Le souci de l'autre souffrant à accompagner jusqu'à son dernier souffle devient autant, sinon plus, une préoccupation médicale et paramédicale qu'une préoccupation familiale et citoyenne. Formés pour guérir, les soignants peuvent se sentir dépourvus pour cet accompagnement ultime. Pour faire face à cette nouvelle responsabilité, des Diplômes Universitaires des Soins Palliatifs et d'Accompagnement ont émergé. Dès lors, comment penser cette formation ?
Les morts de proches et les frôlements de la sienne sont des événements biographiques qui bousculent profondément les cours de vies, sociale, relationnelle, personnelle. Et pourtant les vies reprennent leur cours, survivent. Pourquoi ? Et comment ? Autant de luttes pour la vie, péri et post mortem, intrigantes, riches d'acquis expérientiels vitaux à reconnaître, connaître, pour apprendre à vivre au mieux avec la mort. Tout un chantier de formation permanente à ouvrir, dans le prolongement complémentaire de celui des histoires de vies en formation.
Cet ouvrage rassemble des récits divers de combattants français et algériens, harkis, pieds-noirs, réfractaires, médecins, infirmières, membres de leur famille, tous mêlés d'une façon ou d'une autre à la guerre. Ce dont ils témoignent, c'est qu'aujourd'hui pour tous ces acteurs, l'heure est venue de parler et d'entendre, de donner et de recevoir, des deux côtés de la Méditerranée. C'est bien le sens de ce livre : faire entendre la multiplicité des voix, contribuer à une mémoire chorale de la guerre.
La vieillesse, c'est la vie. Mourir parce que nous avons voulu, malgré notre corps et notre esprit tordu, rester libre et réaliser toutes le choses, y compris les pires bêtises, c'est notre fierté, notre dernier bien. Tels sont les derniers mots prononcés par une vieille dame placée en long séjour. Ce récit est son journal rédigé sur quelques mois.
Ce livre est le produit d'une thèse pionnière sur des enseignantes dans le jeune Etat de Romaira, aux frontières de l'Amazonie brésilienne. Elle s'enracine dans le mouvement d'éducation conscientisante de Paulo Freire et l'actualise dans la vigoureuse dynamique de recherche-action-formation, impulsée au Brésil par l'Association Nord-Nordeste des Histoires de Vie en Formation. Voici une recherche-formation féminine exemplaire, solidaire et coopérative.
Ces travaux montrent le dynamisme d'une recherche biographique espagnole très active. On sent particulièrement comment la recherche en histoires de vie dans le domaine de la formation des adultes articule étroitement la perspective sociologique et anthropologique ainsi que la littérature et l'histoire orale issue des témoignages.
En croisant leurs récits de vie sous l'Arbre à palabres, Fatimata et Christian montrent que cet Arbre interculturel, en donnant la voix aux citoyens invisibles, peut développer du lien social dans les quartiers et différentes structures associatives et institutionnelles. Les participants en exprimant leurs récits de vie oralement puis par écrit, apprennent à mieux se connaître afin de vivre et agir ensemble pour faire société, tout en mutualisant leurs savoirs et compétences.
Pour qui s'intéresse aux questions d'éducation et ne connaît pas les Maisons familiales rurales la lecture de cet ouvrage est indispensable. Il retrace certes, à partir de témoignages de nombreux acteurs des temps passés et actuels, la vie d'une institution éducative mais il montre surtout comment est mis en oeuvre l'objectif Réussir Autrement. Et ce faisant, se révèlent les spécificités et les originalités d'un système éducatif qui permet à des adolescents de trouver des clés pour non seulement réussir scolairement mais aussi réussir leur vie. On y découvre un modèle alternatif à l'école traditionnelle et c'est comme une bouffée d'air pur dans le paysage scolaire actuel.
Ce témoignage d'un ancien officier de l'Armée de libération algérienne (ALN) a voulu rendre hommage aux appelés de la guerre d'Algérie qui se sont opposés à la guerre, à ceux qui ont sauvé des Algériens de la mort ou qui ont aidé à un rapprochement entre Algériens et Français, à une moment où la guerre faisait rage.
L'auteur nous emmène dans ce qui fut le tourbillon qui la mena à vivre un mal de plus en courant : l'épuisement pathologique ou "burn out". Elle décrit les souffrances, le temps qu'il a fallu pour en sortir, l'apprentissage de la patience. Une fois relevée, elle a chuté une deuxième fois, peu de temps plus tard, ce fut une dépression, une souffrance plus brève mais plus intense. Un message d'espoir pour ceux qui sont dans le noir.
"Aujourd'hui je suis en prison. J'ai perdu subitement, un matin, ma liberté et mon métier, pour me trouver au fond du trou." Avec ses mots arrachés au béton du quotidien, Yves Niger, un condamné, nous ouvre les portes de sa prison et nous accueille en intimité. Dans cet univers clos, où chaque instant apporte son lot d'humiliation, de désespoir, l'auteur nous fait partager le temps immobile où croupit la vie d'autres hommes.
Embarqué à dix-neuf ans dans le métier d'instituteur, l'auteur adhère au mouvement pédagogique Célestin Freinet. Après vingt ans d'expérimentation, il reprend son autonomie. Curieux de connaître les raisons de son si fort investissement dans la pédagogie, il analyse sa trajectoire de vie...
Cet ouvrage questionne des pratiques de travail social dont l'objet est le recueil du récit de la vie des usagers. Il les réfléchit à la lumière croisée de disciplines de sciences humaines et en propose une modélisation continuée. L'objet de l'intervention narrative est de proposer aux personnes un accompagnement pour évoquer socialement leur vie et ainsi se la représenter à rebours, et dès lors la penser autrement favorisant de la sorte, l'accès à une mise en projet.
A l'âge de 85 ans, Jean Rouppert, caricaturiste et sculpteur, nous transmet un récit d'histoire de vie. Qu'il soit jeune à la recherche de travail, poilu, dessinateur ou sculpteur, son écriture ethnographique, poignante ou réflexive, nous interpelle. L'auteur prolonge la réflexion entamée par Jean Rouppert, sur la question de la transmission intergénérationnelle : comment cet héritage peut-il susciter de nouvelles réalisations ?
Comment trouver sa place dans ce monde difficile et complexe, dont l'avenir paraît parfois inquiétant ? Philippe Balin a perdu la vue à quatorze ans. Ingénieur féru de sciences humaines, adepte du dalaï-lama, amateur de sports à sensation, ce père de deux enfants donne à travers un parcours riche de rencontres et de pays sillonnés avec son fidèle chien guide, une vision décapante et pleine d'espoir de la condition humaine.
A une période où la société, l'âge tendent à isoler la personne, à une période où les soins deviennent particulièrement techniques, où le manque de temps médical se fait particulièrement ressentir, le bénévole prend toute sa place. Véritable charnière ou trait d'union social, il est un donneur de temps, un donneur de sourire qui accepte de recevoir la souffrance de l'autre. Bénévole du fond du coeur, l'auteur nous invite à partager son expérience.
Pourquoi choisir de s'écrire et de diffuser son récit ? A quelles motivations répondent les auteures ? Annemarie Trekker a posé ces questions à six femmes ayant écrit et publié un récit autobiographique ? Elle analyse les propos recueillis en lien avec l'histoire de l'écriture, le courant autobiographique et celui des Histoires de vie en formation. Elle ré-interroge ainsi les articulations entre travail réflexif, question du genre et processus de formation.
La qualité de nos nuits marque celle de nos jours et inversement, en quoi les premières interviennent aussi dans notre rapport à la formation. Entre la nuit des savoirs et les savoirs de la nuit, la nuit au cours des âges et des usages, cet ouvrage nous sensibilise ainsi, par un voyage de l'autre côté de la lumière, à ce qui constitue le point obscur de nos histoires comme de nos vies.
Aux derniers temps de la marine à voiles, Marcel Héber-Suffrin commence à naviguer comme mousse le long des côtes de la Martinique. Il terminera capitaine au long cours. Il reviendra s'installer en Martinique où il vivra la "Catastrophe", l'éruption de 1902. Voici ce que racontent ses manuscrits publiés tout juste cent ans après sa mort.
Cet ouvrage donne un regard pluriel, engagé et actuel sur la recherche biographique, l'histoire orale, la mémoire historique, les identités, les histoires de vie en formation et les récits de témoignage en Amérique latine hispanophone. Il montre clairement la richesse, la variété et le dynamisme du champs biographique-narratif dans ces contextes sociaux et éducatifs de l'Amérique latine.
Comment construire son trajet de formation dans le brouillard et le brouillage des temporalités actuelles ? Deux chercheuses polonaises, de deux générations différentes, Olga Czerniawska et Aneta Slowik, explorent les apports de l'approche biographique pour répondre à cette question selon deux perspectives : la francophone et la polonaise. Exploration croisée, mobilisant trois auteurs français, un québécois, deux suisses, un brésilien et neuf polonais.
Pour certains jeunes, les rapports avec la famille, l'école ou la société sont délicats. Pour les aider à trouver leur place, les personnels chargés de leur éducation doivent s'adapter à chacun d'eux, faire évoluer leurs pratiques. Dans ces récits vivants, souvent drôles, où l'émotion affleure, l'auteur témoigne de cette exigence de renouvellement lors de ses entretiens de conseiller d'orientation-psychologue en lycée agricole, puis dans la Protection judiciaire de la Jeunesse, et enfin dans les collèges des quartiers nord de Marseille.
Cet ouvrage choral est composé de neuf chapitres. De neuf récits d'hommes et de femmes. Comme autant de mois de grossesse qui séparent la conception de l'enfantement. Il nous parle des trois personnes de la naissance : la nôtre, que l'on a vécue mais que l'on ne peut pas raconter ; celle de nos enfants, que l'on a vécue et que l'on peut leur raconter ; celle des autres, que l'on n'a pas vécue mais que l'on peut nous raconter.
Comment construire du sens avec des parcours de vie, plus qu'avec des discours surplombant cette vie ? Comment les personnes racontent-elles les différents moments de leur vie les ayant amenées à changer d'environnement, à modifier leur état intérieur ? Seize récits venus du Brésil, du Niger, du Québec, d'Albanie, d'Algérie, de France, de Pologne et de Suisse nous montrent la traversée d'une région à une autre, leur propre développement et leur cheminement profond.