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La Louve|La Louve éditions
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Hugo von Rothenburg a tout lieu d'être heureux ; il s'est joint à la sixième croisade, et, si son corps adipeux a été secoué en tous sens sur sa monture à travers monts et déserts, il revient couvert d'indulgences plénières et chargé de reliques saintes pour son abbaye.
Et il ramène avec lui ce jeune peintre bysantin, qui fera les plus belles fresques pour qu'on n'oublie jamais son nom dans son abbaye de Murbach, en Alsace.
Oui, celui que l'Empereur Frédéric II a fait premier prince-abbé de Murbach triomphe. Mais, sous son oriflamme marquée du lévrier noir, sait-il qui il ramène vraiment de Terre Sainte?
La Providence le sait : il n'est pas au bout de ses peines. -
"Mort deux fois", grogna un sergent dans le dos du capitaine. "Ce rustaud-là n'a jamais rien fait comme tout le monde !"
Ainsi commence L'assassinat du mort, où l'on retrouve la plupart des personnages de La chair de la Salamandre; où la jolie Braïda n'a que son intelligence et son courage pour tenter de résoudre une série de crimes aux motivations pour le moins floues ; où le capitaine Mord-boeuf et le sergent Pasturat ne se privent pas d'accumuler maladresses et répliques toutes plus stupides les unes que les autres; où l'évêque Guillaume de Cardaillac est encore une fois dépassé par les événements; où le narrateur, enfin, s'amuse toujours plus, saupoudrant son récit d'un humour parfaitement déjanté... tout en respectant l'Histoire, avec son grand H. -
Mai 1221.
Un échafaudage s'écroule : deux morts (dont une poule imprudente).
Le vent a tué, prétend aussitôt la rumeur... Un architecte meurt noyé et étranglé (ou l'inverse), et l'eau a tué... Un artisan est étouffé par une poignée de terre, et la terre tue à son tour... Un incendie criminel et meurtrier se produit, et l'on accuse le feu...
Ce que nul ne peut imaginer, en revanche, c'est qu'il existe un cinquième élément et qu'il commande peut-être à tous les autres... Mais que pourraient en connaître le capitaine Mord-boeuf, le tavernier Tranche-tripe, le routier Tape-buisson ou le gabarrier Rince-fût, et autres personnages qui, pour être parfois fort inquiétants et dangereux, n'en sont pas moins complètement loufoques ?
Sur fond d'humour (noir évidemment), situations burlesques et dialogues absurdes se succèdent ici, tandis que le drame se joue et que le maître des Enfers rôde, à la recherche de proies... -
Ici, après La chair de la Salamandre et L'assassinat du mort, on retrouve une fois encore dame Braïda, décidément très curieuse, laquelle aura fort à faire avec un pendu qui n'en demandait pas tant et des mouches récalcitrantes.
Bien sûr, les hommes du guet sont là aussi, égaux à eux-mêmes, c'est à-dire à pas grand'chose. Un chevalier du Temple vient enfin renforcer la galerie de portraits et, bien que son état lui interdise en principe l'amour terrestre... mais la nature humaine étant ce qu'elle est...
Bref, ce polar médiéval, toujours aussi sanglant et joyeux, reste dans la veine des précédents volumes, avec son humour déjanté et sa langue diablement vivante...