'arpenter la planète, d'abord agronome de terrain étudiant les fruits tropicaux, bientôt missionnaire de la bonne parole néo-romanesque, croisé d'une littérature à venir volontiers professeur de moi-même. » Alain Robbe-Grillet De la défense et illustration du Nouveau Roman au cinéma et à l'art, du sado-érotisme à l'engagement, ce livre rassemble des articles, conférences et entretiens publiés par Alain Robbe-Grillet pendant plus de cinquante ans d'existence littéraire, dont beaucoup sont aujourd'hui introuvables ou méconnus, voire inédits. Faisant une large place à ses contemporains (Roland Barthes, Albert Camus, Alain Resnais, Nathalie Sarrraute, Jean-Paul Sartre, Claude Simon...) ces textes constituent une somme qui permet de retrouver l'écho des débats et critiques suscités par son oeuvre et par le Nouveau Roman en général, dont il a été, sans conteste, le chef de file le plus voyageur, en même temps que le plus soucieux de faire partager aux lecteurs les exigences et l'évolution permanente. Articles et entretiens réunis et présentés par Olivier Corpet avec la collaboration d'Emmanuelle Lambert
Pour la septième édition des Assises Internationales du Roman, organisées par la Villa Gillet et le journal Le Monde, une quarantaine d'auteurs du monde entier se sont retrouvés pour une série de rencontres et de débats. Cette année, les thèmes évoqués lors des différentes tables-rondes ont été les suivants : « La question de la vérité », « Le secret », « Entre le présent et l'éternité, faut-il choisir? », « « Le sentiment de la vie », « Comment raconter le conflit », « Le portrait aujourd'hui, entre figuration et défiguration », « L'Irlande des écrivains », « Le regard du promeneur », « Comment faire parler ses personnages ? ».
C'est le « paradis pour ainsi dire dispersé dans la terre entière » dont parla Novalis, qui est décliné dans ce livre comme une image du sens : image pulvérisée, qui évoque une ramification d'échos, une pluie battante, quelque chose d'illimité et d'errant. Mais cette image ne vient ici que pour s'opposer , aussi bien sur le plan des lectures qu'à celui du mode de vie intellectuelle, à l'idéologie que le livre, qui est polémique, dénonce : soit tout un ensemble de textes et de pratiques qui tendent à replier l'illimité dans le giron des valeurs, que celles-ci soient nationales, européennes ou religieuses, soit tout ce qui prétend à la juridiction du « clerc », là où l'on n'a jamais besoin de scribes. Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
Devant les yeux, derrière les yeux, une station de métro aérien s'éclaire, se déploie, s'éteint. Close et ouverte, la station retient et laisse perdre Paris, New York, Louqsor, jadis, maintenant, le temps, l'espace. L'auteur de la fiction ne décrit rien, ne fabule rien : il met au jour, il révèle les signes qui se sont joués en ce lieu de rails, de fer, de verre, d'affiches. Il est passeur en écriture, passeur d'écritures. Il imite le rêve, qui façonne des masques mouvants dans la matière d'une nuit fixe, et toujours inconnue. Et comme le rêveur l'écrivain est sans cesse menacé par le réveil : par le retour du réel, qui avait été seulement l'occasion du texte. Lire Métro aérien, c'est l'imaginer. Entre les rails aussi vides que miroitants, le lecteur pourra tout écrire.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Je n'aurais pas écrit ce livre si je n'avais été écrivain, plus précisément romancier. C'est en écrivant que j'ai senti l'assoupissement qui pèse sur la littérature. Je suis de moins en moins convaincu des vertus dormitives de ce qui fut jadis dénoncé comme opium du peuple. Je suis sûr en revanche que quelque chose fait dormir l'écriture. L'opium des lettres c'est la philosophie de l'Un. La littérature dort enroulée dans les apories du vieux débat de Mégare sur l'Un et le multiple. Elle le joue, elle l'illustre et bien sûr elle ne veut rien en savoir : c'est sa langue naturelle. Comme « essai » ce livre tente d'évaluer l'énorme couche de silence de la littérature sur son code implicite dont elle croit qu'il est l'ordre même du monde. Résultat : pratiquement pas de langue pour dire le nombre réel ici et maintenant ou là-bas sous sa figure de « mal » dans les camps... Comme « manifeste » ce livre voudrait contribuer à indiquer ce qui peut s'écrire de nouveau à condition de dépasser l'effroyable soumission à l'Un et au multiple. À travers Joyce, Céline, Sade, Mallarmé, Rabelais, Soljenitsyne, les gnoses, Dante, Tintoret, l'Apocalypse johannique, etc., s'ébauche une généalogie étrangère à l'évolution orthodoxe qui va dans nos têtes de l'Un mythique au sujet filial clivé. Pour qu'il soit possible enfin d'explorer tout le multiple ici, ravagé et ravageur, et cette somme en crise que nous sommes, jamais finie et tourmentée.
« Cette entreprise, certes, est hors du commun : j'entends par là que l'idée d'écrire, de cinq en cinq ans, sur un quart de siècle, une sorte de bande dessinée des morts illustres devrait tout de même valoir à celui qui l'a eue, à défaut de considération, du moins le genre de sympathie qui va à tout pari un peu bizarre, quand l'obstination finit par le rendre méritoire : ainsi du menuisier qui consacre trente ans de sa vie à sculpter le moindre centimètre carré d'une porte de buffet d'église, du collectionneur de marrons d'Inde qui n'aura pas manqué une seule nuance de brun, du plus clair au plus foncé, ou du facteur Cheval en son palais. Cette bizarrerie n'est pas sans charme. Eh bien, je voudrais bien que ces « Morts illustres » soient admis dans cette catégorie de bizarreries inoffensives. Y.G.
« C'est un exercice passionnant et constamment surprenant chaque année dans le cadre des Assises du roman, nous demandons à nos invités de choisir un mot dans l'immense palette de leur dictionnaire personnel, puis d'écrire un petit texte pour l'accompagner. Un seul mot, ordinaire ou extravagant, répertorié ou complètement inventé, pour éclairer la relation de ces hommes et de ces femmes avec la littérature. Regroupés en recueil, ces textes finissent par former un lexique fantaisiste et vertigineux. Vibrant surtout, comme si, entre ses pages, bruissaient aussi tous les mots qui ne sont pas choisis, pas prononcés, mais dont l'écho se fait entendre, malgré tout. » Raphaëlle Rérolle, Le Monde
J'ai écrit ce récit pour revenir à mes amis, au pays, aux paysages de mon enfance. J'ai rencontré Théo avant de rencontrer Alexandre, mais d'une rencontre à l'autre, c'est le temps-qu'il-y-a dont il s'agit, le temps ou parvenir au but et ne pas parvenir au but sont le temps qu'il fait, depuis longtemps déjà, en France. Je me suis donc rencontré, comme Théo s'est rencontré lui-même : à travers la peinture. Du même coup, nous avons rencontré notre sortie. Mais cette sortie, avant de la trouver dans sa peinture, Alexandre, jeune peintre de la périphérie, jeune peintre du pays de Géricault, l'avait trouvée dans une femme : Mona. Ainsi, la peinture et la femme, une seule et même chose, seront ce qui nous reste. L'espace du malentendu, celui où l'on ne s'entend pas, c'est ce qu'il nous faut traverser, pour passer de ce côté-là, où la foudre tombe sur les événements. J'ai écrit ce récit pour revenir à mes amis, à ce silence hanté par les mots : le sens. Alain Jouffroy, 1987.
D'un mot à un autre, des écrivains se révèlent et s'abîment, se confient, digressent. A l'océan du monde et de la littérature répondent de petits îlots de sens, parfois instables et glissants. On s'y cramponne, on est emporté. Recomposant chaque année un territoire qu'il appartient au lecteur d'habiter et de nommer, les auteurs invités aux Assises Internationales du Roman s'interpellent et se répondent d'une langue à une autre, d'une oeuvre à une autre. Instantané de création contemporaine, ce lexique tisse la toile toujours en construction d'une aventure de la sensibilité et de la raison, et d'un partage renouvelé de la langue et de la fiction. Au lecteur, la liberté d'inventer ses rencontres et de partir en promenade. Cette carte est sans itinéraire, sinon le sien.
« Pour accompagner les Assises Internationales du Roman qu'organisent au mois de mai la Villa Gillet et Le Monde sera publié chaque année un lexique nomade. A chacun des auteurs invités, nous avons demandé de choisir un mot clé qui ouvre les portes de son oeuvre. Ce petit précis subjectif est une invitation au voyage dans la littérature d'aujourd'hui au gré de définitions originales dont le ton personnel ouvre des perspectives inattendues. Le choix des mots, la manière de leur donner vie est à chaque fois une expérience de lecture, une manière pour le romancier de rendre sensible en toute liberté son aventure au coeur de la langue. Dans ce lexique audacieux, les mots se répondent les uns les autres, créant une partition que chacun est invité à jouer. Dans ce lexique nomade, la littérature se pense et se rêve. » Guy Walter
Organisé par ordre alphabétique, comme chaque année depuis 2007, ce lexique, prend la forme d'un véritable dictionnaire de mots choisis par les auteurs invités. Il est ainsi un ouvrage de référence pratique et érudit pour les lycéens et étudiants en littérature qui y trouvent une approche personnelle et originale de la matière littéraire. Pour tous, il offre un vrai plaisir de lecture, qui peut s'aborder d'une traite ou se consulter au gré des envies.
Mêlant des points de vue étrangers et français, ce lexique nomade deviendra un ouvrage de référence pour les uns et un livre de chevet pour les autres.
« C'est un exercice passionnant et constamment surprenant chaque année dans le cadre des Assises du roman, nous demandons à nos invités de choisir un mot dans l'immense palette de leur dictionnaire personnel, puis d'écrire un petit texte pour l'accompagner. Un seul mot, ordinaire ou extravagant, répertorié ou complètement inventé, pour éclairer la relation de ces hommes et de ces femmes avec la littérature. Regroupés en recueil, ces textes finissent par former un lexique fantaisiste et vertigineux. Vibrant surtout, comme si, entre ses pages, bruissaient aussi tous les mots qui ne sont pas choisis, pas prononcés, mais dont l'écho se fait entendre, malgré tout. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)
« Le Lexique nomade est aussi une carte au sens le plus géographique du terme, mais un territoire sans frontières, qui nous mène de la Colombie à la Turquie, des USA à l'Allemagne, de la France à Israël, de l'Écosse à la Pologne ou à la Serbie, nous permettant, comme chaque année, de découvrir des voix nouvelles comme des auteurs suivis. D'année en année, ces lexiques construisent une encyclopédie nomade de la langue, un (im)précis de littérature, un dictionnaire d'écrivains, en marge des définitions courantes, une collection indispensable, où l'on glane des instants magiques, «en partance pour une destination lointaine où je serais inévitablement plus heureux» (Abilio Estévez). » (Christine Marcandier-Bry, Mediapart)