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De la génération : Enquête sur sa disparition et son remplacement par la production
Emilie Hache
- Empécheurs de penser rond
- Les empêcheurs de penser en rond
- 11 Janvier 2024
- 9782359252613
Les sociétés industrielles, extractivistes et productivistes, ne manifestent aucun souci pour la reproduction de leurs conditions d'existence car elles ont oublié que la perpétuation du monde avait besoin d'être accompagnée par celles et ceux qui le composent. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Et quel rôle les rapports de genre ont-ils joué dans cette histoire ? L'autrice explore les manières de concevoir cette perpétuation dans différentes sociétés pré- et non industrielles, en Grèce antique, en Europe médiévale ou encore dans certaines sociétés matrilinéaires contemporaines. On découvre qu'une importance majeure y est accordée aux pratiques (re)génératives, chargées d'assurer le renouvellement de la société tout entière - travail de subsistance, reproduction des générations, liens avec les invisibles, etc.
L'avènement du christianisme et du nouveau rapport au monde qu'il a institué a tout bouleversé. Le souci de la (re)génération du monde a progressivement été remplacé par l'idée d'un monde créé une fois pour toutes, n'ayant plus besoin d'être perpétué au quotidien - la providence infinie se chargeant de tout. Est-il possible de réinventer des pratiques génératives mettant fin à notre illimitisme, de manière non coercitive et égalitaire ? Tel est l'enjeu central de cette enquête, exigeant d'en finir avec le passé que la société industrielle s'est inventé pour justifier sa course en avant effrénée.
Ce livre apporte une contribution majeure à l'écoféminisme, en retrouvant la question de la génération derrière l'identification des femmes et de la nature dans la modernité. -
Ce à quoi nous tenons ; propositions pour une écologie pragmatique
Emilie Hache
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 14 Novembre 2019
- 9782348054907
Avec la crise écologique, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l'on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu'elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n'en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés
a priori, mais elles doivent s'appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n'est pas censé les regarder.
En s'attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu'il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s'agit en effet d'apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s'arrêter à la question : " Qui est responsable ? ", mais d'en accepter une autre, bien plus difficile : " Comment répondre ? "