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Paul de Dardanie est élève commissaire à l'Ecole Supérieure de police. Depuis la disparition de sa compagne, Sophie, il souffre d'un certain nombre de troubles ; seul le Requiem de Mozart, écouté jour et nuit, l'apaise. Dardanie s'étourdit et est incapable de nouer une relation affective qui ne soit pas sado-masochiste. Il est la proie d'obsessions morbides : l'idée de commettre un crime, chef-d'oeuvre d'esthétisme, le gagne peu à peu.
Sommé de choisir un sujet de mémoire, il envisage de traiter de l'esthétique du crime et projette d'établir une échelle, à l'égale de celle de Richter, qui portera son nom et permettra de juger de la qualité des crimes en fonction de multiples critères.
Quelque temps plus tard, sont retrouvées assassinées la psychologue de l'école et plusieurs élèves... On va découvrir que Dardanie est l'auteur de ces crimes. Sa rencontre avec Madame Canchale, une vieille femme internée en hôpital psychiatrique pour avoir crucifié un marginal, sera pour lui une révélation. Au terme d'un voyage épique qui le mènera sur les lieux de la disparition de sa compagne Sophie, il comprendra les motivations qui l'ont conduit à commettre ces assassinats.
Un psychiatre chargé d'étudier la personnalité de Paul de Dardanie, soumet au lecteur une version bien différente de toute l'affaire. -
Avril 2001. La petite ville résidentielle de Northill, dans la banlieue de Chicago a perdu sa quiétude : le tueur en série Charles Robertson, un ancien gériatre de l'Alabama condamné pour avoir assassiné soixante-quatre de ses patientes au nom de la sauvegarde du système de santé américain, s'est évadé du Pénitencier voisin et a pris en otage dans leur pavillon résidentiel les Wilson, un couple de retraités sans histoires.
Les spécialistes du FBI, avec leur équipement high-tech et leurs experts méprisants, ont vite fait d'envahir le bureau du shérif Ben Wayne qui ne tarde pas à perdre sa placidité devant le désordre croissant qui gagne sa ville.
La facilité avec laquelle Robertson semble déjouer les pièges des experts va peu à peu fasciner l'Amérique qui suit les péripéties de ce drame en temps réel grâce à la chasse au scoop qui s'est instaurée entre les réseaux de télévision concurrents.
Mais ce que personne ne sait et ne devra jamais savoir, c'est que Robertson est déjà loin et que toute cette mise en scène est conduite de façon machiavélique par Mme Wilson, qui a décidé de donner une leçon à son mari et de régler un certain nombre de comptes avec lui... Pour avoir passé les vingt-trois dernières années de sa vie devant la télévision, elle n'ignore rien du déroulement d'une prise d'otage et va damer le pion et faire tourner la tête aux médias, aux psychiatres et aux experts de tous poils. Mais une fois sa vengeance -
Bien sûr, c'est un thriller. Très noir. Très rythmé. Un vrai film avec suspense et retournements assez spectaculaires...
L'histoire ? Envoici le début :
New York, aujourd'hui... Un golden boy est retrouvé mort dans son bureau. Il a été émasculé et son sexe a été placé au fond de sa gorge, provoquant un étouffement. Le lieutenant Parrow (qu'on avait déjà rencontré dans « Méprises d'otages ») n'a aucune piste... mais il dispose d'une coupable officielle, Liz, une ancienne petite amie de la victime, qui se dénonce spontanément - car, dit-elle, elle avait souhaité, lors d'un dîner, que cet homme (qui l'avait jadis humiliée) meurt exactement de cette façon...
En effet, quelques mois plus tôt, Liz avait reçu une invitation à dîner de la part d'un vieil homme riche et distingué. Cet homme avait rassemblé là quatre convives et il leur avait demandé de raconter un épisode de leur vie au cours duquel ils avaient été victimes d'un injustice qu'aucun tribunal ne pourrait jamais réparer. Liz n'avait alors rien de mieux à faire. Elle s'était rendue à ce dîner...
Et, là, elle avait rencontré Dave, un entrepreneur texan ruiné par sa femme ; Olivier, un jeune bègue spolié par son oncle ; Ben, un clochard de Los Angeles qui s'était fait voler le récit de sa vie par un producteur de cinéma ; Mildred, une afro-américaine qui, elle aussi, avait quelques « revanches » à prendre sur la vie... Or, tous les désirs de vengeance exprimés par ces invités ont été réalisés.
On pourrait croire que le vieil homme riche et distingué est l'auteur de ces crimes... Mais il n'en est rien. Alors, qui ?
Un thriller très amusant et efficace. -
Gilles Bornais, 45 ans, a été nageur de niveau national, journaliste au Parisien de 1979 à 1999. Il est actuellement directeur général et rédacteur en chef de l'Echo Républicain, à Chartres.
Il a publié, entre autres, Le Diable de Glasgow (Atout Edition) en 2001 (Prix Griffe Noire du meilleur roman policier 2001), réedité chez Pocket en février 2004, et Franconville, bâtiment B (Série Noire Gallimard, 2001), qui a été un succès de librairie.
Le Livre:
Ali, l'épicier marocain de Clichy, a été tabassé dans sa boutique. Avant de s'enfuir, ses agresseurs ont voulu lui faire avaler une lame de rasoir...
Or Ali connaît ses bourreaux. Dans l'ambulance puis sur le brancard qui le mène à la salle d'opération, il raconte son histoire. De son enfance dans un village de l'Atlas à cette terrible soirée. Un récit qui débute comme un conte berbère et glisse vers la plus noire des confessions.
« À moi qui pourrais être leur père, ils ont fait manger une lame de rasoir. Les doigts du pompier l'ont retirée de ma bouche et sa voix grave m'a demandé : « Que vous est-il arrivé ? »
S'il savait... Le Sidi sera avec moi pour que je n'oublie rien : le kilo de tomates à 1,2 euro, l'allume-barbecue, la médaille de la ville, le damier de Haddou et celui du général, Moussa, Luperce, les poissons-lune de madame Bambala, le bazardier, Assante, le maire, les élections. Absolument tout. Superfour, le capitaine, mon chef Max, Omar, les chaouchs, le karatéka, l'homme sans nom, le chameau, l'aviateur, le rouquin, le chapeau pointu, le caniveau du plafond et les prunelles de Fatima qui s'étaient embuées comme des pierres mouillées de rosée quand je lui avais dit : « tout cet argent et ces honneurs ne changeront rien, je ne serai jamais qu'Ali ».
Le drame d'Ali nous plonge dans le monde amer, violent, cynique, parfois drôle d'une municipalité de banlieue : on y croise une faune mêlée, un directeur sportif véreux, des hommes politiques sans vergogne, des voisins, des bandes, des enfants grandis trop vite, et, bien sur, des journalistes...