Vous avez lu l'histoire des Rougon-Macquart ?
Comment ils vécurent, comment ils sont morts ?
Ça vous a plu, hein, vous en demandez encore...
Eh bien, voici une novella d'Émile Zola.
Comment on meurt, comment on meurt...
Leur seul point commun,
C'est de mourir d'une minute à l'autre.
Noble, bourgeoise, enfant,
Commerçante ou paysan.
Comment on meurt, comment on meurt...
Nous ne sommes pas tous égaux
devant la mort.
Début juillet, la nuit bruxelloise est exceptionnellement chaude. Le mercure grimpe encore dans l'horreur de la nuit. Le commissaire Germain et son adjoint Berthier plongent dans les méandres de la capitale pour résoudre une drôle d'enquête. Il faut agir vite avant que les médias ne s'emparent de l'affaire. Suivez ce duo décalé et franchissez les portes du mystérieux, mais néanmoins prestigieux Full Moon Club.
Antoine Thuillier est né en 1990 et vit actuellement à Lille (France). Auteur et marketeur, il traque, truque, tronque et troque les événements du quotidien pour les transformer en fictions. Il est également l'auteur de trois autres nouvelles parues aux éditions Lamiroy. Maelstrm #45 et Vaudou #97 dans la collection Opuscule. Pour les plus jeunes, Un scarabée à Paris #04 dans la collection Adopuscule.
La fin de l'automne annonce un hiver froid et rigoureux. Il enfile son manteau noir et son écharpe grise, regarde son reflet dans le miroir, en contemplant le cruel ravage du temps. Le tic-tac de sa montre le rappelle à la réalité. Aujourd'hui elle l'attend. Elle.
Il ne faut plus être en retard. Surtout ne pas être en retard. Il l'a déjà été toute sa vie. Tout en repensant au temps passé, le voilà qui fait route sur le chemin de leur amour.
Christophe Reichhardt est photographe, artiste-peintre, scénariste de bandes dessinées et conteur. Il est également auteur d'histoires fantastiques destinées à la jeunesse. Il rencontre son jeune public dans les écoles primaires où il donne vie aux aventures touchantes de ses drôles de personnages tout en communiquant aux enfants sa passion pour la lecture et l'écriture, lors d'ateliers ludiques et de représentations de son spectacle : « Fanfreluche, le bon petit diable ».
Quelque part dans le royaume du Belize, ancienne civilisation maya, situé aux abords des frontières du Mexique et du Guatemala. Un paradis fiscal, peu connu du grand public.
On y raconte que le directeur du Bed & Beakfast est un potentiel tueur en série qui empoisonne et séquestre sa clientèle. Et si ces bruits n'étaient pas sans fondement ?
Rien n'arrête Al " Mad " Jerod lorsqu'il s'agit d'honorer un contrat, surtout lorsque le fantastique et le mystère sont au rendez-vous.
Gaëtan Faucer est dramaturge, aphoriste, poète et nouvelliste. C'est surtout le théâtre qui l'inspire sous toutes ses formes.
Une pomme qui roule rue du Paradis.
Un désir qui bouleverse la journée de Félicie.
Une rencontre inattendue sous la pluie.
Un enfant qui ose dire oui à ses envies.
Rien n'aurait été possible sans le faux pas de Félicie.
Si c'était ça la vie ?
Véronique Albert est originaire de l'Ardenne et vit aujourd'hui à Louvain-la-Neuve. Sociologue clinicienne, elle accompagne les personnes sur leur chemin de vie professionnelle ou personnelle. Elle est aussi professeure en Haute École.
Elle a la passion des mots et participe à de nombreux ateliers d'écriture. Elle a publié « Chante la vie, chante... », son récit de vie aux Éditions Traces de vie.
Pour elle, comme le dit Robert Sabatier, « écrire c'est lire en soi pour écrire en l'autre ».
Écrire, c'est son projet pour les années à venir.
Été 1946. Josef Bragard, enrôlé de force dans la Wehrmacht et rescapé du Front de l'Est, rejoint les ruines isolées du château de Reinhardstein, à proximité de Malmedy. Le notaire Schmald, un héros de la Résistance, a organisé des retrouvailles discrètes avec son frère Paul, réfugié aux Pays-Bas. La nuit tombe, une nuit de pleine lune et de malaise, car Josef possède des informations tragiques. De malaise et d'horreur, car la complexité de la région germanophile belge va déferler, se faufilant entre suspense, thriller et fantastique. Au matin, plusieurs destins auront basculé.
Philippe Remy-Wilkin a organisé très tôt toute sa vie autour de l'écriture, assimilée à la passion et à l'aventure, à l'intensité et à la mise en question. D'où l'exploration de sillons contrastés, du scénario à l'étude historique ou à l'essai littéraire, en passant par la nouvelle, le conte, le roman et la médiation culturelle. Il a publié 18 ouvrages à Bruxelles, Paris ou Genève. Les 13ème et 14ème, édités par Samsa, ont décroché deux prix littéraires en 2018 (dont l'Award Sabam Littérature).
Un quotidien qui devient cauchemar, c'est ce qui arrive à Nino lorsqu'il constate que ses miroirs lui mentent et lui renvoient l'image d'Onin, son double, son frère peut-être. Dans ce face-à-face intrigant et fantastique, qui de Nino ou d'Onin est en fait « réel » ? Les personnages eux-mêmes l'ignorent. Seul le lecteur peut en décider ! Quoique...
Trois « fins » concluent cet étrange cas d'adobsolescence programmée. Chaque version peut être lue indépendamment et constitue un « éclat » de vérité : celle d'une famille en décomposition... dans tous les sens du terme.
La lecture de ce triple crépuscule ne donne pas de clé définitive et nous laisse volontairement sur notre fin. D'autres sont plausibles : au lecteur de les imaginer... ou de les écrire !
Roland Bé est réalisateur et scénariste. Hédoniste, zététicien, passionné de physique et de fictions spéculatives. Admirateur inconditionnel de Bach, Kurosawa, Kafka, Bradbury... et de Jocelin Donahue.
Également aux Éditions Lamiroy : Le bras célibataire (Opuscule #189)
Mais que fait saint Nicolas quand la grande tournée se termine et que nos enfants découvrent enfin leurs cadeaux ? Il embrasse sa femme, s'assied dans son fauteuil, prend une bière et ressasse encore ses problèmes de super-héros de l'enfance : une tournée sous la pluie froide de décembre, le burn out du père Fouettard, la grève de certains fournisseurs et ce marketing international si déprimant. Notre saint Nicolas est épuisé. Mais dans trois semaines déjà, Noël allumera nos rues, nos sapins et nos coeurs. Peut-être que le père Noël pourra l'aider car, après tout, lui aussi a un job compliqué.
Dans cette nouvelle, Benjamin Wiame nous emmène dans la rationalité humaine de deux des plus grands personnages de notre imaginaire. Et si tout ça existait ? Suite à la publication réussie de ses deux premiers romans, ce raconteur d'histoires nous emporte à nouveau à la limite du réel.
Je voudrais offrir une motanka... est un échange de lettres entre un père ukrainien et son fils.
La première lettre est écrite en février 2037. Le père revient sur l'année 2022 et raconte comment lui et son épouse ont vécu la guerre et la décision de leur fils de ne pas combattre. Le père est engagé dans les forces de défense territoriale. La mère fabrique des motankas (des poupées slaves). Le fils a vingt-cinq ans et est réfugié en Belgique.
La deuxième lettre est la réponse du fils au père et la révélation des raisons qui l'ont tenu éloigné des combats.
La première lettre a été traduite en ukrainien et offerte à des Ukrainiens réfugiés en Belgique.
Nathalie Vansieleghem vit à Ixelles. Elle écrit depuis une dizaine d'années surtout des formats courts. Certains de ses textes ont été remarqués par des revues ou lors de concours. Elle a plusieurs projets d'écriture en cours dont un recueil de nouvelles.
Je suis sur mon île, je me sens comme une déesse et je ne fais qu'une avec la nature.
Voyage au cours d'un non-périple sur l'atoll le plus vide de l'univers, là où on a le temps de penser.
Eugénie Nothomb est une humoriste, autrice et artiste de 31 ans basée à Bruxelles.
Le Royaume des îles Tonga est sa première nouvelle, écrite après un long voyage en Nouvelle-Zélande. Elle en a également tiré quelques dessins.
Retrouvez-la sur les scènes de l'humour à Bruxelles, Paris, Liège etc...
Depuis soixante-cinq ans, Sara vit avec un mal de ventre torturant. Aucune médecine ne peut l'aider. Sa gastroentérologue finit par baisser les bras, lui conseillant d'aller voir un psychiatre. Dans le même mouvement, par un signe du Cosmos, un tirage du Tarot de Marseille invite Sara à « aller faire la paix avec sa mère ». Voilà bien la chose la plus impossible au monde. Sa mère qui, la dernière fois qu'elles s'étaient vues, il y a six ans, l'avait encore frappée. Comme depuis toujours.
Benoît Coppée est né le 22 avril 1964 à Bruxelles. Romancier et scénariste, il vit de son écriture. Il est accompagnateur de projets d'écriture (professionnels et débutants). Il a été l'un des administrateurs de la Société belge des Auteurs, Compositeurs et Editeurs (Sabam) et a beaucoup oeuvré pour la défense du Statut d'Artiste en Belgique. Il est tarologue certifié par le Centre d'Enseignement Sébastien Michel (Montréal).
Generation C
Né.e.s. après 2000Sur-connecté.e.sSacrifié.e.s au nom du CovidCoordonné par Christophe Van Staen
extes
Avant-propos : Plus jamais jeunes.
Samir Barris (20 ans en 1996), 18 ans.
Gil Bartholeyns (20 ans en 1995), Le vol de votre joie.
Toufik Cherifi (20 ans en 2000), Digression.
Vincent Gabriel (20 ans en 2016), Une génération sacrifiée ?
Mael Gerday (20 ans en 2021), Témoignage du 4 mars 2021.
Bruno Humbeeck (20 ans en 1983), Dans l'illusion du mat.
Gioia Kayaga (20 ans en 2010), Flamme.
Anton Kouzemin (20 ans 2010), Murmure.
Kristof (20 ans en 1980), Lettre à un jeune condamné - écho de France.
Pieter Lagrou (20 ans en 1987), Petites expérimentations en temps de corona.
Prezy (20 ans pour toujours), Cri du coeur.
Edgar Szoc (20 ans en 1997), Il faut que jeunesse se casse.
Christophe Van Staen (20 ans en 1996), Philologique des écrits du.
Illustrations
Marine Demoulin (20 ans en 2021)
Jérôme Malevez (20 ans en 1994)
Daniel Hautphenne (20 ans en 1977)
Eva De Luca (20 ans en 2020)
Olivier Spinewine (20 ans en 1997)
Marie Lhoir (20 ans en 2003),
Ilja Sircenko (20 ans en 1996)
La culpabilité les ronge : leur amie Vicky, âgée de 88 ans, est morte avant qu'elles n'aient cherché à se réconcilier avec elle. Que faire de leurs remords ? Les deux femmes se mettent en route vers la maison de la défunte. Elles veulent comprendre ce qui les avait séparées après tant d'années d'amitié. Sur place, au bord de la querelle, elles vont tenter de s'imposer mutuellement leurs différents points de vue.
Qui, au juste, était Vicky ?
Née à Barcelone mais Bruxelloise depuis de nombreuses années, Pilar Pujadas est l'auteure d'un ouvrage publié aux éditions Le Castor Astral : Soit dit entre nous, j'aime trop l'amour, d'un premier roman aux éditions Mercure de France : Coeur-Croisé, et d'un deuxième aux éditions Poussière de Lune : Je t'écris de Barcelone. Avec Des larmes pour Vicky, elle signe une fiction inspirée d'une expérience réelle.
« Retiens bien ce que je vais te dire. Si un jour, un des chiens te court après, tu t'arrêtes et tu ne bouges pas. N'essaye pas de t'enfuir. Tu cours pas. T'attends ! Tu verras, il ne te fera rien. Il partira tout seul. Rappelle-toi, il ne doit pas sentir que t'as peur. »
Né à Namur en 1984, Olivier Godfroid vit actuellement à Bruxelles où il se consacre à son métier de psychologue ainsi qu'à l'écriture et la pratique musicale. Il tire son inspiration de son quotidien et de son album de souvenirs réanimé dans la fiction. C'est dans son village, dans son quartier d'enfance que se déroule Le petit con à l'anorak rouge, nouvelle véritablement inspirée de faits partiellement imaginés.
Le passe-temps favori d'Eric, c'est de faire des canulars à Bernard.
Mais pas tout le temps, uniquement le 1er avril !
D'abord car c'est plus difficile de piéger un Bernard averti qui examine scrupuleusement tout courrier, tout message à l'approche de la date fatidique. Ensuite parce que ce genre de calembour se prépare, se mitonne aux petits oignons, doit tenir compte d'aléas de livraison par la poste ou de l'aide de complices.
Et cette année, Eric va se surpasser !
Si les opuscules paraissent tous les vendredis, c'est la première fois que cela tombe un 1er avril.
L'occasion est trop belle pour que leur fondateur, Eric Lamiroy, résiste à la tentation de passer de l'autre côté de sa collection.
Chimay, petite bourgade d'apparence très paisible de la métropole de Charleroi, s'apprête à livrer un terrible secret... Celui d'Amélie, une jeune fille orpheline âgée de 26 ans. Saura-t-elle découdre les tissus mensongers et perfides de son passé ? Pourra-t-elle vivre à nouveau dans ce village qu'elle affectionne tant ?...
Je m'appelle Pauline Deruysscher, j'ai 15 ans et j'habite à Walcourt, non loin des Lacs de l'Eau d'Heure. J'étais en 4e générale à l'Athénée Royal René Magritte à Châtelet lorsque j'ai écrit cette nouvelle. J'ai toujours aimé lire et cela depuis que je suis petite.
Lauréate du concours de nouvelles « Les plumes de notre région » organisé par Ben Choquet avec le soutien des éditions Lamiroy, Kennes éditions, Enseignons.be et La maison de la presse de Charleroi.
Que feriez-vous si, par le plus heureux des hasards, vous trouviez à l'arrière d'un taxi un téléphone perdu par le client précédent ? Client qui s'avère être votre pire ennemi, votre voisin de l'étage du dessus qui vous empêche de dormir la nuit, surtout depuis qu'il a accueilli Buddy, son chien, un terrier noir russe géant, qui utilise à sa guise votre plafond comme plancher depuis plusieurs années...
Voici l'histoire contée par Alex, avocat spécialisé en droit immobilier, et Boris, fêtard nocturne invétéré, tous deux unis, pour leur plus grand déplaisir, par les liens sacrés de la copropriété.
Thibaud Lola vit à Liège et travaille à Bruxelles comme juriste spécialisé en droit immobilier. Et après 10 bonnes années à rédiger des contrats, il succomba à l'envie sans cesse croissante d'écrire sans être limité par les termes d'une loi.
- C'est à cause de dix foutus papiers que j'ai tiré ma bagnole pendant trente heures, Monsieur le Commissaire ?
Aertsen but une lampée de son jus de légumes frais qui était frais seulement parce qu'il sortait d'un frigidaire.
- J'ai arrêté huit tueurs en série, j'ai démantelé plusieurs réseaux de trafiquants, j'ai conclu des enquêtes qui pataugeaient dans la semoule depuis deux cents ans et j'ai empêché l'assassinat de notre président. Vu qu'il gaspille les finances publiques comme un milliardaire dépense son argent de poche en vacances, j'ai maintenant des regrets. Bref, à peine quarante ans et je suis déjà deux étoiles dans la police.
Corentin Jacobs a publié deux Opuscules aux Éditions Lamiroy (Orange Sanguine et Printemps de Prague). Have a good trip est son premier récit policier.
À neuf heures du matin, Achille Vandienst entra au Goppion Caffetteria en face du Palazzo della Ragione. Rien n'indiquait qu'il était inspecteur de police. Il n'avait ni la pipe de Sherlock Holmes ni la moustache d'Hercule Poirot. Il n'avait pas non plus le penchant de Salvo Montalbano pour les arancini ou de Jules Maigret pour la blanquette de veau. Achille avait l'air de monsieur Tout-le-monde, et ça l'arrangeait bien.
Julie Gabellini est née à Bruxelles. En 2019, elle décide de s'envoler pour Padoue, ville où se déroule l'intrigue. L'année dernière, son opuscule Madame Pipi est publié aux éditions Lamiroy.
Il y aura des jours meilleurs. On n'est pas maudits par le sort à ce point-là. On s'en sortira d'une manière ou d'une autre. On s'en est bien tirés jusqu'ici.
Mais les gens s'en vont, les maisons sont laissées à l'abandon, les arbres se penchent comme s'ils n'en pouvaient plus de rester debout. La terre ne donne plus rien.
Mais on reste, parce qu'on y croit encore. Sans doute est-on fou, mais on croit que ça ira mieux demain. On sent une force qui revient en nous, rien qu'en regardant le spectacle de la nature.
Et puis...
Patrick Delperdange écrit et publie depuis plus de trente ans et a obtenu plusieurs récompenses, entre autres le prix Simenon et le prix Rossel.
Dans l'aile E de l'hôpital psychiatrique de Miserey, c'est une fois la nuit tombée que les visites commencent. Le docteur Hoselb accueille la haute société pour leur proposer sa spécialité aussi dépravée qu'élaborée. Le menu sera servi très chaud pour ceux qui voudront rester et profiter de cet accueil unique en son genre. Derrière le capiton blanc et les judas des cellules, les résidentes sont comme les Hyades, un amas d'étoiles ardentes, rassemblées et immobiles. Mais derrière le calme illusoire, ce sont des astres instables qui dérivent dans un espace inconnu ; une collision est très probable.
Ghislain Gilberti est né à Belfort en 1977. Auteur de huit romans, dont le très controversé « Dynamique du Chaos », il est également poète, parolier et nouvelliste. Il travaille dans le registre contemporain noir : c'est dans les replis les plus sombres du corps social qu'il trouve de quoi alimenter une littérature incisive et sombre.
Véronique Bergen peint en l'honneur de Jacques de Decker un véritable portrait de Dorian Gray. En Belgique, toute personne liée à la littérature le connaissait. Je le voyais régulièrement fréquenter les rayons « poésie » et « littérature belge » de la librairie Tropismes. Maintenant qu'il nous a quittés en avril 2020, l'académicienne, son ancienne collègue, nous conduit au grenier des Lettres, enlève la poussière et nous dévoile dans sa splendeur et sa beauté l'image intacte et vive de son être qu'il a enluminé tout au long de sa vie. En le lisant, j'ai eu le sentiment d'avoir perdu « le dernier des Belges », comme on a dit de nombreux personnages historiques qu'ils furent chacun « le dernier des Romains ». C'est l'incarnation de cette impossible unité qui révèle la richesse et la diversité de notre culture et de la personnalité qui s'y est plongée.
Paradoxalement, je connaissais mal l'homme qui avait brossé mon portrait à la remise de la bourse Horlait-Dapsens dont j'étais le lauréat pour l'Académie Royale de langue et de littérature françaises en 2018. Nous avions conversé ensuite, il m'avait fait part de sa passion pour Tchékhov et je lui avais exposé mon projet de traduction de poèmes russes sur la Belgique. Un mois avant son décès, à la foire du livre de Bruxelles, il nous avait confié à mon père et moi un secret : « Je me suis mis à la poésie, c'est un secret que je vous révèle ». Et avec son sourire facétieux, il avait quitté notre stand, en nous laissant une dernière impression, toujours vivace.
Revenons à Mme Freeze, au moment où tout allait basculer pour elle. Sa curiosité était lancée comme un boulet de canon propulsé pour ne plus s'arrêter que dans un grand fracas d'idées morcelées. La glace commençait à fondre, et le trésor à apparaître. Une barquette mystérieuse emballée dans un papier de brume avec noté dessus « mort 66 grammes. Valable jusqu'au 5 septembre 2020. La mort est impayable ». Mme Freeze, transie, immobile, choquée : jamais dans un supermarché on n'avait vendu quelque chose d'impayable...
Stéphanie Coppé travaille comme comédienne, metteur en scène et dramaturge pour différentes compagnies en Belgique, France, Espagne et Portugal. Entre autres avec la compagnie des Baladins du miroir depuis 1999.
« La toute dernière sensation que j'ai ressentie en voyant ma mère... c'est de la colère.
Le tout dernier geste qu'elle a posé sur moi... c'est une gifle qui, même des années plus tard, résonne encore dans mes tympans et claque à mon oreille comme un tambour battant. »
Sylvie Roge est née à Uccle, en Belgique. Après un parcours de plus de 25 ans dans le domaine médical et dans l'accompagnement aux patients, elle décide de se consacrer pleinement à sa passion pour l'écriture. En 2021, elle signe son premier roman graphique "La Fée Assassine" aux Éditions du Lombard avec au graphisme Olivier Grenson, sa moitié. Ses domaines de prédilection sont les relations familiales, l'association du corps et de l'esprit, la psychologie poussée de ses personnages, la complexité des rapports humains... Elle ouvre les brèches creusées par le passé.