Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Depuis 1986, l'Europe est entrée en force dans le débat politique français. Elle est devenue, selon les termes du Xe Plan, « un élément dominant de la stratégie macro-économique » et « une priorité nationale ». À la veille du grand marché de 1993, et au lendemain du traité de Maastricht sur l'union économique et monétaire, ce livre propose un bilan de la construction européenne. À un rythme parfois heurté, l'Europe avance. Est-elle, pour autant, une superpuissance économique ? Que devient le social ? La PAC a-t-elle atteint ses objectifs ? Les choix libéraux ne vont-ils pas creuser les inégalités régionales ? Écartelée entre un approfondissement-fermeture et un élargissement-dilution, l'Europe saura-t-elle surmonter les profondes divergences de conception des pays qui la composent ?
Totalitarisme politique et culturel, inefficacité économique, le modèle soviétique n'a rien de bien engageant : la cause est entendue. Mais sait-on réellement, au-delà des principes officiels et du désordre apparent, comment ça marche ? Planification, salariat, répartition, organisation politique et sociale : ce petit livre explique le système économique soviétique de façon accessible, sans sacrifier la dimension d'analyse indispensable pour comprendre.
"Les chômeurs coûtent cher" dit-on. "Il y a trop de personnes âgées", "les Français vont trop souvent chez le médecin"... "La santé, ça n'a pas de prix"..., mais ça a un coût. La crise de financement de la protection sociale fait surgir les questions : les salariés paient-ils trop de cotisations ? Ou reçoivent-ils trop de prestations ? Les entreprises sont-elles étouffées par les charges ? L'État doit-il se désengager totalement ? Le système actuel va-t-il éclater ? Ce livre éclaire le débat et propose des solutions, en montrant que l'avenir de la protection sociale ne dépend pas seulement de choix financiers, mais de choix de société : il y va du contenu concret du mot « solidarité ».
On les appelle « alternatives », ces entreprises qui se veulent différentes, et cherchent à promouvoir une autre pratique de l'économie : une économie à visage humain, fondée sur la solidarité et l'épanouissement de tous les individus dans leur environnement quotidien. Souvent fragiles, encore isolées, elles essaiment pourtant. En France comme à l'étranger, elles témoignent d'un possible aux antipodes du tout-économique. Toute modestie gardée, ne sont-elles pas l'amorce d'une réponse à la crise des années 80 ? C'est là qu'elles placent leur ambition.
Consciente des limites des politiques d'ajustement structurel, la Banque mondiale prône désormais l'initiative privée comme moteur essentiel du développement. Après s'être efforcée de réduire les interventions étatiques, elle souhaite désormais un État « meilleur », assurant aux entreprises un contexte favorable. Cette nouvelle thérapie est-elle adaptée à l'Afrique ? Les ressorts individuels - psychologiques - d'une société capitaliste, se sont effectivement développés sur ce continent. Ce n'est pas la « culture africaine » qui est incompatible avec l'entreprise. Mais, pour des raisons matérielles (absence de capitaux, spécialisation primaire...) et politiques (absence de statut du citoyen, faible distinction entre espace privé et public...), le passage à une microéconomie performante et salvatrice, conforme aux voeux des bailleurs de fonds, s'avère difficile.
« Les ventes d'armes améliorent le commerce extérieur ». Pourtant, les « bonnes » années de ventes d'armes sont de « mauvaises » années de commerce extérieur. « Les ventes d'armes font baisser les prix de production ». Pourtant, le Rafale risque d'être deux fois plus cher qu'annoncé. Il est vrai que 850 milliards de francs de commandes reçues depuis 1960, permettent à l'industrie française d'exister. Alors, quelle politique de ventes d'armes ? Pour la première fois, une analyse économique met les chiffres sur la table.
1960-1990 : trois « décennies pour le développement ». Quel sens a-t-on donné aux mots « Tiers Monde », « développement » et « sous-développement », et quel sens peut-on leur donner aujourd'hui ? Les explications sur le sous-développement, et les solutions proposées par les libéraux - comme par les tiers mondistes -, ont toutes échoué face à la complexité de la réalité des pays du Tiers Monde. L'exemple de la Corée du sud est là pour donner tort aux analyses partielles de tout bord (Rangel, Chesnais, Galbraith, Ravignan, Latouche). C'est dans une réorganisation de l'économie mondiale, et une prise en compte de chaque cas particulier dans toutes ses dimensions, loin de tout manichéisme, que des stratégies de développement peuvent naître.
L'agriculture industrielle, c'est le modèle américain : peu de main-d'oeuvre, de gros moyens, le recours systématique à des produits industriels (engrais, aliments du bétail, traitements préventifs,...), pour obtenir une production croissante. Ce modèle a assuré la réussite de ceux qui l'ont adopté assez tôt. Ce n'est plus le cas aujourd'hui : endettement croissant, stocks invendables, dépendance et fragilité extérieures, problèmes écologiques. Enfermés dans une impasse, les agriculteurs français sauront-ils en sortir ? Leurs leaders officiels, en tout cas, ne les y aident guère ! Yves Chavagne, 42 ans, est journaliste. L'un des rares de la profession, sans doute, à posséder un CAP agricole : la réalité de l'exploitation, il ne la connaît pas seulement intellectuellement, il l'a pratiquée.
La recette miracle éliminant le chômage et susceptible de contenter toutes les attentes n'existe pas. Il faut au contraire conjuguer les actions pour, à la fois, multiplier l'emploi et en diversifier les modalités, avec un seul impératif social, que cette diversité s'accompagne d'une sécurité juridique et d'une réelle valorisation sociale pour les individus.
Depuis dix ans, le jugement des économistes semble sans appel : nous nous serions condamnés au chômage, en refusant l'« évidence scientifique » (salaires trop élevés, emplois trop protégés, etc., face au progrès technique et à la concurrence internationale). Mais la science (économique) a bon dos et, trop souvent, on lui fait dire n'importe quoi. Exemples à l'appui, Denis Clerc démystifie cette avalanche d'idées reçues ou de contre-vérités : il dresse ici un état précis des thèses en présence sur les causes du chômage, où les arguments des uns et des autres sont - enfin - discutés clairement et précisément.
Surtout, ce livre est important parce qu'il éclaire l'avenir. Et nul ne pouvait répondre mieux que Denis Clerc à cette envie d'en finir avec la crise, envie que la France affirme depuis deux ou trois ans. Car, aujourd'hui, il ne s'agit plus seulement de regretter le chômage - ou de dénoncer la précarité et les inégalités croissantes - mais de reconstruire l'emploi. Et cela ne se fera pas tout seul, quoiqu'en pensent certains.
L'auteur passe donc au crible de son analyse l'efficacité des politiques publiques (emplois jeunes ou allègements de charges sociales), et des propositions alternatives (le revenu minimum, par exemple), sans oublier la réalité des conflits d'intérêts. Non pour vendre « sa » recette magique, mais pour éclairer les décisions à prendre.
Bref, comme d'habitude, on ressort de la lecture de Denis Clerc avec le sentiment d'avoir tout compris. Avec l'envie, aussi, de pousser à la roue du changement. Décapant et stimulant, honnête et lucide, cet essai est donc à mettre en toutes les mains.
La croissance spectaculaire des transactions financières a été l'un des faits marquants de la décennie 80 et de la première moitié des années 90. La sphère financière représente la pointe avancée du mouvement de mondialisation de l'économie : les institutions financières non bancaires sont les principaux acteurs et souvent principaux bénéficiaires de la richesse économique mondiale.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les arbres sont menacés un peu partout dans le monde. Dans les pays pauvres, où de véritables drames sont en gestation. Mais en Europe aussi : maladies généralisées, incendies et, surtout, dépérissement lié à la pollution atmosphérique apparu depuis le début des années 80. La disparition d'un arbre est une perte de patrimoine dommageable à tous. D'autant que les enjeux économiques, sociaux et fonciers sont énormes (filière-bois, loisirs, emplois...), et mal utilisés. Il faudra une véritable prise de conscience pour résoudre cette crise de l'arbre, ces carences dans l'utilisation rationnelle de la forêt, mais y sommes-nous prêts ?
Le XXe siècle, siècle de l'inflation? Une analyse économique par le directeur de la revue Alternatives économiques.