Filtrer
Rayons
boisclair antoine
-
C'est le nom qu'on donne à la conscience malheureuse des lieux. Des paysages, des habitats, des villes, des quartiers : de tout ce qui se transforme, s'appauvrit, s'uniformise. On en fait l'expérience concrète, à petite échelle, lorsqu'un environnement aimé subit l'assaut d'un promoteur immobilier. On l'éprouve par procuration, en regardant son écran, quand le climat se dérègle un peu partout sur Terre, fait fondre les glaciers, bousille les écosystèmes, propage les feux. Au sens où elle a été définie par l'environnementaliste australien Glenn Albrecht, la solastalgie repose moins sur le désir de restituer un passé idéalisé, sur la nostalgie d'un âge d'or, que sur l'impression de ne plus pouvoir compter sur le réconfort ou le soulagement (solacium) procuré par le présent et l'avenir. Ce mal, cette douleur (algia), les poèmes de ce recueil s'en font l'écho. Ils luttent avec un mélange d'espoir et de consternation contre ce qui les dépasse.
-
Etats des lieux. treize poetes americains contemporains
Boisclair Antoine
- Éditions du Noroît
- Dialogues
- 27 Novembre 2013
- 9782890188471
Une invitation lancée à des écrivains québécois est à l'origine de ce livre : traduire en français des poèmes publiés par des auteurs américains actifs au cours des trente ou quarante dernières années. Parce que les poètes choisis par les traducteurs ont pour la plupart fait l'objet d'une réception critique importante, il en a résulté une anthologie qui, malgré son aspect forcément fragmentaire, offre un aperçu significatif des oeuvres à lire pour s'initier à la poésie contemporaine écrite aux États-Unis. Si l'on considère que les treize auteurs réunis ici s'intéressent pour la plupart à des lieux - si l'on considère qu'ils font le pari du sens, de la présence - ce livre établit à sa manière « un état des lieux » de cette poésie. Enfin, toute traduction étant une forme d'appropriation, cette anthologie enrichit la littérature francophone de nouvelles voix. Elle offre à la poésie québécoise la possibilité de s'approprier un territoire vaste et varié qui est aussi un peu le sien.
Sous la direction de : Antoine BOISCLAIR
Avec des textes (et des traductions) de :
John ASHBERY (Pierre Nepveu),
Amy CLAMPITT (Charlotte Melançon),
Robert CREELEY (François Dumont et Gilles Cyr),
Louise GLÜCK (Antoine Boisclair et Daniel Canty),
Fanny HOWE (Antonio d'Alfonso),
William MERWIN (Marie-Andrée Lamontagne),
John MONTAGUE (Jean-Philippe Gagnon),
Eric ORMSBY (Robert Melançon),
Michael PALMER (David Cantin),
Charles SIMIC (Vincent Lambert),
Mark STRAND (Daniel Canty),
Richard WILBUR (Jean-François Bourgeault),
Charles WRIGHT (Antoine Boisclair)
-
Un poème au milieu du bruit : lectures silencieuses
Antoine Boisclair
- Éditions du Noroît
- Chemins de traverse
- 16 Septembre 2021
- 9782897663018
Lire un poème en silence, à l'écart de l'agitation quotidienne et du bruit : tendre l'oreille à la voix qui se tait au fond des mots. Renouer avec cette langue où «les choses muettes nous parlent», comme l'écrivait Hofmannsthal, de manière à mieux mesurer leur profondeur ou leur part d'ombre. Les essais rassemblés dans ce livre s'intéressent à des poèmes qui peuvent se dispenser d'accompagnements sonores, de performances ou de mises en scène. Ils commentent des textes connus et moins connus, écrits au XXe ou au XXIe siècle par des auteurs d'ici et d'ailleurs, et s'efforcent de ramener la poésie à sa dimension littéraire. Peu importe les sujets qu'elles abordent - le réalisme, la sensibilité écologique, la filiation, par exemple -, ces lectures se mettent à l'écoute du silence au milieu du bruit.
-
Études françaises. Volume 48, numéro 2, 2012
Michel Biron, François Dumont, Robert Melancon, Antoine Boisclair, Thomas Mainguy, Gilles Lapointe, Edward D. Blod
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 8 Octobre 2019
- 9782760641433
Ce numéro marque le centième anniversaire de naissance du poète, né le 13 juin 1912. Il propose des relectures qui éclairent des zones peu explorées jusqu'ici de l'oeuvre de Garneau ou abordent celle-ci en dialogue avec d'autres oeuvres, d'ici comme d'ailleurs, d'hier à aujourd'hui. Ces différents types d'« accompagnements », selon un terme bien garnélien, ouvrent l'oeuvre à des résonances nouvelles et la situent dans le contexte transnational de la littérature et de l'art. Les analyses portent sur l'ensemble de l'oeuvre de Garneau, de la poésie aux écrits intimes (journal, lettres) en passant par les oeuvres picturales et jusqu'aux traductions anglaises des poèmes. Ces diverses relectures ont en commun de chercher à situer le texte de Garneau dans un horizon élargi.
-
L'Inconvénient. No. 70, Automne 2017
Alain Roy, Olivier Maillart, Mauricio Segura, Louis Cornellier, Benoît Melancon, Antoine Boisclair, Mathi Belisle
- L´Inconvénient
- 15 Décembre 2017
- 9782924726105
« Faudra-t-il toujours lutter pour le français ? » demande L'Inconvénient en couverture de son numéro d'automne. Pris entre l'angoisse financière de la souveraineté et l'insécurité culturelle d'une nation minoritaire dont la présence maintenue au sein de la fédération canadienne ne peut que nourrir l'angoisse identitaire et linguistique, le Québec, en plein dilemme, se cherche, mais ne se trouve pas. La province comme société « divisée, déchirée, entravée par des peurs contradictoires qui ne veulent pas s'effacer » et le rapport à la langue autour duquel se cristallisent et s'incarnent ces peurs, voilà ce qu'explorent les collaborateurs de L'Inconvénient dans le dossier thématique de ce numéro. Lisez aussi la deuxième partie de l'essai « Le délire collectif des déclinistes français » d'Alain Roy, un portrait du peintre Mark Puchala par Marie-Anne Letarte, Stanley Péan qui parle de la saxophoniste jazz Christine Jensen et Sylvain David des « Communautés (ré) imaginées » dans les séries télé Fauda, Bron/Broen et The Fall.
-
Au bout du chemin
Antoine Boisclair, Jean-Francois Bourgeault, Thomas Mainguy
- Editions Boréal
- 5 Novembre 2024
- 9782764648582
« Nue comme un bruit de neige » (Moments fragiles), la disparition de Jacques Brault (1933-2022) a à peine troublé, quelques jours durant, l'ordinaire des excitations médiatiques québécoises. S'il serait en un certain sens malvenu de s'en désoler, tant son oeuvre répugne à se laisser convertir en monument et ne cesse de réitérer le désir d'une mort en sourdine, on peut néanmoins considérer, sobrement, que l'épistolier hors pair qu'il a été appelle en retour une dernière lettre de la part de ceux et celles qui aiment séjourner dans la chaleur discrète, profonde, impérissable de sa voix. Ce livre propose ainsi une suite de lettres d'adieu, écrites par une vingtaine de personnes, afin de perpétuer la mémoire d'une oeuvre incomparable. On peut croire que ces lettres furtives, selon le désir testamentaire que Brault lui-même énonçait dans un poème d'Au bras des ombres, « feront une lecture légère » à la libellule qu'il est peut-être devenu.
Avec des textes de Gilles Archambault, Isabelle Arseneau, Paul Bélanger, Frédérique Bernier, Michel Biron, Antoine Boisclair, Jean-François Bourgeault, Denise Brassard, Emmanuelle Brault, François Dumont, Louise Dupré, Vincent Lambert, Yves Laroche, Thomas Mainguy, André Major, Robert Melançon, Catherine Morency, Pierre Nepveu, Sarah-Louise Pelletier-Morin et Nathalie Watteyne.