Personnage caméléon, Edith Piaf a su, au gré de ses rencontres et de ses humeurs, brouiller les pistes et camoufler sa véritable identité. Parce qu?il l?a bien connue ? il a été l?un des rares journalistes à gagner sa confiance ?, Jean Noli témoigne dans ce livre de la double personnalité de l?artiste, tantôt enjouée, tantôt en colère, trônant au milieu de sa cour, de ses fidèles réunis chez elle, boulevard Lannes, à Paris, tantôt épuisée, minée par l?alcool et la drogue, à bout de résistance et, soudain, ressuscitant lorsque tout semble fini? Ce livre est un témoignage sans pareil des cinq dernières années de sa vie où, diminuée par l?alcool et la drogue, comme l?explique Jean Noli, Edith camouflait, derrière les truculences de l'artiste, sa détresse et sa solitude. " Piaf secrète , paru à L?Archipel en 1993, était depuis plusieurs années épuisé. " Si nombre d?auteurs de biographies n?ont jamais frôlé l?ombre de Piaf, Jean Noli, lui, connaît son sujet sur le bout du coeur et de la mémoire. " Charles Aznavour "
Que sait-on de la vie sentimentale d'Adolf Hitler ? Séducteur forcené ? Pervers impuissant, sadique et masochiste ? Contemplateur timide asexué ? Homosexuel, comme l'avancent certains historiens ? François Delpla s'en tient à une vision moins contrastée, mais rigoureusement étayée, en retraçant une vie amoureuse assez ordinaire. Il décrit ses premières relations, sa passion funeste pour sa nièce Geli Raubal (suicidée à 23 ans), ses diverses affections platoniques et son mariage tardif avec Eva Braun. Son goût pour les très jeunes femmes (de 16 à 18 ans), qu'illustre son intérêt pour Maria Reiter et Eva Braun (les seules avec lesquelles il eut des rapports complets), sa camarade de parti Sigrid von Laffert, Friedelind Wagner, Verena Wagner, Unity Mitford, ne l'entraîne pas toujours dans la recherche d'un commerce intime. Une place importante est faite à Winifred Wagner et Leni Riefenstahl, avec lesquelles Hitler s'abstint de toute approche charnelle, préférant user de leur aura à des fins de propagande. Pour l'auteur, les femmes ont contribué à l'ascension et l'emprise d'Hitler par leur soutien et leur réponse positive face à son constant besoin d'admiration et d'approbation. " On a longtemps fait de Hitler un jouet, conclut François Delpla. Jouet de ses pulsions ou de celles de son peuple, du grand capital, des forces militaristes ou revanchardes allemandes, du Diable... J'ai été amené à comprendre qu'il se jouait lui-même la comédie. Croyant en partie aux illusions qu'il créait, il y était encouragé par l'adhésion des femmes. "
A l'heure où les tensions communautaires sont exacerbées, où se multiplient les attentats antisémites en France, ce livre offre une réflexion sur les modes d'intégration des communautés religieuses, en particulier la communauté juive, au sein de la nation. Comment vivre sa judaïté dans la République française, concilier valeurs religieuses et laïcité, transmettre aux nouvelles générations Histoire israélite et Histoire de France ? Pour répondre à ces questions, Jean-Pierre Bansard retrace les différentes étapes de l'intégration des juifs au sein de la République française de la Révolution de 1989 à nos jours. Il évoque notamment l'arrivée dans la métropole des séfarades, durant la guerre d'Algérie. Il justifie par ailleurs le rôle du Consistoire central, créé par Napoléon Ier et remplacé, lors de la séparation des Églises et de l'État, par une Union des associations cultuelles israélites, interlocuteur privilégié de l'État.
Les débats récurrents sur l'Islam ont fait apparaître un personnage désormais incontournable. Bien qu'il écume la France des banlieues depuis une dizaine d'années, Tariq Ramadan doit sa notoriété médiatique à sa confrontation récente avec Nicolas Sarkozy lors de l'émission " Cent minutes pour convaincre ". Et à un texte qui a fait polémique à propos du changement idéologique d'intellectuels qui seraient passés de la défense de l'universel à la " propagande communautariste à travers le sionisme ". Les accusations contre l'intellectuel genevois ont alors commencé à pleuvoir. Antisémite et intégriste musulman pour les uns, courageux et démystificateur pour d'autres. Aujourd'hui, le calme est revenu à propos de l'Islam de France. Néanmoins, l'application en septembre de la loi contre les signes religieux à l'école risque de susciter à nouveau la polémique et de relancer une fois de plus la question de l'Islam, partie intégrante ou non d'une " identité française " en voie d'évolution. Tout à fait français et tout à fait musulman, est-ce possible ? Il convenait donc de décortiquer le discours et d'amener Tariq Ramadan à s'expliquer sur son parcours, ses sources d'inspiration, la façon dont il est perçu par les musulmans de France, par les politiques, les intellectuels, dans les banlieues, les discours qu'il tient en public et en privé et les réactions de son auditoire Tariq Ramadan répond sans langue de bois. Il explique pour quel type de société il milite, revient sur les points de son discours qui ont suscité la désapprobation, à propos du communautarisme, de l'accès de fièvre antisémite qui se dégage actuellement dans les banlieues françaises, de la place des femmes dans l'islam ainsi que la lutte contre l'homophobie.
Novembre 1954. Gaston Dominici est condamné à mort pour le meurtre des époux Drummond et de leur fille, assassinés dans la nuit du 5 août 1952 à cent cinquante mètres environ de la Grand-Terre, la ferme familiale. Depuis cette nuit tragique, les hypothèses les plus hardies ont circulé. La dernière en date, étayée par Alain Dominici (petit-fils de Gaston) et William Reymond (journaliste et coauteur avec ce dernier de Dominici non coupable : les assassins retrouvés , Flammarion, rééd. 2003), puis relayée par TF1, qui en a tiré un téléfilm, innocentait le patriarche ! À en croire ses auteurs, les Drummond auraient été assassinés suite à un règlement de comptes entre services secrets. Le coupable se nommerait Wilhelm Bartkowski. Affaire classée. Pour les besoins du tournage d'un documentaire, Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan ont repris l'enquête de zéro. D'abord séduits par l'hypothèse de Reymond, ils ont bien vite changé d'avis et sont aujourd'hui formels : Wilhelm Bartkowski, qui vit aujourd'hui en Allemagne et que les auteurs ont rencontré, est un mythomane. En aucun cas il n'est lié au triple meurtre de Lurs. La thèse de l'espionnage balayée, que reste-t-il ? Une sombre histoire de famille. Tous les Dominici présents à la Grand-Terre le soir du meurtre sont soit coupables soit complices. Pour en arriver à cette terrible conclusion, les auteurs ont confié à un médecin légiste les rapports d'autopsie des Drummond et ont, grâce à son aide, reconstitué le scénario fatal Ils indiquent aussi que deux personnes, vivant encore aujourd'hui, connaissent la réponse à l'énigme