Littérature
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Yves Michaud étudie la violence dans son histoire mais aussi sous ses visages contemporains : guerres, terrorisme, génocides, déportations, telle qu'elle est présentée par les médias et utilisée dans la communication politique. En examinant les explications anthropologiques, psychologiques, sociologiques et les philosophies qu'on en donne, il nous invite à comprendre la violence aujourd'hui et la place que tient cette notion dans nos représentations de la politique et de la vie en général.
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En vingt-six entrées vives et accessibles, Yves Michaud pose son regard de philosophe sur les mutations à l'oeuvre dans notre société. YouTube, Narcisse, la Com', le Design, l'Hédonisme, le Sexe ou encore le People, s'entrecroisent et se répondent dans ce petit précis philosophique ultramoderne. C'est à contrecourant des discours alarmistes que le lecteur retrouvera son quotidien, ses obsessions et névroses. Il entrera dans cet abécédaire comme on tend devant soi un miroir, ou un smartphone, et se verra délivrer des clés à la compréhension du monde d'aujourd'hui et de demain.
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Le nouveau luxe ; expériences, arrogance, authenticité
Yves Michaud
- Stock
- Essais - Documents
- 11 Septembre 2013
- 9782234072749
Entre 1995 et 2012, le marché mondial du luxe, qui inclut traditionnellement mode, accessoires, produits de beauté, horlogerie, joaillerie, alcools, vins, parfums, est passé d'un chiffre d'affaires de 77 milliards à celui de 212 milliards d'euros.
Dans le même temps, un nouveau luxe s'est développé, le luxe d'expérience, où l'on consomme palaces, festivals, instituts de remise en forme et spas, haute gastronomie, croisières, safaris et packages touristiques d'exception, automobiles de plus de 100 000 euros, réceptions mondaines, cocktails sélects, îles et yachts privés, escorts de charme et voyages spatiaux. Le chiffre d'affaires annuel de ce nouveau luxe n'est plus de 200 milliards mais de 1 000 milliards d'euros...
Dans cette débauche de dépense, il s'agit d'abord de jouir. Il faut aussi se différencier avec le plus d'arrogance possible. Il faut surtout se trouver une identité, même creuse et vide, à travers une quête obsessionnelle de l'authenticité - plus authentique et plus fabriquée que jamais.
Dans la ligne de son enquête sur Ibiza et l'industrialisation du plaisir, le philosophe Yves Michaud poursuit son analyse de l'esprit de notre temps où le plaisir s'accorde à merveille avec l'argent, l'excès, l'ostentation et le cynisme. -
« J'évoquerai des moments de ruptures, des équilibres précaires quand survient l'instant du prélèvement. Pourtant, ce geste transcende une existence, une perspective différente sur ce que l'on croit être une fusion, une interprétation de notre choix de demeurer, rester dans notre pays, vivants, sereins. Toutes ces aubes, multiples et si différentes, où les terres se rencontrent, nous offrent une empreinte, des empreintes. La trace, présente ou absente, nous guide vers d'autres vies, des territoires, des substances. À partir de là, le chien et la meute nous entraînent vers l'inconfort d'émotions, vers des vérités, vers des survies ou vers des absolus indispensables, des sons, des images, des compréhensions, peut-être des doutes aussi, jusqu'à ce face à face somptueux, irréprochable, nécessaire avec le sanglier, dans sa masse, sa puissance, son irréversibilité dont il faudra bien s'extraire. La façon de l'appréhender, d'appréhender cette chasse, peut devenir ou être une passerelle entre chasseurs et non-chasseurs raisonnables, mais un gouffre vis-à-vis des antichasse, une passerelle entre hier et aujourd'hui, entre nature et artificialité, entre passion et désespoir. Étant une nécessité, nous considérons faire implicitement partie de notre écosystème. » Yves Michaud, avril 2024
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De nombreux ouvrages ont été consacrés à Chirac, mais tous sont du genre biographique, et se fondent sur des entretiens ou des confidences. Aucun n'est consacré à l'analyse de ses discours et autres textes politiques. Si plusieurs de ces textes sont seulement circonstanciels et sont écrits en pure langue de bois, beaucoup d'autres témoignent de sa part d'une constance que l'on n'aurait pas attendue : sur les questions de l'impôt, du chômage, de la politique internationale, du régime présidentiel, de la famille, de la réforme de l'État, par exemple, Chirac n'a pas varié. En revanche, ce qui frappe à la lecture de ces textes, ce sont leurs contradictions entre eux : notre président veut - avec constance - plus de lois mais moins d'État, plus de protection sociale mais moins d'impôts, plus d'armée mais moins de dépenses publiques, et aussi leur contradiction avec l'époque : leur décalage avec la réalité se manifeste de manière criante, tant au plan national qu'au plan international.