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« Ici, la nuit est belle. (…) Leo avance de tache de lumière en tache de lumière et entre les deux, elle disparaît presque entièrement. Elle est alors exactement ce qu’elle paraît être : la fille qui glisse le long des murs, calme, discrète. La fille qui s’efface, la fille qu’on oublie. »
Leo n’est pas rentrée et le printemps s’entête dans sa douceur. Leo ne reviendra pas. La shérif Lauren Hobler découvre son corps au milieu des iris sauvages. Autour de la mort soudaine d’une jeune fille, Les Âmes féroces tisse plusieurs destinées. Pour élucider un mystère, mais lequel ? Celui de Leo, peut-être, et de ses silences. Celui de Lauren, coincée dans une petite ville qui ne la prend pas au sérieux. Il y a aussi Benjamin, Seth et les autres… Les gens de Mercy, qui pensent tous se connaître et en savent si peu sur eux-mêmes.
Envoûtant, surprenant et d’une grande ampleur romanesque, Les Âmes féroces traque la part d’ombre de chacun. -
Le blizzard fait rage en Alaska.
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
Avec ce huis clos en pleine nature, Marie Vingtras, d'une écriture incisive, s'attache à l'intimité de ses personnages et, tout en finesse, révèle les tourments de leur âme. -
Le château des rentiers
Agnès Desarthe
- Olivier (L')
- Littérature Française
- 18 Août 2023
- 9782823619522
En levant les yeux vers le huitième étage d’une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d’Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère.
Le temps a passé, mais qu’importe puisque grâce à l’imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l’utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d’Agnès. Vieillir ? Oui, mais en compagnie de ceux qu’on aime.
Telle est la leçon de ce roman plein d’humour et de devinettes – à quoi ressemble le jardin d’Éden ? quelle est la recette exacte du gâteau aux noix ? qu’est-ce qu’une histoire racontée à des sourds par des muets ? –, qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations. -
Paul a commis l’irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s’est décidé à passer à l’acte, Thomas Lanski était déjà mort… de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu’une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n’est pas vraiment l’auteur.
L’Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l’histoire d’un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d’avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L’apprentissage de la vengeance, en quelque sorte.
Mélange d’humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois.
(c) Éditions de L'Olivier, 2024 (p) Cascades, 2024 -
Ici et ailleurs
Florence Aubenas
- Olivier (L')
- Littérature francaise (L'Olivier)
- 3 Février 2023
- 9782823620184
« On est le 6 décembre 2018, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l'impression, ici, que tout ne fait que commencer. »Qu'avons-nous traversé ces huit dernières années ?
De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d'un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte notre époque, au plus près du réel. Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié Le Quai de Ouistreham et L'Inconnu de la poste, qui ont connu un immense succès critique et public. -
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Jean-Paul Dubois
- Olivier (L')
- Littérature Française
- 14 Août 2019
- 9782823615173
Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière: Hansen est superintendant à L'Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu'il n'est pas occupé à venir en aide aux habitants de L'Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l'emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L'Excelsior, des conflits éclatent. Et l'inévitable se produit.
Une église ensablée dans les dunes d'une plage, une mine d'amiante à ciel ouvert, les méandres d'un fleuve couleur argent, les ondes sonores d'un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.
Histoire d'une vie, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon est l'un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu'animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l'égard de toutes les formes d'injustice. -
« La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes - tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l'affaire d'Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L'Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d'immersion. -
- 39%
Tenir sa langue
Polina Panassenko
- Olivier (L')
- Littérature francaise (L'Olivier)
- 19 Août 2022
- 9782823619607
« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.
Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun. -
" La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail... J'ai loué une chambre meublée.
Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009.
J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. "
Florence Aubenas
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« Aux confins de la Louisiane, une île porte le prénom de mon père.
Chaque jour, elle s’enfonce un peu plus sous les eaux. »
Il a fallu que son esprit vogue jusqu’à l’Isle de Jean-Charles pour qu’elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Le premier lieu à arpenter est l’atelier où il a amassé toutes sortes de curiosités, autant de traces qui nourrissent l’enquête sur ce mystère de proximité : le temps qui passe et ces grands inconnus que demeurent souvent nos parents. Derrière l’accumulateur compulsif, l’archiviste des vies des autres, se révèlent l’homme enfant marqué par la guerre, l’artiste engagé et secret. Peu à peu leur relation change, leurs écritures se mêlent et ravivent les hantises et les rêves de toute une époque.
À travers cette géographie intime, Hélène Gaudy explore ce qui se transmet en silence, offrant à son père l’espoir d’un lieu insubmersible – et aux lecteurs, un texte sensible d’une grande beauté.
Née en 1979 à Paris, Hélène Gaudy a étudié à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Autrice de plusieurs romans, elle a également publié des ouvrages pour la jeunesse et des livres d’art. Elle est membre du collectif Inculte et vit à Paris. -
« Je lui demande à quoi il pense et sans lui laisser le temps de répondre je jette un coup d’œil en bas de la falaise, je dis que c’est plutôt haut vu d’ici, tu t’imagines sauter des fois ? »
Max n’a pas mis longtemps avant d’emmener Lou sur le bunker qui fait face à la mer. Les deux amis s’y retrouvent presque tous les soirs de ces vacances caniculaires, regardent partir les ferrys et la parole se délie au fur et à mesure que les bières descendent. C’est un de leurs points communs, de ne pas être trop bavard. Il y a aussi l'ennui, les jeux qu’ils s’inventent, cette ville qu’ils sillonnent avec sa jetée, comme un pont vers le néant. Les pêcheurs s'y disputent les meilleurs emplacements et au bout, on saute dans l’eau en évitant les rochers. On passe à l’âge adulte.
Comment devenir un homme quand les pères ont la main lourde les soirs de défaite de l’OM ou sont absents et que les frères sont partis ?
Dans un premier roman débordant de tendresse, Eliot Ruffel explore le langage des corps et des regards. Au cœur des silences, se dégagent la beauté et le drame d’une amitié. -
Mathilde est devenue insomniaque. Puis elle a perdu le sens du toucher. Il y a eu d’autres signes : des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, le retour de la guerre en Europe. Mathilde est désorientée.
Est-ce pour cela qu’elle décide subitement de prendre un avion pour Israël ? Comme si la réponse aux questions qu’elle se pose l’attendait là-bas depuis toujours.
De Tel-Aviv à Capharnaüm, puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus – et quelques fantômes – ne font qu’approfondir le mystère.
Jusqu’au moment où, dans un éclair, la vérité lui apparaît. Prenant l’Histoire à bras-le-corps, Qui-vive est aussi l’itinéraire d’une femme qui cherche à réconcilier son paysage intérieur avec le monde qui l’entoure. Un roman aux multiples facettes qui confirme de manière éclatante le talent de son auteure. -
Vous plaisantez, monsieur Tanner
Jean-Paul Dubois
- Olivier (L')
- Littérature Française
- 25 Juillet 2019
- 9782823616095
" Eh bien moi, vous me verrez tous les jours de la semaine.
– Vous plaisantez, monsieur Tanner. En tout cas, il faut qu'on se mette d'accord : qui est-ce qui va commander ? "
Paul Tanner, documentariste animalier, menait une existence paisible avant d'hériter de la maison familiale. Décidé à la restaurer de fond en comble, il entreprend des travaux. Tandis qu'il s'échine sur les sols, les corps de métier défilent. Maçons déments, couvreurs délinquants, électriciens fous... tous semblent s'être donné le mot pour lui rendre la vie impossible.
Récit véridique d'un chantier, chronique d'un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains, Vous plaisantez, monsieur Tanner se lit comme une comédie. Une comédie menée par un narrateur qui ressemble fort à son auteur. -
A quoi ressemble une vie ?
Pour la narratrice, à une déclaration d'amour entre deux enfants de quatre ans, pendant une classe de musique.
Ou à leur rencontre en plein hiver, quarante ans plus tard, dans une rue de Paris.
On pourrait aussi évoquer un rock'n'roll acrobatique, la mort d'une mère, une exposition d'art contemporain, un mariage pour rire, une journée d'été à la campagne ou la vie secrète d'un gigolo.
Ces scènes - et bien d'autres encore - sont les images où viennent s'inscrire les moments d'une existence qui, sans eux, serait irrévocablement vouée à l'oubli.
Car tout ce qui n'est pas écrit disparaît.
Conjurer l'oubli : tel nous apparaît l'un des sens de ce roman animé d'une extraordinaire vitalité, alternant chutes et rebonds, effondrements et triomphes, mélancolie et exaltation.
OEuvre majeure d'une romancière passionnée par l'invention des formes, L'Eternel Fiancé confirme son exceptionnel talent : celui d'une auteure qui a juré de nous émerveiller - et de nous inquiéter - en proposant à notre regard un monde en perpétuel désaccord. -
Petit-fils de berger pyrénéen, fils d'une correctrice de presse et d'un concessionnaire Simca à Toulouse, Paul Blick est d'abord un enfant de la Ve République. L'histoire de sa vie se confond avec celle d'une France qui crut à de Gaulle après 58 et à Pompidou après 68, s'offrit à Giscard avant de porter Mitterrand au pouvoir, pour se jeter finalement dans les bras de Chirac.
Et Paul, dans tout ça ? Après avoir découvert, comme il se doit, les joies de la différence dans le lit d'une petite Anglaise, il fait de vagues études, devient journaliste sportif et épouse Anna, la fille de son patron. Brillante chef d'entreprise, adepte d'Adam Smith et de la croissance à deux chiffres, celle-ci lui abandonne le terrain domestique. Devenu papa poule, Paul n'en mène pas moins une vie érotique aussi intense que secrète et se passionne pour les arbres, qu'il sait photographier comme personne.
Une vraie série noire – krach boursier, faillite, accident mortel, folie – se chargera d'apporter à cette comédie française un dénouement digne d'une tragédie antique. Jardinier mélancolique, Paul Blick prend discrètement congé, entre son petit-fils bien-aimé et sa fille schizophrène.
Si l'on retrouve ici la plupart des " fondamentaux " de Jean-Paul Dubois – dentistes sadiques, femmes dominatrices, mésalliances et trahisons conjugales, sans parler des indispensables tondeuses à gazon –, on y découvre une construction romanesque dont l'ampleur tranche avec le laconisme de ses autres livres. Cet admirateur de Philip Roth et de John Updike est de retour avec ce roman dont le souffle n'a rien à envier aux grandes sagas familiales, dans une traversée du siècle menée au pas de charge. -
Partout les autres
David Thomas
- Olivier (L')
- Littérature francaise (L'Olivier)
- 6 Janvier 2023
- 9782823620146
De quoi parle Partout les autres ?
D'amours inaccomplies.
De folie destructrice.
De lieux chéris.
De violences qui laissent de marbre.
De cleptomanie, d'un rat philosophe et de noyaux de cerises.
Ici, l'humanité accepte sa complexité et son imperfection.
Elle se montre comme on se regarde dans la glace, comme on s'écoute
dans le noir. Sans manières ni faux-semblants.
David Thomas est l'auteur de plusieurs romans et recueils d'instantanés,parmi lesquels La Patience des buffles sous la pluie, Un silence de clairière, Le poids du monde est amour. Son dernier recueil, Seul entouré de chiens qui mordent (L'Olivier, 2021), a reçu le prix de la Nouvelle de l'Académie française. -
Le dernier frère
Nathacha Appanah
- Olivier (L')
- Bibliothèque de l'Olivier (FicFr)
- 17 Mai 2024
- 9782823622225
Lorsque David lui apparaît en rêve, Raj se retrouve projeté dans son enfance : une plantation de champs de canne, le père à la violence imprévisible, la tendresse de la mère, les jeux près de la rivière avec ses frères... Un bonheur précaire balayé par un cyclone, et l’installation de la famille au centre de l’île, près d’une prison où vivent de mystérieux réfugiés.
Le 26 décembre 1940, L’Atlantic accoste à Port-Louis avec, à son bord, quelque 1500 Juifs refoulés de Palestine et déportés à l’île Maurice, alors colonie britannique. À cette époque, Raj ignore tout du monde et des tragédies qui s’y déroulent. Au soir de sa vie, il est rattrapé par le souvenir de ces événements et par l’image de David, son ami, son dernier frère.
Nathacha Appanah est née à l’île Maurice et vit en France. Autrice d’une dizaine de romans, elle connaît un grand succès depuis la parution du Dernier frère (Éditions de l’Olivier, 2007), lauréat du prix du roman Fnac ou encore de Tropique de la violence (Gallimard, 2016), couronné par quatorze prix littéraires dont le Femina des lycéens. En 2023, elle a publié La Mémoire délavée au Mercure de France, dans la collection « Traits et portraits ». -
Le regard féminin ; une révolution à l'écran
Iris Brey
- Olivier (L')
- Les Feux
- 6 Février 2020
- 9782823614084
Iris Brey théorise le regard féminin, ou female gaze, une façon de filmer les femmes sans en faire des objets, de partager la singularité des expériences féminines avec tous les spectateurs, quel que soit leur genre, et renouveler notre manière de désirer en regardant sans voyeurisme.
Des joyaux du cinéma à certaines œuvres plus confidentielles, en passant par quelques séries et films très contemporains, Iris Brey nous invite à nous interroger sur le sens caché des images.
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Entre un père joueur de poker et une mère timide, Youssef vit à Beyrouth dans un monde imprégné de sensualité et de mystère. Les mélodies de l'hébreu qu'il entend chez lui se mêlent aux sonorités de la rue arabe. La crise de Suez n'est encore qu'une lointaine rumeur. Ce qui l'occupe, c'est l'éveil au sexe, le tumulte de peur et de désir qu'il sent monter en lui.
Vingt ans après, en Mai 68, il s'engage en politique pour rencontrer des filles. Mais l'Histoire le prend au sérieux. Il se retrouve en prison et découvre qu'une véritable guerre civile coule dans les entrailles du pays.
Lorsque l'armée israélienne envahit le Liban pour en chasser les combattants palestiniens, il quitte Paris où il est devenu journaliste et revient à Beyrouth couvrir de l'intérieur le siège de sa ville. Dans les rues dévastées et les immeubles éventrés par la guerre se renouent les fils de son destin.
Chant d'amour pour une ville mythique, Le Tumulte décrit magistralement le mélange de tragique et de picaresque qui colore l'un des derniers grands conflits du vingtième siècle. -
« J'écris ce livre non pour me faire pardonner, ni pour la faire revivre, mais plutôt comme un tribut à la femme dont j'ai toujours cru tout savoir, et qui m'a surpris jusqu'au bout. »Neuf mois : c'est le temps qui sépare le moment où le cancer d'Elizabeth a été diagnostiqué et la date de sa mort.
Car Elizabeth a choisi de garder le contrôle ultime sur ce qui lui arrive, sur un mode aussi peu médicalisé que possible. Ils vont faire ça dans une maison au milieu de séquoias géants, en Californie du Nord, farouchement seuls, comme des animaux.
Époux, accompagnateur, infirmier, cuisinier, l'auteur reste un peu en marge de tout cela, sans rien perdre de sa vigilance.
Et revient sur la drôle de vie qu'ils ont menée ensemble.Philippe Garnier, jusqu'ici connu pour son travail journalistique sur le rock, les écrivains, le cinéma, et pour ses traductions (Fante, Bukowski, Salter, etc.), écrit ici le récit qui s'impose à lui depuis quinze ans, tâche sans cesse repoussée par une hantise : ne pas être à la hauteur. -
Thomas, Mehdi et Louise se connaissent depuis l’enfance.
À cette époque, Les Verrières étaient un terrain de jeux inépuisable. Aujourd’hui, ils ont grandi, leur quartier s’est délabré et, le temps d’un été, l’usine devient le centre de leurs vies.
L’usine, où leurs pères ont trimé pendant tant d’années et où Thomas et Mehdi viennent d’être engagés.
L’usine, au centre de la thèse que Louise prépare sur les ouvriers frontaliers, entre France et Suisse.
Ces enfants des classes populaires aspiraient à une vie meilleure. Ils se retrouvent dans un monde aseptisé plus violent encore que celui de leurs parents. Là, il n’y a plus d’ouvriers, mais des opérateurs, et les machines brillent d’une étrange beauté.
Grande fresque sur la puissance et la fragilité de l’héritage social, Thomas Flahaut écrit le roman d’une génération, avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions. -
Vieille menteuse
Anne Fine
- Olivier (L')
- Bibliothèque de l'Olivier (FicEtr)
- 7 Juin 2024
- 9782823622256
« – Oh bon Dieu ! soupira-t-il. Faites que je ne devienne jamais vieux. Faites que je ne sois jamais comme ça avec mes enfants. Après quoi il retourna dans la remise jeter un sort à sa mère et un autre, pour faire bonne mesure, à son hortensia préféré. »
Timide, maladroit, soumis à une mère tyrannique, Colin mène l’existence terne d’un vieux garçon.
Extérieurement.
Car Colin a une vie intérieure autrement mouvementée. En secret, il s’absente pour rejoindre sa fiancée, une fille de papier nommée Suzie qui l’attend dans la remise. Et puis, il y a Tamina, cette enfant de trois ans qui le subjugue, le fascine, et finalement le sauve.
Sous le regard impitoyable d’Anne Fine, la chronique familiale prend des allures de guerre civile.
Anne Fine est née à Leicester en 1947. Ses livres pour la jeunesse ont connu un succès dans le monde entier (en France à L’Ecole des Loisirs). L’un d’eux, Quand papa était une femme de ménage a inspiré le film Madame Doubtfire avec Robin Williams.
« On peut mettre des mots sur les choses : ironie, férocité, mordant des dialogues, sens terrible de la psychologie. Mais au fond, Anne Fine n’y peut rien. Elle a le sens de l’humour comme elle a les yeux bleus. » Florence Noiville, Le Monde. -
Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l'expérience des femmes.
En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le " regard masculin " est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ?
Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur.
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Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d'un de ces bateaux qui s'en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures...
C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars.
En attendant de rembarquer.
C'est alors qu'elle rencontre le Grand Marin.