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Le discours du capitalisme
Daniel Verres
- Éditions de l'Herne (réédition numérique FeniXX)
- 7 Janvier 2017
- 9791031900070
De la pensée du Président Pompidou à la lecture d'Althusser, en passant par le management, à première vue, quelle disparité : en réalité, les îles de l'archipel se relient sous la mer. Le discours du capitalisme, en effet, règle et détermine tout du cours des choses, même s'il peut être réduit, comme l'a fait Marx, à une formule qui n'exige que deux lettres, dont l'une est redoublée. Tant pis pour ceux qui voudraient dire mieux. Sur un tel sujet, certes, la plupart aurait préféré un traité, une somme, aurait voulu voir les différents aspects comme les manifestations d'une même essence. En attendant, on se contentera d'échantillons, de sondages. On apprendra, au contact de l'événement et du quotidien, par exemple : que l'histoire doit son sens au capitalisme qui le lui ôte ; que la pensée du Président Pompidou, pour ne rien dire de sa pratique, constitue l'ultime avatar de l'hégélianisme ; que mieux vaut la réalité du capitalisme que son rêve ; qu'entre Nietzsche - philosophe au marteau -, et Leduc - métaphysicien du marketing -, il n'y a d'autre différence que la supériorité du second ; que vendre reste sans effet, tant qu'on ne vend pas soi-même ; que, suivant Althusser, l'histoire n'est que l'application d'un non-être à un autre.
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Le chant de la terre : Heidegger et les assises de l'histoire de l'être
Michel Haar
- Éditions de l'Herne (réédition numérique FeniXX)
- 12 Mai 2017
- 9791031900018
Qu'est-ce que la terre ? Est-ce seulement la nature, ou l'animalité ? Est-ce plutôt le corps et l'affectivité ? Ou encore le pays natal ? Comment retrouver la simplicité et la proximité des choses, le sol qui nous porte et qui, à l'époque où la technique domine le monde, se dérobe vertigineusement ? Qu'est-ce que la technique elle-même en son essence, et comment peut-elle menacer et ébranler ainsi notre séjour ? Peut-elle, un jour prochain, nous détruire ? Le chant de la Terre pose ces questions, dans un dialogue critique avec celles de Heidegger et explore la capacité d'enracinement qui nous fait, aujourd'hui, si cruellement défaut. La Terre est plus vieille qu'Adam, plus ancienne que son nom grec de Phusis, antérieure à toute Histoire. Mais elle n'est pas une matrice primitive, un être brut. Comment la Terre devient-elle, à la fois, le lieu de notre habitation et le matériau des oeuvres d'art, l'assise concrète du monde ? C'est, initialement et continuellement, le travail de l'artiste et le renouvellement poétique de la langue, qui nous rendent notre ancrage terrestre. L'oeuvre, comme la libation d'Apollon, libère la terre. Hlderlin, Rilke ou Saint-John-Perse manifestent non seulement notre séjour, mais notre langue elle-même, comme l'élément oublié qui nous soutient. À condition que nous sachions encore entendre son chant, malgré le bruit des machines.