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aurélie filippetti
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Une femme, un homme, une histoire d'amour et d'engagement.
Tout les oppose, leurs idées, leurs milieux, et pourtant ils sont unis par une conception semblable de la démocratie.
Au coeur de l'Assemblée, ces deux orgueilleux se retrouvent face aux mensonges, à la mainmise des intérêts privés, et au mépris des Princes à l'égard de ceux qu'ils sont censés représenter.
Leurs vies et leurs destins se croisent et se décroisent au fil des soubresauts du pays.
Lorsque le pouvoir devient l'ennemi de la politique, que peut l'amour ?
Romancière (Les derniers jours de la classe ouvrière, Stock, 2003 ; Un homme dans la poche, Stock, 2006) et enseignante, Aurélie Filippetti a été députée et ministre de la Culture. -
Les derniers jours de la classe ouvrière
Aurélie Filippetti
- Stock
- La Bleue
- 17 Septembre 2003
- 9782234068667
« Il y a six millions d'ouvriers en France aujourd'hui, six millions d'ouvriers dont plus personne ne parle.
Qui racontera leur histoire, sinon leurs enfants, pour peu qu'ils aient eu la chance de faire des études, et de mesurer la distance qui les sépare désormais à tout jamais de leur milieu d'origine - ce mélange inédit de culture italienne, communiste, et ouvrière. Que ce soit la mine ou la sidérurgie, ce monde-là était solidaire, car « à la mine, un homme seul est un homme mort ». Personne, ou si peu, ne leur a rendu hommage, personne, ou si peu, n'a dit leur héroïsme quotidien - pourtant héros ils le furent, du travail, à huit cents mètres sous terre ou dans la fournaise du laminoir, de la guerre, de la résistance à la guerre d'Algérie. Héros enfin dans leur ultime combat contre l'assassinat programmé de leur région d'adoption, la Lorraine, où de plans sociaux en restructurations, plusieurs centaines de milliers d'emplois furent fracassés en vingt ans. Et les mines fermées. Les usines rasées. Ce roman vise à leur rendre une petite part de justice... » A.F
Car il s'agit bien d'un roman qui porte un hommage juste et vibrant à la classe ouvrière du XXe siècle. À travers la figure centrale d'Angelo, rebaptisé Angel, fils d'immigrés italiens, ouvrier mineur pendant trente ans et maire communiste, se dessine le portrait de ces générations d'ouvriers frappés par l'exil, la guerre, les désillusions politiques et la récession économique. Et derrière, à leurs côtés, des épouses, des enfants, des collègues, toute une population cachée, sacrifiée, voire oubliée. Souvent honteuse. À qui l'auteur donne la parole. -
C'est l'histoire d'un amour. Un amour aujourd'hui évanoui, un amour perdu. Les écrivains écrivent toujours le même livre et la même histoire. Après Les derniers jours de la classe ouvrière, son premier roman tant remarqué par la critique, les libraires et les lecteurs, Aurélie Filippetti nous raconte une passion amoureuse. Après le récit de ses origines familiales, son exploration si précise du monde de la mine jusqu'à la fermeture de la dernière usine à Audun-le-Tiche, s'attaquer à une histoire d'amour qui semble aussi personnelle peut paraître tout à la fois risqué et terriblement éloigné de son univers. C'est tout le contraire. Risqué, bien sûr, car tout écrivain véritable prend des risques. Éloigné, pas le moins du monde, il semblerait même qu'il n'y ait pas de sujet plus proche de la condition ouvrière qu'une amour en région adultère. Il est marié, elle ne l'est pas. Il a deux enfants, elle élève seule sa petite fille. Ils vont s'aimer. Aurélie Filippetti montre comme encore personne ne l'a jamais fait qu'en amour aussi il y a une classe sociale. Le seul instant où les amants sont à égalité, une seule et même personne, c'est précisément quand ils sont nus, en train d'accomplir l'acte d'amour. Sinon, il y a toujours une supériorité, une domination, pas tant d'un homme sur une femme, ou l'inverse, mais la domination d'une classe sur une autre. Des origines donc, de l'éducation, des habitudes, chez l'un, tandis que, chez l'autre, une honte qui ne se dissipe pas, qui pourrait enfin s'effacer si l'être aimé renonçait à sa vie confortable pour vous emmener avec lui. Mais il ne renoncera pas, n'emportera pas la narratrice qui finit par garder cet homme dans la poche pour être sûre de ne pas l'oublier tout à fait. Le roman d'Aurélie Filippetti est déchirant, grâce et malgré sa beauté, sa crudité, son incandescence. Peu d'écrivains français sont parvenus à dire en un seul livre la vérité des corps tant humains que sociaux.
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Ce petit code s'adresse à tous ceux que mobilise une meilleure reconnaissance des langues qui font la France, au même titre que ses monuments, ses oeuvres d'art, son histoire politique, sa force économique. Plus largement, il s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la pluralité culturelle, dont les langues sont par excellence les vecteurs. Les langues régionales sont inscrites dans la Constitution depuis 2008, mais en dehors de la loi Deixonne de 1951, abrogée depuis, elles n'ont pas fait l'objet d'un travail d'élaboration juridique spécifique ou synthétique. Elles n'en sont pas moins présentes dans notre corpus légal et réglementaire. Et comme l'expérience humaine trouve toujours une traduction dans le langage, les textes regroupés dans ces pages portent sur le statut des langues de France dans l'enseignement, les médias et la sphère publique, aussi bien que dans la justice ou dans les accords internationaux. Une ouverture inédite nous est ainsi offerte sur les rapports insuffisamment explorés entre les langues et le droit.Aurélie Filippetti est ministre de la culture et de la communication.
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Libération Forum. L'école forme-t-elle encore des citoyens ?
Xavier Darcos, Aurélie Filippetti
- Frémeaux & Associés
- 12 Octobre 2008
- 3561302851976
« L'école est le dernier rempart de la République; l'école a abdiqué de tout rôle civique. Entre ces deux figures, le débat public oscille depuis de longues années, modernes contre classiques, «pédagogues» contre «républicains». Le ministre de l'Education et la jeune députée socialiste auscultent une inquiétude essentielle. » Laurent Joffrin - Libération
« La radio ou la télévision proposent en général des débats duels, où le formatage du média et le nombre de questions posées empêchent quasi systématiquement les intervenants de développer des idées parfois complexes. Tout l'intérêt du Forum Libération de Grenoble est de proposer un débat sur une seule problématique, qui donne aux interlocuteurs la liberté de s'exprimer totalement, d'approfondir et de donner au public tout l'enjeu intellectuel de la question et parfois même de la réponse. » Patrick Frémeaux