Reporter de guerre pendant plus de quinze ans, Stéphane Allix a brusquement changé de voie après un événement bouleversant : la mort de son frère, au printemps 2001. Depuis, il explore les mystères de la conscience et de la mort.Dans ce livre qui nous entraîne aux quatre coins du monde à la rencontre de médecins, chercheurs, médiums, lamas tibétains ou de chamanes de la forêt amazonienne, il dresse le tableau des connaissances actuelles sur la mort pour aborder de façon originale et novatrice cette question éternelle : y a t-il une vie après la vie ?« Confronté à la mort de son frère, Stéphane Allix a accompli une enquête avec un acharnement et une honnêteté rares. Un livre remarquable, qui offre un moyen de vaincre la peur et l'ignorance. » Bernard Werber « Stéphane Allix appartient à une nouvelle génération d'explorateurs de la conscience. » Patrice van Eersel« L'enquête menée par Stéphane Allix nous touche au plus profond de nous-mêmes. Curiosité, sensibilité, honnêteté et humilité sont ici au service d'une question essentielle. L'aventure qu'il nous propose est haletante et passionnante. Nous en sortons grandis, approfondis. » Thierry Janssen
Philosopher pour tous, sans préparation, sans précaution, et dans la langue commune : tel était le pari d'Alain, dans ces célèbres Propos. Tel est celui d'André Comte-Sponville, dans les siens. La philosophie, pour lui, est le contraire d'une tour d'ivoire ; elle n'existe que dans le monde, que dans la société, et d'autant mieux qu'elle s'y confronte davantage. Ecrire dans les journaux, c'est penser dans la Cité comme il convient, et pour elle. Ces 101 propos, le plus souvent inspirés par l'actualité, constituent la plus vivante des introductions à la philosophie, mais c'est aussi davantage : un livre de sagesse et de citoyenneté.
Ce livre étonnant est un voyage qui montre comment l'économie façonne la société. Une immense fresque aussi, qui fait passer de l'empire romain à celui d'Hollywood, de la crise des années 30 à celle des subprimes, de l'Allemagne du Kaiser à la Chine contemporaine. Un voyage inquiet, hanté par une question : comment l'Occident, qui a arraché l'humanité au règne de la faim et de la misère, a-t-il pu finir sa course dans le suicide collectif des deux guerres mondiales ? La question n'est pas seulement rétrospective. Le monde s'occidentalise aujourd'hui à vice allure : les tragédies européennes pourraient-elles se répéter, en Asie ou ailleurs ? La planète pourra-t-elle éviter un nouveau suicide collectif, écologique cette fois ? Comme la crise financière l'a brutalement rappelé, une incertitude d'ordre systémique plane sur le capitalisme : sait-il où il va, où il entraîne le monde ? Telles sont les questions graves dont dépend le XXIe siècle. Ce qui est frappant ici, c'est l'extraordinaire clarté de Daniel Cohen : jamais on n'avait retracé l'histoire de l'humanité et les incertitudes qui pèsent sur son avenir avec une telle concision, un tel sens des formules et une érudition, délivrée avec tant de sobriété.
Un après-midi de septembre 1925, une jeune Mexicaine de dix-huit ans voit l'autobus dans lequel elle a pris place percuté par un tramway. La colonne vertébrale brisée, elle mettra deux ans avant de pouvoir remarcher. Belle, indépendante, vive, elle se marie en 1929 avec Diego Rivera, le célèbre peintre muraliste. Elle s'appelle Frida Kahlo. Ce livre est son histoire.
Recommandant, pour vivre, de ne pas fermer les yeux à la laideur mais au contraire de les ouvrir « pour regarder ainsi la naissance d'une beauté terrible », elle invente une autre réalité. Torturée par la douleur physique, mais portée par ses engagements politiques et ses amours tumultueuses, elle construit au fil des années une oeuvre picturale puissante et singulière. Sa dernière toile, Viva la Vida, est un hymne à la joie de vivre et à la lumière: « Pourquoi voudrais-je des pieds, demande-t-elle, puisque j'ai des ailes pour voler ?
Que nous dit vraiment la science sur la nature de l'univers, sur son origine et son avenir ? Par quel mystère le langage mathématique, pure création de l'esprit humain, se révèle t-il aussi performant pour nous décrire les phénomènes physiques, de l'infiniment petit à l'infiniment grand ? S'il existe un ordre du monde, ce que nous en disent la physique quantique et la théorie de la relativité est-il compatible avec ce qu'enseigne le bouddhisme ? Et que peut-on en conclure concernant notre propre vie ?
A ces questions passionnantes et à beaucoup d'autres, le célèbre astrophysicien Trinh Xuan Thuan répond ici d'une façon personnelle, en s'appuyant sur son expérience.
Son itinéraire l'a placé d'emblée à la confluence de trois cultures : issu d'une famille de lettrés vietnamiens imprégnée de traditions bouddhiste et confucéenne, il a reçu une éducation à la française puis une formation scientifique à l'américaine. Une telle richesse de points de vue lui permet d'apporter, non pas des réponses toutes faites du haut de son savoir, mais des éléments de réflexion accessibles à tous, qui nous font participer à la grande aventure de l'astrophysique depuis un siècle. Entre le Cosmos que nous dévoile chaque jour la science et le « Lotus » de la sagesse orientale, Trinh Xuan Thuan nous invite à emprunter une voie d'intelligence ouverte.
Dur, dur d'être fonctionnaire !Embauchée après huit ans d'études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision n'est jamais prise, de rapports qu'elle doit rédiger en dix jours (quand deux heures suffisent), de pots de bienvenue, de départ, d'anniversaire.Sans oublier les séminaires « de formation », les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs « débordés » par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT...Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentée de notes administratives, G.O. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunions, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.
Peut-on prvenir l'apparition du cancer ? Rduire les effets secondaires de la chimiothrapie ou de la radiothrapie ?Oui, en changeant nos habitudes de vie, trs progressivement, sans heurts. Mieux manger, mieux respirer, tenir le stress distance et grer les motions trop fortes ou trop anciennes qui nous submergent : c'est ce que propose la Deltamdecine. Fonde sur cinq techniques la Delta-nutrition, la Delta-respiration, la Delta-dtoxication, la Delta-relaxation et la Delta-psychologie elle permet d'amliorer trs rapidement notre qualit vie. partir de ces outils faciles mettre en oeuvre au quotidien, la Delta-mdecine optimise les effets des traitements habituels et permet d'influencer favorablement le cours d'un cancer, quel que soit son degr de gravit et de redynamiser nos forces de gurison. Avec de simples petits changements, comme l'indique la lettre grecque delta.
La franc-maçonnerie ? Un vrai contre-pouvoir, qui apparaît rarement en pleine lumière. Derrière des rituels qui peuvent sembler désuets, les frères du troisième millénaire s'organisent d'une façon très moderne pour s'entraider, défendre leurs bastions, exercer (infiltrer ?) leur influence. Au sein de l'état, bien sûr mais aussi des entreprises publiques et du secteur privé.Très présent, notamment, dans la police, la justice, les finances et les affaires sociales, cet immense réseau, qui compte près de 200 000 personnes, défend jalousement les fiefs où il s'est implanté, comme, parmi bien d'autres, la Poste, Veolia ou le Crédit Agricole. À EDF, c'est une cellule de renseignement digne de la DGSE dont le fonctionnement a reposé pendant des années sur la confiance maçonnique qui effectuait des missions très spéciales.Cet univers méconnu, moins uniforme qu'on ne l'imagine, compte des catholiques fervents et des athées militants, et abrite des loges d'élite inaccessibles au commun des mortels. C'est en leur sein que sont traités les vrais enjeux du pouvoir, provoquant parfois des luttes qui n'ont rien de... fraternel.Mais, face au « monde profane », la solidarité l'emporte sur les rivalités internes. Le ciment de cet état dans l'État, présent dans toutes les sphères de la société ? Le secret d'appartenance, d'autant plus jalousement gardé que les frères occupent un poste élevé dans la hiérarchie sociale.
Quand on demandait ma grand-mre d'o elle venait, elle rpondait, aprs un infime temps d'hsitation : Je viens du pays de mon enfance. Oserais-je dire aujourd'hui que mes enfances viennent de plusieurs pays, qui se sont aims ou has, rapprochs ou loigns, associs ou combattus aux rythmes de mes dcouvertes ? Que mes enfances ont des sources visibles et d'autres plus secrtes dont je dcouvre, sur le dernier versant de ma vie l'importance, les influences si ncessaires, la gnrosit si pleine, la ferveur jamais puise ? Mes enfances en effet sont multiples, mlanges et incompltes, fugaces et ternelles comme chacun de mes souvenirs. Elles me semblent appartenir des ges diffrents, des priodes morceles et cloisonnes de mon existence, comme si, dj enfant, j'avais eu plusieurs vies vivre en mme temps. Jacques Salom
Goldman Sachs ? C'est aujourd'hui LA Banque.C'est aussi un vrai pouvoir dans le monde entier. Sa force ? Un goût obsessionnel du secret. Et aussi une certaine arrogance, puisqu'elle est sortie renforcée du krach de 2008 qui lui a également permis de se débarrasser de son principal concurrent, Lehman Brothers. Marc Roche, correspondant du Monde à la city de Londres depuis vingt ans, nous fait entrer dans les coulisses de ce Temple de l'argent. On y découvre les relations aussi étroites que secrètes avec certaines multinationales comme la sulfureuse compagnie BP. On apprend comment cette banque qui cultive autant les réseaux que le goût frénétique de la spéculation aide les États comme la Grèce à camoufler leurs dettes. Usant de méthodes légales mais souvent immorales, la banque organise aussi des raids d'une extrême brutalité comme l'OPA réussie en 2006 par le groupe indien Mittal sur le sidérurgiste européen Arcelor.Cette enquête très documentée et sans parti pris dévoile une puissance du capitalisme qui est l'un des rouages de la mondialisation actuelle et qui fait peur à la plupart des gouvernements. Voilà la face invisible d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais.
Voici le récit captivant du combat des Juifs de Palestine depuis la révolte arabe des années 1930 jusqu'à la fondation d'Israël. Un combat qui fut aussi une guerre totale. Notamment à partir de 1944, lorsque les trois organisations paramilitaires juives (Haganah, Stern, Irgoun), après avoir fédéré leurs forces contre l'occupant anglais, lancent des commandos armés contre les postes de police et les bases militaires, détruisent l'Hôtel King David, multiplient les attentats en Palestine et à l'étranger. Les Britanniques ripostent par des exécutions et des déportations. En ce temps-là, les têtes de Menahem Begin, d'Yitzhak Shamir et de bien d'autres futurs responsables politiques de l'État sont mises à prix pour faits de terrorisme. Et après l'Indépendance, en mai 1948, ce sont eux que l'on retrouvera logiquement à la pointe du combat contre les forces arabes. Car c'est par le feu et par le sang qu'Israël a vu le jour.Fondé sur une enquête auprès des derniers témoins de cette aventure, sur des sources souvent inaccessibles en français et sur de nombreux dossiers inédits, ce document éclaire d'un jour décisif un épisode crucial, et pourtant des plus mal connus, de l'histoire contemporaine.
Comment débusquer, comprendre et combattre les mille et un traits du sexisme ordinaire dans le monde du travail ? Un manuel de résistance stimulant, salutaire et plein d'humour où nombre de femmes retrouveront toutes les petites blessures, mots et signes de condescendance, d'hostilité ou dee rejet qui les déstabilisent sans qu'elles sachent y faire face. À travers un certain nombre d'histoires recueillies dans le public et le privé au cours de ses différentes fonctions de responsabilité, Brigitte Grésy, en charge des politiques d'égalité entre les femmes et les hommes pendant près de dix ans, analyse le piège millénaire des représentations et des stéréotypes et propose sa « boîte à outils » pour les dépasser et s'affirmer.
En encourageant le développement à Gaza de la branche la plus extrémiste des Frères musulmans, Israël a joué avec le feu pendant près de deux décennies. Les gouvernements successifs à Tel-Aviv n'ont-ils pas longtemps cru que le cheikh Yassine, fondateur du Hamas, pouvait être « l'antidote à l'OLP » ? Il est vrai qu'à l'époque, les Etats-Unis eux-mêmes, en finançant et en armant les Moudjahidines afghans, avaient grandement sous-estimé la menace islamiste. Ni la CIA ni les services de renseignement israéliens n'ont pris alors la peine d'analyser - voire de traduire - les textes diffusés par ces organisations. Ils découvriront trop tard qu'ils ont, de fait, participé à la création du Hamas et d'Al-Qaïda.Dans ce nouveau document d'enquête, l'auteur du Rêve brisé (2002) et des Années perdues (2006), correspondant permanent de France 2 à Jérusalem, raconte, à partir de sources exceptionnelles et souvent exclusives, l'incompréhension, l'aveuglement, le double-jeu parfois des services de renseignement et des politiques à Jérusalem, à Tel-Aviv et à Washington. Il décrit aussi comment l'occupation israélienne, le développement de la colonisation dans les territoires palestiniens et la politique américaine au Proche-Orient ont fait le lit de l'Islam radical.Autant de leçons d'histoire à méditer par tous ceux qui prétendent oeuvrer à une paix juste et durable dans la région.« Un livre passionnant sur les relations des Israéliens et des Américains avec l'Islam. » L'Express Jacques Attali« Un excellent livre d'histoire sur le machiavélisme de ceux qui, parfois, la font déraper. » Claude Angeli. Le Canard Enchainé« Incroyable récit que cette montée des intégristes appuyée par leurs pires ennemis. » Martine Gozlan Marianne« Cette chronique livre quelques clés pour comprendre l'incapacité des acteurs du processus de paix à se tolérer. » Laurent Zecchini. Le Monde
« Crise ? Vous avez dit crise ? Tenez : vous avez l'embarras du choix. Effondrement de l'économie-casino et des finances mondiales, pauvreté et inégalités croissantes depuis trente ans, combat quotidien de millions de gens pour accéder à l'eau et à la nourriture, réchauffement climatique aux conséquences humaines désastreuses. Toutes ces crises procèdent des mêmes politiques néo-libérales mises en oeuvre dans le monde par les mêmes acteurs ; elles s'aggravent mutuellement et pourtant aucune n'est une fatalité. Nous pourrions jouir d'un monde propre, vert, riche et juste, où chacun vivrait dignement. À leur logique, opposons la nôtre. » Susan George
Se situant en dehors des partis et les récusant tous, l'anarchie se singularise par l'association tumultueuse de tendances parfois contradictoires.Michel Ragon, depuis longtemps témoin engagé de l'épopée libertaire dont il fut le grand romancier (La Mémoire des vaincus), rassemble ici pour la première fois les éléments d'un Dictionnaire de l'anarchie, véritable mise en récit de cette aventure méconnue mais capitale.Dictionnaire des principaux militants de l'anarchie et de ses théoriciens, tels Proudhon, Bakounine, Kropotkine, ce livre est aussi un dictionnaire de tous ceux qui se sont réclamés ou se réclament de la pensée libertaire, comme Breton et Camus, Céline et Dubuffet, Richard Wagner et Oscar Wilde ...Dictionnaire des hommes, mais aussi dictionnaire des idées et de la pensée anarchiste dans le monde contemporain, de son influence, souvent méconnue, voire occultée.
« La capacité d'empathie est inhérente à l'espèce humaine. Elle implique de pouvoir se mettre à la place d'autrui et de ressentir ce qu'il éprouve, aussi bien pour s'attrister que pour se réjouir avec lui. Mais l'être humain est également doté d'une faculté tout aussi grande de mettre son empathie en sommeil. L'histoire du xxe siècle, jalonnée de barbaries, en est la preuve. Aujourd'hui, d'autres menaces pèsent sur elle, comme la logique de guerre à laquelle conduit la concurrence économique ou les nouvelles technologies qui virtualisent nos interlocuteurs. Dans les deux cas, l'autre devient un étranger, ou pire, un ennemi. Pourtant, comment expliquer que nous puissions si facilement renoncer à l'empathie alors qu'elle est si profondément enracinée en nous ? D'où viennent les forces qui nous en éloignent ? Et comment la réveiller ? »Serge Tisseron
Au cours de mes annes de reportages travers la France rurale, il m'est arriv bien souvent d'prouver, subitement, un coup de coeur pour un coin de campagne ou de montagne et d'avoir, un instant, l'envie de m'y poser dfinitivement... Ces havres tentateurs sont rests gravs dans ma mmoire. Je pense eux avec tendresse. Ils sont ma France, celle que j'aime. Pierre BonteDe la Cte d'Albtre la Haute-Corse en passant par l'le d'Aix ou le village de Novel, Pierre Bonte nous livre avec passion ses souvenirs personnels, ses enthousiasmes et ses bonnes adresses, dans ce tour de France pittoresque, authentique balade d'un amoureux des terroirs.
Un salarié peut-il revendiquer de disposer d'un local de prières sur son lieu de travail, refuser de serrer la main à des collègues féminines ou à des clientes, imposer au service ses congés pour le ramadan ? Inversement, le DRH peut-il interdire le port du foulard à une chef de service, ou celui de la barbe à un commercial ? Ces questions et cent autres du même genre auraient une réponse assez claire dans le secteur public, mais ... qu'en est-il dans les entreprises privées, qui ne sont pas soumises au principe de neutralité ? Paradoxalement, alors que la question de la visibilité des pratiques religieuses revient régulièrement dans les médias, le plus grand flou règne dans le monde du travail. L'enquête passionnante de Dounia et Lylia Bouzar, anthropologues du fait religieux, montre que l'on oscille en général entre un dangereux laxisme (par crainte de paraître raciste ou islamophobe) et des pratiques discriminatoires.Or, il existe des règles de droit précises en la matière, et des balises élaborées par la Halde. Mais très peu de salariés, et même de syndicalistes ou de DRH les connaissent vraiment. Elles sont ici décrites très clairement, et expliquées par des exemples concrets. Se fondant sur les réalités du terrain, ce livre est donc aussi un guide proposant une grille de critères objectifs, outil indispensable pour gérer sereinement ces situations.
Le nucléaire est un sujet tabou en France. Qu'il s'agisse de la sécurité des centrales, du coût réel de cette énergie ou des contraintes qu'elle fait peser sur notre démocratie, l'opacité règne. Mais depuis, il y a eu Fukushima. Cette catastrophe a tout changé : que se passerait-il en France si un accident similaire se produisait ? Sommes-nous vraiment préparés à ce type d'événement ? Quel est le poids du lobby nucléaire ?En présentant tous les arguments, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, députée européenne et avocate spécialisée dans les dossiers liés à l'énergie, répond aux légitimes questions que se pose désormais l'opinion.Un document à la fois très fort, très argumenté, qui évite les procès d'intention et ouvre un débat longtemps interdit.
« Le regard sur le jardin est une succulence. Par éclairs, dans les feuillages brillent la fraise et la groseille en grappe. Le craquant, l'aqueux, le sucré, le tendre des oignons apparaissent au moment où la suite de leurs queues vertes, ils émergent à peine de terre. La gousse des fèves, pointée comme un gros doigt, la tomate qui blanchit avant de rougir, les tiges rutilantes presque diaboliques de la rhubarbe et de la betterave, le lever de soleil en miniature des radis, sont gourmandises de tout à l'heure ou de demain. » Une splendide méditation poétique sur les jardins et l'intense satisfaction qu'apporte la culture de ces petits royaumes où le temps, le silence sont ramenés à exacte mesure humaine. D'une écriture limpide, dense et lumineuse, Marie Rouanet ouvre pour nous le portillon de bois par lequel on pénètre dans l'étroit territoire du bonheur.
« Il y a trois façons de voir l'amour : la bonne, la mauvaise, la mienne. »« Le coeur parle moins que les hormones, pourtant c'est lui qu'on devrait écouter. »« Méfiez-vous d'une femme qui avoue son âge. Elle est capable du pire. »Femme du monde, séductrice, prêtresse du savoir-vivre et des bonnes manières, Nadine de Rothschild est aussi « philosophe » à ses heures. Sa sagesse tient en peu de mots : plaisir, élégance, esprit. Un épicurisme fondé sur le bon sens et l'expérience. Dans ce petit livre de pensées aussi mordant qu'ironique, elle nous invite à partager les enseignements d'une vie bien remplie. Avec le sourire.
Figure iconoclaste et romantique de la scène théâtrale, Daniel Mesguisch dérange et séduit. Le passeur incandescent, l'interrogateur passionné des textes n'a jamais cherché le juste milieu. Il lui préfère l'audace, le mouvement perpétuel, qu'illustre parfaitement son parcours « d'homme pressé » et d'agitateur d'idées.De son entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1970, à vingt ans à peine, à sa mise en scène du Château de Kafka, qui le révèle à lui-même, il a construit un univers où l'on croise aussi bien Vitez ou Debauche que Sartre ou Derrida. Il va vite s'imposer comme l'un des grands noms de l'avant-garde, comédien, penseur et metteur en scène, en un temps où le théâtre est au coeur des débats philosophiques et sociétaux.Aujourd'hui à la tête du Conservatoire, il continue de bouleverser règles et codes, soucieux d'une exigence intellectuelle et artistique, mais aussi fidèle au meilleur des traditions. C'est cette vision idéaliste et ambitieuse qu'il dévoile à Rodolphe Fouano, au fil d'une conversation où il évoque sa formation, ses maîtres, ses combats et ses admirations. Mais aussi sa soif d'apprendre, toujours et encore, se révélant un homme de pensée et d'engagement humaniste.
Sélection des naissances, travail des petites filles, mariages arrangés, sort tragique des veuves, etc. D'Inde nous parviennent des échos dramatiques sur la condition des femmes. En même temps, les images de Bollywood rappellent sur scène les figures idéalisées des déesses hindoues. Mais ce que ce livre nous révèle, c'est le visage souvent oublié des femmes de l'Inde qui, loin de n'être que des victimes ou des divinités, sont en révolte contre l'ordre établi.Martine van Woerkens nous fait ici découvrir la réalité du féminisme indien à travers les récits de vie d'une dizaine de femmes qui ont combattu pour plus de libertés. De l'épouse dévouée, dans l'Inde du XIXe siècle, qui, suprême transgression, apprend à lire et à écrire jusqu'à la reine des bandits Phoolan Devi, chef de bande, devenue députée, en passant par des figures politiques de premier plan comme Indira Gandhi ou Kamaladevi Chattopadhyaya, on découvre que le féminisme indien n'est pas une timide version de celui que nous connaissons en Occident. Bien plutôt, il se présente au fil de ces pages comme une flamboyante épopée, placé sous l'égide de ce slogan : « Nous, femmes de l'Inde, nous ne sommes pas des fleurs. Nous sommes des étincelles de feu. »
Qui n'a un jour rêvé de profiter des avantages de la solitude tout en disposant d'un important réseau d'amis disponibles à tout moment ? Aujourd'hui, avec Internet, ce rêve est désormais devenu réalité, grâce à des sites comme MySpace ou Face book. Une véritable révolution, qui a considérablement modifié le rapport à soi et aux autres, et globalement l'ensemble des façons d' « être ensemble ». À commencer par la famille, qui compte aujourd'hui pour certains jeunes moins que leur réseau d'amis virtuels. Mais aussi le couple : beaucoup de nos contemporains se séduisent, se rencontrent ou se séparent dans des univers aux noms évocateurs tels Meetic, eBay, World of Warcraft ou Second life.Serge Tisseron, psychiatre, psychanalyste et docteur en psychologie, analyse cette évolution des liens et explore les nouvelles façons d'aimer, de penser et de souffrir, où le désir, la perception du corps et du réel ne sont plus les mêmes. Loin de jeter l'anathème sur cette mutation, il en prend acte et ouvre des réflexions fécondes sur ce nouvel enjeu de société.