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judith butler
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Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre « l'idéologie du genre ». Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'"humanité".
Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ?
Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans...
Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice. -
Trouble dans le genre ; le féminisme et la subversion de l'identité
Judith Butler
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 12 Décembre 2019
- 9782348059766
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
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En 2012, au moment de recevoir le Prix Adorno, Judith Butler se demande s'il est possible de vivre une bonne vie dans une mauvaise vie. Que peut donc signifier mener une vie bonne, une vie vraie quand la plupart sont exposés dans leur chair à la vulnérabilité d'une mauvaise vie ? Comment penser la résistance de la vraie vie à la fausse ? Cette ancienne question de la philosophie morale prend un sens neuf si on la pose dans les conditions concrètes de nos existences.
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Dans quel monde vivons-nous ? : Phénoménologie de la pandémie
Judith Butler
- Flammarion
- Nouvel avenir
- 18 Octobre 2023
- 9782080426598
Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical.
D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ?
Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ? -
La force de la non-violence
Judith Butler
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 20 Octobre 2021
- 9782213719009
Alors que le recours à la violence est souvent présenté comme le mode de résistance le plus radical, Judith Butler propose de régénérer la non-violence comme idéal. La non-violence, ce n'est pas la passivité ni le renoncement à l'action. Ce n'est pas le pacifisme naïf ni l'aspiration inconséquente à une forme de pureté morale. Ce serait plutôt une entreprise politique agressive de rupture avec le monde et ses propres impulsions.
Défendre la non-violence comme idéal, serait-ce idéaliste ? Pour Judith Butler, la non-violence est au contraire nécessaire dans des temps comme les nôtres, quand ceux qui prennent position pour la violence reproduisent les cadres et les pratiques institués.
Judith Butler propose ainsi de constituer la non-violence comme nouvel imaginaire politique. À travers ses discussions de Fanon, Freud, Benjamin, Arendt, Foucault..., elle entreprend de fonder une éthique politique sur les notions d'interdépendance, d'égalité et d'anti-individualisme.
Ce livre s'est imposé dès sa parution comme un classique de la théorie politique contemporaine. -
Rassemblement ; pluralité, performativité et politique
Judith Butler
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 2 Novembre 2016
- 9782213702759
L'actualité politique récente a été marquée par le surgissement à l'échelle internationale de grands rassemblements populaires : Occupy, les Indignés, les printemps arabes...
C'est l'occasion pour Judith Butler de s'interroger sur les dynamiques des manifestations publiques, sur leurs conditions et leurs implications politiques. Que signifie se rassembler ? Quelles sont les forces qui empêchent ou rendent possible une telle action plurielle ? Quelle est la nature démocratique d'un tel mouvement ? Et son efficacité ?
Pour répondre à ces questions, Judith Butler est amenée à redéfinir la théorie de la performativité. Elle montre comment celle-ci permet de comprendre autrement l'action concertée des corps. Quand des corps se rassemblent, ils sont dotés d'une expression politique qui ne se réduit pas aux revendications ou aux discours tenus par les acteurs.
La mobilisation manifeste des corps à la fois qui luttent contre la précarité (notamment néolibérale) mais aussi qui utilisent cette précarité comme une force mobilisatrice et un point de départ pour l'action. En mettant en oeuvre une forme radicale de solidarité qui s'oppose aux forces économiques et politiques, une nouvelle signification de l'« espace public » et du « peuple » émerge alors, qui conduit à repenser les principaux concepts de la théorie et de l'action politiques.
Judith Butler est philosophe, professeure à l'Université de Californie à Berkeley. Elle est notamment l'auteure de Trouble dans le genre (La Découverte, 2005), Ce qui fait une vie (Zones, 2010), et Vers la cohabitation (Fayard, 2013). -
Vers la cohabitation ; judéité et critique du sionisme
Judith Butler
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 2 Octobre 2013
- 9782213676142
Dans cet ouvrage, Judith Butler s'interroge sur la possibilité d'articuler les expériences juives de la diaspora et du déplacement et les expériences palestiniennes de la dépossession pour fonder une nouvelle éthique de la cohabitation dans la région et renouer avec la solution politique d'un État binational. La cohabitation non voulue est une condition de notre vie politique, et non quelque chose que nous pouvons mettre à mal. Nul n'est en droit de choisir avec qui cohabiter sur cette terre. Judith Butler puise dans la philosophie juive de quoi élaborer une critique du sionisme politique, de la violence d'État, du nationalisme et du colonialisme de l'État d'Israël. Pour elle, il est important de mettre en question la prétention d'Israël à représenter les Juifs. Elle engage ainsi la discussion avec des auteurs comme Hannah Arendt, Emmanuel Levinas, Primo Levi, Martin Buber, Walter Benjamin, mais aussi Edward Said ou Mahmoud Darwich. Selon Judith Butler, l'éthique de la judéité exige une critique du sionisme et ouvre la possibilité de réaliser un idéal politique de cohabitation au sein d'une démocratie radicale.
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Dans The Frames of War, paru en français aux éditons Zones sous le titre Ce qui fait une vie, Judith Butler examine les formes de guerre occidentales contemporaines, y compris la façon dont les médias dépeignent la violence d'État.
De cette image dépend la compréhension de la vie humaine elle-même qui, selon le cadre donné, peut être considérée comme digne ou non d'être vécue.
Le livre se compose de cinq essais 1) sur les images d'Abu Ghraib?; 2) la poésie de Guantanamo?; 3) la politique d'immigration européenne?; 4) l'islam?; et 5) un débat sur les concepts de normativité et de non-violence.
Le livre est paru à Kyiv (Ukraine) en 2016. -
Le Logement social en France (1815-1981)
Judith Butler
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Fondations
- 9 Octobre 2015
- 9782348010903
Au début du XIXe siècle naissent les premières cités ouvrières. Elles inaugurent l'histoire d'un phénomène original : le logement social. Cet habitat, imposé par une classe sociale à une autre, apparaîtra, paradoxalement, à presque tous comme une réponse nécessaire au problème du logement. Aujourd'hui encore, il loge en France un habitant sur quatre. Comprendre le logement social, c'est donc aussi comprendre notre société. De l'économie au politique, du social à l'idéologique, des formes spatiales aux luttes d'habitants, la recherche critique des auteurs restitue la réalité du logement social. R. Butler et P. Noisette n'oublient aucun des acteurs en présence ; ils interrogent, à chaque moment, les politiques de contrôle social mises en oeuvre, leurs conceptions de l'espace, mais aussi les projets qui entendent s'y opposer. Au terme de ce parcours, naît une conviction : il faut abolir le logement social.
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Désormais reconnue pour ses travaux sur le genre (gender) et la sexuation, Judith Butler poursuit ici son questionnement en étudiant de très près l'Antigone de Sophocle. Faut-il continuer de réduire Antigone à ce que ses plus célèbres commentateurs en ont fait ? Tantôt une femme défendant les lois non écrites de la famille contre celles de l'État (Hegel), tantôt une fille se tenant à l'orée de l'ordre symbolique, choisissant le royaume de l'entre-deux-morts plutôt que la loi commune (Lacan) ? Son nom d'anti-gonè (contre la génération) ne désigne-t-il pas le trouble qu'elle jette, tant par ses paroles que par ses actes, dans l'ordre de la famille hétéronormée et dans la répartition des genres sexués ? Aujourd'hui où la parentalité se détache en partie de la famille traditionnelle, Antigone ne serait-elle pas en mesure de nous livrer quelques clefs de ce chamboulement ?
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Le vivable et l'invivable
Judith Butler, Frédéric Worms
- PUF
- Questions de soin
- 12 Mai 2021
- 9782130827467
Dans les épreuves et les violences du monde contemporain. l'invivable est la pointe extrême de la souffrance, de l'injustice, et du soin qui peut et doit y répondre. Mais qu'est-ce qui est invivable ? Puisqu'il exige immédiatement une action et un soin, comment s'en prémunir et le réparer? Judith Butler critique les normes qui rendent des vies « précaires » et « invivables » (depuis Trouble dans le genre), mais sans pour autant la lier à une philosophie de « la vie » ou du « soin ». Frédéric Worms, de son côté revendique un « vitalisme critique », pour lequel tout ce qui cause la mort relève de la vie, mais d'une manière différenciée selon les vivants, de sorte que « l'invivable » qui tue quelque chose en nous, reste littéralement vital et révèle la spécificité des vivants humains. Mais tous les deux voient dans la différence entre le vivable et l'invivable le fondement critique pour une pratique contemporaine du soin. Pour l'un et pour l'autre, le soin complet rendra la vie humaine vivable, « plus que vivante ». Il faut s'appuyer pour cela sur les pratiques concrètes des humains confrontés à l'invivable, les réfugiés dans le monde contemporain, les témoins et les écrivains des violations du passé. Ce sont eux qui nous apprennent et nous transmettent ce qui dans l'invivable est insoutenable, mais aussi indubitable, et ce qui permet d'y résister. Un dialogue transcrit et traduit d'une séance tenue à l'Ecole normale supérieure.
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Philosophie magazine : Face à la guerre
Francis Wolff, Etienne Klein, Frédéric Gros, Etienne Balibar, Hartmut Rosa, Michael Walzer, Judith Butler
- Philo Editions
- 14 Avril 2022
- 9782900818206
Face à la guerre qui fait son retour en Europe, il est plus que jamais indispensable de parvenir à comprendre ce qui nous arrive, sur le plan politique et militaire, mais aussi existentiel, éthique et métaphysique.
10 grands penseurs de tous les continents nous invitent à affronter la guerre... et à imaginer la paix.
Ils se mettent dans les pas de Clausewitz et de Bergson, d'Aron et d'Einstein, pour mesurer la portée de cet évènement. Ils ne font pas que s'engager. Ils interrogent et questionnent, nous mettent devant nos contradictions et nous invitent à les assumer ou à les dépasser.
ÉTIENNE KLEIN « Si Einstein revenait parmi nous... »
EVA ILLOUZ « Il n'est plus du tout évident que l'intérêt guide l'action de Poutine »
FRANCIS WOLFF « Jamais nous ne nous sommes sentis autant Européens »
HARTMUT ROSA « La guerre nous tend un piège majeur »
JUDITH BUTLER Faire gagner les Ukrainiens... et faire perdre la guerre
ÉTIENNE BALIBAR « Avec ses réfugiés, l'Ukraine est déjà entrée dans l'Europe »
MICHAEL WALZER « Non, la guerre en Ukraine n'est pas le produit de l'extension de l'OTAN »
MARYLIN MAESO Tous les réfugiés ne sont-ils pas des semblables ?
FRÉDÉRIC GROS Pour quelle paix fait-on la guerre ?
MICHEL ELTCHANINOFF De l'art (dangereux) de se raconter des histoires -
Après l'émancipation ; trois voix pour penser la gauche
Judith Butler, Ernesto Laclau, Slavoj Zizek
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 16 Mars 2017
- 9782021286496
Judith Butler, Ernesto Laclau, Slavoj ¿i¿ek : il n'est pas si courant de voir réunies trois figures majeures de la pensée critique contemporaine. Le livre est composé de trois séries d'essais au fil desquels la réflexion progresse sans éviter la confrontation des points de vue. Il donne ainsi à entendre plusieurs voix qui ont contribué à renouveler la compréhension que " la gauche " post-marxiste a d'elle-même : quelle identité politique pour la gauche après la fin de " l'essentialisme de classe " diagnostiqué par Laclau, au profit d'une compréhension plurielle des " demandes sociales " et de la construction d'une " hégémonie " sur celles-ci ? Faut-il abandonner le concept de lutte des classes ou, comme le propose ¿i¿ek, le retraduire pour mesurer sa pertinence contemporaine ? Comment les luttes autour des questions de " genre ", dont Butler a été une figure de proue théorique, ont-elles transformé notre compréhension de l'identité, du soi et de sa fragilité ?
Cette confrontation originale tente ainsi de dessiner les voies de possibles " contre-hégémonies " au règne du capitalisme financier et de préciser les contours d'une " démocratie radicale ".
Née en 1956, Judith Butler est professeur à l'université de Berkeley. Ses travaux ont eu une influence considérable sur le féminisme, la théorie queer et les études de genre.
Ernesto Laclau (1935-2014) est l'auteur d'Hégémonie et stratégie socialiste, rédigé avec Chantal Mouffe, considéré comme un texte fondamental du post-marxisme.
Né en 1949, Slavoj ¿i¿ek obtient une notoriété internationale avec la parution de The Sublime Object of Ideology (1989). Il est devenu une figure incontournable d'intellectuel non-conformiste.
Traduit de l'anglais par Philippe Sabot
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Dispossession describes the condition of those who have lost land, citizenship, property, and a broader belonging to the world. This thought-provoking book seeks to elaborate our understanding of dispossession outside of the conventional logic of possession, a hallmark of capitalism, liberalism, and humanism. Can dispossession simultaneously characterize political responses and opposition to the disenfranchisement associated with unjust dispossession of land, economic and political power, and basic conditions for living?
In the context of neoliberal expropriation of labor and livelihood, dispossession opens up a performative condition of being both affected by injustice and prompted to act. From the uprisings in the Middle East and North Africa to the anti-neoliberal gatherings at Puerta del Sol, Syntagma and Zucchotti Park, an alternative political and affective economy of bodies in public is being formed. Bodies on the street are precarious - exposed to police force, they are also standing for, and opposing, their dispossession. These bodies insist upon their collective standing, organize themselves without and against hierarchy, and refuse to become disposable: they demand regard. This book interrogates the agonistic and open-ended corporeality and conviviality of the crowd as it assembles in cities to protest political and economic dispossession through a performative dispossession of the sovereign subject and its propriety. -
Dispossession describes the condition of those who have lost land, citizenship, property, and a broader belonging to the world. This thought-provoking book seeks to elaborate our understanding of dispossession outside of the conventional logic of possession, a hallmark of capitalism, liberalism, and humanism. Can dispossession simultaneously characterize political responses and opposition to the disenfranchisement associated with unjust dispossession of land, economic and political power, and basic conditions for living?
In the context of neoliberal expropriation of labor and livelihood, dispossession opens up a performative condition of being both affected by injustice and prompted to act. From the uprisings in the Middle East and North Africa to the anti-neoliberal gatherings at Puerta del Sol, Syntagma and Zucchotti Park, an alternative political and affective economy of bodies in public is being formed. Bodies on the street are precarious - exposed to police force, they are also standing for, and opposing, their dispossession. These bodies insist upon their collective standing, organize themselves without and against hierarchy, and refuse to become disposable: they demand regard. This book interrogates the agonistic and open-ended corporeality and conviviality of the crowd as it assembles in cities to protest political and economic dispossession through a performative dispossession of the sovereign subject and its propriety.