L'auteur de L'État succursale revient en grande forme avec un essai percutant sur la nature antidémocratique du nouveau libre-échange planétaire. Adoptant le point de vue de l'observateur citoyen, il démonte une à une les idées reçues de la mondialisation néolibérale.
Si les défenseurs de cette idéologie (qui en sont les premiers bénéficiaires) ont su l'imposer comme une doctrine incontestable, Savard-Tremblay estime qu'aujourd'hui, la sauce ne prend plus. Entre les « révoltes populistes » des électeurs qui refusent le maintien du statu quo, les crises successives qui ont mis au jour les errements des institutions économiques mondiales, et la prise de conscience collective des déprédations des grandes entreprises transnationales, il croit discerner les signes qu'un reversement démocratique du système est non seulement souhaitable, mais possible. À condition, bien entendu, d'être porté par un projet politique cohérent et humain.
L'auteure relève les signes de la crise fiscale qui vient qui a déjà commencé dans la plupart des économies occidentales. Elle expose, de façon simple et éclairante, les conditions nouvelles qui aggravent cette crise : la multiplication des fondations caritatives, l'essor du commerce électronique, le recours croissant aux paradis fiscaux, la concurrence entre États pour attirer les grandes entreprises, etc. Même si les gouvernements actuels semblent avoir démissionné face à cette crise, Brigitte Alepin montre qu'il y aurait des solutions pour la résorber. Elle montre aussi, entre autres, comment des mesures fiscales pourraient contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais il faudrait pour cela que les intervenants politiques se décident enfin à agir et à prendre les moyens qu'il faut.
Pour Pierre Ducasse et Tom Vouloumanos, la seule manière de contrer la concentration démesurée du pouvoir qui accompagne le système capitaliste dans sa forme actuelle est de soumettre l'activité économique aux règles élémentaires de la démocratie. Il s'agit en somme de donner aux citoyens les moyens d'agir sur les différentes dimensions de l'économie qui les touchent à tous les jours. Le changement institutionnel et culturel qu'implique un tel objectif est de taille, et les auteurs en sont bien conscients. Pour faire avancer ce vaste programme, ils fondent leur démarche sur le ralliement de la société civile progressiste et de l'ensemble des tendances de la gauche politique autour d'un certain nombre de principes. Dans leur exposition des fondements de ce consensus, ils adoptent la forme conviviale et efficace du dialogue. En quatre chapitres vivants, ils rappellent les grands tournants de l'histoire de la gauche depuis la révolution industrielle, montrent qu'il existe bel et bien d'autres modèles que celui d'une économie hautement financiarisée dominée par quelques-uns, donnent des exemples de la « démocratie économique » en marche et proposent des stratégies concrètes pour la faire aboutir. Un essai hors du commun, conçu comme un guide à l'intention de tous ceux et celles qui veulent faire avancer les valeurs d'équité, de liberté et de fraternité dans nos sociétés.
Les banques ne sont pas là pour faire la charité, on s'en doute bien. Mais ce qui est moins connu, c'est qu'elles ne sont pas tenues de favoriser le meilleur intérêt de leurs clients. La raison est simple : les bénéfices des banquiers passent d'abord.
On donne souvent en exemple les banques canadiennes pour leur solidité, mais qu'en est-il de la qualité de leurs produits et services ? La finance canadienne est concentrée entre les mains d'une poignée d'institutions : au cours des dernières décennies, des centaines de cabinets, de trusts et de sociétés d'investissements se sont fait avaler et ont contribué à enrichir les grandes banques. Et, contredisant les promesses de nombreux politiciens, les frais financiers des particuliers n'ont pas diminué. Au contraire : ils ne cessent de grossir.
Fabien Major jette un nouvel éclairage sur la gestion de nos finances personnelles. Il offre un point de vue de l'intérieur sur tout ce qu'on s'efforce de nous vendre, directement ou à notre insu. Car c'est bien de vente qu'il s'agit : pour satisfaire leurs actionnaires et grossir les primes de leurs dirigeants, les banques demandent à leurs employés d'atteindre des quotas souvent irréalistes, et ont recours à des pratiques très discutables - et parfois, carrément illicites. Mais, si l'on ne peut pas se fier aux conseils de son banquier, où placer et comment gérer son argent?
Ce livre révèle toutes les ruses des institutions bancaires et donne des clés au lecteur pour protéger et faire fructifier son capital en évitant les pièges. Des exemples concrets et des mises en situation l'aideront à reconnaître les signes d'une possible duperie et, surtout, à faire respecter ses droits.