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Littérature traduite
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À l'heure où les échanges culturels sont véhiculés par un anglais standardisé, même si d'autres langues de portée mondiale commencent à modifier l'équilibre des forces dans la production de la culture, Emily Apter mène une réflexion sur les zones de traduction. Traduire, est-ce perpétuer ou effacer la mémoire culturelle ? Tout est-il traduisible ? À travers une grande variété de champs - de l'« invention » de la littérature comparée par Leo Spitzer et Erich Auerbach à la situation de la littérature algérienne après l'Indépendance, et du rôle politique crucial de la traduction après le 11-Septembre à la fabrique des langues (pidgins, créoles) -, son questionnement est ouvert aux littératures du monde entier. Elle ne traite pas de la seule discipline littéraire, mais des rapports entre les langues. Une nouvelle littérature comparée se dessine ici, celle dont nous avons besoin pour préserver l'« intraduisible » sans renoncer à mettre en relation. Penser la traduction, c'est faire une politique du vivre ensemble.
Emily Apter est professeur à la New York University dans les départements de Français et de Littérature comparée. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Quiniou -
Les frémissements du monde ; reportages (1988-2017)
Andrew Solomon
- Fayard
- Essais
- 26 Août 2020
- 9782213706351
Montaigne l'avait écrit : « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui. » À l'heure où le repli sur soi menace, le génie des Frémissements du monde est de convertir cet idéal humaniste en réalité, de magnifier le caractère vital de la rencontre avec l'autre.
Voici l'odyssée sur trente ans et dans une vingtaine de pays d'Andrew Solomon. Il est aux côtés d'artistes avant-gardistes dans les manifestations entraînant la chute de l'URSS ; il assiste à la renaissance artistique afghane après la chute du régime taliban ; il éprouve l'importance de la samba dans les favelas de Rio de Janeiro en pleine mutation avant les Jeux olympiques... Il dépeint avec finesse toutes ces sociétés à des moments politiques ou sociaux charnières : les progrès comme les menaces, les joies comme les regrets, les peurs comme les espoirs.
Captivante anthologie de reportages, ce livre montre comment l'histoire est façonnée par les individus, qui sont en retour transformés par les changements. De l'incroyable diversité des expériences relatées émerge un fil conducteur : une humanité commune que Solomon découvre partout où il voyage, une mosaïque plus actuelle que jamais de ce qui unit vraiment les femmes et les hommes. La plume d'un écrivain de talent, voyageur curieux et journaliste à l'écoute du réel, nous entraîne ainsi dans un récit dont on ne peut que sortir grandi d'un supplément d'âme.
Journaliste et psychologue, Andrew Solomon est l'auteur notamment du Diable intérieur. Anatomie de la dépression (finaliste du Pulitzer et lauréat de quatorze prix aux États-Unis, tr. française Albin Michel, 2002) et a été récompensé par le National Book Critics Circle Award pour Les Enfants exceptionnels (tr. française Fayard, 2019). Son oeuvre est traduite en vingt-deux langues.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christine Vivier
« Ce livre magistral regroupe un quart de siècle d'essais faisant vibrer l'âme. » Vanity Fair -
Venise engloutie ; essai subjectif sur l'âme de Venise
Nicoletta Salomon
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 13 Février 2008
- 9782755503371
Pierre Vidal-Naquet : « Il y a bien des années, j'ai proposé comme le meilleur usage de l'Atlantide, un recueil, dû à R. Stahel, des plans de la colonie géométrique qu'avait, avec précision, imaginée Platon. [...] Je proposerai aujourd'hui le livre qui médite poétiquement sur le double destin de Venise et de l'Atlantide, Venezia inabissata. Ce livre m'est parvenu pendant que j'écrivais le présent ouvrage [L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien, Les Belles Lettres, 2005]. Rendre le mythe à l'image et à la poésie, après en avoir désossé l'histoire, c'est la grâce que je souhaite à tous ceux qui liront ce petit livre. »
Un essai subjectif qui rend compte de la singularité de Venise : par une approche poétique, mythique et littéraire, qui dit toutes les théories urbanistiques. Un livre très documenté sur tout le matériel historique et littéraire. Un résumé des rêves qui ont construit la ville sur l'eau.
L'auteur, influencée par Cacciari, allie une écriture très originale à une subjectivité d'écrivain et d'érudite. -
Alexandre Soljénitsyne ; en finir avec l'idéologie
Daniel Mahoney
- Fayard
- Essais
- 27 Août 2008
- 9782213644851
"C'est avec le coeur pur et une intelligence de bonne foi, écrit Alain Besançon dans son avant-propos, que Daniel Mahoney est parti à l'assaut du massif soljénitsynien." De fait, son essai original et chaleureux rend justice à la réflexion politique de Soljéntisyne, riche de nuances et d'humanité. Contrairement à ce qu'ont affirmé les élites soi-disant progressistes en Occident, le prix Nobel de littérature ne condamne nullement le monde moderne au profit d'un conservatisme slavophile. Simplement, il se refuse à assimiler le progrès moral au développement technologique, s'inscrivant ainsi à la fois dans le grand héritage littéraire et intellectuel russe et dans la tradition de Platon et d'Aristote, de Burke et de Tocqueville. Par là, il a été le plus éloquent pourfendeur de l'idéologe qui a endeuillé le XXe siècle, et son message n'a rien perdu de son actualité pour une humanité en quête de sens.Alexandre Soljénitsyne est décédé le 3 août 2008 alors que l'ouvrage de Daniel J. Mahoney était sous presse.Daniel J. Mahoney est professeur de philosophie poliitque à Assumption College, près de Boston. Spécialiste américain de la pensée française, il a écrit sur de Gaulle, Bertrand de Jouvenel et Raymond Aron. Il a reçu en 1999 le prix Raymond Aron.