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Le thème de la connaissance de soi - thème privilégié de la philosophie et de la spiritualité - pose question à de nombreux égards. Par exemple : quel est le « soi » à connaître ? Est-ce l'âme, le moi, l'individu, la personne ? Comment, d'ailleurs, les Anciens comprenaient-ils cette exigence, alors même qu'ils ignoraient notre conception moderne du « moi », du « sujet » ? On demandera également : quelle peut être la nature d'une telle connaissance et comment un « sujet » (moi) pourrait-il être en même temps « objet » de connaissance ? Et puis, se connaître soi-même, à supposer que cela soit possible, est-ce vraiment souhaitable ? Dans cet ouvrage, la philosophe Anne Devarieux démêle minutieusement la pelote de ces diverses questions et nous entraîne avec elle dans l'exploration passionnante de notre histoire philosophique et spirituelle.
Anne Devarieux est actuellement maître de conférences, habilitée à diriger des recherches en philosophie, à l'Université de Caen Basse-Normandie. Membre de l'équipe Identité et subjectivité (EA 2129) et membre associée au CIRPHLES USR 3308, CIEPFC. Spécialiste de la pensée Maine de Biran sur lequel elle a écrit de nombreux articles, elle a notamment publié Maine de Biran, l'individualité persévérante(Grenoble, Édition Jérôme Millon, 2004) ; édité et préfacé De l'aperception immédiate, de Maine de Biran (Librairie générale française, coll. Classiques de la philosophie, 2005). Elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches sur la lecture henryenne de Maine de Biran, L'intériorité réciproque. L'hérésie biranienne de Michel Henry, en décembre 2014. Son domaine de recherches : philosophie et phénoménologie française, philosophie anglaise. -
Qu'est-ce que le sarkozysme ? Peut-on en faire une analyse alors même que la parenthèse historique dans laquelle le phénomène s'inscrit ne semble pas achevée ? C'est le pari qui est relevé ici.
Admiré, détesté, raillé ou adulé, Nicolas Sarkozy garde l'image d'un Président qui a marqué son époque - à moins qu'il n'ait lui-même été un symbole de l'esprit de notre temps. Cet esprit, c'est celui du « live », de l'immédiateté, de la communication outrancière, du spectaculaire, mais aussi des approximations langagières et de la dégénérescence culturelle. Assurément, Nicolas Sarkozy incarne quelque chose.
Mais quoi, exactement ? Le « sarkozysme » est-il seulement une pratique singulière de la politique, du pouvoir et de sa conquête, ou s'agit-il d'une doctrine, d'un système de pensée, d'une idéologie, d'un mélange de valeurs et d'attitudes imprimé par la personnalité d'un homme politique qui a suscité des passions contradictoires ? Faut-il, pour le définir, chercher des indices dans l'illustre « rupture » méthodologique et démocratique ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que l'auteur répond dans ce livre consacré à une figure emblématique de notre temps. -
Islam, démocratie et Occident ; en 40 pages
Philippe d' Iribarne
- UPPR Editions
- 1 Mai 2014
- 9782371680098
L'islam paraît avoir un rapport contradictoire avec la démocratie. D'un côté, l'appel à la volonté populaire s'exprime avec insistance dans les pays musulmans. Simultanément le pluralisme démocratique peine à y prendre racine. Au-delà des vicissitudes de l'histoire, un rapport au monde marqué par la fascination pour l'unité et la certitude, alimente ce double rapport à la démocratie. Déjà présent dans le Coran, on le retrouve dans la philosophie islamique et la conception du pouvoir qui la marque.
Comment l'islam, en dépassant les réductions des discours juridiques et sans trahir son expérience intérieure, peut-il prendre part à la culture occidentale, dans l'esprit des Lumières ? L'auteur nous convie ici à partager, soutenue par une prose claire et dense, une réflexion et des analyses décisives sur ce thème dont les enjeux sont déterminants pour l'avenir de notre civilisation.
Philippe d'Iribarne est directeur de recherche au CNRS. Ses travaux, situés à la jonction de la sociologie, de l'ethnologie et de la philosophie politique, portent sur la diversité des manières de s'organiser pour vivre et travailler ensemble que l'on rencontre sur la surface de la planète. Ils ont donné une place essentielle à la diversité des cultures politiques, et l'ont conduit notamment à comparer les conceptions de la démocratie que l'on trouve dans les univers anglo-saxon, germanique et français. Ses dernières recherches ont porté l'influence des cultures religieuses sur l'organisation de la cité.
Il est l'auteur de quinze ouvrages dont La logique de l'honneur (Seuil, 1989, traduit en allemand, arabe, chinois, espagnol et néerlandais), Penser la diversité du monde (Seuil, 2008, traduit en arabe, en cours de traduction en anglais), L'épreuve des différences (Seuil, 2009, traduit en anglais et en chinois), L'islam devant la démocratie (Gallimard, 2013 traduit en arabe, en cours de traduction en espagnol). -
La mémoire - En 40 pages
Francis Eustache, Marie-Loup Eustache-Vallee
- UPPR Editions
- 1 Septembre 2014
- 9782371680104
La mémoire est une fonction complexe qui fascine par sa complexité et son omniprésence. Elle anime les réflexions dans différentes disciplines allant des sciences humaines aux neurosciences, mais elle est aussi présente dans les sciences de l'ingénieur et même dans les sciences exactes comme la physique. L'objet de ce livre est de rendre compte de cette dimension nécessairement pluridisciplinaire de la mémoire.
Les réflexions philosophiques de la mémoire au fil des siècles ont profondément marqué ce concept. De façon intéressante, cette vision philosophique de la mémoire se retrouve dans les conceptions actuelles, notamment en psychologie, en neuropsychologie et en neurosciences cognitives.
Plusieurs exemples venant de l'étude des pathologies de la mémoire sont développés car, d'une part ils correspondent à une interrogation du public, et d'autre part les travaux portant sur les maladies de la mémoire ont largement contribué à sa compréhension. La prévalence des troubles de la mémoire en fait un problème de société et conduit à des interrogations éthiques inédites qui intéressent tout un chacun.
Les auteurs présentent ici, à la faveur d'une écriture croisée, un ouvrage fondamental sur cette fonction supérieure qui nous est si familière et qui s'impose encore à la Science comme un des grands mystères de notre temps.
Marie-Loup Eustache-Vallée est Docteure en philosophie, titulaire d'un master recherche de neuropsychologie, Enseignante et Membre de l'Unité de recherche U1077 affiliée à l'Inserm, à l'EPHE et à l'Université de Caen-Basse-Normandie. Elle est auteure de plusieurs publications en neuropsychologie et en philosophie traitant notamment des liens entre mémoire et identité personnelle.
Marie-Loup Eustache-Vallée a récemment publié Conscience, Mémoire et Identité (2013, Dunod). L'ouvrage interroge les modèles scientifiques de la mémoire mais permet aussi de les valider à partir de définitions précises des concepts à l'aide de la phénoménologie.
De façon plus appliquée, le livre traite du maintien de l'identité et du sentiment d'identité chez des patients atteints de maladie d'Alzheimer à un stade sévère, et souligne des enjeux éthiques inédits.
Francis Eustache est neuropsychologue de formation. Il est directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études (EPHE). Il dirige l'Unité de recherche U1077 de l'Inserm à l'Université de Caen/Basse-Normandie. Il est directeur général de la plate-forme d'imagerie biomédicale Cyceron.
Francis Eustache est spécialiste de l'étude de la mémoire humaine au moyen de différents types de méthodologies en psychologie cognitive, en neuropsychologie et en neuroimagerie. Ses contributions expérimentales, cliniques et méthodologiques sont nombreuses et ont donné lieu à plus de 250 publications scientifiques portant sur les maladies neurodégénératives, les syndromes amnésiques et l'imagerie fonctionnelle.
Il est l'auteur notamment des Chemins de la mémoire (en coll. Avec Béatrice Desgranges, Le Pommier/Inserm 2012) et du Manuel de neuropsychologie (en coll. avec Sylvane Faure et Béatrice Desgranges, Dunod, 2013). -
La franc-maçonnerie fascine, irrite, inquiète, enthousiasme, indigne... Cette association à vocation philanthropique et philosophique invite à la fraternité, à la solidarité, au progrès moral. Outre les réserves sur le rôle du symbolisme et des rites, l'anonymat de principe des franc-maçons, notamment, peut donner à cet ordre initiatique l'image d'une organisation tentaculaire et suspecte, surtout lorsqu'elle entretient des relations avec le pouvoir politique et économique.
Persécutés par les nazis, interdits par les bolcheviques, critiqués par l'Église (qui les privent même de l'eucharistie), les franc-maçons restent encore de nos jours les membres d'une société secrète qui interroge nos contemporains.
Quelles sont les véritables origines de la franc-maçonnerie ? Quel est le sens de l'initiation ? Quelle est l'influence réelle de la franc-maçonnerie sur les choix politiques et économiques de notre société, et quels sont les critères qui permettent de la mesurer ?
Dans cet ouvrage, l'auteur expose les fondements, les enjeux et l'impact réel de la démarche maçonnique dans notre société. -
La question de Dieu est sans doute l'une des questions les plus décisives de l'existence humaine. Elle concerne chacun de nous, athée ou croyant, dans la mesure où à travers elle se dessinent les enjeux de l'existence elle-même.
Depuis Kant, qui a mis en lumière les antinomies de la Raison pure, on sait que la seule démonstration rationnelle ne peut suffire à prouver l'existence d'un Être parfait, éternel, créateur du monde et des hommes.
L'auteur, à partir d'une anthropologie philosophique originale - et de portée historique, élabore dans cet ouvrage une méthodologie nouvelle, susceptible d'aborder cette question sous un jour nouveau, sans céder à l'idéalisme - qui consisterait ériger en absolu un système de valeurs sublimes et de croyances en Dieu. Cette réflexion s'adresse aussi bien aux partisans de l'athéisme qu'aux croyants, quelles que soient leurs confessions.
Né en 1933, Jean Granier fut d'abord le maître-assistant de Paul Ricoeur et de Clémence Ramnoux à Nanterre à la fin des années 60. Il s'est donc trouvé à l'avant-garde des manifestations de mai-68, exprimant la volonté de sortir d'une tradition sclérosante et de donner une nouvelle impulsion à la Philosophie. D'abord reconnu comme l'un des plus grands spécialistes de Nietzsche (sa thèse de doctorat Le problème de la vérité dans la philosophie de Nietzsche, publiée au Seuil en 1966, reste une référence), il refusa les honneurs parisiens pour être philosophe et se consacrer à son oeuvre.
Il choisit l'Université de Rouen pour mener sa carrière de professeur. On assiste alors à un tournant complet dans son cheminement de pensée : d'une vision nietzschéenne héroïque et romantique, il passe à une philosophie de l'interprétation (dans la ligne de Nietzsche sur ce point) qui redonne sa place à la Métaphysique dans une société compromise par la domination de la Science et l'aliénation de l'Homme par la Technique.
Souhaitant éviter cet aplatissement total de l'Homme, sa philosophie, appelée "Intégralisme", est d'abord une réflexion sur la Philosophie comme telle ; elle discute les problèmes proprement anthropologiques mais aussi métaphysiques et propose également une base pour une philosophie de l'art (dont la vocation est de faire la jonction entre l'anthropologie et la métaphysique).
A cet égard, son ambition est de poser les fondements méthodologiques d'une philosophie qui se démarque de la théologie tout en se réservant la possibilité, non seulement de traiter de la question de Dieu, mais aussi de mettre cette question au centre en redonnant à la philosophie européenne sa pleine dimension de transcendance. Sa position marginale est celle de quelqu'un qui propose quelque chose de nouveau. -
Voilà bien longtemps que l'élite ne désigne plus cette individualité exemplaire, cette autorité morale et spirituelle qu'elle était à l'origine, dans l'Athènes de Périclès. De nos jours, d'ailleurs, la sociologie étudie les élites, cette formule distinguant un ou plusieurs groupes dominants en lutte pour le pouvoir économique, politique ou militaire, suggérant une position de supériorité vis-à-vis de la classe populaire. Dans l'inconscient collectif, nourri par l'ambiance égalitariste actuelle, les élites sont considérées comme une sorte de caste parfois auréolée de mystère, à la fois enviée et méprisée. Pourtant, de qui et de quoi parlons-nous ? D'abord, que signifie ce mot, et quelle est son histoire ? Et que sont les élites en ce début de XXIème siècle ?
Cet ouvrage, en déjouant les pièges des idées convenues pour se consacrer aux réalités d'une partie de la population moins connue qu'on le croit, éclaire un aspect capital de notre société, déterminant pour notre avenir commun... -
Les Sources Sacrées de l'Érotisme - En 40 pages
Jean-Pierre Béchu
- UPPR Editions
- 1 Octobre 2014
- 9782371680135
Depuis le début du XXème siècle, l'érotisme s'impose comme une source d'inspiration pour la publicité ou pour l'art, qu'il s'agisse de la photographie, de la peinture, du cinéma ou de la littérature. Loin de témoigner d'une quelconque décadence, une telle omniprésence doit au contraire nous rappeler que l'érotisme constitue la plus ancienne et la plus universelle forme de la vie culturelle et spirituelle. L'Histoire des Religions y voit en effet l'expression d'un système de pensée à la source des religions primitives mais aussi l'expression d'un symbolisme mystique au coeur des spiritualités les plus avancées : avec l'érotisme, nous quittons le monde profane pour entrer dans le monde sacré. Dans cette perspective, on pourrait soutenir que la culture est née de l'érotisme.
Ancien Secrétaire Général de la Société des Poètes Français et Professeur de Lettres et d'Histoire-géographie, Jean-Pierre Béchu s'est spécialisé dans l'étude des civilisations orientales et a achevé ses études en Inde où il a travaillé sur l'oeuvre de Sri Aurobindo. Outre l'écriture, qui l'a conduit à publier des essais, des nouvelles et de la poésie, il est passionné par la littérature, l'Histoire des Religions et le symbolisme. -
Les idées contemporaines en France - En 40 pages
Jean-Luc Chalumeau
- UPPR Editions
- 1 Octobre 2014
- 9782371680142
La bataille des idées, que l'on croyait assoupie depuis la disparition des plus grands intellectuels français du XXe siècle (Sartre, Foucault, Deleuze...) s'est réveillée depuis quelques années. Elle prend notamment la forme d'attaques venues des Etats-Unis contre ce que l'on appelle désormais la french theory. En quoi consistent donc les idées élaborées en France ainsi contestées ? Ce ne sont pas seulement celles des philosophes comme Jacques Derrida, mais celles venues de la psychanalyse (Lacan), de la biologie moléculaire (François Jacob et Jacques Monod) ou encore de la sociologie (Jean Baudrillard, Edgar Morin...). Ce livre permet de faire le point le plus actuel sur le développement de la pensée en France, dont on ignore souvent qu'elle est devenue la pensée dominante dans les universités du monde entier.
Jean-Luc Chalumeau, par ailleurs critique d'art, est un spécialiste de l'histoire des idées qu'il a notamment enseignée aux élèves du Civil Service College de Londres dans le cadre de l'Ecole Nationale d'Administration. Directeur-fondateur de la revue Verso Arts et Lettres depuis 1995 et éditorialiste du site www.visuelimage.com, il a été directeur de la revue OPUS International de 1981 à 1995. Ancien maître de conférences à Sciences Po, il a créé à l'Université Paris VIII l'enseignement de lecture de l'art. Il est aujourd'hui professeur d'histoire de l'art contemporain à l'ICART (Institut supérieur des carrières artistiques). Il a publié une trentaine de livres sur l'art, traduits en huit langues. Dernier ouvrage paru : Les expositions capitales qui ont révélé l'art moderne de 1900 à nos jours (éditions Klincksieck, 2013). -
La laïcité - Une vocation civilisatrice et universelle
Jean-Francis Dauriac
- UPPR Editions
- 15 Juillet 2015
- 9782371681996
Ouvrage sous la direction de Jean-Francis Dauriac
Ce premier Cahier de Francs-Maçons inaugure une collection dans laquelle une Loge du Grand Orient de France, la Loge Roger Leray, propose de s'engager ouvertement dans les débats actuels les plus décisifs en rendant ses travaux accessibles au public.
En cette époque où les chiffres remplacent les mots, où l'on confond exactitude et vérité, où le langage de l'image remplace celui de l'écrit et où le savoir lui-même se limite à de gigantesques bases de données, les Data, une telle démarche n'a rien d'anodin ; non seulement par son caractère historiquement singulier, mais aussi par le sentiment d'urgence dont elle porte témoignage. En effet, tandis que nous entrons dans une civilisation immatérielle et une société en réseaux qui bouleversent les notions de territoire et de hiérarchie, d'espace et de temps, l'enjeu n'est rien moins que de repenser le statut de l'Homme et les conditions d'un vivre ensemble réellement respectueux de tous.
Dans cet ouvrage, nous découvrons un inventaire et des analyses remarquablement fines des valeurs et des fonctionnements les plus représentatifs de notre époque où la société humaine, enivrée par ses conquêtes techno-scientifiques, est devenue la marionnette de ses propres outils pour finalement perdre son équilibre et la maîtrise de son destin. Passé le diagnostic, c'est une vision inspirante de l'Homme qui nous est proposée en partage, loin de toute nostalgie stérile : car s'il faut penser objectivement le monde actuel, les solutions les plus efficaces ne peuvent trouver leurs racines qu'aujourd'hui également. Ainsi sont donc notamment convoquées et confrontées, à l'occasion de réflexions particulièrement affûtées, la démocratie, la laïcité, le progrès, l'Humanisme et la modernité.
Avec la hauteur de vue et l'humilité d'une intelligence collective pénétrante, ce livre témoigne de la vocation que la Franc-Maçonnerie s'est donnée et de sa capacité à ouvrir des débats de société de grande ampleur.
Saurons-nous, individuellement et collectivement, nous hausser à hauteur d'Homme ? C'est tout l'enjeu de cet ouvrage - mais aussi celui de notre avenir commun.
Jean-Francis Dauriac
Jean-Francis Dauriac, DESS en Intelligence Économique, a été initié à 24 ans au Grand Orient de France et en a été un de ses plus jeunes Vénérable Maître (Président de Loge). Avec des Frères de sa première Loge, il crée une boutique d'écrivain public dans la quartier de la Goutte d'Or à Paris, puis remet sous l'égide du Grand Orient de France un projet de nouvelle Déclaration des Droits de l'Homme au Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Laurent Fabius. Cofondateur de la Loge Demain avec le Grand Maître Roger Leray, il crée après sa disparition la Loge ROGER LERAY et en a été deux fois Vénérable Maître (2006-2009 et 2013-2016). Longtemps responsable politique du MRG (Ex. PRG) il en a été de 1980 à 1992 Secrétaire National, Secrétaire Général, puis Vice-Président, avant d'en démissionner en étant le principal opposant à Bernard Tapie. Il a créé et dirigé pendant prés de vingt ans (1988-2008) un think tank, l'Observatoire de la Démocratie, dans lequel se rencontraient régulièrement les principaux dirigeants politiques de droite et de gauche, des intellectuels, hauts fonctionnaires et journalistes. Membre de plusieurs cabinets ministériels dans le Gouvernement de Michel Rocard (1988-1993), il est nommé Directeur de CROUS (1993-2003). Durant cette période, il est l'auteur du rapport Dauriac au Ministre de l'Éducation Nationale Claude Allègre (2000), appelant à la création d'un revenu étudiant et proposant la mise en place d'une politique de la jeunesse à partir des dispositifs d'aide aux étudiants. Il crée avec l'UNEF et SOS Racisme un Festival contre le Racisme dans toutes les Universités françaises et européennes (1994-2002). Reconverti dans le privé, il dirige actuellement plusieurs sociétés immobilières spécialisées dans le logement des jeunes et des étudiants. C'est sous sa direction que sont composés les Cahiers de la Loge Roger Leray. -
Notre société, après avoir déstabilisé toutes les autorités, ne sait plus à qui se confier. Elle est en perte de repères et de cohésion sociale. Elle affiche pourtant l'utopie de l'économie du partage dans la ligne des thèses de Rifkin. De toute manière, il n'y a pas de choix. Finie l'époque tranquille des ajustements à la marge. Il faut un changement de paradigme et donc accepter des remises en cause pour bâtir un nouvel équilibre. Comme le disait Nietzsche, « il faut porter encore en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ». Voilà pourquoi la crise ne peut qu'être innovante. Cette période a accompagné l'avènement du numérique, du temps réel, du web. Les réseaux sociaux créent des amis partout mais de la chair, de la substance, nulle part. Pas de causalité simpliste, retenons la concomitance.
L'homme libéral a des soucis à se faire. C'est pourtant à ce moment que le déploiement de ces nouveaux marchés économiques, en particulier autour des applications du numérique, se met en quête d'un nouveau citoyen plus réconcilié avec le collectif, moins individualiste et narcissique. On peut rêver.
Période faste pour les prophètes. Mais qu'ils prennent vite leurs marges car tout cela ne peut pas durer. A côté de ces prophètes, se positionnent des visionnaires, souvent plus honnêtes, parfois naïfs, peut être aussi chevaux de Troie d'enjeux économiques. Gardons la générosité pour ne pas désespérer La Défense !
Survient la république des co-, la société du partage, etc.. Ne boudons pas l'espoir. Mais, instruits par les illusions de l'utopie de la communication qui nous poursuit depuis les années cinquante, ne relâchons pas notre attention devant ce qui pourrait devenir un déterminisme prédictif inédit dont nous serions collectivement complices, co-constructeurs.
Subsidiarité, territoires, cet essai va à contre-courant en soutenant que les citoyens ont tout intérêt à ne pas rejeter la politique, mais en exigeant qu'une relation nouvelle passe à la fois par une méfiance qui n'empêche pas une implication loyale.
La République a besoin d'un congé sabbatique de reconstruction. Donnons lui ce temps et cette confiance.
Cet essai construit une proposition simple, ou de bon sens, autour de deux notions, le pacte d'économie cohésive et l'horizontalisme.
Pierre Larrouy
Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Il est également membre fondateur de la revue "La Célibataire". -
Le progrès en crise - En 40 pages
Jean-Jacques Wunenburger
- UPPR Editions
- 1 Novembre 2014
- 9782371680197
Notre croyance au progrès est inséparable de la modernité : tout changement est supposé aller irréversiblement vers un mieux, même au prix de maux. Qu'entend-on donc par progrès, d'où vient cette interprétation de l'Histoire ? De faits ou de théories philosophiques, voire de mythes religieux ?
Cette vision optimiste est en crise de nos jours. Quelle est la nature de cette crise et quels sont les arguments en présence dans le débat sur l'avenir du progrès ? Face à un évident désenchantement, que croire ? Mais aussi que faire ? Quelles attitudes éthiques permettent-elles de faire face aux défis du futur ?
Jean-Jacques Wunenburger
Professeur de philosophie générale aux Universités de Dijon et de Lyon 3, Jean-Jacques Wunenburger est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur les relations entre les images, l'imagination et l'imaginaire dans la philosophie, la culture et les arts. Il a publié notamment La raison contradictoire (Albin Michel, 1990), L'homme à l'âge de la télévision (PUF, 2000) et Imaginaires et rationalité des médecines alternatives (Les Belles Lettres, 2006). -
Ce que cette année de `cul par-dessus tête' a révélé, c'est la double fragilité de l'absence de pensée et de structure de l'anticipation et d'un manque de doctrine et de gouvernance de l'adaptabilité. La mâchoire qui enserre notre fragilité est celle d'une invisibilité pour ceux qui décident, de la créativité, de la capacité de plasticité des citoyens et la perception de la menace et de l'organisation stratégique pour y faire face.
Notre fragilité est celle de ce hiatus que le populisme ambiant, parfois à juste titre, décrit comme le décrochage entre les élites et la population du `réel'. Aussitôt un lexique d'un pseudo bon sens populaire jaillit pour en faire le récit didactique. On y parle de souveraineté, de frontières, de repli, de protection, puis très vite d'identité. Il y a une autre voie de réflexion si l'on veut continuer à s'accrocher aux valeurs de l'humanisme et de l'universalisme. On le voit, le confinement ne peut être la seule réponse aux virus. Pas plus pour la crise sanitaire que pour les conséquences d'une mondialisation désordonnée qui conduirait au repli national. La confiance, les valeurs, l'organisation, les acteurs de médiation sont un air bag indispensable.
Ces deux temps, de la chronique du temps réel et de la confrontation avec le calendrier, sont une mise en perspective du choc du réel et des approches de l'Après.
Présentation de l'auteur :
Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Il est également membre fondateur de la revue de psychanalyse "La Célibataire" fondée par Charles Melman.Auteur de plusieurs essais et articles, il travaille aujourd'hui sur la société numérique, ses conséquences psycho-sociologiques et politiques et sur de nouveaux modèles d'intelligence spatiale et de développement territorial. -
Depuis nombre d'années, un débat agite les historiens sur l'origine et la nature des rapports qu'ont entretenu la Révolution française et la Terreur. De nombreux amalgames et approximations historiques, du reste, vont jusqu'à confondre la "terreur" et les terrorismes actuels. Peut-on réduire la période à ses violences ? Y aurait-il une "politique" - et donc un "système" organisé - dite "de la Terreur"? Et quel fut alors le rôle des émotions collectives ? A l'occasion d'analyses particulièrement fines et de rappels historiques précis, Michel Biard développe une réflexion ambitieuse pour faire le point sur ces questions, au-delà de tout parti pris idéologique : à cette condition seulement peut-on essayer de comprendre comment, à une époque, la France a pu être en même temps fraternelle et fratricide.
Un ouvrage magistral et décisif sur un thème fondamental de notre histoire - et propre à éclairer notre tragique actualité.
Agrégé d'Histoire, Docteur de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Michel Biard est Professeur d'Histoire du monde moderne et de la Révolution française à l'Université de Rouen, où il dirige le laboratoire de recherche GRHis. Spécialiste de l'Histoire politique et culturelle de la période révolutionnaire, il a publié neuf ouvrages personnels et huit en collaboration, en a dirigé ou codirigé une quinzaine d'autres, auxquels il convient d'ajouter une centaine d'articles, contributions et communications. Parmi ses ouvrages personnels les plus récents : Parlez-vous sans-culotte ? Dictionnaire du Père Duchesne (1790-1794), Tallandier, 2009 (en format poche aux Editions du Seuil - collection Points, 2011) ; 1793. Le siège de Lyon. Entre mythes et réalités, Lemme Editions, 2013 ; Missionnaires de la République. Les représentants du peuple en mission (1793-1795), Vendémiaire, 2015 (première édition 2002) ; La liberté ou la mort. Mourir en député (1792-1795), Tallandier, 2015. -
Au coucher du soleil, les étoiles les plus brillantes s'allument, et la nuit d'un bleu liquide monte sur l'horizon. En une heure à peine, l'aspect du ciel change et l'on commence à percevoir les contours des constellations. Certes, nous pouvons éventuellement en identifier quelques-unes, voire connaître le nom de certains astres qui les composent, mais que savons-nous de leur origine ? L'initiateur de La nuit des étoiles nous invite dans ce livre à explorer l'histoire des constellations (dont certaines sont disparues) et les origines de leur composition. Et parce que marins, bergers, paysans, nomades des steppes et des déserts n'ont cessé au fil des siècles de scruter cet univers à la fois surnaturel et si familier en lui prêtant tous les pouvoirs, Daniel Kunth interroge la façon dont les Anciens interprétaient ces figures célestes. En homme de Science, il examine aussi les rapports entre l'astronomie et l'astrologie et nous guide finalement avec poésie à travers le ciel nocturne pour une promenade au coeur des mythes qui donnent vie à ces formes séculaires.
Astrophysicien au CNRS, Daniel Kunth observe le ciel à l'aide de puissants télescopes en service au Chili, Hawaii ou dans l'espace comme le célèbre télescope spatial Hubble. Il décrit ainsi son parcours : « Mon sujet principal de recherche est la formation des galaxies et l'évolution de l'Univers. J'ai été amené à mesurer l'abondance de l'hélium dans l'univers, découvert des "quasars", traqué les centres de galaxies, sièges de phénomènes très violents et étudié les galaxies les plus jeunes afin de comprendre comment les étoiles se formaient quelques milliards d'années après le Big Bang. Puis, j'ai considéré que l'accumulation des connaissances reste vaine s'il n'y a pas partage. Aussi, j'ai rejoint un temps le Ministère de la Recherche, sous l'autorité d'Hubert Curien, alors ministre, et j'ai publié un rapport sur la place des chercheurs dans la vulgarisation scientifique. Plus tard, tout en continuant mon activité de chercheur, j'ai poursuivi mes contacts avec le public et les jeunes. J'ai été à l'initiative de « La Nuit des étoiles », qui est devenue un événement pérenne depuis sa création en 1991. J'ai écrit quelques ouvrages de vulgarisation et je m'efforce de croiser mon expérience avec celle de spécialistes d'autres disciplines et en particulier avec des artistes. C'est ainsi que j'ai été commissaire-auteur de l'exposition permanente du Planétarium de Vaux-en-Velin et récemment publié un ouvrage intitulé Les Mots du ciel, qui reprend les mots d'usage courant que chacun de nous utilise dans la vie quotidienne ("malotru", "considérer", "jovial", "tournesol",...) et qui se rapportent au ciel. En ce qui concerne les aspects sociaux, le fonctionnement de la science reste encore mal connu. On la pense aride alors qu'elle est porteuse de merveilleux et de curiosité, à condition d'en utiliser les retombées techniques avec un sens de la responsabilité. C'est porteur de ce point de vue que je suis coordonnateur du Conseil scientifique de la ville d'Ivry-sur-seine, ou encore que j'ai écrit plusieurs ouvrages critiques sur l'Astrologie (dont le "Que Sais-je ?" qui porte ce titre) ». -
Le Moyen-Orient est au coeur de l'actualité. Ce n'est pas nouveau : le conflit israélo-palestinien depuis les années 50, le Liban dans les années 70, la guerre Iran-Irak, puis les deux guerres du Golfe qui aboutissent à la fin de l'Irak comme pays unitaire. Mais, à partir de 2010, c'est en quelque sorte de l'intérieur que la région se remet à ébranler l'ordre international tant la zone, riche en ressources et placée à un carrefour stratégique majeur, garde une importance géopolitique qui ne se dément pas. Instabilité, foyer du terrorisme, ventes d'armes, risques d'États faillis, jeu des Puissances, tous les éléments sont réunis pour en faire encore longtemps un incroyable imbroglio où plus que jamais, les enjeux concernent le monde entier. Le Moyen-Orient est aussi, il faut le souligner, le cimetière de toutes les prévisions, analyses, expertises : l'idéalisme démocratique, le néoréalisme huntingtonien, l'angélisme européen, ont trouvé maintes occasions de se voir démentis à tout jamais.
Pourtant, on peut y voir clair. Si l'on prend en compte les conditions sociales et économiques de base, les grands traits culturels, l'Histoire et le jeu naturel des Puissances, il est possible d'arriver à une compréhension plus fine de ces phénomènes, à rebours de l'immédiateté journalistique et du prophétisme de pacotille. De ce Moyen-Orient en genèse sous nos yeux, avertit Frédéric Pichon, dépendront les 30 années à venir. Repérer les Puissances de demain, identifier les contours de ce que sera devenue la carte de la région, être capable de désigner nos amis et nos ennemis et tenir compte de ce que feront nos alliés, tels sont les outils que cet ouvrage propose.
Docteur en Histoire contemporaine et diplômé d'arabe, Frédéric Pichon est chercheur associé à l'Équipe Monde arabe & Méditerranée de l'Université François Rabelais (Tours) et professeur en classes préparatoires aux grandes Ecoles. Il a vécu à Beyrouth et parcourt le Proche-Orient depuis plus de dix ans, séjournant en particulier en Syrie, pays qui a fait l'objet de sa thèse de doctorat. Fréquemment sollicité par les médias nationaux sur la crise syrienne et la géopolitique du Moyen-Orient, il est reconnu pour la qualité de ses travaux de recherche, de ses conférences et de ses publications.
Il est notamment l'auteur de Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf : Histoire et identité d'un village chrétien de Syrie (Presses de l'Ifpo, 2011) ; Géopolitique du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Collectif, PUF, 2014) ; Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé (Le Rocher Éditions, 2014). -
Explosion du volume des données, développement de l'Internet des objets et de l'intelligence artificielle, naissance d'une `gouvernance algorithmique', valorisation (et détournements) des données personnelles à des fins commerciales et publicitaires, usages mobiles de l'Internet, une surveillance numérique (et pour le numérique) toujours plus intrusive et opaque... Les récents bouleversements de la société et de l'économie numériques s'accompagnent de transformations dans l'exposition et la protection de la vie privée - transformations qui sont à la fois techniques, économiques, sociales et culturelles.
Au croisement de la sociologie des techniques et du droit, ce livre explore les récentes évolutions de la vie privée à l'ère du numérique, en dévoilant les multiples tensions dont elle fait l'objet, la diversité de ses définitions et périmètres, la recherche constante d'un équilibre entre tutelle juridique et sauvegardes techniques, surveillance et protection, modèles d'affaires et transparence, droits du consommateur et libertés citoyennes.
Francesca Musiani est chargée de recherche au CNRS, Institut des sciences de la communication (ISCC-CNRS/Paris-Sorbonne/UPMC), chercheuse associée au Centre de sociologie de l'innovation de MINES ParisTech-PSL, et rédactrice académique pour l'Internet Policy Review. Francesca a été le Yahoo! Fellow in Residence à l'université de Georgetown et chercheuse associée au Berkman Center for Internet and Society de l'université de Harvard en 2012-2013, ainsi que membre de la Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l'âge du numérique de l'Assemblée nationale (2014-2015). Elle coordonne actuellement un work package pour le projet européen NEXTLEAP (2016-2018, Next-Generation Techno-Social and Legal Encryption Access and Privacy),est membre des ateliers prospectifs sur le numérique du CSA et de l'ARCEP, et a récemment été élue co-responsable de la section Politiques de communication et technologies de l'IAMCR.
Francesca est l'auteure de Nains sans géants. Architecture décentralisée et services Internet (Presses des Mines, 2013 [2015], Prix Informatique et Libertés 2013 de la CNIL). -
Un spectre hante les Français : le déclin. La baisse relative du potentiel brut de la France est indéniable à mesure qu'émergent d'énormes masses démographiques et que, de plus en plus lourd, pèsent des économies en plein essor. 1% de la population mondiale, 5% du PIB global. Cette situation engendre deux réactions psychologiques opposées. Un auto-dénigrement masochiste et, à l'inverse, une extrême fierté nationale qui vit comme une revanche chaque succès, fût-il éphémère, comme si l'angoisse du déclin s'en trouvait momentanément apaisée.
Pourtant les atouts restent colossaux : un espace considérable avec une zone économique maritime de 11 millions de Km2, des industries très performantes (aéronautique, nucléaire, tourisme) ; des résultats brillants dans l'exportation du luxe et des savoir-faire agroalimentaires. Un rayonnement architectural, littéraire et cinématographique. Au sein de l'Union Européenne, la France contribue puissamment à l'élaboration et à l'adoption de normes et de standards mondiaux conformes à ses intérêts et adaptés à ses capacités.
Les compétences sont donc là. L'esprit d'entreprise n'est pas éteint. L'aptitude à l'innovation reste considérable. Beaucoup dépend d'une cohérence administrative et gouvernementale susceptible de surmonter les blocages ici, d'accommoder, là, les divisions, d'en finir avec des pratiques et des organismes périmés. Affaire d'État ? Non, plutôt d'état d'esprit, sans doute insuffisamment insufflé dans la formation des futurs responsables. Si elle entend maintenir son rang et accroître sa prospérité, la France n'a d'autre choix que la qualité des entreprises, la cohérence des choix et la cohésion des décisions.
Comme les autres nations historiquement dominantes, la France est prise dans le bouleversement de la redistribution de la puissance dans l'âge de l'information-communication. Il appartient aux citoyens de choisir des dirigeants à la hauteur des enjeux. C'est cela gouverner : maintenir le bon cap dans la tourmente pour atteindre les bons ports.
Agrégé et docteur habilité en histoire contemporaine, directeur de recherches à Paris 3 Sorbonne Nouvelle, François Géré fut rédacteur aux Cahiers du Cinéma (1978-83). Après avoir reçu aux États-Unis puis en France une formation en physique des armes nucléaires et des missiles balistiques, il entre à la Fondation pour les études de défense nationale (1988). Conseiller technique au Secrétariat général de la défense nationale puis maître de recherche au centre d'études stratégiques de l'École polytechnique, il a été professeur invité à l'université Johns Hopkins de Washington DC. (1994-95). Directeur de séminaire à l'École de guerre, il crée en 2001 l'Institut Français d'analyse stratégique (IFAS).
Il a publié notamment La guerre psychologique, La réserve et l'attente, avenir des armes nucléaires, La sortie de guerre (Economica, 1997, 2001, 2002), Pourquoi les guerres ?, La nouvelle géopolitique (Larousse, 2003, 2012), Iran, l'Etat de crise (Karthala, 2009), Dictionnaire de la désinformation (Armand Colin, 2012).
Spécialiste de la Chine et de l'Iran, il se consacre à l'étude de la pensée stratégique contemporaine, tout en restant un cinéphile passionné. -
Ouvrage sous la direction de Jean-Francis Dauriac
La question du social se pose dans une société fracturée régie par un individualisme ravageur, dans un système économique inégalitaire où la surpuissance des multinationales et une finance internationale incontrôlées s'affirment sans complexe, dans un monde où science et technologies sont marchandisées et où la puissance publique, évincée, peine à trouver son expression. Toute la question est donc aujourd'hui de savoir comment nos sociétés vont pouvoir maintenir un niveau de solidarité suffisant à leur équilibre social, soit par la modification des mécanismes existants, soit en développant d'autres formes de solidarité. Car quelle place reste-t-il encore à un social non seulement séparé de l'économique, mais maintenant subordonné à ce dernier ? Et comment approcher aujourd'hui cette question et produire un discours à la fois réaliste et conforme aux valeurs humanistes ?
Les membres de la loge Roger Leray nous confient une réflexion cruciale - bien au-delà de « la question sociale » et de la réduction des inégalités ou du mieux-être, qui lui sont généralement associés : prenant à bras le corps la problématique plus vaste du lien social lui-même, ils lèvent les nombreuses ignorances ou malveillances qui accompagnent un discours essentiellement technocratique et déshumanisé. Dans cette perspective, la pensée humaniste qui les anime ne peut que contribuer à l'élaboration d'un projet social radicalement novateur et profondément adapté aux réalités de notre monde en mouvement.
Jean-Francis Dauriac, DESS en Intelligence Économique, a été initié à 24 ans au Grand Orient de France et en a été un de ses plus jeunes Vénérable Maître (Président de Loge). Avec des Frères de sa première Loge, il crée une boutique d'écrivain public dans la quartier de la Goutte d'Or à Paris, puis remet sous l'égide du Grand Orient de France un projet de nouvelle Déclaration des Droits de l'Homme au Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Laurent Fabius. Cofondateur de la Loge Demain avec le Grand Maître Roger Leray, il crée après sa disparition la Loge ROGER LERAY et en a été deux fois Vénérable Maître (2006-2009 et 2013-2016). Longtemps responsable politique du MRG (Ex. PRG), il en a été de 1980 à 1992 Secrétaire National, Secrétaire Général, puis Vice-Président, avant d'en démissionner en étant le principal opposant à Bernard Tapie. Il a créé et dirigé pendant prés de vingt ans (1988-2008) un think tank, l'Observatoire de la Démocratie. Membre de plusieurs cabinets ministériels dans le Gouvernement de Michel Rocard (1988-1993), il est nommé Directeur de CROUS (1993-2003). Durant cette période, il est l'auteur du rapport Dauriac au Ministre de l'Éducation Nationale Claude Allègre (2000), appelant à la création d'un revenu étudiant et proposant la mise en place d'une politique de la jeunesse à partir des dispositifs d'aide aux étudiants. Il crée avec l'UNEF et SOS Racisme un Festival contre le Racisme dans toutes les Universités françaises et européennes (1994-2002). C'est sous sa direction que sont composés les Cahiers de la Loge Roger Leray. -
La France du XXIe siècle est-elle républicaine ?
Jean-Francis Dauriac
- UPPR Editions
- 20 Août 2016
- 9782371680777
Ouvrage sous la direction de Jean-Francis Dauriac
Tandis que l'idéal républicain s'est défini, depuis l'Antiquité, comme la recherche, la défense et la primauté de l'intérêt général, on observe que certains courants conservateurs, voire réactionnaires, semblent aujourd'hui vouloir en détourner les valeurs et les symboles. Il y a donc lieu de s'inquiéter vraiment du dessaisissement, par les « progressistes », d'un concept, d'un idéal, d'un régime et d'une histoire dans laquelle ils s'essayèrent pourtant à ériger bien haut les couleurs de l'émancipation, de la solidarité et de la fraternité...
Avertis que la République n'est pas un bien définitivement acquis, les auteurs de ce sixième Cahier de Francs-Maçons interrogent la République d'aujourd'hui - c'est-à-dire la réalité et l'actualité, dans la France d'aujourd'hui, des dispositifs de défense des libertés, de lutte contre les inégalités, sur la définition de l'intérêt général ou sur les nouveaux enjeux que constituent l'environnement ou l'entreprise.
Une réflexion collective fondamentale, à la fois humble et audacieuse, portée par une profonde exigence humaniste.
Jean-Francis Dauriac, DESS en Intelligence Économique, a été initié à 24 ans au Grand Orient de France et en a été un de ses plus jeunes Vénérable Maître (Président de Loge). Avec des Frères de sa première Loge, il crée une boutique d'écrivain public dans la quartier de la Goutte d'Or à Paris, puis remet sous l'égide du Grand Orient de France un projet de nouvelle Déclaration des Droits de l'Homme au Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Laurent Fabius. Cofondateur de la Loge Demain avec le Grand Maître Roger Leray, il crée après sa disparition la Loge ROGER LERAY et en a été deux fois Vénérable Maître (2006-2009 et 2013-2016). Longtemps responsable politique du MRG (Ex. PRG), il en a été de 1980 à 1992 Secrétaire National, Secrétaire Général, puis Vice-Président, avant d'en démissionner en étant le principal opposant à Bernard Tapie. Il a créé et dirigé pendant prés de vingt ans (1988-2008) un think tank, l'Observatoire de la Démocratie. Membre de plusieurs cabinets ministériels dans le Gouvernement de Michel Rocard (1988-1993), il est nommé Directeur de CROUS (1993-2003). Durant cette période, il est l'auteur du rapport Dauriac au Ministre de l'Éducation Nationale Claude Allègre (2000), appelant à la création d'un revenu étudiant et proposant la mise en place d'une politique de la jeunesse à partir des dispositifs d'aide aux étudiants. Il crée avec l'UNEF et SOS Racisme un Festival contre le Racisme dans toutes les Universités françaises et européennes (1994-2002). C'est sous sa direction que sont composés les Cahiers de la Loge Roger Leray. -
Chaque époque a vu ses mythes, et les plus célèbres nous viennent de l'Antiquité. Or les mythes nous racontent, de façon certes détournée, quelque chose des civilisations. Qu'en est-il de la nôtre ? Quels sont les mythes qui nourrissent aujourd'hui notre imaginaire collectif ? Et d'ailleurs, où sont les récits qui incarneraient ces nouveaux mythes ? Ces récits, nous les écrivons chaque jour avec nos corps, nos pratiques, nos babillages les plus anodins, explique Renaud Zuppinger, qui les décrypte ici avec profondeur, légèreté, rigueur - et un humour savoureux.
Voilà donc placés sous nos yeux étonnés ces mythes modernes, ces objets de nouveaux cultes qui, à notre insu, font la trame de notre quotidien - et dont nous sommes souvent devenus les esclaves abrutis. Sont ainsi passés au crible les fausses évidences qui nous bercent et paralysent notre pensée : le pouvoir, la pureté, la mémoire,... et tant d'autres objets que notre monde a érigés au rang de divinités, autant de fleurons de nos mythologies modernes.
Un ouvrage pour découvrir le sens caché de notre civilisation et au terme duquel on comprend que, à l'antique angoisse de l'Humanité : « Que faire du monde ? », le monde présent a répondu - « l'aduler ».
Professeur émérite, titulaire d'un Doctorat de troisième cycle réalisé sous la direction de Roland Barthes et d'un Doctorat d'État (sémiologie, lettres et civilisations), Renaud Zuppinger est sémiologue. Il fut, de 1992 à 2012, directeur adjoint de l'Institut d'études européennes (IEE) qu'il a contribué à créer à l'Université Paris 8. Il y a, entre autres, dirigé le Master ''Management culturel en Europe''. Ses recherches au sein du Centre d'études des mutations en Europe (CEME) sur les mythologies contemporaines, sur le jeu des représentations dans les modes de vie, les mentalités et leur poids dans le paysage institutionnel ont nourri son enseignement, ses publications et les travaux de chercheurs doctorants qu'il pilote encore. Il a créé et anime un site estimé pour ses travaux sémiologiques et l'exigence de son analyse des situations. -
Les difficultés de l'enfant à apprendre, et surtout à maîtriser la langue, lui apparaissent le plus souvent comme une fatalité condamnant ses efforts à l'échec ; car apprendre la langue pour l'enfant, c'est comme se confronter à un champ infiniment vaste, dangereux et mouvant. Comment dès lors l'aider, sinon en lui désignant des objets d'apprentissage aux contours restreints, nettement dessinés ? Christian Jacomino montre ici pourquoi et comment, plutôt que la langue même, plutôt que cet élément dans lequel il baigne et qui lui apparaît comme un océan sans rivage - et plutôt que de rester esclave d'une idéologie ou d'une autre -, la désignation des textes (oeuvres classiques, chansons, comptines, poèmes, fragments de prose portés par la tradition) peut constituer une aide vraiment efficace pour sortir l'enfant de la noyade et lui donner le goût du savoir, la joie d'apprendre.
Ainsi Christian Jacomino passe-t-il au crible les fausses croyances et répond aux questions fondamentales que véhicule ce thème de l'apprentissage : la difficulté de réformer notre système éducatif, l'honneur de la profession d'enseignant, les rapports entre l'élève, l'établissement et le système éducatif, le rôle du maître, le problème des devoirs, le statut de la réussite, le rôle des outils numériques à l'école,... Un ouvrage capital - et salutaire, qui éclairera aussi bien les familles que les enseignants.
Né en 1951 à Hussein-Dey (Algérie), docteur en sciences du langage, Christian Jacomino a consacré sa vie professionnelle aux pratiques de lecture. Chroniqueur littéraire, enseignant, formateur, il défend un retour à une tradition bien plus ancienne et plus universelle que le XIXe siècle de Jules Ferry, dans laquelle l'apprentissage de la lecture-écriture n'est jamais coupé de l'étude de la langue et de la culture des textes. Il qualifie cette approche d'éco-littératie, et met à son service les technologies numériques qui favorisent une appropriation collective et ludique des oeuvres classiques depuis le plus jeune âge. Il anime le site TouslesMap.org où il publie ses Moulins à paroles (M@P) grâce auxquels la poésie se trouve rétablie dans son statut privilégié de "mémoire de la langue". Il promeut une idée de l'école dans laquelle la vie communautaire de chaque lieu apparaîtra enfin comme le beau souci et l'unique horizon. -
La littérature et la philosophie aiment à entretenir des liaisons dangereuses : à la fois unies et rivales, liées et antagoniques, leurs relations s'apparentent à un noeud que Tayeb Ainseba examine ici dans toute sa richesse et sa complexité. Convoquant Rousseau, La Fontaine, Platon, Molière, Primo Levi, Descartes, Orwell, Nabokov, Bobin, Pythagore,... et tant d'autres, il nous accompagne jusqu'au coeur des projets philosophique et littéraire, expliquant ce que la littérature et la philosophie, finalement, ne se pardonnent pas... Pour autant, cette confrontation ne tient-elle pas à la rigidité des esprits, pas assez souples pour dépasser des cloisons parfois arbitraires ? C'est aussi à cette question que propose de répondre Tayeb Ainseba, dans une réflexion qui, au bout du compte, interroge le sens de notre liberté fondamentale.
Tayeb Ainseba est né en 1980 à Valenciennes. Athée, docteur en Littérature comparée, il est aussi diplômé en Philosophie et en F.L.E. (Français Langue Étrangère). Sa thèse, Entre littérature et philosophie : L'Homme est-il un animal politique ? Physique de la misanthropie, a été publiée chez L'Harmattan en 2014. Ses recherches portent sur les relations entre philosophie et littérature et sur le concept de misanthropie appliqué au roman dystopique et à la littérature concentrationnaire. Il a enseigné la littérature et la philosophie dans le secondaire, notamment en Z.E.P. (Zone d'Éducation Prioritaire). Il prépare une seconde thèse en sciences politiques intitulée La littérature politique de la misologie. -
Sauf exception rarissime, jusqu'au XVIIIe siècle, les républiques qui ont laissé des traces historiques sont des régimes à caractère oligarchique qui assurent la prépondérance des «meilleurs» sur le pouvoir politique, c'est-à-dire des plus riches qui sont aussi les plus cultivés et, par conséquent, s'estiment les plus capables de gouverner : aristocrates de la cité athénienne qui monopolisent les magistratures, Optimates de la république romaine, doges de la république de Venise, grands marchands de la république des Provinces-Unies aux XVIe et XVIIe siècles. Pour tous ces systèmes oligarchiques, la république n'a d'autre signification que celle de son étymologie, la Res publica, autrement dit l'État qu'il s'agit de dominer pour y défendre les intérêts dont sont porteurs les groupes dirigeants.
Il en ira différemment à la fin du XVIIIe siècle en Amérique et en France où la fondation de la République repose sur le principe que la souveraineté est l'apanage de la «nation» tout entière. Aussi la république ne représente-t-elle pas seulement une forme de gouvernement, mais une véritable culture politique et un ensemble de valeurs profondément ancrées dans la population.
Dans cet ouvrage, Serge Berstein analyse minutieusement les cinq expériences républicaines qu'a connues la France entre la fin du XVIIe siècle et le début du XXIe siècle, mettant en lumière l'évolution des diverses formes politiques qui étaient susceptibles de mettre en oeuvre les «immortels principes» républicains portés par la révolution de la pensée des Lumières.
Professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Institut d'Études Politiques de Paris dont il a dirigé le Cycle supérieur d'Histoire du XXe siècle, Serge Berstein est chercheur associé au Centre d'histoire de Science Po. Il est également membre des conseils scientifiques de la Fondation Charles de Gaulle et de l'Institut François Mitterrand. Auteur de nombreuses études de référence sur la démocratie, le gaullisme, la gauche et le radicalisme, il a notamment publié Histoire du parti radical (2 tomes, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1980-1982), La France des années trente (Armand Colin, 1988), Démocraties, régimes autoritaires et totalitarismes au XXe siècle (1992), Le modèle républicain (PUF, 1992), Histoire du gaullisme (Perrin, 2001), Léon Blum (Fayard, 2006), L'invention de la démocratie, 1789-1914 (dir. Seuil, 2008 avec Michel Winock), La République recommencée (dir. Seuil, 2012 avec Michel Winock) et, avec Pierre Milza, les célèbres manuels d'histoire de la collection « Initial », chez Hatier.