Neuf poètes et certains de leurs textes sont rassemblés ici. Ils sont nés autour de 1960. Peut-on parler d'une génération, au sens où ce mot évoque des postures, des orientations et des manières d'écritures proches, voire communes? Cela reste à voir tant les approches formelles, les traitements du récit et les rapports au monde sont divers...
Il y a toujours un livre et un crâne qui se rentrent l'un dans l'autre, écrit H. Champroux. L'économie comme la violence d'une langue abrupte quoique savante font de ce poète un personnage à part dans une modernité où il est temps de la découvrir et de lui donner sa place.
Un homme regarde son existence sur une table de montage. Parfois le flux s'interrompt, l'image avance, recule, se fixe sur un plan déterminé : souvenir, visage, objet. Des épisodes familiers (enfance dans une ville de province) alternent avec des séquences inquiétantes (guerres, extraits d'actualités). Articulé selon le rythme heurté des interviews radiophoniques, le récit prend la forme d'un dialogue factice, monologue dédoublé, ressassé. L'interlocuteur intervient en « voix off » pour s'adresser au narrateur anonyme. Celui-ci devient l'observateur silencieux qui ne cesse de s'interroger sur ces lieux et visages. Il imagine des noms, des métiers (géologue, marin, voleur d'enfants) et tente de retrouver les éléments d'une biographie à travers une généalogie improbable.
Un recueil inspiré de Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives, et sculpteur du Palais idéal.
Un premier recueil de poèmes. L'étudiante japonaise n'aimait pas les sushi mais le poisson hirimo l'aimait d'un amour dévorant. Ainsi naissent les passions contrariées : de l'insistance d'un poisson cru et d'une méduse aux yeux creux. Une pluie fine dans un verre à moutarde. Le vinaigre s'émeut.
L'auteur fait partie de cette génération de poètes pour lesquels la notion même de poésie est en mouvement, tant sur le plan des tournures que sur celui des thèmes. Des variations sur la couleur jaune.