jean marie rouart
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Belle, jeune, légère, la comtesse Miniaci est au coeur d'une énigme historique de première grandeur. Quel fut son rôle dans l'évasion épique de Napoléon de l'île d'Elbe ? Sans elle, l'Empereur n'aurait pu tromper la surveillance de tous ceux qui guettaient le moindre de ses mouvements. Particulièrement le jeune colonel Neil Campbell, chargé par les Anglais d'empêcher sa fuite. Dans quelle mesure la passion de l'officier britannique pour la belle Florentine a-t-elle permis de déjouer les plans des puissances alliées engagées au congrès de Vienne dans des négociations aussi âpres le jour qu'agrémentées, la nuit, de fêtes, de complots et d'intenses échanges amoureux ? Cette passion torride entre le colonel et la séduisante comtesse ne fut-elle pas un piège ? Et tendu par qui ? Seule certitude, sans la comtesse Miniaci la formidable épopée des Cent-Jours, l'invasion d'un pays par un seul homme, n'eût pas été possible.
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"Au fond, c'est tout ce que je demandais. Sortir du lot de ceux qui se rangent dans des professions honorables, mais ne seront jamais habités par le feu sacré de l'art. Je voulais être écrivain. Et rien n'était plus hasardeux qu'une telle ambition."
Pourquoi "mes révoltes" ? Pourquoi, sous l'apparence d'un enfant gâté - du succès, une famille célèbre, l'Académie -, Jean-Marie Rouart a-t-il éprouvé le besoin de remettre si souvent en cause cette reconnaissance sociale, jusqu'à s'exposer au tumulte des contestations et des condamnations judiciaires ? -
Le 11 novembre 1942, un télex apprend au monde abasourdi que le Maréchal Pétain a quitté Vichy pour rejoindre Alger où les Américains viennent de débarquer. À Londres, après la consternation c'est l'affolement. Le Général, qui a songé au suicide, décide de rassembler ses troupes et d'affréter un bateau de guerre surnommé le «cercueil flottant».
À bord de cette nouvelle arche de Noé, une galerie de personnages tous plus excentriques et baroques les uns que les autres. A commencer par la garde rapprochée du Général - Aron, Kessel, Druon -, des traîtres, des héros, sans oublier un cortège de jolies femmes, espionnes, amoureuses, cartomanciennes, princesses. Des intrigues se trament, des couples se forment et se défont, la drogue circule même parfois, tandis qu'apparaissent des villes légendaires comme Samarcande.
La plume de Jean-Marie Rouart virevolte, bondit, caracole. Mais derrière ce roman picaresque se cache un conte philosophique où, plus sérieusement, l'auteur s'interroge sur l'Histoire et ses folies, ainsi que sur certaines énigmes troublantes de la Résistance et de la Collaboration. Et sur une énigme plus grande encore : celle du temps qui fait l'Histoire et défait les amours. -
À partir d'épisodes méconnus, le récit vivant d'une aventure extraordinaire.
"Il y a un autre Napoléon. C'est celui qui m'a fasciné. Un homme souvent au bord du gouffre qui s'efforce de déchiffrer l'énigme de sa destinée. Frôlant sans cesse la catastrophe, il semble entraîné dans une course-poursuite où le rêve devient réalité, où l'invraisemblable devient vrai. Ses échecs me parlent plus que ses succès. Ils ponctuent sa vie. Il s'est construit en les surmontant. Sous la surface de la gloire, comme d'une mer souterraine, jaillissent çà et là des accès de désespoir, des crises de doute. C'est cet autre Napoléon, dissimulé derrière la fresque de la grande histoire, que j'ai voulu faire revivre."
Jean-Marie Rouart. -
Dictionnaire amoureux : de Jean d'Ormesson
Jean-Marie Rouart
- Plon
- Dictionnaire amoureux
- 4 Avril 2019
- 9782259278058
Rien n'a jamais mieux résumé pour moi Jean d'Ormesson que la formule qu'emploie Shakespeare pour définir l'amour : " l'éternité plus un jour ". Personne n'a éprouvé comme lui une curiosité plus avide sur l'homme, son origine, son avenir, tout en ayant une aussi grande conscience de l'impermanence des choses et du caractère éphémère de la vie." Tout ce que la France réunissait d'élégance, sauvegardait d'art, de légèreté et d'esprit se résumait en Jean d'Ormesson. On l'aimait parce qu'il illustrait le Français éternel, tel qu'il a été et ne sera plus après lui : léger et profond comme Voltaire, amusant et primesautier comme Sacha Guitry, ayant gardé du XVIIIe siècle le goût des sciences humaines et du romantisme les grands envols de l'imagination. On l'aimait parce qu'il représentait toutes les qualités qui ont constitué un pays exceptionnel qui a su allier l'élégance de la pensée, la légèreté amusante, l'humour et la tolérance. Il avait aussi réussi cette gageure de réunir dans sa personne les anciens parfums fanés de l'aristocratie et la méritocratie républicaine.
Jean aimait les plaisirs de la société qui apportent à l'existence son raffinement, ses parfums, l'élégance des jolies femmes et gomment un peu de la brutalité de la bête humaine.
La littérature était son pays, elle était sa religion, elle était sa passion. Il n'a jamais vécu que pour elle, par elle. Il la vivait, il la respirait en tout.
Que ce soit dans l'amour ou dans l'amitié, marchant au soleil dans les chemins corses ou sur des skis à Val-d'Isère, la littérature, les mots, les vers étaient omniprésents. Ils affleuraient naturellement à sa bouche. Notre amitié est née de cette merveilleuse intoxication réciproque. Ensemble, nos personnes comptaient peu. Nous étions ailleurs, dans un autre monde où désormais je serai seul. "
Jean-Marie Rouart -
La vérité sur la comtesse Berdaiev
Jean-Marie Rouart
- Gallimard
- Folio
- 18 Septembre 2019
- 9782072832734
Pourquoi le destin s'acharne-t-il sur la comtesse Berdaiev? Aristocrate très belle et très libre, elle appartient à la communauté des Russes blancs, ces exilés qui ont fui l'Union soviétique après la révolution de 1917. Déjà victime de l'Histoire qui l'a condamnée à la ruine, la
comtesse va se trouver impliquée dans une affaire de moeurs éclaboussant le milieu politique dans les débuts ténébreux de la V&esup République.
Librement inspiré du scandale des Ballets roses, ce roman renoue avec les thèmes chers à Jean-Marie Rouart : la
passion amoureuse confrontée avec la brutalité du pouvoir, face à une société qui se veut toujours moralisatrice. -
"Au lit, il y a les femmes fleuves, alanguies et somnolentes ; il y a les femmes fleurs, odorantes, fragiles et fades ; les femmes pieuvres, souples, silencieuses et avides, qui s'enroulent sur un corps comme autour d'une proie. Et puis, il y a les femmes tempêtes, violentes, bruyantes, acharnées au plaisir. Valentina était une femme tempête."
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Qu'est-ce qui décide de notre destin? Pourquoi les choses arrivent-elles? Quelle est la part de la volonté, du hasard et de la fatalité dans l'accomplissement d'une vie? Dans ce roman autobiographique, Jean-Marie Rouart s'interroge sur le mystère de la destinée et tente d'en comprendre les rouages secrets. Il met son coeur à nu et avoue ses faiblesses : une adolescence à l'horizon bouché, un bac inlassablement raté, l'amour pour une jeune fille qui ne cesse de le tromper, la médiocrité dans une chambre de bonne à échafauder des rêves au-dessus de ses moyens. Par quel sortilège conjurer le mauvais sort? Comment passer de la pauvreté parmi les pêcheurs de Noirmoutier à la fréquentation des heureux du monde, de l'humiliation des livres refusés à l'Académie française? L'amour, sa cruauté et ses ivresses ponctuent un récit alerte et piquant dans lequel alternent romantisme et humour.
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A contre-courant des idées dominantes, Jean-Marie Rouart fustige les illusions de la laïcité érigée en dogme protecteur face à l'islamisme.
L'islam n'est-il pas d'une certaine façon le révélateur de nos failles et de la fragilité de notre assise morale et philosophique ? À contre-courant de ceux qui se contentent de s'abriter derrière le laïcisme ou le séparatisme pour faire face à la montée de l'islam, Jean-Marie Rouart s'interroge sur nos propres responsabilités dans cette dérive. Ne sommes-nous pas aveuglés par ce que nous sommes devenus ? Consommateurs compulsifs, drogués par un matérialisme sans frein ni horizon, s'acheminant vers une forme de barbarie moderne, ne mésestimons-nous pas nos carences culturelles et nos faiblesses spirituelles ?
C'est moins l'essor de l'islam que l'auteur stigmatise que l'abandon de notre propre modèle de civilisation. Pour lui le véritable défi à relever n'est pas seulement d'ordre religieux, c'est notre civilisation qui est en cause. Rappelant que notre nation s'est constituée autour d'un État, du Livre, de la littérature et d'une religion porteuse de valeurs universelles, il rappelle l'importance de ces piliers de la civilisation chrétienne pour faire contrepoids à d'autres modèles et préserver notre identité. À ses yeux, ce qu'il appelle la " mystique laïcarde " n'est qu'une illusoire ligne Maginot contre l'islam. L'athéisme, si respectable soit-il, reste impuissant à remplacer la croyance.
C'est le livre d'un " chrétien déchiré " qui a du mal à se reconnaître, comme beaucoup, dans l'Église de l'après-Vatican II. Jean-Marie Rouart refuse de s'avouer vaincu : il s'interroge sur les moyens de conjurer le déclin d'une civilisation d'inspiration chrétienne menacée autant par l'islam que par elle-même. -
En mission en Finlande, le narrateur rencontre une ravissante étudiante d'origine russe, aux yeux bleu marine. Elle lui apparaît comme l'image même de la pureté et de l'innocence. Il croit qu'elle lui apportera un bonheur tranquille dont il est frustré. Il ignore qu'elle va l'entraîner en enfer : frénésie sexuelle, perversion sado-masochiste, trahisons, mensonges, cet ange se révèle un démon. Perverse ou simplement perdue, elle est insouciante des blessures qu'elle inflige avec la plus cruelle des douceurs. Le narrateur désemparé, se méprisant lui-même, affronte la tempête. Prisonnier de cet envoûtement, il sait qu'il sera le grand perdant de cette guerre amoureuse. Dans un style au scalpel, Jean-Marie Rouart plonge dans les abîmes de l'amour-damnation. Un roman fiévreux mais aussi une radiographie de l'éternelle et impitoyable lutte de pouvoir dans le couple.
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Pourquoi un écrivain aussi favorisé, issu d'une famille prestigieuse et menant une carrière littéraire brillante, a-t-il pris la défense, dès sa condamnation en 1994, d'un obscur jardinier marocain accusé à tort de meurtre ? C'est cet itinéraire que raconte ce livre.
Jean-Marie Rouart revient en détail sur toutes les zones d'ombre de ce crime énigmatique qui, pour romanesque qu'il soit, est surtout une tragédie : celle d'un homme condamné qui depuis trente ans clame en vain son innocence. Pourquoi la justice met-elle tant de mauvaise volonté à réviser une condamnation injuste de l'avis de tous ? Pourquoi, en dépit de tant de témoignages de soutien et d'indignation en France et à l'étranger, refuse-t-on de lever le doute et les suppositions insupportables autour de cet assassinat ? Y a-t-il une vérité à cacher ? -
Je demandais aux livres : comment fait-on pour vivre, pour aimer, pour être heureux ? " Les livres, les romans surtout, devinrent mes compagnons d'infortune. Ils apportaient à mon adolescence tourmentée, angoissée, les lumières d'une vie idéale. Ce que je cherchais en eux, outre l'évasion par le rêve, c'était ce qu'on demande d'ordinaire aux cartomanciennes et aux voyants : de me dire mon avenir. De me donner les recettes qui permettaient de maîtriser ma vie, moi qui ne maîtrisais rien, que la plus petite amourette submergeait. D'une certaine façon, mes lectures étaient intéressées. Elles le sont restées. Je demandais aux livres : comment fait-on pour vivre, pour aimer, pour être heureux ? " J.-M. R.Cet ouvrage original, qui mêle portraits d'écrivains et morceaux choisis de leurs meilleurs livres, est le fruit d'une longue histoire d'amour. Jean-Marie Rouart est l'un des plus fins connaisseurs de la littérature. Guidé par l'enthousiasme et l'admiration, il nous plonge au coeur des passions littéraires qui ont nourri et enchanté son existence.Version abrégée.
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Dans ce livre - qui conjugue subtilement une trame autobiographique à une trame idéologique - Jean-Marie Rouart se penche sur une énigme : qu'est-ce que la France ? Ou, plutôt : quelle est sa France à lui ? Cette question, à vrai dire, n'est pas nouvelle de la part d'un écrivain dont les romans ou les chroniques n'ont cessé - depuis Avant-guerre jusqu'à sa défense d'Omar Raddad, depuis sa biographie du cardinal de Bernis jusqu'à son élogue du Duc de Morny - de traquer l'essence d'un pays qu'il aime à la folie, mais qui ne ressemble pas toujours à l'idée qu'il s'en fait.
Car la France de Jean-Marie Rouart, au fond, n'est pas « progressiste », ni « réactionnaire ». C'est, de l'aveu même de l'auteur, « un jeu de miroirs avec la mémoire », où l'on trouve Jeanne d'Arc et Romain Gary, l'aventure coloniale et la Résistance, l'affaire Dreyfus et le martyre des Moines de Tibirine, Vichy et Valmy, Stendhal et de Gaulle, Drieu la Rochelle et Chateaubriand, « Sa » France, c'est aussi - d'abord - une aptitude à l'universel toujours contrariée par des régressions identitaires ; c'est une façon d'aimer, une manière agnostique de rester chrétien... Avec cet essai, écrit à la première personne, très « Berlien » d'inspiration, ce jeune académicien a donc choisi de voyager par l'esprit dans l'éternité d'une nation où l'on a l'habitude de faire de la littérature avec l'histoire, et de la politique avec la littérature. A sa façon, toute impressionniste, et plus charnelle que cérébrale, Rouart nous donne là une « anti-idéologie française » dans la mesure où, contrairement à Bernard-Henri Lévy, il tient pour acquis que la France est ce pays qui, irrésistiblement, a su déjouer le pire - tout en le frôlant, parfois, de très près...
A l'heure des supranationalités en vogue, à l'heure des communautarismes triomphants, cet essai a le mérite de poser, non sans quelque angoisse, la question suivante : comment préserver le « miracle » français - ce dosage improbable d'esprit et de racine, de fidélité à une mémoire et de disponibilité à l'avenir ? En d'autres termes, sommes-nous les contemporains d'une France qui « s'en va » ou d'une France qui demeure ? Ce livre, a n'en pas douter, ouvrira un immense débat à ce sujet. -
" Rarement la vie politique sous la Ve République a semblé à ce point sinistrée, ravagée par un mal secret ", constate Jean-Marie Rouart au regard d'une campagne présidentielle hors normes. Dans ce journal politique tenu au cours des dix dernières années, sous les mandats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, l'écrivain fournit autant de clés permettant de décrypter une dramaturgie dont les héros semblent frappés d'une étrange malédiction. Il dépeint avec maestria la vie politique pour ce qu'elle est avant tout à ses yeux : un terrain d'expériences romanesques où se jouent les destins. Ce qui passionne l'auteur dans la geste politique et dans les portraits qu'il brosse, c'est tout ce qui les relie à la vie où nous trouvons reproduites nos propres passions, ambitions, et blessures. Jean-Marie Rouart montre ici le lien direct entre la politique et l'histoire qui sous-tend à chaque instant notre roman national. D'où l'éclairage saisissant que son livre apporte sur ce psychodrame typiquement français. Un mystère qui fait de notre pays, avec ses contradictions, ses diverses guerres de clans, un terrain d'étude et d'observation plus que jamais fascinant. Sa richesse, l'aura culturelle que la France garde dans le monde, mais aussi sa tendance masochiste à l'autodestruction, viennent aussi de cet extraordinaire paradoxe. Le passé comme l'actualité continuent de nous en offrir des exemples imprévisibles et parfois déroutants.
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Ils ont choisi la nuit est un livre sur la tentation du suicide et sur le suicide lui-même. Il analyse ce " mal " qui habite et frappe aussi bien les adolescents que les adultes et les vieilles personnes. Jean-Marie Rouart avoue : le suicide m'a longtemps habité, comme une obsession. Comme une maladie, dont j'ai mis des années à guérir. Et d'évoquer ses frères et soeurs par le suicide enlevé, Romain Gary, Drieu la Rochelle, Jean Seberg, Stefan Zweig, Hemingway, Jack London. Ou encore ceux, qui comme Benjamin Constant, Maupassant et Napoléon, avaient une âme suicidaire.
Livre de littérature, donc. Et livre fort, d'une nouveauté absolue. Et pour une autre raison aussi que cette galerie jamais vue des grands noms. Il se trouve que Jean-Marie Rouart se met à nu, raconte la tentation du suicide en lui, provoquée par son " mal de vivre ", ses échecs amoureux, sa peur d'écrire.
Un livre bouleversant. -
Cette opposition qui s'appelle la vie
Jean-Marie Rouart
- Grasset
- essai français
- 15 Avril 2009
- 9782246754695
Assistons-nous à la fin d'un monde ou à la naissance d'une ère nouvelle ? Les multiples crises que nous traversons, financières, sociales, morales, culturelles sont des symptômes. Mais de quoi ? C'est cette question que se pose Jean-Marie Rouart dans ce livre caustique, ironique voire polémique. Il observe sans complaisance les renoncements, les hypocrisies et les injustices de notre société. Il en relève les contradictions et les faux-semblants. Scrutant les événements et les hommes, il brosse dans un style savoureux et iconoclaste les portraits des personnages qui sont au coeur du système. Bien sûr, d'abord la constellation sarkozienne : le trépident président, Carla qui met la République en chansons, Rachida Dati, icône de la diversité mais victime de la mode, l'ombrageux Fillon, un volcan sous un lac glacé qui digère les couleuvres et attend son heure. Cette crise, comment le parti socialiste au coeur des contradictions françaises y échapperait-il ? Rouart décrypte ce qui se dissimule sous la rivalité Ségolène Royal - Martine Aubry, sous l'oeil de ces prédateurs avides que sont Bayrou Ramina Grobis et Besancenot l'angelo diabolique. Mais le regard que l'écrivain porte sur notre société va au-delà du microcosme politique. Il cherche quelles sont les impostures et mystifications qui suivront le dégonflement de la bulle financière. A travers la disparition de Soeur Emmanuelle, d'Yves Saint Laurent ou, plus tragique encore, celle de Chantal Sebire, la visite du Pape à Paris mais aussi à travers le traitement de l'affaire DSK qui a secoué le FMI, il tente de comprendre les fantasmes contradictoires d'une société égarée, inquiète, à la fois dépravée et en quête de renouveau spirituel.
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Pourquoi Henri de Bercheny, jeune sous-préfet de Saumur promis à un bel avenir, a-t-il disparu, ce matin du 5 juin 1805 ? Quelles raisons ont pu le décider à sacrifier subitement sa carrière, et surtout à quitter Julie, sa femme, à laquelle il voue une passion jalouse ? C'est autour de Julie de Bercheny et des hommes qu'elle fascine que réside peut-être le secret de cette disparition. Obsédé par son amour malheureux, Henri, engagé dans les dragons sous une autre identité, cherche l'oubli dans le bruit des batailles qui le conduisent en Allemagne et en Pologne.
Jean-Marie Rouart mène avec fougue et subtilité cette épopée guerrière et amoureuse qui recrée les années fabuleuses des débuts de l'Empire, celles d'Austerlitz, d'Iéna, de Friedland. Les coeurs tombent comme les capitales. C'est le romantisme d'une époque, observé par le regard moderne et acéré d'un écrivain. -
L'invention de l'amour
Jean-Marie Rouart
- Grasset
- Littérature Française
- 22 Janvier 1997
- 9782246492993
En Suisse, dans les Grisons. Que pourrait-il se passer entre des hommes et des femmes, aussi différents que possible les uns des autres, et isolés du reste du monde ? Une tempête de neige a bloqué dans la luxueuse demeure d'une comtesse énigmatique des personnages que tout sépare : Pierre Valberg, universitaire un rien prétentieux, et ses deux condisciples, Rachel et Sylvie. Julien Bataille, un écrivain en mal d'affection. Aldo et Andrea, un couple disparate et adultérin. N'oublions pas la comtesse d'Aspern, grande beauté froide et sa nièce, Vérity, qui cherche l'absolu avec cette intransigeance maladroite de l'adolescence. Tous ont la frustration de l'amour impossible. Au gré de ce séjour forcé, les couples changent, les étreintes alternent, les vérités se disent cruellement...
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" Les vainqueurs m'ennuient. J'ai toujours aimé les vaincus " : cette déclaration ouvre {La Noblesse des vaincus}, où Jean-Marie Rouart raconte qu'il avait, adolescent, épinglé sur un mur de sa chambre la photo d'un soldat blessé. Tout se passe en effet comme si l'échec révélait, de l'homme, bien plus, bien plus fort, bien plus profond, bien plus intéressant, pour ne pas dire bien plus passionnant, que la victoire. A ce point que Jean-Marie Rouart s'abandonne au rêve d'" un dictionnaire des vaincus " où il mettrait qui ? Fouquet, le surintendant embastillé, Bernis, le cardinal voluptueux deux fois exilé, Cavelier de la Salle, assassiné sur les rives du Mississippi, Lally-Tollendal, coupé en deux, Von Stauffenberg, pendu à un croc de boucher après avoir raté son attentat contre Hitler - tant d'autres... Jean-Marie Rouart met en évidence " l'étrange passerelle " qui relie les vaincus au " destin inabouti de la littérature ", littérature dont l'exercice, peu ou prou, serait une métaphore de l'échec. Musset, Byron, Paul-Jean Toulet, Aragon : les désenchantés de l'amour ; le cardinal de Retz, Barrès, André Malraux, Mauriac, Breton Montherlant : les rêveurs au pouvoir : Verlaine, Genet, Fitzgerald, Lowry... L'oeuvre, cette réussite, ne se conçoit pas et ne s'explique pas sans son double et ce terreau d'où elle naît et où elle aboutit : l'échec. Ce dictionnaire dont rêve Jean-Marie Rouart, le voici : celui des grands écrivains, dont on sait désormais un peu mieux qu'ils sont des " vaincus de la vie ".
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Discours de réception à l'Académie française et réponse de Hélène Carrère d'Encausse
Jean-Marie Rouart
- Grasset
- Littérature Française
- 13 Septembre 2000
- 9782246609797
Discours de réception de Jean-Marie Rouart à l'Académie française.
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Depuis toujours, les écrivains ont eu avec le pouvoir politique des rapports de liberté ou d'engagement, de fascination ou d'agacement réciproque. Rarement des rapports pacifiés. Quand Jean-Marie Rouart, en écrivain-journaliste, en portraitiste qui saisit ces puissants humains, trop humains, sur le vif, rencontre des hommes et des femmes de pouvoir, il réagit par l'intuition qui le guide, se jouant des formules attendues, cherchant une vérité humaine sous le masque. Il a rarement été donné à un écrivain d'aujourd'hui de voir et de parler à des hommes politiques d'horizons aussi divers.
On trouvera dans ces pages un Mitterrand en sphinx sur les routes du Morvan, loin du monarque élyséen, un Giscard foudroyant qui prend à rebrousse-poil le désir contemporain de plaire, un Pasqua presque tendre, un Villepin lyrique, un Ernest-Antoine Seillière en « Achille à l'ère des 35 heures », mais aussi un Serge Dassault qui préfère être plutôt que paraître, un Hollande « monté sur des roulettes », un Sarkozy sur le pont d'Arcole... Bref toute une comédie entre vérité et mensonge, discours officiel et vérités de l'instant que glane l'auteur dans ce tête-à-tête avec les hommes de pouvoir. -
Que seraient-ils devenus ? Maupassant
Jean-Marie Rouart
- Editions Prisma
- 11 Février 2016
- 9782810417889
Maupassant...Et s'il avait vécu plus longtemps, que serait-il devenu ?
Jean-Marie Rouart imagine et raconte ce qu'aurait été le destin de cette figure de la littérature française... Dans une uchronie pleine d'humour, il laisse libre cours à sa fantaisie.
Jean-Marie Rouart - Maupassant
Dans cette nouvelle, Jean-Marie Rouart s'amuse à imaginer Maupassant psychanalysé par Freud, refusant le prix Nobel et lançant le jeune Hemingway.
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Gonzague Saint Bris - Balzac -
Cette histoire commence pendant l'été 1958, sur une plage bretonne où nous faisons connaissance de Luc Lamy, jeune homme fragile et cynique à la fois. On ne sait d'où il vient. Lui s'interroge sur son avenir. Son destin, ce sera d'abord une femme qui l'intrigue, puis Maurice Dorsac, haut fonctionnaire à l'intelligence brillante, qui l'entraînera dans son sillage d'aventurier politique de haute volée. Entre eux, ce sera le grand jeu de l'amitié, de la fidélité, de la trahison. Dix années fiévreuses nous sont contées, où nous pénétrons dans les salles de rédaction des journaux, les salons parisiens, les routines du Pouvoir. Tout viendra si vite au jeune héros qu'il n'aura que le temps de frôler la réussite, pour la voir s'évanouir comme une vertigineuse illusion.
Parabole d'un ambitieux qui rejoint la trajectoire d'une société dont les rêves gaulliens de grandeur ont sombré dans les fantasmagories de Mai 68, ce livre aux accents stendhaliens est une étude des moeurs de la Ve République. Dans les eaux profondes de la politique apparaissent les grands squales, leurs poissons pilotes : arrivistes, imposteurs, et leurs victimes désignées : les faibles, les purs, les idéalistes.
En même temps qu'une réflexion sur l'ambition, ce livre aborde un problème clé de notre temps : la conversion sociale. Y a-t-il un châtiment pour ceux qui approchent de trop près les feux du Pouvoir ? -
La blessure de Georges Aslo
Jean-Marie Rouart
- Grasset
- Littérature Française
- 23 Octobre 1975
- 9782246025993
Quelle est la blessure de Georges Aslo, cet homme mystérieux et secret, que l'on voit accéder, à trente-cinq ans, à de hautes fonctions politiques ? Depuis l'époque où ils étudiaient ensemble le siamois à l'école des Langues orientales, le narrateur suit Georges Aslo tout au long de sa fulgurante carrière. Il le suit selon le rythme d'une amitié à éclipses qui, tantôt lui fait côtoyer Georges Aslo dans les couloirs de l'Assemblée nationale - où ils se retrouvent tous deux journalistes parlementaires - et dans certains salons très parisiens, tantôt lui fait de plus loin, reconstituer son ascension au sein d'un grand quotidien et l'histoire de son brillant mariage. La narrateur peu à peu découvre les ambiguïtés et les faiblesses de cet homme qui le fascine. Mais est-ce bien le hasard qui le fait rencontrer et s'attacher aux femmes que Georges Aslo a aimées avant lui ? Roman d'« apprentissage », tableau de moeurs, chronique de la vie d'un Rastignac d'aujourd'hui, la Blessure de Georges Aslo est tout cela à la fois, et surtout l'itinéraire d'un « jeune loup » qui connaît la passion de l'ambition.