Lorsque le très anglais Phileas Fogg parie avec ses amis du Reform-Club qu'il fera le tour du monde en quatre-vingts jours, ces derniers s'esclaffent. Comment pourra-t-il mener à bien une telle entreprise ? A-t-il perdu la tête ?
Bien décidé à relever le défi , Mr. Fogg ne perd pas une minute. Le voilà qui, accompagné de Passepartout, son serviteur, saute dans le premier train pour la France. Commence alors la folle aventure : se déplaçant tantôt en paquebot, tantôt en train, les deux compagnons vont parcourir le monde et tenter d'échapper à l'inspecteur Fix, qui croit reconnaître en Fogg le célèbre voleur de la Banque d'Angleterre...
Couverture : "Vous êtes bien Phileas Fogg ? Au nom de la reine, je vous arrête". Illustration d'Auguste Leroux (1871-1954) © Coll. Vaussenat / kharbine-Tapabor
Averti par un oracle qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, OEdipe fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés. Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était en réalité le fils de Laïos ! Cette cruauté du sort l'amène à commettre à son insu un acte criminel.
Ignorant du drame qui se joue, aveuglé par le hasard, OEdipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de l'emprise de la Sphinx et épouse, en récompense de sa bravoure, la reine de la cité : son terrible destin s'accomplit inéluctablement.
Illustration de couverture : OEdipus Solves the Riddle of the Sphinx © Akg-images
Camille et Perdican se portent un amour fou, mais l'orgueil et la gêne les empêchent de se déclarer l'un à l'autre. Réunis dans le château du Baron, où, dix ans plus tôt, ils ont grandi et vu leur passion croître, ils refusent d'admettre leur inclination, quitte à se faire souffrir par vanité. Quand Perdican séduit Rosette pour se venger de Camille, ce cache-cache amoureux prend une tournure tragique. Écrite en prose, cette pièce brillamment composée délaisse son apparente frivolité pour se placer, dans le dernier acte, sous l'influence du drame romantique. La tirade finale de Perdican est l'un des joyaux de la littérature amoureuse et du théâtre français.
Blanchette, la chèvre de M. Seguin, n'en fait qu'à sa tête : refusant de rester à l'étable, elle s'enfuit par la fenêtre. Enfin libre, heureuse, elle passe la journée dans la montagne, ignorante du danger qui la guette...
La mule du pape est rancunière. Elle a soigneusement gardé un coup de pied qu'elle finit par donner au mauvais garçon qui, sept ans plus tôt, lui a joué bien des tours.
Le Curé de Cucugnan, La Diligence de Beaucaire, L'Arlésienne, Le Secret de maître Cornille... Paru en 1869, ce recueil rend hommage aux paysages du Midi et a fait le succès de Daudet.
La statue découverte dans le domaine de M. de Peyrehorade séduit au premier coup d'oeil le jeune homme venu de Paris pour visiter les ruines du village d'Ille. Jamais il n'a vu de corps aussi parfaitement dessiné, de formes aussi voluptueuses. Mais le visage de cette Vénus a quelque chose d'étrange : son incroyable beauté semble se muer tantôt en ironie, tantôt en froide cruauté.
À quoi songeait Alphonse en lui passant l'anneau nuptial le jour de son propre mariage ? Le malheureux ! Quel infernal hymen vient-il de sceller ?
Une silhouette fugace à Rome, un jeune sicilien qui se joue par trois fois de la mort, la vision d'un roi de Suède : dans les hésitations entre rêve et réalité se joue le fantastique.
George Dandin est bien malheureux. Désireux de changer de condition, il a épousé Angélique en échange de sa propre fortune : il est désormais M. de la Dandinière. Malheureusement, sa belle-famille le méprise et n'a de cesse de railler ses manières de paysan.
Quand il apprend que sa femme entretient une relation avec Clitandre, Dandin somme ses beaux-parents d'intervenir. Rien n'y fait : la méchante femme rivalise d'astuces et de mauvais coups pour ridiculiser son mari !
Seul contre tous, il s'abandonne au désespoir... Célèbre comédie-ballet, George Dandin était à l'origine conçu comme un divertissement joué pendant les entractes de pièces plus importantes. La partition de cette comédie fut composée par Lully.
Illustration de couverture : d'après une illustration de Desenne, 1869
© Collection Grob / Kharbine-Tapabor
Dans le Paris des années folles, deux étudiants, François de Séryeuse et le Comte Anne d'Orgel se lient d'amitié. Jusqu'au jour où Séryeuse rencontre la Comtesse Mahaut, et en tombe follement amoureux.Le Bal du Comte d'Orgel a été publié à titre posthume, Raymond Radiguet ayant été emporté par une fièvre typhoïde peu de temps après la rédaction du roman. D'inspiration dix-huitièmiste, ce récit d'amour moral met en valeur une écriture de la psychologie où l'auteur révèle les clefs des raisonnements et des comportements des personnages.
Graziella, lumineuse apparition au beau milieu d'une nuit de tempête... Le jeune Lamartine ne lui résistera pas. Il a dix-huit ans et découvre l'Italie ; elle est la fille d'un pêcheur de l'île de Procida. Premiers frissons d'amour, serments volés parmi les vignes et les jardins fleuris d'Italie.
Mais le drame couve. Les promesses d'éternité et d'absolu n'effacent pas le poids des conventions.
Bien des années plus tard, le poète se souvient, images obsédantes et cruelles de la déchirure d'un amour pur.
Couverture : Graziella, Jules Joseph Lefebvre (1834-1912) © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais/ image of the MMA
Décembre 1787. À bord de la Bounty, matelots et officiers s'apprêtent à bouleverser le cours de leurs vies. Menée par Christian Fletcher, le second, la mutinerie éclate. L'équipage abandonne le colérique et cruel capitaine Bligh, et avec lui ceux qui lui ont obéi. Tandis que les révoltés, condamnés à l'exil, retrouvent rapidement les côtes tahitiennes, le capitaine parviendra, malgré la fatigue, la faim et la chaleur, à regagner les terres de l'empire britannique. Alors commence la traque. Mais les mutins ont disparu, et la Bounty ne semble pas avoir laissé une seule trace...
À la clarté de la lune, assis sur la poupe de la pirogue, Chactas, vieillard de la tribu des Indiens Natchez, fait le récit de ses aventures à René, un jeune Français exilé et recueilli par les sauvages.
Capturé par une tribu ennemie, Chactas est voué à périr dans les flammes. Atala, fi lle de son geôlier, l'aime et décide de le délivrer. Ils s'enfuient ensemble à travers déserts et forêts, enfin libres... Mais leur amour est impossible : liée à Dieu par une promesse de sa mère, Atala ne peut épouser Chactas.
Publié en 1801, Atala met en scène les aventures tragiques de ces deux jeunes amants au coeur de la Louisiane française. René, publié l'année suivante, en est la suite.
Illustration de couverture : Mussini, Cesare (1804-1879), La Mort d`Atala, 1830, huile sur toile © Rabatti - Domingie / akg-images
Sur la lecture est un petit texte de Marcel Proust, qui servit de préface à la traduction du livre Sésame et les lys de Ruskin. Il propose une introduction à la lecture, par le biais de la description d'une journée d'enfance en compagnie d'un « livre préféré ». Proust refuse de voir dans la lecture une communication avec le monde, un accès à l'extérieur, c'est au contraire la rencontre avec soi-même que met en place la confrontation avec les mots d'un autre.
Un bal, en Italie. La beauté de Vanina Vanini, fi lle du prince don Asdrubale, éblouit les convives et fait chavirer les coeurs des hauts dignitaires. Pourtant, quand Livio Savelli, le plus brillant d'entre eux, tente de la conquérir, elle s'exaspère.
Seul un jeune carbonaro, audacieusement échappé de prison et recherché par la police, la laisse rêveuse. Lorsque, quelques jours plus tard, elle découvre qu'il est protégé par son père, Vanina Vanini lui propose son aide. Amoureuse, la jeune femme est désormais prête à tout pour protéger son amant.
Le Coffre et le Revenant, Le Philtre et Mina de Vanghel mettent en scène des femmes « fatales » : déguisements, tromperies,
machinations... Il n'est pire stratège, dit-on, que la femme amoureuse !
En 1835, alors qu'il séjourne à Toulon, Alexandre Dumas croise un forçat au visage familier. Cet homme aux traits fatigués, en tenue de bagnard, se nomme Gabriel Lambert. Mais l'auteur l'a connu dans un autre siècle, lorsque, vêtu des plus beaux costumes, on l'appelait Vicomte.
Quel fut le chemin de cet homme, autrefois dandy, familier de l'opéra, du théâtre et de toutes les réceptions mondaines, aujourd'hui les chaînes au pied ? Voici le destin d'un fantastique copiste, faussaire et faux-monnayeur, que la lâcheté conduit à l'échafaud.
Jeannot et Colin sont inséparables. Pourtant, lorsque Jeannot apprend que son père a fait fortune et qu'il le somme de monter à Paris, il quitte son ami sans le moindre regret. La tristesse accable le bon Colin, resté au pays. L'amitié saura-t-elle vaincre les préjugés sociaux ?
Voici onze contes mordants dans lesquels on croise des fakirs, une princesse amoureuse d'un porteur borgne, un fils de prince aux prises avec sa conscience... Entre Orient et Occident, Voltaire raconte avec malice les absurdités et les bonheurs du monde.
Du « Mari confesseur » au « Cocu battu et content » en passant par « Comment l'esprit vient aux filles », ces contes grivois dévoilent une facette libertine moins connue du grand fabuliste. Sans obscénité ni leçon, ils content les plaisirs sensuels avec espièglerie et malice.
Très osés pour l'époque, ces textes furent censurés et compromirent l'admission de La Fontaine à l'Académie française. Il dut les abjurer en public et promettre de ne plus rédiger que des ouvrages de « piété ».
Illustration de couverture : La Coquette et le jouvenceau, Jean Honoré Fragonard (1732-1806) © Collection Dagli Orti / Musée Lambinet, Versailles
Prosateur de talent doté d'une plume acerbe, La Bruyère est loin de se contenter de peindre les moeurs de son temps. Multipliant, de maximes en analyses, les portraits satiriques tout autant qu'ironiques d'une société de faux-semblants, son propos acquiert une portée universelle. Sous le règne des apparences, où le grand travestissement burlesque le dispute à l'hypocrisie, aucun vice de l'humanité ne lui échappe : ambition, vanité, inconstance... Si l'on peut encore s'étonner du succès d'une oeuvre si corrosive, c'est sûrement qu'il est aisé de rire des autres pour ne pas rire de soi !
Illustration de couverture : Gravure sur cuivre (1845), Collection particulière © akg images.
Du corps humain auquel il rend hommage, Verlaine fait jaillir une céleste musique. Corps de femmes, corps de garçons rêvés, aimés, dont chaque versant, chaque pli désigne un chemin à explorer, un paysage à parcourir.
Avec la grâce d'une rivière paresseuse ou la rage d'un torrent tumultueux, le désir coule entre les lignes, invitant au voyage de la sensualité et du plaisir.
Ces poèmes furent écrits et publiés clandestinement à différents moments de la vie de Verlaine, de 1868 à 1890.
Illustration de couverture : Le Bain turc, détail - Peinture de Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), 1862 - Huile sur bois - Tondo - Musée du Louvre © Luisa Ricciarini / Leemage
Sapho s'est éprise de Gaussin à peine avait-il franchi la porte de l'atelier. Le jeune homme, lui, se laisse bercer avec complaisance par les bras d'une muse.
Gaussin n'est pas amoureux et n'a donc pas peur. Il sait qu'il la quittera dans trois ans. Il sera nommé à l'étranger. Cette certitude l'apaise. Mais c'est compter sans sur l'amour qui, parfois, naît derrière l'habitude et la douceur.
Que Jules Renard se laisse guider dans la campagne, partage un café avec un voisin, décrive une vieille femme ou prenne des notes sur les vendanges, c'est toujours une plongée parmi les humbles, dont on sort transformé. Avec une poésie qui n'appartient qu'à lui, l'auteur redessine un monde rural habituellement austère et qui se révèle ici pétillant de malice et regorgeant de merveilles.
À elle seule, la vicomtesse de Beauséant incarne l'élégance, la beauté et le goût parisien. Pourtant, par amour pour un marquis qui l'a abandonnée, elle sacrifie son confort et sa vie brillante, car, humiliée, elle est contrainte de se retirer à la campagne. Elle va y faire la rencontre du jeune Gaston de Nueil, qui tombe immédiatement sous son charme...
Illustration de couverture : À la campagne , Alfred Stevens (1823-1906) © Artothek - Christie's / LA COLLECTION
« Mon Anne, mon Annette, mon Ananas,
Le ciel de Paris est gris, et le poids de ma fonction, harassant !
Heureusement, la trêve estivale approche. Je pourrai enfin m'échapper et te rejoindre, mon Anne chérie. J'ai dit à Danielle que je passerai le mois d'août chez Helmut Kohl pour resserrer l'amitié franco-allemande, il est d'accord pour me couvrir, le gros mammouth Kohl. Mais au fait, est-ce que tu viens pour les vacances ? Moi je n'ai pas changé d'adresse. Je serai, je pense, un peu en avance au rendez-vous de nos promesses. »
Bouche pâteuse, mal aux cheveux, hypersensibilité stomacale, fatigue diffuse... Les symptômes de la gueule de bois sont bien connus.
En 1 001 conseils, parfois judicieux, parfois loufoques, pour lui survivre, le sujet est traité avec pragmatisme - et non sans poésie. Parce que, on ne va pas se mentir, après une cuite, il y a les trucs qui marchent, et ceux qui marchent un peu moins...
Entre vrais conseils et mises en garde amicales, ce guide pratique et humoristique est la lecture idéale pour une veille ou un lendemain de cuite !
Illustration de couverture : Création Studio J'ai lu
Le socialisme est-il compatible avec la République ? Que propose le parti face à la crise du monde paysan ? Réformisme ou « classe contre classe » ? Quel rôle les prolétaires ont-ils joué dans l'histoire de France ? Que penser de la laïcité ? Peut-on vraiment être pacifiste en 1914 ?
Homme de valeurs, Jaurès est un acteur majeur des principaux enjeux pour la République française au tournant du siècle.
Cet ouvrage rassemble ses discours les plus importants, notamment le discours des deux méthodes, le discours à la jeunesse et le discours de Vaise, prononcé la veille de son assassinat. Des textes fondamentaux pour penser les racines du socialisme.
Couverture : création Studio J'ai lu