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eliane beytrison
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Des lieux traversés, explorés ou scrutés. Donner à voir, au travers d'une construction, d'une architecture, la force émotionnelle d'un espace, suggérer le vécu des humains qui y vivent sans même les montrer. Ou faire affleurer la force et l'étrangeté contenues dans un objet banal. Nés d'un regard empathique et perçant, ces dessins évoquent un cheminement intérieur autant que géographique.
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Eliane Beytrison | Opus 2 | Naturellement !
Eliane Beytrison
- L'Esprit de la Lettre
- 21 Juillet 2016
- 9782940587001
Fruits, plantes, décors de théâtre ou bestioles, des dessins composés... Naturellement !
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Durant plusieurs années, l'artiste Eliane Beytrison a réalisé des croquis dans le Service des soins intensifs des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Dans cet univers si particulier, l'incertitude entre vie et mort, l'oscillation entre crainte, espoir et parfois deuil sont omniprésentes. A côté de sa pratique artistique, Eliane Beytrison y fait le lien entre les familles des patients, les soignants et les médecins. C'est grâce à cette proximité attentive, à son respect, et à la confiance que lui ont témoignée les protagonistes de cette lutte permanente, que ces dessins ont pu voir le jour. En cela, ils représentent un témoignage exceptionnel, qui a déjà fait l'objet de plusieurs expositions.
En 2020, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à un grand bouleversement et de nouveaux protocoles de soins. Les soignants, mis à rude épreuve, ont été heureux d'accueillir à nouveau Eliane Beytrison, son regard apportant alors une échappée bienvenue. De nombreux croquis ont été réalisés durant cette période et certains d'entre eux sont réunis ici dans un chapitre distinct. -
Trames
Suzanne Rivier-Deveze, Eliane Beytrison, Soha Bechara, Genevieve Guhl, Silvano Cattai, Suzanne Chappaz-Wirthner
- L'Esprit de la Lettre
- 10 Février 2022
- 9782940587186
Pourquoi présenter une exposition sur la base d'un objet dont on ne connaît pas la fonction précise, qui n'est pas une oeuvre d'art, ne relève pas de l'art brut, et dont les qualités esthétiques sont discutables ?
De fait, le regard que nous avons porté sur cette « couverture » s'est immédiatement affranchi de ce qui généralement attire l'attention : la signature d'un artiste connu, l'aura d'une célébrité qui l'aurait réalisé, une provenance prestigieuse... C'est bien la couverture elle-même, avec sa singularité et l'histoire de sa découverte, qui nous a intrigué·e·s, captivé·e·s, donné dès l'abord envie d'en savoir plus. Comme si elle était capable, en dehors de tous les codes et malgré sa modestie domestique, de ré-enchanter les regards.
En parallèle, les questions factuelles ouvrent sur d'autres réflexions touchant à la notion de création elle-même, et au statut que l'on accorde aux oeuvres en fonction de celui préalablement accordé à l'auteur. Qu'en est-il d'un objet dont rien ne détermine la filiation ou l'usage ? Peut-il être façonné par les regards portés sur lui et les interprétations qu'il génère ? Peut-on accepter qu'il ne soit en rien univoque et qu'il s'affirme comme tel ?
Ce qui a relié les acteurs de ces TRAMES, c'est de vouloir se pencher le plus sérieusement du monde sur cette trouvaille incongrue, et peu à peu, notre imaginaire prenant le relais, mettre en forme les évocations que cette mystérieuse couverture a fait naître.
Commissariat: Eliane Beytrison et Suzanne Rivier
Eliane Beytrison (dessins), Silvano Cattaï (film et photographies), Geneviève Guhl (lectures et photographies), Suzanne Rivier-Devèze (fiction). En contrepoint, d'autres objets témoignent du besoin impérieux de créer lors d'une incarcération réelle (Soha Bechara). Suzanne Chappaz-Wirthner, enfin, développe dans un texte théorique les ramifications que ce textile lui suggère.