Depuis plusieurs décennies, l'espace rural voit se développer de nouvelles activités qui transforment son fonctionnement sur les plans écologique, économique et social. Il est dès lors nécessaire de s'interroger sur l'existence d'un cadre institutionnel capable d'accompagner ces transformations. L'enjeu est de déterminer dans quelle mesure les développements actuels bénéficient-ils de règles institutionnelles permettant d'imposer (ou de concilier) les nouveaux usages du sol avec les usages en place ? Ce livre rend compte d'une partie des résultats d'un projet de recherche intitulé « New Rurality » financé par l'Agence nationale de la recherche. Sur le plan méthodologique, il s'inscrit dans le cadre d'analyse des régimes institutionnels des ressources. Celui-ci permet de prendre en compte non seulement les politiques publiques mises en place mais également les droits d'usages et de propriétés qui fondent et régulent l'accès aux ressources naturelles, en l'occurrence ici, le sol en milieu rural. Ce livre dresse ainsi un panorama des modes de régulation des activités en zones rurales dans trois pays : la France, la Suisse et les Pays-Bas. En définitive, il analyse les conflits et les modes de conciliation, entre les activités traditionnelles (agriculture, sylviculture, chasse, etc.) et les nouvelles activités (loisirs, production d'énergie renouvelable, protection de la nature, etc.).
Comment appréhender les phénomènes reliant faits de nature et faits de société qui constituent la majeure partie des problèmes critiques et irrésolus contemporains ? Comment dépasser le grand partage fondateur de la modernité et surmonter la division du travail scientifique en disciplines ? Au-delà du recours devenu souvent incantatoire à l'Interdisciplinarité, l'originalité de cet ouvrage réside dans la tentative de répondre à ces questions en mêlant les acquis de la revue Natures Sciences Sociétés aux positions des courants interdisciplinaires opérant à l'échelle internationale (political ecology, Resilience Alliance, systems thinking). C'est aussi le mélange des formes prises pour ces échanges et cette confrontation tantôt autour de conférences tantôt dans des ateliers ouverts à des auteurs et courants distincts qui se découvrent et dialoguent à la fois pour saisir les parentés pouvant exister entre eux, et, au contraire, les choix alternatifs, sur lesquels ils reposent.
Ce livre est constitué de deux grandes parties. La première confronte dans leur pluralité les enjeux épistémologiques de l'interdisciplinarité contribuant ainsi à une histoire réflexive sur ses concepts et ses méthodes dans une perspective comparative et internationale. La deuxième, plus expérimentale, s'attache à analyser des pratiques interdisciplinaires portant sur des objets et problèmes divers entre natures et sociétés. Y sont privilégiés l'évaluation des démarches et les retours sur expériences. Quels rapports établir entre sciences et sociétés, entre science et action ? Autant de questions que cet ouvrage propose d'aborder, de manière réflexive et constructive. Il fait suite à un colloque de Cerisy organisé à l'automne 2013 et destiné à fêter les vingt ans de la revue Natures Sciences Sociétés et de l'association NSS-Dialogues, qui en est à l'origine.
This book explores environmental issues in Canada employing an interdisciplinary approach. It adopts several reading frameworks, encompassing the fields of literature, ecocriticism, linguistics, tourism, social sciences, architecture and geography. It investigates the keyword `green' from a multiplicity of perspectives, including the voice of Cree writer Louise B. Halfe/Sky Dancer. Thus, green should be seen as one of the main symbolic colours which define contemporary Canadian identity.
Its six sections address intertwined issues such as the preservation and annihilation of the green landscape, the re-rooting of indigenous worldviews, the impact of Italian rural traditions in urban Canada, the influence of contemporary literary landscapes, the language of green in tourism and linguistics. At the end of the volume, Margaret Atwood's recent writings are considered as playing a crucial role in the new consciousness of green Canada.