.
.
Reine de l'insondable forêt équtoriale, l'afép ou ficus étrangleur est une liane épineuse à le racine phénoménale et toxique. Elle se nourrit de la sève des plantes alentour et les tue. Le deuxième roman d'Honorine Ngou est une transposition allégorique des caractéristiques perverses de cette épine et retrace la vie d'un homme Afép, sexagénaire hanté par un inextinguible désir de puissance.
"Guésyaoba, sans que la maîtresse en connût les vraies raisons, s'était montré sous sa mauvaise étoile ce jour-là. Il ne cessait de jeter des regards furtifs par-delà la fenêtre à côté de laquelle il était assis, le tout accompagné par des gestes drolatiques. Fait rarissime également pour cet élève tout aussi brillant qu'exemplaire pour ses camarades de classe et d'école".
Arrière-petit-fils d'un colporteur devenu imam et fils d'un père qui a perpétué cette fonction d'imam, Kalahaldi semble prédestiné à une carrière de prêche. Mais à la mort de son père, c'est tout naturellement que la chaîne est rompue. Être imam aurait été pour lui une corvée car l'homme est un bon vivant...
Pleurs dans la nuit est l'histoire d'un instituteur qui perd son emploi à la suite d'un licenciement massif d'enseignants ayant répondu favorablement à l'appel de grève lancé par leur syndicat. Sa femme, également institutrice, n'observe pas la grève et demeure le seul pilier financier de la famille. Le couple idéal se dégrade rapidement au détriment de l'homme. Débute alors pour lui une nouvelle vie, pleine de rebondissements.
Ce récit retrace l'itinéraire de Léonard Wantchékon, depuis sa jeunesse au Bénin, à sa position actuelle, dans le monde universitaire nord-américain de la "Ivy League". C'est le récit d'un éveil à la conscience politique et d'un engagement militant dans la cause tiers-mondiste et patriotique. La seconde partie relate la fièvre de l'engagement et ses conséquences immédiates : la prison et la torture. La fin nous conduit au Canada et aux Etats-Unis où l'auteur décroche son doctorat.
.
.
.
Au XXIème siècle, des intellectuels africains tentent une reconstitution des évènements des années 70. A travers ce roman de politique-fiction, l'auteur sénégalais fait un bilan des vingt première années de l'indépendance. La multiplicité des temps et des points de vue narratifs nous offrent cette vision à facettes d'une société en décomposition.
.
.
"Mais, y a-t-il des avions chez vous?" (...) J'ai simplement dit oui, comme si je ne m'étais pas senti humilié, et elle a repris de plus belle (...) mais comme elle semblait ne pas me croire, j'ai repris la parole et lui ai annoncé, avec un calme olympien qui masquait mon agitation intérieur : "En fait, je t'ai menti, il n'y a ni aéroport ni avion chez nous, je suis venu en Pologne en volant." Puis j'ai éclaté de rire. Elle a rougi, puis m'a quitté en claquant la porte.
Alors que son père voudrait qu'elle poursuive ses études jusqu'au doctorat, Daphné est victime d'une grossesse non-désirée, humiliante pour ce "grand" du pays. En réaction au comportement inadmissible de son père, elle se réfugie aux Feuillantines, un couvent au coeur de la ville de Séya. Elle y rencontre Minogo, son futur époux et partenaire idéal dans la lutte contre la dégradation de l'environnement. Après son bac, Daphné s'est destinée au métier d'agent des Eaux et Forêts, au grand dam de son père.
Dans un homme en trois morceaux, Roger Dorsinville faisait dire à son héros " Ce lieu doit disparaître ", parlant des bois sacrés où se pratiquent encore des rites initiatiques qui ont survécu à leur sens et à leur fonction ancienne. Ici, il aborde le problème de la libération de la femme des servitudes de la coutume, mais le plaidoyer spécifique contre les mutilations rituelles s'inscrit dans le propos plus large de l'appel à un changement global de société, à un passage de la collectivité rurale à de nouvelles formes de vie. Là où, dans L'Afrique des Rois, le novateur avait échoué, l'auteur fait réussir le fils de Dendé, sans doute parce que celui-ci aura choisi, dès son retour au village natal, de " coller au peuple ".
.
Si " 980 000 " a fait de Maxime N'Debeka le poète du peuple congolais, il est aujourd'hui, avec Le Président, un dramaturge populaire dont l'efficacité s'unit au talent. En effet, en passant de la poésie au théâtre, il va vers un public plus large, celui d'une population tout entière qui, l'obstacle de la lecture levé, retrouvera dans le spectacle de cette pièce une autre forme de la tradition orale.
.
.
.
Ce roman relate une expédition coloniale française entre Niger et Tchad, arrêtée par la reine magicienne - Sarraounia - d'un petit royaume situé à l'ouest de l'actuelle République du Niger. Ecriture simple et directe. L'oeuvre repose sur des faits authentiques.