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antony beevor
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Russie : révolution et guerre civile (1917-1921)
Antony Beevor
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 26 Octobre 2022
- 9782702183755
La révoluion Russe de février 1917, puis le coup d'État d'octobre et la guerre civile qui s'ensuivit furent des événements parmi les plus déterminants de l'Histoire contemporaine. Ils ne furent même pas à proprement parler russes, car ils mirent aux prises de multiples parties prenantes, chacune ayant une cause par culière à défendre - nationale, ethnique ou de classe.
En 1917, quand la Russie impériale, archaïque et vermoulue, sapée aussi par sa gestion calamiteuse de la guerre, se désagrège, Lénine et ses bolcheviks s'emparent du pouvoir par la ruse, la terreur, et par un sens de l'organisation hors du commun. Pendant trois ans, la Russie va connaître une guerre civile d'une férocité inimaginable. Dès 1918, Lénine décrète la Terreur rouge : tout aristocrate, tout bourgeois doit être sommairement exécuté en tant qu'ennemi de classe. De leur côté les Blancs sont minés par les désaccords politiques et desservis par les exactions commises par leurs cosaques.
La propagande du camp victorieux a tout fait pour déformer et reconstruire ce conflit sous la forme d'une geste héroïque. Il est restitué ici pour ce qu'il fut, à savoir sans aucun doute, avec ses six à dix millions de morts, l'un des plus barbares de l'ère moderne. L'exploitation d'innombrables archives inédites a permis à Antony Beevor de nous raconter et de nous expliquer, comme jamais auparavant, ce cercle vicieux de la terreur qui a exacerbé les tensions politiques dans le monde entier et abouti à la Guerre d'Espagne et à la Seconde Guerre mondiale. -
Le Débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944, passe à juste titre pour un des grands tournants de la Seconde Guerre mondiale - à tel point que dans l'esprit de beaucoup de Français le reste de la guerre ne fut qu'une formalité. Or, il n'en est rien. Si le Débarquement fut un de ces moments où se forgent les légendes, la bataille qui s'ensuivit, connue sous le nom de bataille de Normandie, fut autrement plus longue, difficile, émaillée d'atrocités - et décisive. En effet, une défaite alliée aurait eu des conséquences géopolitiques majeures pour l'Europe, car rien alors n'aurait pu empêcher l'Armée rouge de pousser jusqu'à l'Atlantique. Or, Antony Beevor révèle, pour la première fois, à quel point le désordre, l'improvisation, les erreurs stratégiques et tactiques, l'impréparation de leurs troupes faillirent coûter leur victoire aux Alliés. Seule leur écrasante supériorité aérienne leur permit de l'emporter - mais à quel prix, notamment en vies civiles françaises et en morts accidentelles dans leurs propres rangs ! D-Day et la bataille de Normandie est le premier livre d'« historical narrative » à l'anglo-saxonne sur ces trois mois de guerre totale publié en France depuis Le Jour le plus long, de Cornelius Ryan, qui date de 1959. Antony Beevor a pu consulter des archives rendues publiques aux États-Unis et en Angleterre en vertu des délais de prescription, mais aussi des documents inédits allemands, français et canadiens, et retrouver nombre d'enregistrements originaux, dont les « débriefings » des soldats américains enregistrés à chaud par le service d'information des armées, ce qui lui a permis de croiser les témoignages et d'approcher au plus près le vécu des combattants sur le terrain. C'est à une reconstitution entièrement nouvelle et à rebours des mythes dominants qu'il nous convie, en maniant comme lui seul sait le faire le « zoom » : tantôt au plus près de l'action sur le terrain pour montrer, tantôt avec du recul pour expliquer.
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C'est avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich en janvier 1945, puis s'approche inexorablement de Berlin, « l'antre de la bête fasciste ». Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants périssent, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuient vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Le viol devient systémique, de sorte que pas moins de deux millions d'Allemandes en sont victimes chiffre corroboré par les rapports secrets que le NKVD envoie à Moscou.
Pour avoir révélé dans ce livre l'ampleur du phénomène, Antony Beevor fut accusé de diffamer l'Armée rouge et déclaré persona non grata en Russie par Vladimir Poutine. Hitler, confiné dans son bunker souterrain, à moitié fou, veut orchestrer le Gtterdämmerung d'un peuple allemand qu'il estime n'avoir pas été à la hauteur du destin qu'il lui assignait. Les Berlinois paieront de leur vie par dizaines de milliers le fanatisme suicidaire du Führer, tandis que Staline prépare déjà l'après-guerre en cherchant à mettre la main sur l'arme nucléaire que préparait le Reich dans un laboratoire secret dans la banlieue sud de Berlin.
S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines. -
La bataille de Stalingrad, qui commença le 23 août 1942, fut sans doute le tournant psychologique de la Seconde Guerre mondiale. Parce que la grande ville industrielle sur la Volga portait son nom, et parce qu'une victoire allemande aurait loupé la Russie en deux, Staline décréta : « Pas un pas en arrière ! », et veilla à ce que le NKVD fasse respecter sa consigne à la lettre. S'ensuivirent quatre mois de guerre urbaine impitoyable qui se terminèrent par l'encerclement et la reddition de la 6e Armée de la Wehrmacht. Cette bataille et ses retombées coûtèrent la vie à 500 000 hommes de part et d'autre et firent le double de blessés, sans compter les victimes civiles, innombrables.
Stalingrad est le livre référence sur le sujet. Parfaitement documenté et enrichi des témoignages de nombreux survivants, il fait vivre au lecteur cette « mère de toutes les batailles » au plus près de l'action, du « Wolfschanze » de Hitler en Prusse-Orientale aux lignes de front, qui bougeaient sans arrêt et qu'on se disputait à la grenade, au lance-flammes et au corps à corps.
Stalingrad a été publié pour la première fois en français en 1999. Cette « édition des 20 ans » intègre nombre d'ajouts et de corrections apportés au texte par l'auteur au fil des années, ainsi qu'un avant-propos inédit, écrit spécialement pour la réédition française, fourmillant d'anecdotes et racontant notamment comment il put avoir accès à des archives russes inaccessibles avant la Perestroïka, et qui furent mises sous embargo par le Kremlin peu après la publication du livre. -
Arnhem ; la dernière victoire allemande
Antony Beevor
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 7 Novembre 2018
- 9782702163962
Le 17 septembre 1944, le général Kurt Student, créateur des forces aéroportées allemandes, entend le rugissement crescendo d'un grand nombre de moteurs d'avions. Il sort sur la terrasse de la villa qu'il occupe et qui domine le plat pays du sud des Pays-Bas pour regarder passer l'armada de Dakota et de planeurs qui convoient les 1re division parachutiste britannique et les 82e et 101e divisions aéroportées américaines. Ce n'est pas sans une pointe de jalousie qu'il contemple cette démonstration de force aéroportée.
Market Garden, le plan du maréchal Montgomery consistant à donner le coup de grâce à l'Allemagne nazie en capturant les ponts hollandais donnant accès à la Ruhr était audacieux. Mais avait-il la moindre chance de réussir ? Le prix à payer quand il s'avéra un échec fut effroyable, en particulier pour les Néerlandais qui avaient tout fait pour aider leurs libérateurs éphémères. Les représailles allemandes furent cruelles et sans pitié, et ce jusqu'à la fin de la guerre.
Quant à Arnhem et Nimègue, villes cartes-postales au coeur de l'Europe civilisée, elles se retrouvèrent, à l'arrêt des combats, dévastées et jonchées des cadavres d'innombrables jeunes soldats qui avaient payé de leur vie l'hubris de leur haut commandement.
En puisant dans une documentation prodigieuse et parfaitement maîtrisée composée pour beaucoup d'archives inexploitées hollandaises, britanniques, allemandes, américaines et polonaises, Antony Beevor nous fait vivre la terrible réalité d'une bataille dont le général Student lui-même prédit avec lucidité qu'elle donnerait à l'Allemagne sa « dernière victoire ».
Son récit implacable, qui alterne les gros plans et les vues d'ensemble, nous plonge au coeur même de la guerre, et rend hommage à des milliers de héros anonymes que l'Histoire a oubliés. -
A magisterial, single-volume history of the greatest conflict the world has ever known by our foremost military historian.
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The Second World War began in August 1939 on the edge of Manchuria and ended there exactly six years later with the Soviet invasion of northern China. The war in Europe appeared completely divorced from the war in the Pacific and China, and yet events on opposite sides of the world had profound effects. Using the most up-to-date scholarship and research, Beevor assembles the whole picture in a gripping narrative that extends from the North Atlantic to the South Pacific and from the snowbound steppe to the North African Desert.
Although filling the broadest canvas on a heroic scale, Beevor's The Second World War never loses sight of the fate of the ordinary soldiers and civilians whose lives were crushed by the titanic forces unleashed in the most terrible war in history. -
RUSSIA ; REVOLUTION AND CIVIL WAR 1917-1921
Antony Beevor
- Weidenfeld & Nicolson
- 26 Mai 2022
- 9781474610179
'A masterpiece of history'
DAILY TELEGRAPH
Between 1917 and 1921 a devastating struggle took place in Russia following the collapse of the Tsarist empire. Many regard this savage civil war as the most influential event of the modern era. An incompatible White alliance of moderate socialists and reactionary monarchists stood little chance against Trotsky's Red Army and Lenin's single-minded Communist dictatorship. Terror begat terror, which in turn led to even greater cruelty with man's inhumanity to man, woman and child. The struggle became a world war by proxy as Churchill deployed weaponry and troops from the British empire, while armed forces from the United States, France, Italy, Japan, Poland and Czechoslovakia played rival parts.
Using the most up to date scholarship and archival research, Antony Beevor, author of the acclaimed international bestseller Stalingrad, assembles the complete picture in a gripping narrative that conveys the conflict through the eyes of everyone from the worker on the streets of Petrograd to the cavalry officer on the battlefield and the woman doctor in an improvised hospital. -
The bestselling author of STALINGRAD and BERLIN: THE DOWNFALL on the Spanish Civil War, drawing on masses of newly discovered material from the Spanish, Russian and German archives.
The civil war that tore Spain apart between 1936 and 1939 and attracted liberals and socialists from across the world to support the cause against Franco was one of the most hard-fought and bitterest conflicts of the 20th century: a war of atrocities and political genocide and a military testing ground before WWII for the Russians, Italians and Germans, whose Condor Legion so notoriously destroyed Guernica.
Antony Beevor's account narrates the origins of the Civil War and its violent and dramatic course from the coup d'etat in July 1936 through the savage fighting of the next three years which ended in catastrophic defeat for the Republicans in 1939. And he succeeds especially well in unravelling the complex political and regional forces that played such an important part in the origins and history of the war. -
Paris libéré, Paris retrouvé : 1944-1949
Antony Beevor, Artemis Cooper
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 21 Août 2024
- 9782702188040
80e ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION
Cette histoire s'ouvre dans l'enthousiasme et le sang versé lors de la libération de Paris, à la fin du mois d'août 1944. Elle mêle les attentes des premiers « beaux jours » après quatre années terribles, la fureur des règlements de comptes annonçant l'épuration, les arrangements pour survivre au quotidien dans une économie dévastée et les débuts d'une âpre lutte idéologique pour le pouvoir entre Français, sous l'influence permanente quand ce n'est pas l'ingérence des Britanniques, des Américains et des Soviétiques via le PCF.
L'économie renaît de ses cendres grâce au plan Marshall, et la Rive gauche devient la Mecque d'une nouvelle génération d'intellectuels de gauche, tandis que les milieux conservateurs renouent avec la vie mondaine, ses salons, ses bals, ses dîners diplomatiques.
Avec leur flair pour dénicher des archives inédites et faire parler les témoins-clés, Antony Beevor et son épouse Artemis Cooper nous font vivre ces années compliquées et grisantes à l'aide d'un luxe d'anecdotes qui surprendront plus d'un lecteur français. Le tout avec un recul très « british » qui apporte une fraîcheur inédite à cet exceptionnel travail d'historien. -
Carnets de guerre : 1941-1945
Antony Beevor, Vassili Grossman
- Calmann-Lévy
- Littérature
- 22 Février 2023
- 9782702188064
"Ici, le courage est contagieux, comme peut l'être ailleurs la lâcheté. On vit d'une heure à l'autre, d'une minute à l'autre, parole d'honneur. On attend l'aube."Correspondant de guerre pour l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, Vassili Grossman est sur tous les fronts : Stalingrad, la libération des camps de la mort en Pologne, la chute de Berlin. Dans le même temps, il relate dans ses carnets ce qu'il appelle « la vérité impitoyable de la guerre » au travers d'anecdotes et de comportements saisis sur le vif, avec toujours un regard empreint d'humanité.Ses écrits personnels, par leur liberté de ton, diffèrent sensiblement de ses dépêches officielles et auraient pu avoir de lourdes conséquences pour lui s'ils avaient été découverts. Antony Beevor nous en propose des extraits accompagnés d'indications précieuses sur le déroulement du conflit, le contexte politique et le cheminement personnel de Vassili Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée et, avant tout, immense écrivain.