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Sciences humaines & sociales
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Le bonheur, sa dent douce à la mort ; autobiographie philosophique
Barbara Cassin
- Fayard
- Documents
- 26 Août 2020
- 9782213714950
Vous avez les plus belles jambes du monde, vous serez ma femme ou
ma maîtresse. Voilà ce qu'est devenu l'amour de ma vie. Moi, épouser
un Juif, jamais ! Barbara juive ? Tais-toi donc mon garçon, elle est si
gentille. Avec un instinct sûr, vous choisirez votre siège. Vous prenez
votre petit déjeuner à la table de ce nazi ! Comme c'est gentil de me
reconnaître, Jacques Lacan. It's no greek ! Madame, Madame, j'ai
compris l'étymologie de con-cierge. À partir de combien de livres est-on
cultivé ? Que pensez-vous de ce que vous voyez ? J'aime quand tu as le
corps gai. Arrêtez de le regarder, laissez-le partir...
Ces phrases font passer de l'anecdote à l'idée. Elles sont comme
des noms propres qui titrent les souvenirs. Elles fabriquent une
autobiographie philosophique, racontée à mon fils Victor et
écrite avec lui. En les disant, je comprends pourquoi et comment
elles m'ont fait vivre-et-penser. Si dures soient-elles parfois, elles
donnent accès à la tonalité du bonheur.
Un travail mère-fils qui fait redécouvrir Char, Heidegger, Lacan,
la Grèce, l'Afrique du Sud, la Corse, les juifs, les cathos, des
Hongrois, des Allemands... Avec Ulysse en figure de proue,
l'homme d'Homère qui passe là où il n'y a pas de passage, entre
Hélène qui ravit et Barbara bla-bla-bla. -
Au départ, il y a une question émouvante : pourquoi, se demande Barbara Cassin, suis-je en proie à la nostalgie dès que je mets les pieds en Corse, alors que je n'y ai pas mes racines ?
C'est peut-être que cette île appartient à la Méditerranée, mer de l'Odyssée et de l'impossible retour. Dans cette enquête cheminant en compagnie d'Ulysse, d'Enée et d'Hannah Arendt, la philosophe montre, avec une érudition polyglotte, que la nostalgie est moins une affaire de sol, que de langue natale. -
La nostalgie ; quand donc est-on chez soi ?
Barbara Cassin
- Autrement
- Les grands mots
- 1 Mai 2018
- 9782746747791
Au départ, il y a une question, émouvante : pourquoi, se demande Barbara Cassin, suis-je en proie à la nostalgie dès que je mets les pieds en Corse, alors que je n'y ai pas mes racines ? C'est peut-être que cette île appartient à la Méditerranée, mer de l'Odyssée et de l'impossible retour.
Dans cette enquête cheminant en compagnie d'Ulysse, d'Énée et de Hannah Arendt, la philosophe montre, avec une érudition polyglotte, que la nostalgie est moins une affaire de sol que de langue natale. -
Jacques le sophiste : Lacan ; logos et psychanalyse
Barbara Cassin
- Epel Editions
- Essais
- 13 Novembre 2014
- 9782354270827
« Le psychanalyste, c'est la présence du sophiste à notre époque, mais avec un autre statut », dit Lacan en 1965. Est-ce cela qui le poussa à consulter Barbara Cassin sur la doxographie ?Dans le fil de cette rencontre, les outils de l'helléniste servent à montrer les similitudes entre parole analytique et discours sophistique et selon quelles voies Jacques le Sophiste fait passer du « sens dans le non-sens » (lapsus et mots d'esprit) au « foncier non-sens de tout usage du sens ».Aristote est ici interpellé par un Lacan, sophiste moderne, qui pointe la « connerie » du Stagyrite à l'endroit du principe de non-contradiction.Comment parle-t-on, comment pense-t-on la manière dont on parle, quand on place avec Lacan l'énoncé « Il n'y a pas de rapport sexuel » en lieu et place du premier principe aristotélicien ?
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Philosopher en langues ; les intraduisibles en traduction
Barbara Cassin
- Editions Rue d'Ulm
- 19 Novembre 2014
- 9782728826162
Cet ouvrage, délibérément multilingue, est un ouvrage de traduction et sur la traduction. Il poursuit le geste du Vocabulaire européen des philosophies publié il y a 10 ans et constitue un manifeste à la fois philosophique et politique pour la diversité des langues. La traduction, comme savoir-faire avec les différences, devient visiblement l'un des meilleurs paradigmes, sans doute aujourd'hui le plus fécond, pour les sciences humaines.
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Aristote et le logos
Barbara Cassin
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Collège international de philosophie
- 23 Octobre 2015
- 9782130676775
Qu'est-ce qui, d'Aristote, émerge face aux questions d'aujourd'hui ? Aristote est le paradigme du phénoménologiquement correct. Car correct non seulement dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est : phénoménologie où les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il nous dépeint vivent dans un monde commun et, y compris poétiquement et politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie ordinaire.
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Homme, femme, philosophie
Alain Badiou, Barbara Cassin
- Fayard
- Ouvertures
- 9 Octobre 2019
- 9782213714615
Alain Badiou est platonicien (plutôt platonicien),
Barbara Cassin est sophiste (plutôt sophiste).
Cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait qu'il soit un homme et qu'elle soit une femme ?
Telle est la question que nous nous posons depuis longtemps.
Depuis que nous nous connaissons en somme, et que nous avons commencé à travailler ensemble comme directeurs de collection.
À un moment donné, nous avons pris cette question à bras-le-corps.
C'est venu, peut-être, d'une remarque à notre propos disant que, un platonicien avec un(e) sophiste, cet attelage qui ne laissait rien échapper devenait pour de bon dangereux. Nous avons ri, et réfléchi.
D'abord, nous avons échangé des lettres, jouant avec le plaisir d'une correspondance sporadique, parfois rauque, pendant trois ans. Au beau milieu de quoi nous avons décidé de faire un séminaire commun ailleurs, loin de nos bases : à Johns Hopkins. On nous a obligés à répondre sans arrière-monde, Alain Badiou en mathématicien-platonicien, Barbara Cassin en philologue-sophiste.
À bras-le-corps donc, mais encore latéralement comme on voit. Nous avons alors ressenti la nécessité d'exhiber les éléments clefs à quoi tiennent nos positions, ce qui philosophiquement nous tient. Puis nous avons déroulé les conséquences strictes de ces solidités quant à l'idée que nous nous faisons du rapport homme femme.
Au moment de conclure, nous nous sommes demandé ensemble pourquoi nous choisissions la Grèce. -
L'appel des appels ; pour une insurrection des consciences
Roland Gori, Barbara Cassin, Christian Laval
- Fayard/Mille et une nuits
- Documents
- 12 Novembre 2009
- 9782755503920
En décembre 2008, Roland Gori et Stefan Chedri, tous deux psychanalystes et professeurs de psychopathologie, se rendent compte qu'ils sont sans cesse sollicités pour signer des pétitions qui vont se multipliant : psychanalystes, enseignants, médecins, psychologues, chercheurs, dénoncent la casse que provoquent les réformes dans leur secteur et leur métier... Les deux hommes décident de rédiger un appel qui traduirait la vive inquiétude qui s'est emparée des professionnels du soin, du travail social, de la justice, de l'éducation, de la recherche, de l'information et de la culture, et donnerait à partir de chaque coeur de métier une analyse globale de « ce grand corps malade qu'est la société française ». C'est l'Appel des appels, suivi de son manifeste. « Nous avons décidé de nous constituer en collectif national pour résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social et affirmons la nécessité de nous réapproprier une liberté de parole et de pensée bafouée par une société du mépris. Face à une idéologie oppressive qui promeut le culte de l'argent et la peur de l'autre, Face à la multiplication de prétendues réformes aux conséquences désastreuses, Face au saccage de nos missions et de nos pratiques professionnelles, Face à la promotion du prêt-à-penser et de procédures