Et si, dans Alien, l'héroïne occupait la fonction de pédicure du bord, tandis que le commandant se préoccupe de repasser son linge ? Cela s'appellerait Alein... Et si, dans La Grande Librairie, Michel Klouelbecq comparait les saveurs des pâtées pour chien, tandis que Christine Ragot passait son temps à quitter le plateau en furie, sans entamer le flegme onctueux de François Tusnel ? Cela s'appellerait La Grande Solderie... Et si, dans La Belle au bois dormant, le prince s'inquiétait de l'effet de sa coiffure, alors que la princesse se passionne pour les enclumes, manière LGBT ? Cela s'appellerait La Belle et l'Enclume.
Situations loufoques et scènes délirantes abondent dans ces trois parodies, où l'écrivain iconoclaste Pierre Jourde dézingue à tout-va avec un humour ravageur et jubilatoire.
Écrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...). Il a tenu une chronique sur le site Bibliobs. Parmi ses publications, couronnées de nombreux prix : La Littérature sans estomac (2002), Festins secrets (2005), Le Jourde & Naulleau (2008), La Culture bouge encore (2016), Le Voyage du canapé-lit (2019).
C'est bien beau de chanter les louanges de la Nature, mais n'en fait-on pas un peu trop ? La Nature n'aurait-elle pas elle aussi des défauts ? Les violents orages, les blizzards bizarres, les chutes de météorites, le sable des plages qui s'infiltre partout, les pigeons malveillants et autres volatiles agressifs, les tarentules géantes et les chiens qui se mettent à parler... Autant d'épreuves pour les nerfs de n'importe quel individu sensé. Sans parler du jardinage ou de l'observation des colonies de fourmis, des occupations qui risquent fort de vous mener à la dépression.
Dans ce recueil de plus de vingt nouvelles inédites, l'humoriste du New Yorker Robert Benchley, en fervent partisan d'une écologie dubitative, remet enfin les pendules à l'heure avec la Nature !
Chroniqueur humoristique, Robert Benchley (1889-1945) publia ses textes dans les plus prestigieux magazines de son temps, de Vanity Fair au New Yorker, dont il fut un pilier avec son amie Dorothy Parker. Dès 1928, il sera l'un des premiers comiques du cinéma parlant et recevra un Oscar pour son film intitulé : Comment dormir ? Maître de l'humour décalé et absurde, admiré par ses pairs, de Stephen Leacock à Woody Allen, Benchley demeure un des écrivains américains les plus drôles du XXe siècle.
Bienvenue au Café Panique ! Soit trente-huit histoires, véridiques et loufoques, récoltées par Topor dans les bistrots, où se mêlent anecdotes, légendes urbaines et mythologies de comptoir. Dans ce grand Barnum des clowns humains, on écoutera l'histoire d'Attends-la-Suite, le comique le plus triste du monde, celle de Double-Face, l'inventeur d'un cocktail qui transforme les hommes en femmes, ou encore celle de Poney-Express et Vodka-aux-herbes, dont les scènes de ménage sont si explosives que l'ONU doit envoyer un casque bleu !
Ces contes grotesques, burlesques et tragi-comiques, distillés par l'imagination panique de Topor, sont autant de fables cruelles sur lesquelles planent les ombres de Gogol, Kubin et Ambrose Bierce.
Ce classique de la littérature de comptoir est suivi du rare Taxi Stories, quinze histoires recueillies par Topor dans les taxis. En route pour le Café Panique, bien entendu.
Naufragé sur une île, Gisou devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va exercer son emprise et sa domination sur toute l'existence de son esclave souffre-douleur, de son alimentation et de sa sexualité comme de ses rites... Mais l'arrivée de la princesse Aba, que Proutto souhaite épouser, va bientôt bouleverser les rapports du duo.
Critique féroce des rapports de domination, de la crédulité religieuse et de la soumission volontaire, cette contre-utopie drôle et féroce de Topor, aux accents sadiens, parvient à nous faire rire du pire.
Dessinateur, peintre, écrivain, dramaturge, poète, cinéaste, acteur, etc., Roland Topor (1938-1997) dessine pour Hara-Kiri, reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et cofonde le mouvement Panique. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; il écrira aussi des recueils de nouvelles et des pièces de théâtre. Du film d'animation La Planète sauvage à Marquis, en passant par Palace et Téléchat, il marquera de son humour noir le cinéma et l'audiovisuel.
Un bon père massacre toute sa famille à l'issue d'un Noël traditionnel, une petite fille finit le réveillon suspendue au lustre, l'oncle Edith flanque des taloches aux garnements qui n'écoutent pas ses contes stupides... Quant à Robert Benchley, il se lance dans la fabrication d'une neige artificielle (« qui causerait autant de problèmes que la neige ordinaire »), milite pour la prohibition des cartes de voeux et s'enthousiasme pour l'ajout d'un « Jour de fin d'année » au calendrier, qui permettrait de récupérer de sa cuite du Nouvel An avant de retourner au bureau.Composé de douze textes pour la plupart inédits, Pourquoi je déteste Noël est un livre salutaire à lire (et à offrir) avant Noël (pour s'y préparer), pendant Noël (pour le supporter) ou après Noël (pour s'en remettre).« Le dosage parfait entre loufoque et ironie sociale. L'humour de Benchley est plus moderne que jamais. C'est une immense référence pour moi. » (DAVID FOENKINOS)
« La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention et de jeu avec la langue. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une « morale » en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais sans obligation. La « morale » est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire. » (P. Jourde)
Après une savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en 101 fables ce drôle de genre littéraire, exercé entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Un vrai manifeste pour une littérature humoristique et populaire.
Écrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...). Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications, couronnées de nombreux prix : La Littérature sans estomac (2002), Festins secrets (2005), Le Jourde & Naulleau (2008), La Culture bouge encore (2016).
Dans une ville inconnue d'Europe de l'Est, un homme esseulé et exilé de Paris, qui ne comprend pas la langue locale, erre par les rues... Honteux de sa corpulence, il fait pourtant diverses rencontres féminines, qui vont le conduire à se blesser le pied gauche. De cette plaie purulente, il ne tarde pas à tirer un étrange plaisir : car dans ce pied apparaît Suzanne, son amour disparu... Ce conte noir à l'ambiance « kafkaïenne » (on pense ici au Château) bascule alors dans une histoire d'amour fou très « toporienne ».
Après Le Locataire chimérique (1964) et Joko fête son anniversaire (1969), Portrait en pied de Suzanne (1978) vient clore dans l'oeuvre de Topor sa « trilogie noire » romanesque, placée sous le signe de Kafka.
Dessinateur, peintre, écrivain, dramaturge, poète, cinéaste, acteur, etc., Roland Topor (1938-1997) dessine pour Hara-Kiri, reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et cofonde le mouvement Panique. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; il écrira aussi des recueils de nouvelles et des pièces de théâtre. Du film d'animation La Planète sauvage à Marquis, en passant par Palace et Téléchat, il marquera de son humour noir le cinéma et l'audiovisuel.
« Le regard des vaches, tout le monde dit qu'il est bête. Il n'est pas seulement bête. Il est méchant. Un regard de tueur comme on en décrit dans les Série noire. Une vache noire sortirait un flingue et vous arroserait de pruneaux sans même cesser de mâcher son chewing-gum. Sans états d'âme et sans remords. Un contrat comme tant d'autres, pour le fric, voilà comment elles sont, les vaches noires.Saloperies ! »Composé par l'auteur lui-même en 1996, Vaches noires est le dernier livre de Roland Topor. Ce recueil de trente-trois nouvelles inédites concentre les thèmes qui lui sont chers : l'aliénation par les choses et l'argent, la déchéance physique, jusqu'au démembrement et au morcellement, la hantise du temps qui file et de la mort qui rôde. Le tout baigné dans cet humour noir grinçant, ce sens inné du grotesque, cette fantaisie tantôt blagueuse, tantôt inquiétante, qui furent la marque de l'auteur. Quinze ans après sa mort, Topor rit encore !
Les tribulations loufoques d'une famille farfelue - grand-père et chien compris - signées par l'un des maîtres de l'humour anglo-saxon
« Quand j'atteindrai quarante ans, mes facultés se seront peut-être repliées, telle la corolle des fleurs au crépuscule, me laissant incapable d'écrire mes mémoires en y mettant la dose idoine de sobre inexactitude, ou alors, étant venu à bout de la tâche, incapable d'aller les porter à mon éditeur... »
C'est donc en pleine force de l'âge, dès les années 1930 dans les pages du New Yorker, que l'auteur fait paraître Ma chienne de vie, autobiographie loufoque et illustrée racontant sa jeunesse au sein d'une famille farfelue de l'Ohio.
De l'effondrement du lit paternel à la visite nocturne de bien étranges fantômes, des lubies du chien Muggs à celles d'un grand-père frappadingue hanté par la guerre de Sécession, James Thurber transfigure les petits événements de la vie en minuscules épopées tendres, drôles et cocasses.
Écrivain et dessinateur, pilier de la rédaction du New Yorker durant plus de trente ans, James Thurber (1894-1961) fut un des grands talents de l'âge d'or du magazine, aux côtés de Robert Benchley, S. J. Perelman et Dorothy Parker.
Si les textes d'humour de Thurber sont devenus des classiques constamment réédités dans les pays anglo-saxons, son style graphique sensible et naïf, très précurseur, eut aussi un impact considérable sur le dessin minimaliste d'après-guerre, de Charles Schulz et Jules Feiffer à Sempé.
James Thurber est par ailleurs l'auteur de La Vie secrète de Walter Mitty (adapté plusieurs fois au cinéma, de Norman McLeod en 1947 à Ben Stiller en 2014) ainsi que de La Dernière Fleur, conte graphique traduit par Albert Camus (rééd. Wombat, 2018).
Jusqu'où faut-il s'humilier pour travailler ? Jeune homme honnête et soutien de famille, Joko va travailler à la citerne de la ville, comme tous les matins, lorsqu'un inconnu bondit subitement sur son dos et lui ordonne de le porter jusqu'à l'hôtel, contre rémunération. D'abord outré d'être pris pour une bête de somme, Joko ne tarde pas, comme ses collègues, tous attirés par l'appât du gain, à changer d'avis et à se vendre. Mais la dépendance entre le porteur Joko et ses clients va prendre des formes tout à fait étranges et monstrueuses, l'entraînant avec ses proches dans un véritable cauchemar...Relecture Panique de la théorie du maître et de l'esclave, fable kafkaïenne d'un comique cruel sur l'« ubérisation » généralisée, Joko fête son anniversaire est un des romans les plus noirs et les plus féroces de Topor, récompensé par le prix des Deux-Magots en 1969.« Il sera peu question de fêtes ou de loisirs dans Joko mais beaucoup de travail : un travail traité avec un humour carnavalesque sombre, un grotesque "gothique" très drôle et très triste... Joko est un roman, entre autres, sur les véritables raisons de l'exploitation des hommes : ni la nécessité structurelle, ni l'organisation sociale, ni les froides raisons économiques, ni même l'impression de supériorité d'une partie de la planète, mais le plaisir de faire souffrir d'autres hommes. Oui, seulement ça. » (Extrait de la préface de Pacôme Thiellement)Roland Topor (1938-1997). Dessinateur, peintre, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961. En 1962, avec Fernando Arrabal et Alexandro Jodorowsky, il crée le mouvement Panique. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du film d'animation La Planète sauvage à l'étonnant Marquis, en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, il marquera de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.
Un professeur de latin-grec houellebecquien s'engage en politique pour des raisons peu avouables, qui lui coûteront 7500 euros. Une Emma Bovary moderne se pâme devant un start-uppeur en marche. Un dîner proustien donne à l'expression « en même temps » une saveur inattendue. Au cours de son enquête sur une campagne présidentielle, Emmanuel Carrère bascule dans une introspection sans concession qui se solde par une violente douleur au nombril, tandis qu'Eddy Bellegueule veut en finir avec Édouard Louis...
Entre hommage et parodie, jeu littéraire et satire sociale, David Spector imagine dans ces 12 pastiches jubilatoires comment des auteurs aussi divers que Flaubert, Dostoïevski, Nabokov ou Marc Levy auraient évoqué une présidentielle, chacun avec son style propre. Humour caustique garanti !
Né en 1971 à Paris, David Spector signe ici son premier ouvrage littéraire.
Savez-vous que Flipper le dauphin est en réalité un obsédé sexuel qui saute sur tout ce qui bouge, quilles de navires compris ? Que le poisson-clown, héros du Monde de Nemo, change de sexe à volonté pour trouver des partenaires ? Que les cris d'extase trop « humains » des tortues des Galapagos empêchaient Darwin de dormir ? Que le panda géant se reproduit mieux en matant des films pornos ? Et que le macaque est même prêt à payer pour en voir ?
C'est trop tard : si vous lisez ce texte, vous le savez désormais et ne pourrez plus regarder ces mignonnes petites bestioles du même oeil. Du panda à l'albatros, en passant par le chimpanzé, le rhinocéros ou la girafe, ce texte instructif et hilarant, signé par l'un des meilleurs humoristes anglais, est illustré avec humour par Florence Cestac.
Né en 1975 à Londres, Gideon Defoe suit des études d'anthropologie et de zoologie, avant de se lancer dans l'écriture avec la série de romans humoristiques Les Pirates ! (5 tomes, Le Dilettante & Wombat) qui connaît un succès international et est adaptée en film d'animation par Peter Lord (Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout). Cet héritier de Will Cuppy et des Monty Python ramène parallèlement sa science en signant Le Sexe tout bête, essai humoristique sur la sexualité des animaux.
Abe, Noir américain du début du XXe siècle, n'aura connu qu'une brève vie d'injustice lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en Enfer (zone USA), il constate stupéfait que les Noirs y sont privilégiés sur les Blancs pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour pour s'instruire et comprendre les racines des problèmes de son pays.
Sympathisant avec un Blanc, Dave, ex-éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens au XIXe siècle, Abe convainc le Diable de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins très différents.
Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, Un Américain en enfer attaque frontalement et de manière originale l'essence même du « rêve américain ».
Cinéaste, acteur, musicien et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. À Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il prépublie Le Chinois du XIVe illustré par Topor (Wombat, 2015). De retour aux États-Unis, il continue d'écrire et réalise plusieurs longs-métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film fondateur du cinéma de « Blaxploitation ». Âgé de 87 ans, Melvin vit aujourd'hui à New York.
Et si les Noirs devenaient blancs, le racisme disparaîtrait-il pour autant ?Comme l'a vite appris Max Disher, jeune Noir de Harlem en ce début des années 1930, un membre de sa communauté n'a que trois alternatives : « Foutre le camp, devenir blanc ou serrer les dents. » Incapable de partir et n'appréciant guère de s'aplatir, Max va bondir sur la deuxième opportunité.En effet, grâce à Black No MoreTM, mystérieux procédé créé par un certain Dr Junius Crookman, qui permet de changer de couleur de peau en trois jours (et vingt-quatre heures seulement pour un nouveau-né !), Max et une foule de clients noirs empressés sont blanchis et peuvent ainsi s'introduire dans un monde qui leur était jusque-là interdit. Mais les Blancs sont-ils vraiment plus heureux ? Ce que Max découvre de leur société ne tarde pas à le laisser dubitatif.Roublard et opportuniste, cet anti-héros ira néanmoins au terme d'une rocambolesque aventure qui fera de lui, l'ex-Noir de Harlem, le porte-parole d'une nouvelle organisation suprématiste blanche, les Chevaliers de Nordica, des épigones du Ku Klux Klan qui s'insurgent contre la transformation de la race à grande échelle !Fable satirique grinçante, dans la lignée d'un Swift et d'un Orwell, Black No More ne se contente pas de déboulonner les mythes de la suprématie blanche et de la pureté raciale mais brocarde aussi les principaux leaders de la NAACP et de la Harlem Renaissance. Original et atypique, le roman de Schuyler nous offre un point de vue décapant sur l'hypocrisie, la démagogie et les magouilles populistes accompagnant l'obsession américaine pour la couleur de peau.
La vie est devenue trop dure : tout le monde jette l'éponge.
Présidents, psychiatres, cosmonautes, chirurgiens, parents, enfants, CRS, PDG, artistes, tous s'effondrent.
Dans ces lettres de burn-out, chacun revendique alors son droit au lâcher prise et au parler vrai. Car l'écroulement est un moment de lucidité. Ces courriers disent enfin tout, avec une sincérité frontale dont notre époque n'a pas l'habitude. Or, dans notre société de la performance, le véritable courage n'est-il pas de craquer ?
Né en 1960 à Bordeaux, Jean-Luc Coudray écrit des nouvelles, récits, essais, textes humoristiques, poésies, strips, etc. Comme scénariste, il a travaillé avec Moebius, Lewis Trondheim, son frère Philippe Coudray ou encore Isabelle Merlet (L'Amusant Musée, Wombat, 2019).
Il a publié une cinquantaine de livres, parmi lesquels les textes Le Guide philosophique de l'argent (Le Seuil), Monsieur Mouche (i éditions) et Lettres d'engueulade (L'Arbre vengeur, 2011, 2014).
Partir en vacances en famille ? Quelle idée absurde ! Quels parents seraient assez irresponsables pour exposer leurs enfants (les êtres qu'ils aiment le plus au monde) aux coups de soleil, aux accidents de ski, à la fatigue, au froid, à la constipation, à la turista, aux arnaques, aux crocodiles et aux fourmis carnivores ? Qu'on aille à la campagne, à la montagne, à la mer, à la capitale ou à l'étranger, mille détails sont à régler, mille pièges à éviter...
Mais si, malgré tous les dangers, vous voilà sur le départ, ce livre offre une mine de conseils précieux, d'infos véridiques et de témoignages choc pour vous accompagner dans cette aventure.
Après le succès de L'Élevage des enfants, les inénarrables Prelle & Vincenot signent un nouveau guide hilarant pour parents dépassés.
Emmanuel Prelle et Emmanuel Vincenot ont été enfants de 1969 à 1987. Depuis, ils ont écrit en collaboration plusieurs livres d'humour, parmi lesquels L'Anticyclopédie universelle (Mille et Une Nuits), parlant de tout et plus encore, L'Anticyclopédie du cinéma puis Nanar Wars (Wombat), explorant le cinéma de A à Z et pire encore, et L'Élevage des enfants (Wombat, 2014), déjà consacré aux bambins et salué par un éclat de rire unanime.
Florence Cestac est lauréate du Grand Prix d'Angoulême 2000.
- Comment faire croire à son conjoint que c'est son tour de changer la couche ?
- Réussir un goûter d'anniversaire : l'importance du plan de table.
- Laisser ses enfants à la famille pendant les vacances : doit-on obligatoirement les récupérer ?
- Préados : leur parler de sexualité sans les dégoûter.
- Ados : leur parler de sexualité sans leur donner envie.
Être père ou mère est une joie de chaque instant. C'est aussi une responsabilité écrasante. Il est encore temps d'y renoncer.
Mais si vous avez déjà franchi le pas, ou que vous vous apprêtez à le faire, L'Élevage des enfants offre une mine de conseils éducatifs, d'informations véridiques et de témoignages de première main qui vous accompagneront dans chacune des étapes de cette prodigieuse et épuisante aventure.
Un hilarant voyage dans le monde de l'enfance et de l'adolescence, cet univers coloré où se mêlent innocence et odeurs de pieds, pudeur et toxicomanie, acné et Père Noël.
Donald Trump ne vous fait plus rire ? Votez Fields !
On sait depuis Ronald Reagan que les présidents américains sont parfois de mauvais acteurs. Alors pourquoi ne pas confier cette lourde tâche à un vrai clown, gentleman de surcroît ? Impôts, éducation, santé, beau sexe, affaires, spiritueux, corruption... Si vous votez Fields, en trois coups de cuiller à pot, il réglera tous vos problèmes !
Parue en 1940, cette parodie de programme électoral populiste, signée par l'un des plus grands auteurs et acteurs comiques de son temps, flingue à tout va avec un humour caustique et décapant tout à fait moderne, qui n'est pas sans évoquer un Coluche en France.
On n'en attendait pas moins de l'homme qui a déclaré un jour : « Tout le monde a besoin de croire en quelque chose. Moi, je crois que je vais reprendre une bière. »
Enfin un président qui tiendra ses promesses !
William Claude Dukenfield, dit W. C. FIELDS (1880-1946), débuta comme jongleur au music-hall avant de révéler ses talents de clown, notamment dans la fameuse troupe des Ziegfeld Follies. Scénariste et dialoguiste de la plupart de ses films, il explose dès 1930 dans le cinéma comique parlant, dont il sera, avec les Marx Brothers, l'une des grandes stars. Citons Une riche affaire, Mines de rien et Passez muscade.
Saltimbanque excentrique, misanthrope acariâtre, buveur immodéré de « spiritueux médicinaux », on lui attribue plusieurs formules restées célèbres, parmi lesquelles : « Quelqu'un qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais. »
William Claude Dukenfield, dit W. C. Fields (1880-1946), fit ses débuts comme jongleur et humoriste, intégrant la fameuse troupe des Ziegfeld Follies. Scénariste et acteur de ses propres films, il explose dès 1930 dans le cinéma comique parlant, dont il sera, avec les Marx Brothers, l'une des grandes stars. Saltimbanque excentrique et misanthrope, buveur immodéré, on lui attribue la célèbre formule : "Quelqu'un qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais."
Le commandant Robin est expédié au pôle Sud par un magnat de la presse nommé Herbst. Équipé de tout sauf du nécessaire, le navigateur se trouve embarqué dans une aventure « bipolaire » et scénarisée à son insu. Car la prétendue entreprise scientifique se révèle être une gigantesque opération publicitaire, où l'on croise de biens drôles d'oiseaux, de la starlette Cynara au pingouin alcoolique Jake.
Parodie burlesque du récit de la première expédition de Richard Byrd (1928-1930), Tous au pôle ! s'attaque aux dérives des nouveaux médias de son époque (le cinéma et la radio) qui se mettent au service de l'information-spectacle. En ces temps de chaînes d'infos en continu et de voyages spatiaux sponsorisés, cette critique visionnaire du tourisme aventurier n'a rien perdu de son mordant.
Wolcott Gibbs (1902-1958) travailla comme éditorialiste, critique de théâtre et parodiste pour le New Yorker de 1928 jusqu'à sa mort. En plus de son roman satirique Tous au pôle ! (1931), il a publié une pièce de théâtre, Season in the Sun (grand succès à Broadway) et trois recueils d'articles humoristiques. De cet incurable misanthrope, Harold Ross, son employeur, avait coutume de dire : « Il n'aime peut-être rien, mais il sait tout faire. »
Mais où est donc passé le Chinois ? s'interrogent les habitués du Mon Moulin, petit café parisien du XIVe arrondissement, qu'une coupure de courant dans le quartier rassemble autour d'une lampe et d'une bouteille de vin, entre chien et loup. Du patron à la bonne, du représentant en vins au clochard, chacun livre alors une histoire - vies chaotiques, destins improbables et rêves brisés par la guerre ou la pauvreté, autant de fragments d'une humanité aussi crue que cocasse. Car Melvin Van Peebles restitue la voix populaire des troquets du début des années 1960 dans un style savoureux, un français de la rue métissé de sa propre langue, d'une émouvante poésie.
Ces contes de bistrot au réalisme magique teinté d'humour noir sont illustrés par Roland Topor, qui créera quinze ans plus tard son propre Café Panique.
TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LE CINÉMA (sans jamais oser le demander à Woody Allen)- Qui est Alain Delon ?- Combien nous coûte Luc Besson ?- Quelle est la couleur du tapis rouge de Cannes ?- Comment devient-on membre de l'Office catholique du cinéma ?- Les films doivent-ils être projetés à l'envers dans l'hémisphère sud ?Voici quelques-unes des questions essentielles auxquelles vous trouverez une réponse en lisant cet ouvrage décalé et irrévérencieux, mais toujours cinéphile, qui parle du 7e Art comme personne ne l'avait fait auparavant.Une parodie de guide savant, gentiment déjantée et férocement drôle !
« Vous pensez que vous avez des problèmes ? Moi, je suis en train de me faire dévorer par un ours ! Oh, mais désolé, toutes mes excuses, écoutons donc vos problèmes ! Mmm-hmm ? Alors comme ça, votre patron est méchant avec vous ? Et votre voiture vous cause des soucis ? Et vous vous inquiétez pour l'environnement ? Tiens donc ! Votre environnement vient juste de me bouffer un pied ! Je pisse mon sang sur votre environnement. Je peux donc à présent affirmer sans crainte d'être contredit que MES PROBLÈMES SONT PIRES QUE LES VÔTRES. Alors fermez-la avec vos problèmes, OK ? »
Manager tyrannique, Marv Pushkin embarque son équipe de publicitaires pour un week-end de chasse en Alaska. Alors qu'il est en train de changer une roue de son 4 x 4, un ours l'attaque. Coincé sous la voiture, la jambe broyée par le châssis, Marv se fait grignoter le pied par Monsieur l'Ours.
Une situation pour le moins inconfortable, qui plongerait plus d'un citadin dans le désespoir. Mais, grâce aux puissants analgésiques dont il ne se sépare jamais, Marv est résolu à tenir le coup en attendant les secours. S'engage alors un délirant monologue où il s'attache à démontrer la supériorité de l'Homo Sapiens sur le Plantigrade, et plus largement de la Civilisation sur la Nature, n'en déplaise aux écolos chevelus et autres thuriféraires de ce ringard de Thoreau.
Car Marv Pushkin déteste la nature, sa femme geignarde et ses lopettes de subordonnés. En revanche, il adore son Range Rover aux sièges rabattables en cuir d'Oxford, ses vêtements de marque, ses drogues aux propriétés chimiques merveilleuses, sa maîtresse Marcia du service clients, et surtout lui-même.
L'être supérieur qu'est Marv Pushkin parviendra-t-il à se tirer de ce mauvais pas - et à repartir du bon pied ?
L'Ours deviendra-t-il l'avenir de l'Homme ?
Vous le saurez en lisant cette satire hilarante, une trépidante aventure immobile aux multiples rebondissements.
Du premier politicien préhistorique, un certain Blab le Lourdaud, aux campagnes télévisées modernes, le professeur Price révèle la logique absurde du système électoraliste, qu'il pousse à l'extrême en fondant le parti « Moi d'abord ». Son credo : le pur intérêt égoïste.Invitant tous les électeurs avides à le rejoindre, il livre son programme et expose ses techniques de trucage des urnes, l'art de gérer les conférences de presse d'un candidat débile, mais aussi les manières de se défendre face à la menace des petits hommes verts...Déjà inventeur de la désopilante théorie « pro-fainéantise » de l'Évitisme (Le Cerveau à sornettes), l'humoriste loufoque Roger Price signe ici une parodie décapante de manifeste politique, sapant avec un humour absurde et acerbe les fondements de notre système.
« Le nonsense est plus proche du réel que la raison, qui ne sert qu'à l'endurer. » (Topor) Un homme viril se retrouve soudain affublé d'une paire de seins admirables ; deux copines font du shopping pour acheter des amants virtuels, qu'elles paient en nature ; un dentiste doit soigner le comte Dracula en personne ; par défi, un couple va régler ses engueulades sur les pires champs de bataille du monde... Sans oublier quelques clients du regretté Café Panique, qui reviennent le temps de raconter une dernière histoire pas piquée des hannetons. Dans ce recueil de plus de cinquante nouvelles, initialement paru en 1986, l'imagination débridée de Roland Topor se déploie en un feu d'artifice de loufoquerie, de cruauté, de grotesque, pour finir en un grand éclat de rire, d'un humour noir salvateur.