UPPR Editions
35 produits trouvés
-
Le thème de la connaissance de soi - thème privilégié de la philosophie et de la spiritualité - pose question à de nombreux égards. Par exemple : quel est le « soi » à connaître ? Est-ce l'âme, le moi, l'individu, la personne ? Comment, d'ailleurs, les Anciens comprenaient-ils cette exigence, alors même qu'ils ignoraient notre conception moderne du « moi », du « sujet » ? On demandera également : quelle peut être la nature d'une telle connaissance et comment un « sujet » (moi) pourrait-il être en même temps « objet » de connaissance ? Et puis, se connaître soi-même, à supposer que cela soit possible, est-ce vraiment souhaitable ? Dans cet ouvrage, la philosophe Anne Devarieux démêle minutieusement la pelote de ces diverses questions et nous entraîne avec elle dans l'exploration passionnante de notre histoire philosophique et spirituelle.
Anne Devarieux est actuellement maître de conférences, habilitée à diriger des recherches en philosophie, à l'Université de Caen Basse-Normandie. Membre de l'équipe Identité et subjectivité (EA 2129) et membre associée au CIRPHLES USR 3308, CIEPFC. Spécialiste de la pensée Maine de Biran sur lequel elle a écrit de nombreux articles, elle a notamment publié Maine de Biran, l'individualité persévérante(Grenoble, Édition Jérôme Millon, 2004) ; édité et préfacé De l'aperception immédiate, de Maine de Biran (Librairie générale française, coll. Classiques de la philosophie, 2005). Elle a soutenu son habilitation à diriger des recherches sur la lecture henryenne de Maine de Biran, L'intériorité réciproque. L'hérésie biranienne de Michel Henry, en décembre 2014. Son domaine de recherches : philosophie et phénoménologie française, philosophie anglaise. -
Le mot Mafia fait frissonner à la fois de plaisir et d'horreur tout un chacun, car qui n'a pas tremblé au visionnage d'un film de la série Le Parrain ou d'une des versions de Scarface ? Mais, derrière la fiction se trouve une réalité beaucoup moins pittoresque. A savoir que les Organisations Criminelles Transnationales (OCT) qui agissent dans l'ombre représentent le vrai danger pour les États de droit tant elles ont amassé une fortune colossale issue de toutes les activités illégales auxquelles elles se livrent au premier rang desquelles se trouve le trafic de drogues. Cela leur permet de pénétrer une partie de l'économie légale en soudoyant de nombreux responsables de l'administration et du privé. Véritable cancer qui métastase le monde, les différentes OCT sont en train de s'entendre pour tenter de le mettre en coupe réglée.
Ancien officier de l'Armée de Terre, Alain Rodier est affecté au sein des services de renseignements extérieurs au début des années 1980. Il y exerce les fonctions d'analyste puis d'officier traitant avant de devenir instructeur. En 2000, il prend sa retraite militaire. Depuis 2001, il est Directeur de recherche au sein du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) plus particulièrement chargé de l'étude du terrorisme d'origine islamique et de la criminalité organisée transnationale. Au titre du CF2R, il a collaboré à la rédaction de trois ouvrages collectifs : Guerre secrète contre Al-Qaeda (éditions ellipses, 2002) ; Al-Qaeda, les nouveaux réseaux de la terreur (éditions ellipses, 2004) ; La face cachée des révolutions arabes (éditions ellipses, 2012). Il est également l'auteur de : Al-Qaida, les connexions mondiales du terrorisme (éditions ellipses, 2006) ; Iran, la prochaine guerre ? (éditions ellipses, 2007 et traduit en italien) ; Les Triades, la menace occultée (éditions du Rocher, 2012) ; Le crime organisé du Canada à la Terre de feu (éditions du Rocher, 2013).
Homme de terrain et de réflexion, il a aujourd'hui le recul nécessaire pour replacer les événements dans leur contexte. En effet, il suit l'actualité du domaine de ses compétences depuis plus de trente ans. À ce titre, il est le contributeur régulier auprès de nombreux media français (BFMTV, France24, M6, France Inter, France Info, le site Atlantico, etc.) et étrangers francophones (Medi 1, Radio Canada, etc.) ; il collabore aussi à différentes publications spécialisées dont la revues RAIDS aux éditions Histoire et Collections. Enfin, il est conférencier auprès d'institutions publiques et privées. -
Sociétés privées, défense et sécurité nationale
Philippe Chapleau
- UPPR Editions
- 30 Septembre 2016
- 9782371680920
Confier au privé, c'est-à-dire à des "mercenaires", la défense nationale et la sécurité publique, est-ce, pour l'État, abdiquer et renoncer à la souveraineté ? Ou bien est-ce donner aux forces de l'ordre et aux forces armées les moyens optimaux de mener à bien les missions que leur a confiées le pouvoir politique ? Et comment contrôler un processus si complexe et risqué ?
Tandis que les débats sur la privatisation de la guerre et de la sécurité se limitent, au moins en France, à l'alternative stérile du "pour ou contre", Philippe Chapleau propose ici une réflexion vaste et féconde pour poser le problème de façon concrète et documentée, au-delà de toute caricature vaine et de parti pris idéologique.
Après avoir travaillé pendant dix ans comme correspondant en Afrique du Sud, Philippe Chapleau a rejoint le service Politique du quotidien Ouest-France où il suit les questions de défense et de politique étrangère. Il y anime le blog Lignes de Défense. Depuis une quinzaine d'années, ses recherches portent sur l'externalisation en matière de défense et sur les sociétés militaires privées. Il intervient à l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) où il est coordinateur d'enseignement, à l'IHEDN et à l'École des Transmissions où il enseigne les techniques de communication appliquées aux armées. -
Qu'est-ce que le sarkozysme ? Peut-on en faire une analyse alors même que la parenthèse historique dans laquelle le phénomène s'inscrit ne semble pas achevée ? C'est le pari qui est relevé ici.
Admiré, détesté, raillé ou adulé, Nicolas Sarkozy garde l'image d'un Président qui a marqué son époque - à moins qu'il n'ait lui-même été un symbole de l'esprit de notre temps. Cet esprit, c'est celui du « live », de l'immédiateté, de la communication outrancière, du spectaculaire, mais aussi des approximations langagières et de la dégénérescence culturelle. Assurément, Nicolas Sarkozy incarne quelque chose.
Mais quoi, exactement ? Le « sarkozysme » est-il seulement une pratique singulière de la politique, du pouvoir et de sa conquête, ou s'agit-il d'une doctrine, d'un système de pensée, d'une idéologie, d'un mélange de valeurs et d'attitudes imprimé par la personnalité d'un homme politique qui a suscité des passions contradictoires ? Faut-il, pour le définir, chercher des indices dans l'illustre « rupture » méthodologique et démocratique ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que l'auteur répond dans ce livre consacré à une figure emblématique de notre temps. -
Islam, démocratie et Occident ; en 40 pages
Philippe d' Iribarne
- UPPR Editions
- 1 Mai 2014
- 9782371680098
L'islam paraît avoir un rapport contradictoire avec la démocratie. D'un côté, l'appel à la volonté populaire s'exprime avec insistance dans les pays musulmans. Simultanément le pluralisme démocratique peine à y prendre racine. Au-delà des vicissitudes de l'histoire, un rapport au monde marqué par la fascination pour l'unité et la certitude, alimente ce double rapport à la démocratie. Déjà présent dans le Coran, on le retrouve dans la philosophie islamique et la conception du pouvoir qui la marque.
Comment l'islam, en dépassant les réductions des discours juridiques et sans trahir son expérience intérieure, peut-il prendre part à la culture occidentale, dans l'esprit des Lumières ? L'auteur nous convie ici à partager, soutenue par une prose claire et dense, une réflexion et des analyses décisives sur ce thème dont les enjeux sont déterminants pour l'avenir de notre civilisation.
Philippe d'Iribarne est directeur de recherche au CNRS. Ses travaux, situés à la jonction de la sociologie, de l'ethnologie et de la philosophie politique, portent sur la diversité des manières de s'organiser pour vivre et travailler ensemble que l'on rencontre sur la surface de la planète. Ils ont donné une place essentielle à la diversité des cultures politiques, et l'ont conduit notamment à comparer les conceptions de la démocratie que l'on trouve dans les univers anglo-saxon, germanique et français. Ses dernières recherches ont porté l'influence des cultures religieuses sur l'organisation de la cité.
Il est l'auteur de quinze ouvrages dont La logique de l'honneur (Seuil, 1989, traduit en allemand, arabe, chinois, espagnol et néerlandais), Penser la diversité du monde (Seuil, 2008, traduit en arabe, en cours de traduction en anglais), L'épreuve des différences (Seuil, 2009, traduit en anglais et en chinois), L'islam devant la démocratie (Gallimard, 2013 traduit en arabe, en cours de traduction en espagnol). -
La mémoire - En 40 pages
Francis Eustache, Marie-Loup Eustache-Vallee
- UPPR Editions
- 1 Septembre 2014
- 9782371680104
La mémoire est une fonction complexe qui fascine par sa complexité et son omniprésence. Elle anime les réflexions dans différentes disciplines allant des sciences humaines aux neurosciences, mais elle est aussi présente dans les sciences de l'ingénieur et même dans les sciences exactes comme la physique. L'objet de ce livre est de rendre compte de cette dimension nécessairement pluridisciplinaire de la mémoire.
Les réflexions philosophiques de la mémoire au fil des siècles ont profondément marqué ce concept. De façon intéressante, cette vision philosophique de la mémoire se retrouve dans les conceptions actuelles, notamment en psychologie, en neuropsychologie et en neurosciences cognitives.
Plusieurs exemples venant de l'étude des pathologies de la mémoire sont développés car, d'une part ils correspondent à une interrogation du public, et d'autre part les travaux portant sur les maladies de la mémoire ont largement contribué à sa compréhension. La prévalence des troubles de la mémoire en fait un problème de société et conduit à des interrogations éthiques inédites qui intéressent tout un chacun.
Les auteurs présentent ici, à la faveur d'une écriture croisée, un ouvrage fondamental sur cette fonction supérieure qui nous est si familière et qui s'impose encore à la Science comme un des grands mystères de notre temps.
Marie-Loup Eustache-Vallée est Docteure en philosophie, titulaire d'un master recherche de neuropsychologie, Enseignante et Membre de l'Unité de recherche U1077 affiliée à l'Inserm, à l'EPHE et à l'Université de Caen-Basse-Normandie. Elle est auteure de plusieurs publications en neuropsychologie et en philosophie traitant notamment des liens entre mémoire et identité personnelle.
Marie-Loup Eustache-Vallée a récemment publié Conscience, Mémoire et Identité (2013, Dunod). L'ouvrage interroge les modèles scientifiques de la mémoire mais permet aussi de les valider à partir de définitions précises des concepts à l'aide de la phénoménologie.
De façon plus appliquée, le livre traite du maintien de l'identité et du sentiment d'identité chez des patients atteints de maladie d'Alzheimer à un stade sévère, et souligne des enjeux éthiques inédits.
Francis Eustache est neuropsychologue de formation. Il est directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études (EPHE). Il dirige l'Unité de recherche U1077 de l'Inserm à l'Université de Caen/Basse-Normandie. Il est directeur général de la plate-forme d'imagerie biomédicale Cyceron.
Francis Eustache est spécialiste de l'étude de la mémoire humaine au moyen de différents types de méthodologies en psychologie cognitive, en neuropsychologie et en neuroimagerie. Ses contributions expérimentales, cliniques et méthodologiques sont nombreuses et ont donné lieu à plus de 250 publications scientifiques portant sur les maladies neurodégénératives, les syndromes amnésiques et l'imagerie fonctionnelle.
Il est l'auteur notamment des Chemins de la mémoire (en coll. Avec Béatrice Desgranges, Le Pommier/Inserm 2012) et du Manuel de neuropsychologie (en coll. avec Sylvane Faure et Béatrice Desgranges, Dunod, 2013). -
La franc-maçonnerie fascine, irrite, inquiète, enthousiasme, indigne... Cette association à vocation philanthropique et philosophique invite à la fraternité, à la solidarité, au progrès moral. Outre les réserves sur le rôle du symbolisme et des rites, l'anonymat de principe des franc-maçons, notamment, peut donner à cet ordre initiatique l'image d'une organisation tentaculaire et suspecte, surtout lorsqu'elle entretient des relations avec le pouvoir politique et économique.
Persécutés par les nazis, interdits par les bolcheviques, critiqués par l'Église (qui les privent même de l'eucharistie), les franc-maçons restent encore de nos jours les membres d'une société secrète qui interroge nos contemporains.
Quelles sont les véritables origines de la franc-maçonnerie ? Quel est le sens de l'initiation ? Quelle est l'influence réelle de la franc-maçonnerie sur les choix politiques et économiques de notre société, et quels sont les critères qui permettent de la mesurer ?
Dans cet ouvrage, l'auteur expose les fondements, les enjeux et l'impact réel de la démarche maçonnique dans notre société. -
La question de Dieu est sans doute l'une des questions les plus décisives de l'existence humaine. Elle concerne chacun de nous, athée ou croyant, dans la mesure où à travers elle se dessinent les enjeux de l'existence elle-même.
Depuis Kant, qui a mis en lumière les antinomies de la Raison pure, on sait que la seule démonstration rationnelle ne peut suffire à prouver l'existence d'un Être parfait, éternel, créateur du monde et des hommes.
L'auteur, à partir d'une anthropologie philosophique originale - et de portée historique, élabore dans cet ouvrage une méthodologie nouvelle, susceptible d'aborder cette question sous un jour nouveau, sans céder à l'idéalisme - qui consisterait ériger en absolu un système de valeurs sublimes et de croyances en Dieu. Cette réflexion s'adresse aussi bien aux partisans de l'athéisme qu'aux croyants, quelles que soient leurs confessions.
Né en 1933, Jean Granier fut d'abord le maître-assistant de Paul Ricoeur et de Clémence Ramnoux à Nanterre à la fin des années 60. Il s'est donc trouvé à l'avant-garde des manifestations de mai-68, exprimant la volonté de sortir d'une tradition sclérosante et de donner une nouvelle impulsion à la Philosophie. D'abord reconnu comme l'un des plus grands spécialistes de Nietzsche (sa thèse de doctorat Le problème de la vérité dans la philosophie de Nietzsche, publiée au Seuil en 1966, reste une référence), il refusa les honneurs parisiens pour être philosophe et se consacrer à son oeuvre.
Il choisit l'Université de Rouen pour mener sa carrière de professeur. On assiste alors à un tournant complet dans son cheminement de pensée : d'une vision nietzschéenne héroïque et romantique, il passe à une philosophie de l'interprétation (dans la ligne de Nietzsche sur ce point) qui redonne sa place à la Métaphysique dans une société compromise par la domination de la Science et l'aliénation de l'Homme par la Technique.
Souhaitant éviter cet aplatissement total de l'Homme, sa philosophie, appelée "Intégralisme", est d'abord une réflexion sur la Philosophie comme telle ; elle discute les problèmes proprement anthropologiques mais aussi métaphysiques et propose également une base pour une philosophie de l'art (dont la vocation est de faire la jonction entre l'anthropologie et la métaphysique).
A cet égard, son ambition est de poser les fondements méthodologiques d'une philosophie qui se démarque de la théologie tout en se réservant la possibilité, non seulement de traiter de la question de Dieu, mais aussi de mettre cette question au centre en redonnant à la philosophie européenne sa pleine dimension de transcendance. Sa position marginale est celle de quelqu'un qui propose quelque chose de nouveau. -
Les Sources Sacrées de l'Érotisme - En 40 pages
Jean-Pierre Béchu
- UPPR Editions
- 1 Octobre 2014
- 9782371680135
Depuis le début du XXème siècle, l'érotisme s'impose comme une source d'inspiration pour la publicité ou pour l'art, qu'il s'agisse de la photographie, de la peinture, du cinéma ou de la littérature. Loin de témoigner d'une quelconque décadence, une telle omniprésence doit au contraire nous rappeler que l'érotisme constitue la plus ancienne et la plus universelle forme de la vie culturelle et spirituelle. L'Histoire des Religions y voit en effet l'expression d'un système de pensée à la source des religions primitives mais aussi l'expression d'un symbolisme mystique au coeur des spiritualités les plus avancées : avec l'érotisme, nous quittons le monde profane pour entrer dans le monde sacré. Dans cette perspective, on pourrait soutenir que la culture est née de l'érotisme.
Ancien Secrétaire Général de la Société des Poètes Français et Professeur de Lettres et d'Histoire-géographie, Jean-Pierre Béchu s'est spécialisé dans l'étude des civilisations orientales et a achevé ses études en Inde où il a travaillé sur l'oeuvre de Sri Aurobindo. Outre l'écriture, qui l'a conduit à publier des essais, des nouvelles et de la poésie, il est passionné par la littérature, l'Histoire des Religions et le symbolisme. -
Les idées contemporaines en France - En 40 pages
Jean-Luc Chalumeau
- UPPR Editions
- 1 Octobre 2014
- 9782371680142
La bataille des idées, que l'on croyait assoupie depuis la disparition des plus grands intellectuels français du XXe siècle (Sartre, Foucault, Deleuze...) s'est réveillée depuis quelques années. Elle prend notamment la forme d'attaques venues des Etats-Unis contre ce que l'on appelle désormais la french theory. En quoi consistent donc les idées élaborées en France ainsi contestées ? Ce ne sont pas seulement celles des philosophes comme Jacques Derrida, mais celles venues de la psychanalyse (Lacan), de la biologie moléculaire (François Jacob et Jacques Monod) ou encore de la sociologie (Jean Baudrillard, Edgar Morin...). Ce livre permet de faire le point le plus actuel sur le développement de la pensée en France, dont on ignore souvent qu'elle est devenue la pensée dominante dans les universités du monde entier.
Jean-Luc Chalumeau, par ailleurs critique d'art, est un spécialiste de l'histoire des idées qu'il a notamment enseignée aux élèves du Civil Service College de Londres dans le cadre de l'Ecole Nationale d'Administration. Directeur-fondateur de la revue Verso Arts et Lettres depuis 1995 et éditorialiste du site www.visuelimage.com, il a été directeur de la revue OPUS International de 1981 à 1995. Ancien maître de conférences à Sciences Po, il a créé à l'Université Paris VIII l'enseignement de lecture de l'art. Il est aujourd'hui professeur d'histoire de l'art contemporain à l'ICART (Institut supérieur des carrières artistiques). Il a publié une trentaine de livres sur l'art, traduits en huit langues. Dernier ouvrage paru : Les expositions capitales qui ont révélé l'art moderne de 1900 à nos jours (éditions Klincksieck, 2013). -
La laïcité - Une vocation civilisatrice et universelle
Jean-Francis Dauriac
- UPPR Editions
- 15 Juillet 2015
- 9782371681996
Ouvrage sous la direction de Jean-Francis Dauriac
Ce premier Cahier de Francs-Maçons inaugure une collection dans laquelle une Loge du Grand Orient de France, la Loge Roger Leray, propose de s'engager ouvertement dans les débats actuels les plus décisifs en rendant ses travaux accessibles au public.
En cette époque où les chiffres remplacent les mots, où l'on confond exactitude et vérité, où le langage de l'image remplace celui de l'écrit et où le savoir lui-même se limite à de gigantesques bases de données, les Data, une telle démarche n'a rien d'anodin ; non seulement par son caractère historiquement singulier, mais aussi par le sentiment d'urgence dont elle porte témoignage. En effet, tandis que nous entrons dans une civilisation immatérielle et une société en réseaux qui bouleversent les notions de territoire et de hiérarchie, d'espace et de temps, l'enjeu n'est rien moins que de repenser le statut de l'Homme et les conditions d'un vivre ensemble réellement respectueux de tous.
Dans cet ouvrage, nous découvrons un inventaire et des analyses remarquablement fines des valeurs et des fonctionnements les plus représentatifs de notre époque où la société humaine, enivrée par ses conquêtes techno-scientifiques, est devenue la marionnette de ses propres outils pour finalement perdre son équilibre et la maîtrise de son destin. Passé le diagnostic, c'est une vision inspirante de l'Homme qui nous est proposée en partage, loin de toute nostalgie stérile : car s'il faut penser objectivement le monde actuel, les solutions les plus efficaces ne peuvent trouver leurs racines qu'aujourd'hui également. Ainsi sont donc notamment convoquées et confrontées, à l'occasion de réflexions particulièrement affûtées, la démocratie, la laïcité, le progrès, l'Humanisme et la modernité.
Avec la hauteur de vue et l'humilité d'une intelligence collective pénétrante, ce livre témoigne de la vocation que la Franc-Maçonnerie s'est donnée et de sa capacité à ouvrir des débats de société de grande ampleur.
Saurons-nous, individuellement et collectivement, nous hausser à hauteur d'Homme ? C'est tout l'enjeu de cet ouvrage - mais aussi celui de notre avenir commun.
Jean-Francis Dauriac
Jean-Francis Dauriac, DESS en Intelligence Économique, a été initié à 24 ans au Grand Orient de France et en a été un de ses plus jeunes Vénérable Maître (Président de Loge). Avec des Frères de sa première Loge, il crée une boutique d'écrivain public dans la quartier de la Goutte d'Or à Paris, puis remet sous l'égide du Grand Orient de France un projet de nouvelle Déclaration des Droits de l'Homme au Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Laurent Fabius. Cofondateur de la Loge Demain avec le Grand Maître Roger Leray, il crée après sa disparition la Loge ROGER LERAY et en a été deux fois Vénérable Maître (2006-2009 et 2013-2016). Longtemps responsable politique du MRG (Ex. PRG) il en a été de 1980 à 1992 Secrétaire National, Secrétaire Général, puis Vice-Président, avant d'en démissionner en étant le principal opposant à Bernard Tapie. Il a créé et dirigé pendant prés de vingt ans (1988-2008) un think tank, l'Observatoire de la Démocratie, dans lequel se rencontraient régulièrement les principaux dirigeants politiques de droite et de gauche, des intellectuels, hauts fonctionnaires et journalistes. Membre de plusieurs cabinets ministériels dans le Gouvernement de Michel Rocard (1988-1993), il est nommé Directeur de CROUS (1993-2003). Durant cette période, il est l'auteur du rapport Dauriac au Ministre de l'Éducation Nationale Claude Allègre (2000), appelant à la création d'un revenu étudiant et proposant la mise en place d'une politique de la jeunesse à partir des dispositifs d'aide aux étudiants. Il crée avec l'UNEF et SOS Racisme un Festival contre le Racisme dans toutes les Universités françaises et européennes (1994-2002). Reconverti dans le privé, il dirige actuellement plusieurs sociétés immobilières spécialisées dans le logement des jeunes et des étudiants. C'est sous sa direction que sont composés les Cahiers de la Loge Roger Leray. -
Voilà bien longtemps que l'élite ne désigne plus cette individualité exemplaire, cette autorité morale et spirituelle qu'elle était à l'origine, dans l'Athènes de Périclès. De nos jours, d'ailleurs, la sociologie étudie les élites, cette formule distinguant un ou plusieurs groupes dominants en lutte pour le pouvoir économique, politique ou militaire, suggérant une position de supériorité vis-à-vis de la classe populaire. Dans l'inconscient collectif, nourri par l'ambiance égalitariste actuelle, les élites sont considérées comme une sorte de caste parfois auréolée de mystère, à la fois enviée et méprisée. Pourtant, de qui et de quoi parlons-nous ? D'abord, que signifie ce mot, et quelle est son histoire ? Et que sont les élites en ce début de XXIème siècle ?
Cet ouvrage, en déjouant les pièges des idées convenues pour se consacrer aux réalités d'une partie de la population moins connue qu'on le croit, éclaire un aspect capital de notre société, déterminant pour notre avenir commun... -
Notre société, après avoir déstabilisé toutes les autorités, ne sait plus à qui se confier. Elle est en perte de repères et de cohésion sociale. Elle affiche pourtant l'utopie de l'économie du partage dans la ligne des thèses de Rifkin. De toute manière, il n'y a pas de choix. Finie l'époque tranquille des ajustements à la marge. Il faut un changement de paradigme et donc accepter des remises en cause pour bâtir un nouvel équilibre. Comme le disait Nietzsche, « il faut porter encore en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ». Voilà pourquoi la crise ne peut qu'être innovante. Cette période a accompagné l'avènement du numérique, du temps réel, du web. Les réseaux sociaux créent des amis partout mais de la chair, de la substance, nulle part. Pas de causalité simpliste, retenons la concomitance.
L'homme libéral a des soucis à se faire. C'est pourtant à ce moment que le déploiement de ces nouveaux marchés économiques, en particulier autour des applications du numérique, se met en quête d'un nouveau citoyen plus réconcilié avec le collectif, moins individualiste et narcissique. On peut rêver.
Période faste pour les prophètes. Mais qu'ils prennent vite leurs marges car tout cela ne peut pas durer. A côté de ces prophètes, se positionnent des visionnaires, souvent plus honnêtes, parfois naïfs, peut être aussi chevaux de Troie d'enjeux économiques. Gardons la générosité pour ne pas désespérer La Défense !
Survient la république des co-, la société du partage, etc.. Ne boudons pas l'espoir. Mais, instruits par les illusions de l'utopie de la communication qui nous poursuit depuis les années cinquante, ne relâchons pas notre attention devant ce qui pourrait devenir un déterminisme prédictif inédit dont nous serions collectivement complices, co-constructeurs.
Subsidiarité, territoires, cet essai va à contre-courant en soutenant que les citoyens ont tout intérêt à ne pas rejeter la politique, mais en exigeant qu'une relation nouvelle passe à la fois par une méfiance qui n'empêche pas une implication loyale.
La République a besoin d'un congé sabbatique de reconstruction. Donnons lui ce temps et cette confiance.
Cet essai construit une proposition simple, ou de bon sens, autour de deux notions, le pacte d'économie cohésive et l'horizontalisme.
Pierre Larrouy
Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Il est également membre fondateur de la revue "La Célibataire". -
Le progrès en crise - En 40 pages
Jean-Jacques Wunenburger
- UPPR Editions
- 1 Novembre 2014
- 9782371680197
Notre croyance au progrès est inséparable de la modernité : tout changement est supposé aller irréversiblement vers un mieux, même au prix de maux. Qu'entend-on donc par progrès, d'où vient cette interprétation de l'Histoire ? De faits ou de théories philosophiques, voire de mythes religieux ?
Cette vision optimiste est en crise de nos jours. Quelle est la nature de cette crise et quels sont les arguments en présence dans le débat sur l'avenir du progrès ? Face à un évident désenchantement, que croire ? Mais aussi que faire ? Quelles attitudes éthiques permettent-elles de faire face aux défis du futur ?
Jean-Jacques Wunenburger
Professeur de philosophie générale aux Universités de Dijon et de Lyon 3, Jean-Jacques Wunenburger est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur les relations entre les images, l'imagination et l'imaginaire dans la philosophie, la culture et les arts. Il a publié notamment La raison contradictoire (Albin Michel, 1990), L'homme à l'âge de la télévision (PUF, 2000) et Imaginaires et rationalité des médecines alternatives (Les Belles Lettres, 2006). -
Ce que cette année de `cul par-dessus tête' a révélé, c'est la double fragilité de l'absence de pensée et de structure de l'anticipation et d'un manque de doctrine et de gouvernance de l'adaptabilité. La mâchoire qui enserre notre fragilité est celle d'une invisibilité pour ceux qui décident, de la créativité, de la capacité de plasticité des citoyens et la perception de la menace et de l'organisation stratégique pour y faire face.
Notre fragilité est celle de ce hiatus que le populisme ambiant, parfois à juste titre, décrit comme le décrochage entre les élites et la population du `réel'. Aussitôt un lexique d'un pseudo bon sens populaire jaillit pour en faire le récit didactique. On y parle de souveraineté, de frontières, de repli, de protection, puis très vite d'identité. Il y a une autre voie de réflexion si l'on veut continuer à s'accrocher aux valeurs de l'humanisme et de l'universalisme. On le voit, le confinement ne peut être la seule réponse aux virus. Pas plus pour la crise sanitaire que pour les conséquences d'une mondialisation désordonnée qui conduirait au repli national. La confiance, les valeurs, l'organisation, les acteurs de médiation sont un air bag indispensable.
Ces deux temps, de la chronique du temps réel et de la confrontation avec le calendrier, sont une mise en perspective du choc du réel et des approches de l'Après.
Présentation de l'auteur :
Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Il est également membre fondateur de la revue de psychanalyse "La Célibataire" fondée par Charles Melman.Auteur de plusieurs essais et articles, il travaille aujourd'hui sur la société numérique, ses conséquences psycho-sociologiques et politiques et sur de nouveaux modèles d'intelligence spatiale et de développement territorial. -
Depuis nombre d'années, un débat agite les historiens sur l'origine et la nature des rapports qu'ont entretenu la Révolution française et la Terreur. De nombreux amalgames et approximations historiques, du reste, vont jusqu'à confondre la "terreur" et les terrorismes actuels. Peut-on réduire la période à ses violences ? Y aurait-il une "politique" - et donc un "système" organisé - dite "de la Terreur"? Et quel fut alors le rôle des émotions collectives ? A l'occasion d'analyses particulièrement fines et de rappels historiques précis, Michel Biard développe une réflexion ambitieuse pour faire le point sur ces questions, au-delà de tout parti pris idéologique : à cette condition seulement peut-on essayer de comprendre comment, à une époque, la France a pu être en même temps fraternelle et fratricide.
Un ouvrage magistral et décisif sur un thème fondamental de notre histoire - et propre à éclairer notre tragique actualité.
Agrégé d'Histoire, Docteur de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Michel Biard est Professeur d'Histoire du monde moderne et de la Révolution française à l'Université de Rouen, où il dirige le laboratoire de recherche GRHis. Spécialiste de l'Histoire politique et culturelle de la période révolutionnaire, il a publié neuf ouvrages personnels et huit en collaboration, en a dirigé ou codirigé une quinzaine d'autres, auxquels il convient d'ajouter une centaine d'articles, contributions et communications. Parmi ses ouvrages personnels les plus récents : Parlez-vous sans-culotte ? Dictionnaire du Père Duchesne (1790-1794), Tallandier, 2009 (en format poche aux Editions du Seuil - collection Points, 2011) ; 1793. Le siège de Lyon. Entre mythes et réalités, Lemme Editions, 2013 ; Missionnaires de la République. Les représentants du peuple en mission (1793-1795), Vendémiaire, 2015 (première édition 2002) ; La liberté ou la mort. Mourir en député (1792-1795), Tallandier, 2015. -
Le Moyen-Orient est au coeur de l'actualité. Ce n'est pas nouveau : le conflit israélo-palestinien depuis les années 50, le Liban dans les années 70, la guerre Iran-Irak, puis les deux guerres du Golfe qui aboutissent à la fin de l'Irak comme pays unitaire. Mais, à partir de 2010, c'est en quelque sorte de l'intérieur que la région se remet à ébranler l'ordre international tant la zone, riche en ressources et placée à un carrefour stratégique majeur, garde une importance géopolitique qui ne se dément pas. Instabilité, foyer du terrorisme, ventes d'armes, risques d'États faillis, jeu des Puissances, tous les éléments sont réunis pour en faire encore longtemps un incroyable imbroglio où plus que jamais, les enjeux concernent le monde entier. Le Moyen-Orient est aussi, il faut le souligner, le cimetière de toutes les prévisions, analyses, expertises : l'idéalisme démocratique, le néoréalisme huntingtonien, l'angélisme européen, ont trouvé maintes occasions de se voir démentis à tout jamais.
Pourtant, on peut y voir clair. Si l'on prend en compte les conditions sociales et économiques de base, les grands traits culturels, l'Histoire et le jeu naturel des Puissances, il est possible d'arriver à une compréhension plus fine de ces phénomènes, à rebours de l'immédiateté journalistique et du prophétisme de pacotille. De ce Moyen-Orient en genèse sous nos yeux, avertit Frédéric Pichon, dépendront les 30 années à venir. Repérer les Puissances de demain, identifier les contours de ce que sera devenue la carte de la région, être capable de désigner nos amis et nos ennemis et tenir compte de ce que feront nos alliés, tels sont les outils que cet ouvrage propose.
Docteur en Histoire contemporaine et diplômé d'arabe, Frédéric Pichon est chercheur associé à l'Équipe Monde arabe & Méditerranée de l'Université François Rabelais (Tours) et professeur en classes préparatoires aux grandes Ecoles. Il a vécu à Beyrouth et parcourt le Proche-Orient depuis plus de dix ans, séjournant en particulier en Syrie, pays qui a fait l'objet de sa thèse de doctorat. Fréquemment sollicité par les médias nationaux sur la crise syrienne et la géopolitique du Moyen-Orient, il est reconnu pour la qualité de ses travaux de recherche, de ses conférences et de ses publications.
Il est notamment l'auteur de Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf : Histoire et identité d'un village chrétien de Syrie (Presses de l'Ifpo, 2011) ; Géopolitique du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Collectif, PUF, 2014) ; Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé (Le Rocher Éditions, 2014). -
Explosion du volume des données, développement de l'Internet des objets et de l'intelligence artificielle, naissance d'une `gouvernance algorithmique', valorisation (et détournements) des données personnelles à des fins commerciales et publicitaires, usages mobiles de l'Internet, une surveillance numérique (et pour le numérique) toujours plus intrusive et opaque... Les récents bouleversements de la société et de l'économie numériques s'accompagnent de transformations dans l'exposition et la protection de la vie privée - transformations qui sont à la fois techniques, économiques, sociales et culturelles.
Au croisement de la sociologie des techniques et du droit, ce livre explore les récentes évolutions de la vie privée à l'ère du numérique, en dévoilant les multiples tensions dont elle fait l'objet, la diversité de ses définitions et périmètres, la recherche constante d'un équilibre entre tutelle juridique et sauvegardes techniques, surveillance et protection, modèles d'affaires et transparence, droits du consommateur et libertés citoyennes.
Francesca Musiani est chargée de recherche au CNRS, Institut des sciences de la communication (ISCC-CNRS/Paris-Sorbonne/UPMC), chercheuse associée au Centre de sociologie de l'innovation de MINES ParisTech-PSL, et rédactrice académique pour l'Internet Policy Review. Francesca a été le Yahoo! Fellow in Residence à l'université de Georgetown et chercheuse associée au Berkman Center for Internet and Society de l'université de Harvard en 2012-2013, ainsi que membre de la Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l'âge du numérique de l'Assemblée nationale (2014-2015). Elle coordonne actuellement un work package pour le projet européen NEXTLEAP (2016-2018, Next-Generation Techno-Social and Legal Encryption Access and Privacy),est membre des ateliers prospectifs sur le numérique du CSA et de l'ARCEP, et a récemment été élue co-responsable de la section Politiques de communication et technologies de l'IAMCR.
Francesca est l'auteure de Nains sans géants. Architecture décentralisée et services Internet (Presses des Mines, 2013 [2015], Prix Informatique et Libertés 2013 de la CNIL). -
Même s'il continue d'irriter, le street art est désormais reconnu artistiquement et politiquement. Véritable pollinisation du monde de rue en rue, le street art est devenu un phénomène universel puisque ce qui était initialement interprété comme du « graffiti » vandale ou rebelle a investi tous les pays, riches ou pauvres, tous les lieux, nobles ou ignobles, tous les milieux, analphabètes ou savants, toutes les activités humaines, artistiques ou scientifiques. Le street art s'expose dans les rues et les galeries, les mairies et les ministères, les penthouses et les favellas, la publicité et les entreprises, les écoles et les hôpitaux, la police et les tribunaux, les beaux-arts et le design, la politique et la religion, la haute couture et les produits dérivés, etc. Jamais dans l'histoire de la culture un mouvement n'avait produit une telle onde de choc - sauf peut-être le rock'n roll.
Mais, au juste, qu'entend-on par « street art » ? Est-ce bien de l'art ? Ou simplement un nouveau genre visuel, un nouveau style, voire une contre-culture ? N'est-il d'ailleurs qu'une affaire d'artiste - ou les artistes ne se retrouvent-ils pas au coeur d'enjeux sociétaux globaux ? Et pourquoi les hommes politiques le pourchassent-ils autant qu'ils veulent le capturer ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que répond magistralement Christophe Genin dans cet ouvrage.
Christophe Genin, né en 1958, est professeur de philosophie de l'art et de culture à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur les cultures à l'ère de la mondialisation, sur les arts et cultures populaires au regard des processus de reconnaissance et de refus, avec leurs incidences morales et politiques. Il a notamment écrit Kitsch dans l'âme (Vrin, 2010). Il s'intéresse au graffiti et au street art depuis 1985 et a rédigé de nombreux articles et livres sur le sujet, dont Le street art au tournant (Impressions Nouvelles, 2013). -
C'est à la fin du XIXe siècle que la foule devient un objet d'études en sciences sociales, avec l'essor de la psychologie des foules. Les chercheurs d'alors espèrent analyser, à travers les différents types d'interactions qui se déroulent au sein d'une foule, les changements historiques qui se profilent avec la Révolution industrielle. Ce courant de réflexion, porté par Scipio Sighele, de Gustave le Bon et de Gabriel Tarde en particulier, a toutefois été très critiqué par la sociologie contemporaine pour son manque de sérieux méthodologique, mais aussi pour son mépris idéologique de toute forme d'action collective...
Dans ce livre, Matthijs Gardenier met en évidence les enjeux de ces discussions et apporte un regard nouveau sur ces problématiques : non seulement en remettant en question les postulats de cette "science", mais aussi en interrogeant la notion même de "foule". Une analyse décisive, à l'heure où la compréhension réelle des rassemblements et de leurs dynamiques est d'une urgence d'autant plus grande, que ceux-ci se multiplient en même temps que se déploie dans les médias une interprétation hâtive et tronquée de leurs tenants et aboutissants.
Matthijs Gardenier est docteur en sociologie de l'université Paul-Valéry. Il travaille sur la sociologie de l'action collective, le conflit, la violence et la communication. Il est chargé d'enseignement à l'Université Paul-Valéry à Montpellier, et chercheur au LERSEM, dans la même université. -
Au soir du 28 juin 1914, personne en Europe n'imaginait que l'attentat de Sarajevo entraînerait des conséquences tellement graves, que l'Europe et avec elle une partie du monde se verraient précipitées dans une guerre générale. Personne même - à part la France, qui ruminait sa revanche depuis quarante ans - ne le souhaitait. Et quelques-uns, comme Guillaume II, Nicolas II ou Edouard Grey, ont tout fait pour préserver la paix.
Mais était-il seulement possible d'éviter la catastrophe ? Yves-Marie Adeline, historien de la Grande guerre, nous raconte comment, entre le 28 juin et le 3 août, les principaux acteurs de ce drame ont été emportés comme des fétus de paille dans un ouragan diplomatique qui semble s'être déchaîné tout seul...
Docteur de l'Université de Paris 1, Yves-Marie Adeline publie en parallèle des ouvrages universitaires et des oeuvres littéraires. Dans la première catégorie, on distingue des travaux de philosophie générale (Le Carré des philosophes, 1995), d'esthétique (La Musique et le monde, 1995, L'Appel des sirènes, 2002), de politique (La Droite impossible 2012, Abrégé des définitions politiques 2013, Philosophie de la royauté 2015, Les Nouveaux seigneurs 2015), d'histoire (Histoire mondiale des idées politiques 2007, 1914, Une tragédie européenne 2011, Histoire mondiale de la philosophie 2016). Dans la seconde, sept recueils de poèmes (derniers parus : Les Angéliques 2008, Gallia 2015...), des pièces de théâtre (Flora 2006, Marie-Antoinette2007, Teresa 2015), un roman : 20 ans (2012) et des Nouvelles de l'étrange (2015). Il prépare en ce moment une nouvelle histoire mondiale, et un recueil de poèmes en anglais. -
République sans curseur... Etrange formule ! De quoi Pierre Larrouy nous parle-t-il ? Du manque de symbolique de la société numérique, voire de la société tout court. De cette société habitée de valeurs-slogans devenues impuissantes, parce qu'elles veulent assumer une contradiction insoluble : des libertés tous azimuts et un besoin viscéral de collectif - ou, lâchons le mot, d'autorité. Dans ce contexte, le curseur est précisément ce qui fait défaut aujourd'hui. Le curseur, Pierre Larrouy le définit comme "quelque chose qui permet de moduler, de s'ébrouer sans prendre le risque d'une rupture des relations collectives ou d'un égarement individuel, et qui voit la limite comme un champ des possibles et non comme un catalogue d'interdits, à l'opposé, donc, de la norme". Seul ce curseur, sans doute, est capable de donner le sens de la limite et de ce que peut être la liberté exercée au sein de cette limite ; et cela, sans tomber dans le piège autoritaire de la normalisation et de l'interdit. En lui, la confusion et l'extrémisme actuels trouvent leur résolution symbolique, à partir de laquelle la société peut actualiser une véritable cohésion.
Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, Pierre Larrouy a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Il est également membre fondateur de la revue "La Célibataire". -
A l'heure où le sport prend une place croissante dans nos sociétés, force est de constater qu'il est pourtant menacé. Scandale de corruption dans les fédérations sportives, révélation d'affaires de dopage, découverte de matchs truqués impliquant des organisations criminelles transnationales sont autant de menaces réelles qui pèsent sur lui. En effet, par leur nature, mais aussi par leurs conséquences, elles mettent en péril l'intégrité des compétitions, des sportifs et, même au-delà, du système sportif lui-même. Qui de nous veut regarder ou participer à des compétitions dont on sait qu'elles sont truquées ou achetées ? Où est donc passée la "glorieuse incertitude du sport" chère au Baron de Coubertin ?
Le défi est de taille pour protéger l'intégrité du sport. Carole Gomez montre que, pour le relever, une approche globale, faite tout à la fois d'information, de prévention et de répression, tant au niveau local qu'international, est nécessaire. Elle estime que la première étape doit passer par une remise en question du système de protection du sport et ainsi faire face à la réalité des faits, aussi peu valorisante que soit la vérité...
Présentation de l'auteur
Née en 1987 à Agen, Carole GOMEZ est juriste et actuellement chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Diplômée d'un double Master 2 en Droit international public - Relations internationales à l'Université Paris 2 Panthéon Assas et en Sécurité et Défense à l'Université Mendès-France de Grenoble, elle a travaillé comme juriste au Bureau des Cabinets du ministère des Sports entre 2011 et 2013. Depuis 2013, elle étudie l'impact du sport dans les relations internationales et travaille notamment sur l'intégrité dans le sport. -
La goutte est le plus emblématique des rhumatismes. Décrite dès l'antiquité, Hippocrate la signale à plusieurs reprises dans ses textes. Lors de la « crise de goutte », son début brutal, sa localisation particulière au pied, notamment au gros orteil, sa douleur violente, sa résolution spontanée en quelques jours en fait une maladie qui frappa les imaginations, ce d'autant que nos rois en étaient affectés.
Dans cet ouvrage, le Professeur Bernard Mazières retrace non seulement l'histoire de la goutte, mais en décrit aussi les origines, les mécanismes, les facteurs de risque, les manifestations cliniques et les traitements. Un ouvrage instruit des données les plus récentes pour faire le point sur cette maladie si douloureuse...
Le Docteur Bernard Mazières est Professeur émérite de l'université Paul Sabatier de Toulouse 3, ancien chef du service de Rhumatologie de l'hopital de Rangueil au CHU de Toulouse et ancien président de la Société Française de Rhumatologie, membre fondateur et premier secrétaire général de l'OARSI (Osteoathritis Research Society International) et de l'ARCO (Association for Research on Circulation Osseous), auteur de plus de 250 articles scientifiques et didactiques.
Pour Bernard Mazières, il n'y a pas de savoir qui ne puisse être partagé, aussi technique soit-il. Quarante ans de rencontres avec les malades et autant d'enseignement de sa discipline aux étudiants de tous niveaux ainsi qu'aux différents professionnels de santé l'ont convaincu de la nécessité de faire de chaque patient un acteur de sa maladie. Ceci suppose une connaissance raisonnée de la maladie et de ses moyens thérapeutiques, fondée sur l'expérience, les données de la littérature scientifique la plus actuelle et une volonté de diffusion de l'information en termes simples mais non réducteurs. Comme il aime à le dire : « la médecine est probabiliste, mais le malade est unique ».